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E , ie fécond appui à l'autre bout du fut & fes
deux pieds.
F F , l’ouverture entre-deux par où les tranches
pafl'enr vers la partie extérieure de la caiffe.
G , le fond de toute la machine.
//, vuide à s’en fervir j)Our ce qu’on jugera à
propos, comme pour y réduire ic coifre avec Ion
couvercle. 7 , / , les côtés de toute la caille.
K , jilanche pour lôuienir celle de C.
j-1, A ^\t coffre fans fond qu’on remplit de pom-
rnis di terre, ([ui court par les tringles t/, t/, dans
les rainures c , e ci-delTus.
A , 7 , le couvercle du coffre, avec fon anfe e ,
pour couvrir les pommes de terre 6c les prefTer vers le
iùt ou vers les couteaux.
Le petit coffre A ,A elt ordînairemenfouvert par
?e haut, parce qu’en y plaçant les têtes de clous, on
les preffe avec la main contre les couteaux, pour
que leurs tranchans pmlîénfagir avec plus detorce;
éc la groffeur de ces têtes einpêche qu’on ne rifque
defe bleffer, parce qu’à mefure qu’elles s’expédient,
on en remet d’autres ; par contre, les pommes de terre
étant fouvent petites, onne peut les prelferà-la-fois,
^ on rifqueroit de le blelTer la main. Pour remédier
à cet inconvénient , il fera nccelfaire de taire une
planche quarrée A àt bols dur qui joigne exafre-
3uent, &; ferme par le haut ce petit colfre ; la pefan-
icnr fervira à preffer cette planche de la main, lans
rllque, ou y placer quelque pierre ou morceau de
plomb ou de 1er , &c.
Au moyen de cette machine, les pommes de terre
fontcoupées en tranches minces & d’épailTeur à-peu-
près égale : on fentira quel avantage il en doit ré-
iulter pour les delîccher de même egalement, &
an dégré qu’on le jugera à propos ; ce qui n’arrivera
jamais avec les morceaux coupés par quartiers avec
le couteau , lans compter la différence énorme qui
fe trouve entre les deux méthodes pour le îems qu’on
y emploie & la quantité qu’on expédie.
li s’agit à préfenr de trouver la méthode la plus
avantageufe de les deffécher. Pour cet effet on peut
dlfpofer un appartement au-deffus d’un four ordinaire
dont on le fert pour cuire le pain , & en faire
un féchoir. Cette cltambre fera encore plus propre
au but quel’onfepropofe, s’IIy a deux fours deiTous,
un grand & un petit, comme dans les fours baniiaux
que l’on chauffe prefque tous les jours. Voici l’explication
de ce féchoir ,fig. n , meme planche.
A ^ A a y les deux fours, un grand & un plus
petit.
B , B y l’efpace entre les fours & le plancher du
féchoir, rempli de décombres,
C y C y ledit plancher.
D y le vuide ou intérieur de cette chambre ou
féchoir.
E , E y l’ctendage ou treillis de fil de fe r , ou
fimples claies d’ofter pour y placer les tranches ÔC
fruits à fécher, repréfenté dans la ƒ§■ . 3.
e , e y fon étage d’en bas ; e a; , e a.- , celui d’en
haut, chacun à deux battans, qui fe joignent vers le
poteau ou jambage/z, 6c fe fouticnnent par
ƒ, fy des gâches, afin qu’ils ne s’abaiffent pas avant
<ju’il foit néceffaire.
iyi y les poteaux ou jambages des quatre coins de
tout le treteaU 3 qui en affcmblent & retiennent les
pieces.
E. y un de ces battans, incliné & abattu, pour qu’il
verlê les tranches feches fur une toile étendue fur le
plancher kyk.
l y l , canaux de cheminée q u i, depuis la bouche
■ du fo u r , conclnifent toute la chaleur vers les deux
«Ipeces de poêles.
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L ,L yoii cette chaleur peut feconferver en partie
fe communiquer au féchoir.
M y cheminée, non de briques , mais de tuiles,
afin qu’elles puifl'ent attirer la chaleur qui fort avec
la fumée du fourneau, ÔC en faire participer la chambre
ou féchoir.
N y l’autre efpece de cheminée, compofée de
tuyaux de tôle ou plaque de fer non fondés , pour
pouvoir les détacher & les nettoyer de la fuie.
n y vcntel pour fermer ces tuyaux en haut, lorf-
que la fumée s’eff diflîpée, afin qu’alors ils confer-
vent plus long-tems la chaleur, 6l la communiquent
à la chambre.
O y chaffis-coulis pour laiffer évaporer , en tous
cas , foit les vapeurs humides des fruits , foit la chaleur
, fi on la jugeoit trop forte.
P y B y les fenêtres.
^, «7, des coins ou angles de pierre avancés fur les
côtés du four ou fourneaux de particuliers , pour y
placer, au defaut des féchoirs, des étages ou treillis
d’olier, & y fécher les fruits.
r, r, des foupiraux depuis là clef du four jufqu’au
fuf'dit plancher, pour les ouvrir & fermer comme
ci-deffus.
Fig. 3 , le treteau ou étendage indiqué par E yE y
dans précédente,
A y A y A y A y\ts quatre battans d’un treillis de
fil de fer , dont trois dreffes 6i.
A a y un incliné & abattu, comme il eft dit ci-
deffus fous K.
b y b y 7 , les gâches ou efpeces de verroux pour
foutenir les battans, loriqu’ils font dreffés.
c , c , la partie des quadres ou chaffis des battans
où ils fe joignent.
d, dy dy d y les fiches de ces battans où ils fe meuvent
, pour s’ouvrir & fe fermer.
Après cette fimple explication , on conçoit quelle
chaleur ces deux fours pourroient communiquer au
féchoir ; combien il feroit ailé de l’augmenter par
des tuyaux de chaleur, ou la tempérer au moyen
des fenêtres & du chaffis-coulis.
Suppofant les tranches de pommes de terre feches
& propres à être moulues, doit-on , pour en con-
ferver une certaine quantité pendant quelques années,
prclérer les tranches ou la farine? L’un 6c
l’autre a fon avantage : la farine fera toujours prête
lorfqu’oa voudra s’en fçrvir ; & quand même elle
perdroit de fa féchereffe , on pourroit la confèrver
dans les tonneaux , en la battant avec un pilon , &
s’en fervir également à faire du pain, pourvu qu’elle
n’ait pas contrafte de mauvais goût. M. Engel préféré
pourtant les tranches, parce qu’en attirant quefr
que humidité, en pende minutes elles feront rétablies
dans leur état de féchereffe fur l’étendage; & il faut li
peu de tems pour les moudre, que cette confidcra-
tion ne peut influer fur le choix. Voici les idées fur
la mouture des pommes de terre.
Onüoitefpérer que ces tranches fe trouvant feches
friables , les meimiers n’auront plus de prétexte
pour le défendre de les moudre. Cependant, pour
procurer de plus en plus le bien public, & indiquer
aux particuliers les moyens de réduire eux-mcmcs
ces tranches en farine, M. Engel a imaginé un moulin
qui a répondu parfaitement à fon but. Un de ces
moulins, où on écrafe le chanvre pour la nourriture
des oifeaux, lui a fervi de premier modèle , en y
faifant plufîeurs changemens & additions.
Ces moulins , dans leur fimplicité jjrimitive , n’a-
voient qu’un feul cylindre ou rouleau donnant contre
une petite planche pofée en biais , contre laquelle
donnoit le rouleau pour -égruger les grains ; enliiite
on en compofade deux rouleaux qui croient mieux;
mais il y falloir deux manivelles pour les faire tourner
; enfin on trouva le moyen de n’en employer
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qu’unè feule pour faire jouer les deux; maïs comme
les tranches de pommes de terre font trop greffes pour
les réduire d’abord en farine, il falloit adapter à ce
moulin quatre cylindres tèÜement arrangés , que
deux en haut pulTent réduire les tranches en petites
•parcelles ou miettes , lefquelles, tombant vers le
milieu des deux cylindres inférieurs plus ferrés , fe-
roient réduites en farine. Il falloit de plus, pour faciliter
& accélérer le travail, trouver le moyen de
faire jouer les quatre cylindres par une feule manivelle
, de maniéré que cela le fît dans le même
fens. M. Engel en efl venu à bout, avec le fecours
du lieiir Blaf’er , qui a la direfrion des horloges de
la ville de Berne , de la maniéré qu’on le voit dans
•lafig. 4 qui repréfente ce moulin.
Il falloit en outre couvrir les cylindres d’une tôle
ou plaque très-mince de fer acéré , les cylindres du
defliis, devant fe trouver à une tant foit peu moindre
diflance entr eux pour laiffer paffer ces petites pièces
grugées en les ccrafant. Ces plaques doivent être
garnies, de diflance.«[n diflance, dans toute leur
longueur , d’une efpefe de dentelage ou crenclure ,
qui puiffe faifir les tranches, les porter vers le milieu
èc les écrafer. M. Engel y a fubflitué la forme d’une
râpe , dont le poinçon, en le pouffant, forme une
bavure; mais i! voudroit que celle-ci avançât & fût
tranchante. Il juge qu’il en taudroit de même fur les
cylindres au-deffous , ferrant de plus près ; & que,
fl on ne trouvoit pas le moyen de faire des lignes en
forme de pli tranchant, il y faiidroit bien faire aufli
une râpe, mais avec des bavures plus petites; le tout
tellement arrange, que rien n’y pût paffer fans être
réduit en farine..
Pour perfefHqnner cette machine, il s’agiffoit encore
d’y d’appliquer un blutoir, afin de fcparer la
farine grofliere de la fine. Cette partie de la machine
n’etüit pas la moins diflîcile à s’imaginer, parce qu’il
falluit que , malgré les divers rapports de tout le
moulin, tous puffent être mis en acfion avec une
feule manivelle. M. Engel y a rciifli, aidé des lumières
du même horloger. Ce qui ne paflè point par
le bluteau n en efl pas pour cela d’une moindre qualité
, étant une efpece de gruau très-bon pour des
foupes t>i bouillies.
Voici la defeription de cette efpece de moulin,
reprclenté _fig. 4.
A y A a , les deux planches q ui, avec les deux
qii’on n’a pu repréfenter ici , forment les quatre
cotes de cette machine.
B y B , depuis_ le bluteau , les planches & côtés
de la parue intérieure de la machine.
C y l'on fond.
D y D y deux des appuis ou accotoirs qui tiennent
les deux planches principales de la machine.
E , La trémie du haut, dans laquelle on jette les
tranches defféchées.
F y le cylindre du haut avec fa râpe , q ui, avec
celui à côté ( ici invifible ) , réduit les tranches en
nùettes , & les laiffe tomber entre ceux de
G y qui réduifent ces grugeons en farine.
g , les dents ou goupilles qui en faififlènt d’antres
•au cylindre oppofe, pour mettre en aèfion les deux
cylindres.
ly les mêmes repréfentes, couverts d’un bord
d une lame de fer droite , pour empêcher les miettes
tie jett<^, & d’arrêter par-lù le mouvement.
-n , la trémie du bas, par laquelle la farine tombe
dans
. . ƒ hhitcau , où il faut remarquer qu’à l’endroit
^ de placer au-dedans un cercle qui
puille donner u„e extenflon égale par-tout au bluteau
. comme dans les moulins ordinaires , afin que
a^ arme ait affez de place pour le difpei fer de tous
«Otes, au moyen de fon fort mouvement, & pafle
P O M 491 par l’éfamine du bluteau dans le blutoir, ou huche
a farine,
y où , par l’ouverture & extrémité du bluteau
) ky l efpece de fon ou farine grofliere tombe dans
la caiffe du fon.
E y le couvercle fur cette double huche ou caiffe,
afin que la tanne fine , mife en mouvement par le
bluteau , ne fe diffipe pas. ^
M y la partie extérieure du blutoir, qu’on n’a pas
F l reprefenter dans l’efqulffe de la maciiine où l'e
trouve
(lu blVtoir’’ " '“ '’ P“ “ ®’ on lire la farine
0 y la roue fupérieiire d’engrainage,
P y l’inferieure qui fait tourner le cylindre G.
PyPyks dents ou goupilles qui mettent en aâion.
7 J ? , la lanterne ou pignon ; celui ci
B p r, le limaçon ou cliquet, ou les deux dents
du pignon , de même que
1 &-S , J , les deu.'c refforts de deux côKis qui
communiquent par T, T. ^
Q > la manivelle qui met en jeu toutes les pieces
mobiles de la machine.
On n’a pas juge néceffaire d’ajouter à ce deffem
une echelle, parce que quiconque voudra faire con-
Itruire une pareille machine, le fera d’une grandeur
a Ion choix , & pourra alors en donner une échelle
qui indique la proportion de fes parties.
On remarquera aifément, par cette defeription ,
(jue fl dans un fens cette machine eft fort compofée,
dans un autre elle efl des plus fimples , vu que tous
les divers mouvemens s’exécutent avec une feule
manivelle.
, Nous avertirons encore, pour une plus parfaite
intelligence de la_/%. 4 , que le graveur n’a pas repré-
frnte le limaçon ou cliquet 7?, r, à pouvoir deviner
que la dent ou pointe cachée vers l i , fous le boutV
iüitfemblableàcelle qui eft vers r, & qu’en foule-
Vanià tout moment ce bout, au moyen du mouvement
rapide de la lanterne ^, 7, qui fait agir les deux
refforts i " , & de l’aurre côté en M y S , s , par-là le
bluteau 7 foit mis en action par i & T, T, pourbluter
la farine.
Enfin , il ne fera pas hors de propos de faire voir
l’avantage de la farine des pommes de terre feches fur
la méthode jufqu’ici iifitce de bouillir, peler, broyer
les pommes cuites, & de les mêler alors avec la pâte
de farine de bled ; dans cette derniere manipulation,
on a employé un quart, ou pour le plus un tiers de
pommes de terre ; au lieu qu’avec un quart de farine
de bled, on peut mêler jiifqii’à trois qua.-ts de celle
de pommes de tcw. D ’ailleurs, le pain où il entre des
pommes de terre cuites & broyées, en conferve toujours
quelque goût qui ne plaît pas à tout le monde ;
au lieu que l’elfai du pain fait avec la farine des pommes
de terre a prouve que non feulement lec, mais
dans la foupe même, il ne laiffoit pas foupçonner
qu’il y fût entré autre matière que de la farine de
bled ; ce qui efl un avantage une qualité irès-re-
commandablc. Inlîru&ion fur la culture des pommes
de terre y féconde partie,
§ POMMETÉ, ÉE. adj. ( terme de Blafon. ) fe dit
de la croix & de quelques autres pieces qui ont à
leurs extrémités des petits boutons arrondis.
Rochas de Châceauredon , à Paris ; d'or à U croix-
pommelée de gueules y au chef d'azur, chargé d'une étoile,
du champ. ( G. D. L. T. )
§ POMMIER, {^Bot. Jard.) en latin malus y en
anglois apple.
Caractère générique.
Voici en quoi le pommier dift'ere du poirier; fes
fleurs difpofées aufli en bouquets, ne le font pas
la même maniéré ; iQutes les queues d’un bouqueï