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du fur-le-tout, qui cft de 3 parties ; on prend fur
l’échelle I partie ^ que Ton porte de / en £, de /
en F ; de/vent?, dc/f en H : i partic-if de chaque
côte de la perpendiculaire I K , font 1 parties { pour
la largeur ; on tire les lignes £ G , F H ; on arrondit
les angles G H ; on trace deux quarts de cercle
/bus K qui forment la pointe ; on met ù l’encre le
fur-Ie-tout E FG H ^ comme i\ la Jîg.
4^'^ fis - Le fur-le-iout le pofe ordinairement au
milieu d’un ecu écartelé ; quelquefois il fe trouve
fur un écu qui n’df point ecartelc, ou fur un ecu
coupé , ou lur une faice , ou autres pieces ; on lui
donne toujours 2 parties é en largeur , & 3 parties
de hauteur de l’écu fur lequel il fe trouve.
S o ‘ fig . Le fur-lc-tout-du-tout ell rare en armoiries
; s’il falloir en tracer un, on diviferoit le fur-
le-tout J B C D en 7 parties de large, 6c fa hauteur
en 8 ; on feroit une échelle de 8 parties qui n’auroit
que la longueur C \ cette échelle donneroit les
proportions du fur-le-tout-du-toiit, de niCune que
réculTon ^ B CD,Jig. 41?, les a donnes pour le fur-
le-tout E F G H.
Brifures pour cüjîlngusr Us brandus des anciennes &
grandes ma'tfons.
Il y a trois principales brifures , le lambel pour
les puînés, le bâton péri en bande pour les cadets de
puînés ; 6c la bordure pour les autres cadets.
fig . Le lambel cil une piece en forme de di-
vife-alélée â trois pendans, il fe place au haut de
récit horizontalement, à une partie de diftance du
bord; les proportions le trouvent en prenant fur
réchclle une partie que l’on porte de A en C, de B
en D , on tire la ligne ponéiuce CD ; on prend fur
la même échelle 2 parties que l’on porte de C en£ ,
de D en F ; il relie de E en £ 3 parties , qui font
la longueur du lambel : on donne ordinairement r
partie de hauteur au lambel, parce qu’étant une bri-
fure , on la fait paroître le moins qu’il eft polîible ;
mais la vraie proportion ell de \ de partie de £ en
G, de £ en /f, dont J- de partie pour la bauteur de
la divife-aîefée, j partie pour la faillie des pendans.
62!^ fig. Le bâton péri en bande , fécondé brifure
pour les cadets de puînés ; on en a les proportions
en traçant une diagonale A B ^ 6c une autre diagonale
CD qui traverfe la premiere ; on prend fur
l’échelle I partie que l’on porte du point de feétion
Ct en £ & en £, ce qui donne 2 parties pour la longueur
; on lui donne en largeur %- de partie.
fig. La bordure troilieme brifure pour les
cadets de cadets, fe fait en traçant intérieurement
autour de l’écu des parallèles à | départie dedillan-
ce des bords.
Brifure pour les enfians naturels, légitimés des grandes
jnaifons.
■ 64“ fig. Les enfans naturels , légitimés des grandes
maifons, portent pour brifure, eux 6c leurs
delcendans, dans leurs armes, un bâton péri en
barre. Les proportions femblables à celle du bâton
péri en bande, le prennent fur la ligne ponfluée C D ;
££ cil fa longueur. Voye^^ la iz«fig. ( G. D. L. T. )
§ P i e c e s h o n o r a b l e s , f. f. plur. ( termes de
CArt Héraldique. ) Pieces^ ainfi nommées, parce
qu’elles font les premieres qui aient été mifes en ufa-
ge ; ces/»L’cej occupent en largeur 2 parties des 7
de la largeur de I’ccu, leurs extrémités en touchent
les bords.
Les pieces honorables font au nombre defcpt,&
non dix, ainfi qu’il ell dit dans le Dicl. raif. des
Sciences , & c . Foyeq_ Particle Bl a s o N dans CC Suppl.
Voyeq.aufifi L'article précédent & la planche I de Bla-
fon Suppl, qui y eji expliquée.
Le chef, la falcc , le pal, la croix , la bande , le
chevron, le fautoir.
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Le chef Qccupc la plus haute partie de l’écu , U
repréfente le calque de l’homme de guerre.
La faice placée au milieu horizontalement, repre-
fente l’écharpe de l’ancien chevalier.
Le pal au milieu de l’écu perpendiculairement,
ell une niarqne de jurifdiaion.
La croix^ s’étend par fes branches jufqu’aux bords
de 1 ccu , 61 laifle quatre cantons vuides égaux en-
ir eux ; elle déligne les voyages des croifades.
La bande polée diagonalcment de l’angle dextre
ou haut de l’écu , à l’angle léncHre du bas , reprélente
l’ccharpc du chevalier fur l’épaule. ^
Le chevron lornté de deux pieces qui fe joicrncnt
en^pointe vers le haut de l’écu , 6c s’étendent,T’une
à l’angle dc.vtre , l’autre ù l’angle lenellrc du bas,
reprclente, felon certains auteurs, une barrière de
lice des anciens tournois; felon d’autres, l’éperon
du chevalier.
' Le liuitoir a la forme d’une croix de Saint-André
: c’étoit anciennement un cordon, couvert d'une
étoffe précieulé, qui étoic attaché ù la felle d’un
cheval, & fervoit d’étricr pour monter ddl'us.
La Garde de Chambonas, en Languedoc; d'azur
au chef d'argent.
LaiUc de Saint-Jal, en Auvergne ; de gueules à la.
fiafice d'argent.
De M eyléria, en BrelTe ; de finoph au pal d'argent.
D Albon de Montant, de Saiiu-Forgeux , en
Lyonnois ; de fable à U croix d'or. ’
De Valîîgnac d’Imecourt, des Loges , en Champagne
; d'azur à la bande d'argent.
De Nettancourt de Vaubecourt, en la même province
; de gueules au chevron d'or.
De Gerente de Senas , en Provence ; d'or au fau^
toir de gueules. ( G. D. L. T. )
PIED, (^ Mufiq. des anc.') mefure de teins ou de
quantité dillribuée en deux ou pluficurs valeurs
égales ou inégales. Il y avoit dans l’ancienne muft-
que cette différence des rems &uxpieds, que lesteras
ctoientcomme les points ou éléraens indivifibles ,
& l e s l e s premiers compofes deuces éléraens.
Les pieds^ à leur tour, étoient les élémens du metre
ou du rhythrae.
Il y avoit d e s f n n p l e s qui pouvoient feulement
fedivifer en terns, & de compofés qui pou-
yoient fe divifer en d’autres pieds ^ comme le cho-
riambe, qui pouvoir fe réfoudre en un trochée & un
ïambe : l ’ionique en un pyrriqiie 6c un fpondee, &c.
Il y avoit des/j/W^rhythmiques dont les quantités
relatives & déterminées étoient propres à établir
des rapports agréables, comme égales, doubles,
fefqui-altercs, fefquHierces , &c. 6c denonrhyth-
niiques, entre lefquels les rapports croient vagues,
incertains , peu fenfibles ; tels, par exemple, qu’on
en pourroit former des mots françois qui , pour
quelques fyllabes brèves ou longues, en ont une
infinite d’autres fans valeur déterminée, ou qui,
breves ou longues feulement dans les regies dos
grammairiens, ne font l'enties comme telles, ni par
i’oryile des poëtes, ni dans la pratique du peuple.
* PlF.D-FfCHE, Croix au pied fiché, ( terme de
Blafon.') Eoyer^ la figure lyC de la pL H', de l'arc
Héraldique. Dicl. raif. des Sciences, 6cc.
PIERRE ( l’ordre de saint ) et de saint
P aul , ordre de chevalerie inilitué par le pape
Paul III, Romain de la maifon de Fârnefe, l’a.ii
1540. Ce pontife fit 200 chevaliers jufqu’à fa mort,
qui fut le 10 novembre i Î49.
La marque de l’ordre eff une médaille ovale d’or
Oil e(l repréfentée l’image do ,S'. Pierre; au revers
eff celle de S. P a u l. Cette médaille eff attachée à
une chaîné à.trois rangs aufïî d’or. Planche X X V I.
fig. 6'4de Blafon, Dicl. raif. 6CQ. {G . D . L. £. )
P I E
P ierres fibreuses , ( H ifto ire n at. OryUologie.')
fib c a ria , en anglois,//'ro/é bodies; c’ell une claffe
de fülîiles imaginée par M. Hill 6c très-bien décrire.
Nous en fuivrons le détail pour l’abréger. La différence
des méthodes,en préfentant les memes corps
fous différentes faces, iert à les faire mieux reconnoitre.
Les fubffances folldes fibreufes font des fofflles
compolcs de fibres ou de filamens , qui quelquefois
s’étendent dans toute la contexture du corps, d'autres
fois font interrompus pour former des couches
ou des plaques. Ils ont de l’éclat au dehors & quelque
tranf'parence. Ils ne donnent point de feu étant frappés
avec l'acier. Ils ne fermentent point avec les
acides, 6c ne l'ont pas folublcs par ces menffmes.
Le premier ordre comprend les fibreufes à fila-
mens pcrpendicuUires dans la maff'e, fans flexibilité
ou clafficitc, ailément calcinables au feu.
Tels font les trickeriat qui n’ont point d’élafficité ,
6c l’ont compofées de fibres droites & continuées.
C’eff le premier genre du premier ordre.
Tels font encore les lachnides qui n’ont point
d’éhifficité, 6c. l'ont compolées de fibres courtes
interrompues. C’elr le fécond genre.
Le fécond ordre comprend les fibreufes, compofées
de filets horizontaux dans la maffe, flexibles 6c
clalliques, qui ne font point calcinables au feu.
Tels font les asbeffes flexibles , élaffiques , à filets
droits 6c continués. C’ell le premier genre du fécond
ordre.
Tels encore les amiantes flexibles, élaffiques, à
filets courts 6c interrompus. C’ell le fécond genre.
Voye^ A mian t e , D ic l. ra if. 6cc. 6c Suppl.
Les iricheria à groll'es fibres font de trois fortes.
î°. Triekc’ ia albida m inus pelLucida , filam e ntis craf-
ßufeuLis brevioribiis. C’eff le gypl'c ffrié. 2*^. Tricheria
albido-flram inca , lu d d ijfim a , filam e ntis Latioribus ,
continuis , recUs. C’eftle gyple feuilleté, ß . Tnche-
ria Lucidijfinia , alba , fila m e n tis la tiffim is , fioliaceis.
Gypfe par lames.
Les trieheriiZ à fibres fines font aufîi de trois fortes.
I®. Tricheria m inus lu c id a , carnea , filam e n tis conti-
72uis angufiioribus. .T ric h eria a lb id a , k bes,filamentis
brevijjîm is , continuis , angujîis. 5”. Tricheria alb id o-
fubvirefeens , lucida , filam e n tis c o n tin u is, recîis ,
angufiioribus.
Les lachnides à groffes fibres, font de fix fortes.
1". L.ichnis albido carnea , lucid a , filam e ntis la tio ribus,
in fie x is & abrupcis. 2*^. Laehnis albidofiub vi-
Tej'cens , lucida , filam e ntis la tiorib u s , obliquis , inter-
Tupris. 3“. Laehnis atbidn grljea , hebcs, filam e ntis
crafijioribus obliquis abruptis. q'’. L a J in is a lb iffim a ,
hebes , filam e ntis recîis , abruptis , latioribus. 5°. Lach-
n is , lu c id a , albida , filam e ntis ab-uptis , la tiß im is ,
o b liq uis, convolutis & in fiex is. 6'^. Laehnis carnea,
hebes , filam e ntis latioribus , hrevibus , interruptis.
Les lachnides à filamens fins font encore de quatre
fortes. 1°. Laehnis eUgannßhna , carnea , lucida , fila mentis
a ng u fiijjîm is , ab rup tis, in te ru x iis . 2®. Lach- is
albido-caruLea., filam e ntis ang ufiifjim is , recîis, abrup-
lis . 3*^. Laehnis lu c id a , grijeo-vlreficens , filam entis
la tio rib u s , te nm ffim is, abruptis. 4'^. Laehnis lucida ,
nlbido-fubvirefcens, filam e n tis angujUs , abruptis in fie
x is . { B . C .)
Pierres empreintes dedifférentes figures devégétaux
ou d'anim aux. 1..^ H iß . n a t.O ry c î.') O n en compte de
pluficurs efpeces dans l’im 6c dans l’autre regne.
Le regne animal prclente des empreintes de madrepores,
d’infeéles, de coquilles de toutes elpeces,
de cruffacées, de po:ffons , d’amphibies, d’oiftaux,
de quadrupèdes , même d'hommes & d’efpeces de züophites.
On reconnoît dans les empreintes végétales, des
capillaires, desmouffes, des chiendents, des bruye-
Tome iV .
P I E 3 ? r
res, des tuynuxde plantes, de.s feuilles d’arbres, dr:,
graincs,desfiIiques&cpis.Leslirhographesinftruits
décident, au premier coiip-d’oeil, la différence qu’il
y a entre l’origine des deiidritcs 6<: celle de.s
empreintes ; ili luivent dans la diffribution de celles-
ci le même ordre que les bofamffes ont cinbii dans
les dalles des plantes vivantes.
Que le déluge imiverfe!, ou quelque cboulemenc
particulier des terres foit la caufe primordiale de ce
phénomène , il n en cil pas moins permis de croire
que des parties végétales ou animales onc été ou imprimées
lur de la pierre encore mo'ile , ou enfermées
accidenieliemynt dans des terres argllleufes d'abord
difi’outes , mais qui fe (ont enfuite endurcies par le
laps du teins, à la maniéré des ardoiles. Ces pierres
encore molles ont reçu facilement l’empreinte parfaite,
6c en creux , de la plante ou de quelqu’une de
fes parties qui ordinairement s’eff détruite enfuite ;
6c comme clic a laiffé vuide l’efpace qu’elle occu-
poit, on en peut encore difeerner l’efpece fur ces
pierres , aux traits éviclens & relatifs, tant de la ffruc-
ture que de la grandeur naturelle de la plante.
Toutes les empreintes végétales , & prefque
toutes les animales, fe trouvent dans de l’ardoife
vüifme des charbonnières. Celles que nous trouvons
en Europefont à des profondeurs très confidcrables,
6c font pour l’ordinaire exotiques, c’ert-à-dire,
qu’elles ont leur analogue en Afie ou en Amérique.
C’cll ainfi que M. de Jullieu a trouvé dans la carrière
fehiffeufe de S. Chaumont en Lyonnois, l’empreinte
du fruit de l’arbre trille.
Dans une litholifation publique de 1758, on a
trouvé dans un des lits glaifeux de la carrière de
Fonrarabie près de Pans , une lonchite étrangère qui
étoit en nature 6c bien confervéc, à la couleur près.
On a encore trouvé dans des charbonnières de Bretagne,
à plus de trois cens pieds de profoncienr.
l’ompreime de la fougere, arbrifi'eau qui végète en
Chine 6>c en Amérique. Ces rare,s morceaux font
confervés dans de.s cabinets.
La régularité de prefque toutes les empreintes
comparées avec leurs analogues vivans , fait prefu-
mer que ces pMntesont clù irager dans une eau (imo-
ncule , fort épaiffe,dont la terre s’eff précipitée
défias 6c en a pris l’empreinte. Une autre fingularité,
c’eff que les empreintes qui fe trouvent à peu de
profondeur, portent communément des marques du
pays oîi elles fe trouvent. (4-)
PIÉTÉ , f. f. ( terme de B la fo n . ) poitrine du pélican
ouverte ; on ne la nomme que lorfqu’elle eff
d’un autre émail que l’oifeau.
Du Drelic de Kerforn, en Bretagne ; d'argent au
pélican d'azur , fa piété de gueules. ( G. D . L . T . ^
P ! E T R A -M .A L A , (Géo^^r.') village à huit lieues
de Bologne, à dix-huit de Florence, peu éloigné de
Fiorenzuola. Le beau ipeftacle que la phyfique offre
dans ces montagnes , parle feu qu’on a()pelle dans
le pays f
uoco d i legno , à un mille de P ie ira -M a la !
Le terrein d’oîi cette flamme s’exhale à dix ou
douze pieds en tout let's, fur le penchant d’une montagne
à mi-côte, parfemé de cailloux, lans tente
ni crevaffe. Cette flamme ell fi vive, fur-tout quand
le rems ell pluvieux 6c la nuit obfcure , qu’elle
éclaire toutes les montagnes voifines.
En y jertant de l’eau, la flamme pétille & ceffe
pour un inftant, mais bientôt elle reprend toute fa
vivacité ; le bois s’y enflamme très-vite, mais les
pierres n’y paroiffenr prefque pas altérées; le terrein
n’en cil pas même chaud dans les endroits où il n’y
a pas de flamme aéluelle. Si un grand vent l’éteint,
ce qui cil très-rare , il liiffit d’en approcher la moindre
lumière pour la rallumer en entier. L’odeur
femble tenir un peu du foufre ou plutôt de l’huile
Aaa ij