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avant b x v . ficcle , dont defcend par Us femmes le
chevalier de Mombarrey, gouverneur de Pontarlur:
on y voit encore au x v . fiecle les Lyon , Lombart,
Bouchet, JVlontnchard , Franchet, Fallerans, Val-
lorcille , &'c.
Faniii les gens de lettres , on diüingue Pierre de
la Clufe , iurifconùii'e à Befançon en 1360.
Olivier de la Marche, poëte & hilloricn , fit fes
études à Pontarlur. Guillaume Petit & Humbert
Sauget, proteil'eursà runiverlité de Dole. N. Migeî,
chanoine de Saint Jean de Befançon , palla à Rome
pour grand canonise , y fut tait chanoine de Sainte-
Mar'e majeure, & y devint avocat confillorial. En
cette qu ilité , il travailla à la canonilation de Saint
François-de-Sales. ^ ^
M. le Fevre , piofelTeuren médecine à Befançon ,
a donné au public dilFcrens traites , imprimés en
1737. (C.)
PÜNT-D'AlRE,((?ée^r. ) petite ville de Breffe,
fur l’Aire , diocefe de Lyon, parlement de Bourgogne.
H y a un fort beau château fur une éminence ,
embelli par le connétable de Lefdiguieres. L’air y efl
fl pur, que les princefTes de Savoie y v&noient fiire
leurs couches, & y faifoient élever leurs enfans.
Louife de Savoie, mere de François I , y vint au
monde , 6c y fut élevée. (G .)
§ Po n t -d e - l’ A r c h e , {Gèogr.') ville de Normandie
, diocefe d’Evreux , chet-lieu d’une éleélion
6c d’un bailliage, fur la rive droite de la Seine, avec
un pont de vingt-deux arches. Elle reconnoît Charles
le Chauve pour fon fondateur, qui y bâtit un palais
où il afiémola un concile en 8 6 2 ,6c tint trois alïem-
blees des grands les années liiivantes. On croit que
c’eü le même lieu que Pijîas, PilHe. Il relfe encore
quelques vertiges du fort qu’il fit bâtir au bout du
pont, du côté de la ville, pour arrêter les courfes
des Normands.
R olle t, gouverneur du château, en apporta les
clefs à Henri IV en 1589 , & donna ainfi le premier
l’exemple de la foiimirtîon 6c de la fidelité au
r o i , qui ne l’oublia jamais. Le flux 6c reflux de la
mer s’y fait femir fous le pont , quoiqu’à plus de
cinquante lieues de la mer. M. de la Condamine a
remarqué qu’il fe tait Rniir dans le fleuve des Amazones
jufqu’â deux cens lieues de fon embouchure.
L'Eure , chargée de l’Eton, vient près de cette
ville groffir la Seine, après un cours de vingt lieues.
L’Andelle s’y jette de même.
I! V a une manufa£fure de draps fins, 6c pîufieurs
d’étotfes de laine. L’éleélion eftdivifée en neuf fei-
gneuries qui ont ibixante-feize paroiffes. (C. )
PONTES^ {Géogr. anc.) L’itinéraire d’Antonin
place ce lieu fur la route d’Amiens à Boulogne. En
fuivant la trace de l’ancienne voie qui fubfirte fous
la dénomination de chaujpc Brumhaut, on rencontre
fur le bord de l’Autie un lieu dont le nom de Ponches
ne permet pas de mcconnoître celui de Pontes. Peut-
être le nom de Pontkieu., donné au pays fitué vers
l’embouchure de la Somme , entre le Boulonnois 6c
la frontière de Normandie , viendroit-il de-là.
Ce canton eft nommé Pontium par le coritinuateiir
de Frédegaire , 8c Pomivus pagus , dans le partage
de Louis le Débonnaire entre fes enfans. M. de
Valois penfe autrement. Not. de la Gaule, pag. iac).
r c . )
PüNTIGNY , ( Gtog. eeelef. ) célébré abbaye fur
les frontières de Bourgogne 6c de Champagne , fur
le Serain , à quatre lieues d’Auxerre 6c du diocefe.
C ’ert U deuxieme fille de Cîteaux , fondée en 1 1 14 ,
dans une terre de franc-aleu qui appartenoit a Hil-
debert, chanoine d’Auxerre. Saint Thomas de Can-
torbéry 6c pîufieurs autres évêques , s’y croient
retirés avant faint Edme , dont elles porte aiifii le
nom , 6c dont elle pofTede les reliques. Saint Guil-
P O P
laume , archevêque de Bourges, y avolt été reli«
gieux.
Les comtes de Champagne partent pour les prîn*
cipaiix bienfaiteurs : ils avoienr un palais dans l’endroit
où ert aujourd’hui le logis abbatial. Depuis la
révolution arrivée en Angleterre, cette abbaye a
beaucoup perdu de biens.
Les rois faint Louis Ôc Philippe de Valois y font
venus honorer les reliques de faint Edme. La perte
empêcha Louis XI de s’y rendre, en 1473, ^'omme
iUè l’éroicpropof'é. L’abbé le Beufert le premier qui
ait remarqué que le chancelier Algrin , qui vivoit
lotis Louis le Gros , ell inhumé dans le chapitre.
Les Huguenots pillèrent 8c brûlèrent cette riche ab-
baye en février 1568 : ilsjettereni au feu le corps non
encore confumé du bienheureux Hugues de Mâcon,
premier abbé de Ponngny , qui fut depuis évêque
d’Auxerre. Ils briferent la figure de la reine Adele,
époufede Louis V i l , qui y ert inhumée. Les religietix
avoient emporté leurs reliquaires â Saint-Florentin ,
6c s’étoient enfuite Retirés ù Chablies où ils avoient
une maifon confiderable ; mais les Huguenots, après
trois jours de fiege , ayant pris la ville , brûlèrent
le fauxbourg , 6c toute la maifon 6c le prefToir de
PomigTiy furent enveloppés dans le même incendie.
Guillaume de Seignelai, évêque d’Auxerre , fut
enterré, en 1223 , à Pontlgny , aurti-bien que René
de Donzi, comte de Nevers 6c d’Auxerre, mort en
1222. Pontlgny a été rebâti magnifiquement. Voye^
prife par M. le Beuf, 1/2-8®. //î j . (C .)
§ PONTOISE, ( Giogr. ) Nous n’ajouterons ici
que quelques remarques fur cette ville, décrite aflèz
au long dans le Dul. raif. des Sciences , 6cc.
Pontoifi ert fituée de maniéré que deux de fes rues
font dominées par un roc de pierre vive. Sur la
croupe de ce roc font établis des jardins, des mai-
fo-ns, 6c même deux églifes : le bas efl occupé pat
des bâtimens. La nuit du 24 au 25 novembre 176 7,
il s ’ert détaché du roc , avec un horrible fracas , un
banc de 50 pieds de longueur fur 30 de hauteur 6c
20 de largeur. Cette maÜ'e a fracafic tous les appen-
tifs qui croient deflbus , a enfoncé trois maifons 6c
a effrayé tout le quartier, en ce que la fuite de ce
banc paroîr fe détacher, 6c entraîneroit l’égUfe.
Dans cette ville ert une abbaye de bénédiélines
Angloifes. Don Claude Etiennot a fait VHiJîoire de
l'abbaye de Saint-Martin 3 vol. ^/2-ƒy/. manuferit
confervé â Saint-Germain-des-Prés : elle commences
û l’an 1069 jufqu’en 1670.
Un Gilles de Ponioife fut abbé de Saint - Denis,'
grand aumônier de France , mort en 1326 , 6c inhumé
vers la pointe du cloître. Le doffeur Duval &
Maurice Matin , barnabite , ont écrit la Vie de Barbe
AuriUoi , dite Joeur Marie de l'Incarnation , carmèlité
de Pontoife ^ morte en /(T/t?. Gabriel Coffard, jcfiiite,
fameux profefleur de rhétorique au college de Clermont
, dont nous avons les difeours latins, naquit â
Ponioife en 1614 , 6c mourut à Paris en 1674. M,
Huet lui fit ces quatre vers en forme d’épitaphe :
Qiiid blandi ftiidiis Cofartus jloruit otî ,
Et tôt imxhauflo peclore claufu opes :
nie per humanas , dixit , fat lujimus artes ,
Jam divina libet v fere terra , vale, ( ô’. )
POPULATION , ( Phyjiq. Polhiq. Mor. ) II ert
difficile de donner des calculs exaéts de la population
des différentes parties du monde ; mais on fera bien
aife de trouver ici les opinions les plus vraifembla-
bles 6c les plus accréditées fur cette population.
M. le baron de Bielfeid , dans fes Injlitutions politiques
( lyGo ,pag. bo8 ) , ertime que l’Afie contient
^00 millions d’habitans , les trois autres parties du
monde chacune 1 50 3 ce qui fait pour toute la furface
de
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de la terre 9Ç0 millions d’habitans. Il en compte 8
millions dans !a Grande-Bretagne, 20 en France,
10 dans le Portugal 6c rEfpagne , 8 en Italie, 30
dans l’Allemagne , laSuiffe 6c les Pays-Bas, 6 dans
le Danemarck , la Suede 6c la Norwege , 18 en
Rurtie 6c 50 dans la Turquie d’Europe : le total fait
1 50. D’auij es auteurs donnent à l’Italie 20 millions ;
mais, fuivant des perfonnes très-inftruites que j’ai
confùltées à ce fujer, il y en a de 13 à 14 millions.
On en donne à la France 22 , à la Ruflîe 17 , à la
Suecle 2 , au Danemarck 27 , à i’Efpagne 6 j , au
Portugal Z y , â la Hollande 16 cens mille, à la Chine
feule 60 miliions. Sur la population de l’Allemagne on
peut voir le livre de M. Siiflmifch imprimé â Berlin,
& intitulé GouHcheordnung.,6ic. c’efl-à-dire, l’ordre
de la vie dans les changemens du genre humain. On
peut confiilter auffi pour la population les livres dont
nous ])arlerons à la fin de cet article.
Voici le relevé que j’ai fait dans divers auteurs &
dans le cours de mes voyages, du nombre d’habit ans
qu’on attribtie à différentes villes; mais, comme il
n’y en a prefque point où l’on ait fait des dénom-
bretnens exaifs , tête par tête , on ne peut regarder
la plupart de ces évaluations que comme une elHme
foiivent défeclueufe , 6c prefque toujours enflée par
les habiians d’un pays.
Amrterdam, :
Atisbourg ,
Avignon ,
Bartia,
Bergame,
Berlin ,
Bologne,
Brandebourg ,
Brefcia,
Brertaii ,
Bru iilVick,
Buenos-Aires,
Chamb eri,
Conrtantinople,
Copenhague,
Dantzick,
Dijon,
Drefde,
Erfort,
Ferrure ,
Frsncfort-fur-
le-Mcln ,
Florence,
Gênes,
Geneve,
Gotha,
Goude,
La Haie,.
Hambourg,
Hanovre,
Harlem ,
Koenisberg ,
Leyde ,
Leipficic,
Livourne,
Lisbonne,
Londres,
Lucques,
Lyon,
Madrid ,
Mantoue,
Magdebourg,
Meffine,
Metz,
Mexico,
Marfeille ,
Milan,
Mofeow,
Munich ,
Nantes,
Naples ,
Nîmes,
Nuremberg,
Padoiie,
Palerme,
Paris,
Parme,
Pavie,
Pekin , Pilé,
Prague,
Riga,
Rio-Janeiro,
Petersbourg,
Ragiife,
Rome ,
Rotterdam ,
Rouen,
Stockholm ,
Sluggard ,
Toulon ,
Turin ,
Tortone,
Touloufe,
Venife ,
Verone,
Vienne,
Verf'ailles,
Varlbvic,
Vittemberg ,
Wcfe l,
Zurich ,
3^
^ minions.
14 miJIe.
La population des differentes provinces de
France a été calculée par M. l’abbé Expilly , dans
fon grand Dictionnaire de U Fiance, de la maniéré
fuivante.
Tome IV»
P O P
Dépendances.
578858
398850
D’Alençon,
D’Alface ,
D’Amiens,
482165
De l’Artois,
136134
D ’Auch,
46039
D ’Auvergne ,
615100
De Bayonne,
464746
i,)e Bordeaux, 134^104
De Bourges, 337058
De Bourg,Igné, 1010079
De Bretagne , 1 1 10000
De Caën, 703727
De Châlons en
Champagne, 704650
De Dauphiné, 638175
De Flandres, 366848
De Franche-
Comté ,
654413
De Hainaut 6c
Cambrefis
505
308793
641700
5 52800
3 20850
De Limoges,
De Lorraine 6c
Barrois,
De L y on ,
De Metz,
DeMonrauban, 655965
De Moulins, 466580
D’Orléans ,
752170
De Paris ,
943515
De Perpignan,
179450
De Poitiers,
710Û45
De Provence ,
691193
De la Rochelle,
478849
De Rouen ,
747956
De Soiflbns ,
416641
De Tours ,
1317581
De Li Dombe,
1841;
I Du Comtat d’Avignon,
111373
Ville de Paris,
600000
Total pour la France, 22014357 habitans , dont
10562631 mâles, 6c 1 1451716 femelles.
ün connoît, par les regiftres publics, le nombre
des naiffances, année commune; on pourroit en
conclure le nombre des habitans , fi l’on connoiflbit
bien le rapport entre ces deux nombres. M. Halley
penfoit qu’il falloir multiplier les naiifances p-ir 42 ,
M. Kerfeboom par 3 5, M. Meffance par 28 dans les
grandes v ile s , 6c par 24 dans les provinces, M,
Simplon par 26. Ce nombre varie tans doute d’un
pays à l’autre, 6c même dans un feul pays; c’ert:
ce qu’il importeroit de favoir, pour juger de ce qui
efl favorable ou contraire à la population. II faudroit
avoir pour cela des denombremens , tête par tête,
de tous les habitans d’une paroifle ; mais les inquiétudes
du peuple fur la moindre opération du gouvernement
, rend ces dénombremens fufpecis 6c dès-
lois importîbles ; les curés font peut-être lesfeuls qui
puifieni exécuter avec exasrtitude de pareilles opérations
; mais ils partagent eux-mêmes les inquiétudes
de leurs paroiffiens, ne connoiffant pas l’utiUté réelle
de ces calculs pour le bien de l'humanité. 11 y a à Paris, année commune , 43 50 mariages,
23391 naiffances, 18672 morts, par un milieu près,
entre les années 1745 ^ ^75^^ » mais, comme la plupart
des enfans qui y nailVent n’y metirent pas , il ert:
fort difficile d’en conclure le nombre des habitans
de Paris.
M. Meffance , fur un nombre de 19623 habitans ,
comptés, tête par tête , dans 26 petites villes on
bourgs du Lyonnois , a trouvé 826 naiffances environ
7^, 177 mariages;c’cft -pyy , 41 20 familles ; ce
qui fa.t 4 \ par perfonnes pour chaque famille. 11 a
troiu’é la population augmentée en 62 ans de plus
d’un onzième dans le total de j 28 paroilTes , dont M.
de la Michaudiere, alors intendant de Lyon, fit faire
le relevé. Il a trouve la durée moyenne de la vie de
25Ùi6ans. Les mois de juillet, mai, juin , aoû t,
lui paroiffent les plus favorables à la conception ; k-s
mois qui le font le moins font d'abord novembre ,
enfuite mars, avril 6c odobre.
On peut voir fur la population 6c la mortalité,
Kerieboom , It.(Jai de calcul politique , en HolLiiidois ,
â la Haie 1748 ; les Recherches de M. Meffance fur
la population de quelques villes de France , Paris
1766 ; le Diclionnuire de M. l’abbé Expilly, pour ce
qui concerne la France; M. Halley , dans les Tran-
J'aclions philosophiques ; les Mfcellanea curiofa • l’ouvrage
intiuilc E f iy to ejîimate the chances o f the duration
o f lives ; le fécond vol. du Recueil de diférens
traités de phyjîque par M. Deflandes, Paris 1748:
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