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gcnoralité des veines étant beaucoup plus grande
que la fomme des calibecs des arteres.
Les veines d’un /‘eul globule l'ont fort apparentes
dans les animaux' à/é/;g froid; on voit dans le mc-
fentere de la grenouille un réleau très-confidérable
do CCS veines, parmi lelquclles il n’y a pas une feule
ariere de mciée , puilqu’en les l'uivant des yeux on
les voit toutes le terminer dans des veines médiocres.
Oaiis ces vemes les globules vont comme dans les
petites artères ü la Hle 6c à quelque dillance les unes
des autres. Us coulent avec rapidité 6c fe tirent
l'ans difiîculté de routes les courbures 6c des angles
tic CCS petites vemes; je ne dirai pas que i s Jung
y coule plus vite que dans les |)etites artères, ni
que fa vîttlîé Ibit égale celle des troncs veineux ;
mais ce mouvement eft fort éloigné d’etre lent.
Dans les veines médiocres, -Si dans les grandes
vemes, le mouvement ell à-peu-])rès le meme que
dans les arteres, irès-régulier 6c très-uniforme : les
globules y marchent en files qu'ils n’interrompent,
6c dont ils ne lorteni point, 6c il n'y a aucun frottement
vifible contre les parois des veines, ni contre
les éperons des divifions.
-4, mefurc que les troncs veineux grandifTent, le
mouvement acquiert une nouvelle vîtefl'e, ce qui
répond parfaitement aux principes de l’hydraulique,
piiilquc les troncs lotit plus étroits que la fomme
des calibres des branches. Cette vîtelTe augmente
en approchant du coeur , & elle elf la plus grande
dans la veme-ca'v'c.
Le mouvement du veineux eli puilTamment
accéléré par l'aéHon des remedes. On lait que les
animaux qui panent l'hiver dans un état d’alTou-
piflement & fans aucun exercice, deviennent froids,
que leur coeur bat très-rarement, 6c que leur état
ne différé prelque pas cie celui de la mort. Réveillés
par une violente irritation quelconque, les animaux
failant Lilage de leurs mulcles , reprennent bientôt
leur chaleur naturelle , le nombre des pulfatlons 6c
la viteffe du Jung,
La dérivation agit fur les veines comme fur les
ancres.
Je ne parle pas ici de l'influence de la refpiration
fur le mouvement du/a/7gveineux.
L’oreillette trouble le mouvement veineux par
fa contraction , elle repoulTc dans la veine-cave
l'onde la plus proche du coeur : la veine cave prête
à s'ouvrir dans l’oreillette , fait refouler une partie
de fon J'nng dans fa partie plus éloignée du coeur.
Les arteres peuvent comprimer les veines voifi-
nes, de en troubler la viteffe.
L’effet des anaftomofes eff le meme dans les veines
que dans les arteres.
La perturbation du mouvement du fa n g veineux
eft plus fréquente que celle du/Ir/z" artériel, j’y ai
vu conflamment avant la mon de l’animal le ra-
lentiffement, la rétrogradation, le balancement.
Pour comparer la viteffe du f i n g des gros troncs
veineux avec celle des arteres , il ne faut que comparer
leurs lumicres ; coinme celles-ci font inégale
s , 6c que cependant les arteres n o n t Aa fa n g
que celui que les veines leur rapportent, il eff
évident que les vîteffes doivent être en raifon réciproque
des lumières: c’efl le feiii moyen de fournir
une quantité conrtame de/à/2gau coeur & aux
arteres, qui ne reçoivent que le ÿù/z"-que les vei-
ne.s ont ramené au corps.
La pefanteur agit puilTamment fur le/<z/zg veineux.
Quoiqu’il n’y ait pas de puKation vifiblc dans les
veines, il y a cependant une preffron latérale, puif-
que les branches lont plus amples que les troncs ,
& que la veine cave eil plus étroite que la fomme
des lumières, des veines qui la compofent.
Il y a dans les veines une preffion latérale, puif-
SAN
que dans bien des circonftances on y apperçolt la
(ecoufli produite par le fa n g nouvellement arrivd
depuis le coeur.
On_ a beaucoup dlfferté fur la caufe de cette non-
pulfaiion des veines ; on a voulu l’attribuer à la
vélocité confiante imprimée au Jang veineux dans
la diaffole par le coeur & dans la fyllole par U force
contraélive naturelle des arteres. Ces deux puiffan,
ces reçues comme vraies 6c comme égales devroiènt
également empêcher les arteres de pulfer.
Je n’y trouve d’autres raifons que l’évanouiffe-
ment de la fupériorité qu’avoit la viteffe de l’onde
nouvellement challee du coeur par-deffus les ondes
qiiila précédoient. Cette fupériorité faifoit le pouls;
elle s’évanouit dans les arteres capillaires, où U
vélocité des ondes anterieures ne diminue plus.
Les arteres lont cylindriques; la lumière des
troncs efl d-peu-près égale à la fomme des lumi?.
rcs des branches , 6c la décharge ailée de ces arteres
y facilite le mouvement du J a n g ; comme elles
tranlmcttent leur Jang à des veines beaucoup plus
dilatables, le Jang a paffé avec une facilité qui détruit
les caufes de retardation qui pouvoient encore
agir fur le fa n g des arteres.
On a vu quelquefois battre les jugulaires. Cette
efpcce de pulfation peut dépendre de la refpiration
, 6c fur-tout du Jang,^ que la veine-cave rejette
dans les veines voilines, lorfqu’il trouve de la réfi-
llance dans le coeur. ( if. D . G J)
Sang ( L'ordre m iU ta in du PRÉCIEUX ) , inültuc
par Vincent de Gonzague IV, duc de Mantoue, en
i6 o 8 , à l ’honneur de trois gouttes de Jang de
J-elus-Chrifl, q u i, l'uivant le rapport de quelques
hifloriens , font dans la cathédrale de S. André de
Mantoue, 6c que l’on dit avoir été trouvées dans
cette ville du temsdu pape Leon X I , en avril i6o^.
Le collier de l’ordre eft compolé d’ovales droits
6c couchés alternativement , entrelacés jrar des
chaînons , le tout d'or. Les ovales lont émaillés de
blanc, les couchés fe trouvent chargés du mot Do-
OT/'/zs, dont un fur la médaille eff chargé du mot
p r o b ü f i ; les autres ovales levés font chargés chacun
d’un creufet, environné de flammes ardentes
de gueules : au-deffous du mot prohafii, eft une médaille
attachée par trois chaînons, fur laquelle font
repréfeniés en émail deux anges de carnation avec
leurs robes, tenant un ciboire couronné, terminé
par une petite croix avec ces mots à l’entour: AV/z/7
hoc tù jîe recepio , qui veulent dire qu’il n’arrive rien
de fâcheux, quand on eff décoré de cet ordre.
Les chevaliers portent la médaille fur l’ellomac
journellement, 6c ne prennent le collier de leur
ordre que les jours de cérémonies ; ces jours ils ont
une robe de foie cramoilie , femée de creufets d’or
en broderie, traînant à terre, ouverte par - devant,
6c brodee tout au tour d’ornemens fymbollqucs à
1 ordre ; fous cette robe, ils ont un pourpoint de
toile d’argent à bandes brodées d’or; leurs bas font
auffi de foie cramoifie. P L X X V . f ig . J , de Bla fo ri,
6ans\Q D i c l . r a i f des Science s, 6c c . ( G .D . L . T . )
SANGE.RHAUSEN , {^Géogr.'j ville d’Allemagne,
dans le cercle de haute Saxe 6c clans la Thuringe ,
vers la foret du Hartz. Elle appartient à l’éleéleiir
de Saxe , elle préfide à un bailliage fort étendu , 6c
elle a féance 6c voix dans l’affemblce des états du
pays. C ’eff une des plus anciennes villes de la contrée
: des ducs de BrunfWich, des maregraves de
Brandebourg, des landgraves de Thuringe 6>C des
feigneurs ])articuliers l’ont fucceffivement poffé-
dée , avant qu’elle parvînt à la maifon de MiVuie ,
6c cette maifon la tient déjà dès l’an i jy z . Cette
môme année elle fut ü-peu-prés détruite par un parti
de forcenés , membres de la Ibciété (les étoilés,
f c l l ig e r i , 6c dès-lors elle s’eff encore vue trois fois
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incendiée. Elle renferme aujourd’hui près de 700
inaifons, avec un vieux château , deux cglifes pa-
roiffiales, trois hôpitaux, avec chacun leur tem_-
})le , 6c une école latine de réputation : elle eff auffi
le fiege d'une furintendance eccléfiaffique. ( D . C.)
SANGLIER, f. m. ap e r , ri. {^ternie de B la fo n . )
porc faiivage, qui paroit de profil 6c paffant dans
l’ccu ; s’il eff debout, on le du rampant.
On dit défendu de fa dent ou defenfe , allumé de
fon oe il, lorfqu’ils font d’un autre émail que fon
corps.
Bou to i , fe dit du bout du nez du fa n g lie r , foit
qu’il fe trouve d’un émail différent ou tourne vers le
haut de l’écu. '
La tête fe nomme hure , & eft fouvent détachée
du corps de l’animal.
Le J'anglier l’emblêmc du courage 6c de l’intrépidité,
parce qu’au lieu de s’enfuir comme le c e r f ,
le daim 6c autres animaux fauvages, il fe préfente
devant les chaffeurs pour fe défendre.
Cujas 6c Ménage font venir le mot fa n gU e rû u latin
J in g u lu r is , qui eff unique, feiil en fon efpecc ; le
Janglicr ayant cela de particulier , que dès qu’il a
atteint l’âge de deux ans, il marche feul jufqa’à la
fin de les jours.
Lamotte de Pont-roger, en Normandie ; d'argent
au fmglicr de Jable.
Nogent de la Pciriere en la même province, d'argent
au fanglier rampant de fa b le . ( G . D . L . T . )
§ S ANG-SUE , nat. P h y f.') Le hafftrd vient
de faire découvrir à un curé de campagne des environs
de Tours, une elpece de baromètre vivant
dans une fa n g -J u e , enfermée dans un bocal de
verre à plus de moitié plein d’eau , qu’il plaça fur
J.i fenêire de la chambre. Le cure allant tous les matins
vifiter fa prlfonniere , oblerva qu’elle changeoit
de pofition â chaque variation de l’athmofphere ; 6c
en redoublant fon attention fur ce phénomène fm-
gulier, il parvint à connoîire 1°. que par un tems
i'erein & beau, la fa n g fu e relloit au fond du bocai,
fans mouvement ôc roulée en ligne fpirale : que
s’il devoir j)leuvoir avant ou après midi, cet infecte
montoit juf([u’à la furface de l’eau, & y reftoit
jiU'qu’à ce que le tems fe remît au beau : 3®. que
lorfqu’il devoir venter, la J 'a n g - fu e parcouroii fa
prifon liquide avec une viteffe furprenante , 6c ne
ceffoit de fe mouvoir, que lorfque le vent com-
mençoit à fonder : 4'^. que lorfqu'il devoir fiirvenir
quelque tempête avec tonnerre 6c pluie , elle reftoit
prel'que contimiellement hors de l’eau pendant plu-
fleurs jours ; qu’elle paroiffoit mal à l’aile, 6c éprou-
voit des agitations 6c des convulfions violentes ;
5°. qu’elle reftoit conllamment au fond du bocal
pendant la gelée de dans la même forme qu’elle pre-
iioit en été dans un tems clair ierein, c’eff à-dire
qu’elle fe rouloit en fpirale. 6'^. Enfin, que dans les
lems de neige ou de pluie, elle fixoit Ion habitation
à l’embouchure même du bocal. En été , le
curé changeoit l'eau une fols la femaine , 6c dans
les autres l'aifons tous les quinze jours feulement.
Le bocal qui a fervi à finir cette expérience eft de
verre ordinaire 6c du poids d’environ huit onces ;
il étoit rempli d’eau aux trois quarts, 6c l’entrée ^
ctolt couverte d’un linge, ^/z. L itt. F iv r . iy y g . (C.)
§ SANTOLINE , Ç ja r d . B o t . ) en latinJ a n to lin a ,
en allemand eyprcfj'encraut.
Caracîcre générique.
La fleur de la daffe de celles à ffeurons, porte un
calice écailleux h-'mifphérique : les fleurons font
formés en entonnoir , plus longs que le calice , 6c
découpés par le bout en cinq iégmens qui lé ren-
verfent, ils ont les deux fexes ; ils contiennent cinq
etamines capillaires très-courte«, terminées par des
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fommets cylindriques; au fond eff fitué un embryon
oblong à quatre cornes, que fupporte un ffyle délié,
couronné par deux ffigmates oblongs, abniffés 6c
déchirés ; l’embryon le change en une lemcnce
oblong-quadrangulaire qui, tantôt eff nue , tantôt
couverte d’unduvet très-court; cette femence miirit
dans le calice commun.
Efpeces.
i . Santoiine à fleurs folltaires dont les feuillesfont
dentées de quatre manières.
' S antolina p eduncu lis umjîoris, foliis quadrifariain
dentatis. Mort. Cltff.
Common Lavender-cotton.
2. à fleurs (olitalres, à calices globuleux i
dont les feuilles dentées de quatre maniérés font
velues.
Sa nto lin a pedunculis unijioris , calicihus globojts j
fo l i i s quadrifariam dentatis tomeniofis. Mill.
Wo o lly lavender-cotton.
3. SantoHne à fleurs folltaires, à tiges tombantes,'
à feuilles étroites dentées de quatre maniérés.
S antolina peduncu lis unifLoris , cautibus decu/nbenti-
bus , fo l i i s linearibus quadrifariain dentatis. MiÜ.
Lavender-cotton with declining fia lk s.
4. Siin iohn e à fleurs foliiaires, à feuilles étroites
très-longues , dentées de deux façons,
Sa nto lin a peduncu lis u/iifloris fo l i i s linearibus lo n -
giffirnis bifariarn dentatis. Mill.
Lavender-cotton with very long linear leaves which
are two ways indented.
5. S antolineaïiewcs folitaires, à têtes globuleufes
à feuilles étroites 6c entières.
Sa n to lin a pedunculis unijioris , capitatis globojts ,
fo l i i s linearibus inugerrimis. Mill.
Lavender-cotton with linear entire leaves.
6 . SantoUne à une feule fleur fur un pédicule , k
feuilles étroites, obtufes 6c grouppées.
S a n to lina peduncu lis unijioris , fo li i s linearibus
confettis o btiifs. Mill.
Lavender-cotton with linear obtufe leaves growing
in clufler.
7. SantoUne à une feule fleur, fur un pédicule , à
feuilles plus longues 6c velues , dentées 6c fur-
dentées.
Sa n to lin a peduncu lis unijioris , fo l i i s longioribus
lom tm o j is , duplicato-dcnuitis. Mill.
Lavender-cotton w ith longer w o o lly leaves which are
twice indented.
8. SantoUne à corymbes fimples , fermées par le
bout, à feuilles formées en pointe d’ailes & denrées.
S a n to lina corymbis Jlmplicibus coarcîatis , fo l i i s
pinnatifidis dentatis. Linn. S p . p l .
Lavender-cotton with (Impie coryrnbufes o f flowers
which are cloj'ed together at the top and wing-pointed
indented leaves.
9. SantoUne à corymbes limples fermées par le
bout, à feuilles à trois lobes formés comme des
coins.
S antolina corymbis Jlmplicibus fa flig ia ù s , fo l i i s tri-
lobis cuneiformibus. Linn. S p .p l .
Lavender-cotton whofe leaves luive three wedge shaped
lobes.
10. SantoUne à corymbes Amples fermés par Je
bout, à feuilles étroites, à moitié découpées en
trois pointes.
S antolina corymbis Jlmplicibus fa fig ia tis , fo l i i s
femi-trifidis linearibus. IJinn. S p .p l .
Laviiider-cotlon with linear leaves h a l f divided into
three points.
i i . SantoUne à corymbes compofés, rafl'emblés
par Icbout, dont les feuilles inferieures font étroites
& dentées, 6c les lupérieures ovales, dentées en
feie.