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936 T E S
du tcfUcuU dont nous avons parlé. Riolan en a parlé,
& Highmore , dont on a donne le nom à ce corps.
Des auteurs pofterieurs 1 ont regardé comme un conduit
excrétoire du tcfiiculc qui réuniroit tous les conduits
fpermatiques, que nous avons décrits fous le
nom Cette opinion a été affezgénéralement
adoptée, malgré la réfiftance de Graaf, qui ne l’a pas
admife dans l’homme.
Pour connoître la ftrufture de cette ligne blanche,
il faut injefter le conduit déférent. Il faut profiter de
fa dureté & de fon épaiffeur, qui foutient un frotte-
jneni confidérable ; on le faifit des deux doigts très-
rapprochés ; on éloigne le doigt inférieur , en tenant
toujours ce conduit ferré ; on produit par-là une
cfpece de vuide entre les deux doigts. Un tuyau fin
eli lié dans la partie fupérieure du conduit; on y
verfe du mercure ; on ôte le doigt lupérieur : le métal
liquide trouvant un efpace vuide , le franchit rapidement
& le remplit; on ôte le fécond doigt, ÔC
le mercure avance dans le conduit déférent contre
le ufiicuk. On répété la même petite manoeuvre
jiifqu’à ce que les filets du ufiiculc foient remplis de
mercure. D ’autres modernes ont employé la pompe
pneumatique & la force de l’a ir , qui preffe contre
un efpace vuide.
Parce petit artifice , j’ai découvert que le prétendu
corps d’Highmore eft effentiellement cellulaire , &
qu’un réfeau de vaiffeaux féminaux y régné dans
toute fa longueur ; ce font les filets ou les vaiffeaux
du corps du lefiUuU qui b’anafforaofent enfen>ble, &
qui font un plexus qui remonte vers la tête de l’épi-
didyme.
La même injeûion nous découvre les vaiffeaux
efférens du tefUcuU, que Graaf a affez bien connus,
mais qui cependant font beaucoup plus nombreux &
plus compliqués que dans les figures de cet anato-
mifte. Les vaiffeaux du réfeau d’Higbmore forment
jufqu’à quarante cônes, dont chacun eft produit par
un feul vaiffeau du réfeau, mille fols replié fur lui-
même : ce vaiffeau eft plus gros que le vaiffeau unique
dont l’épididyme eft compofée. A la pointe du cône
le vaiffeau devient droit, perce l’albiigineufe, &
compofe avec fes égaux la tête de l’épididyme. Tous
ces quarante vaiffeaux fe réuniffent bientôt en un
feul canal.
Le canal eft unique depuis la partie Inférieure de
la tête de l’épididyme , &c fait des millions de pHs &c
de replis, contenus par une cclluiolîté, dans laquelle
rampent de petits vaiftêaux roupes. Ce vaiffeau unique,
qui n’eft pas difficile à développer, compofe
feul tout répididyme. A la partie inférieure du lejîi-
cule, le calibre du vaiffeau groftit, il eft un peu moins
replié; il fe releve depuis l'extremite inférieure du
uJUculi, & devient le conduit déférent.
Mais un autre vaiffeau moins connu fort conftam-
ment de l’épididyme & d’une appendice particulière
de cet organe; il fe remplit de mercure avec l’cpi-
didyme, mais il en fort fans branches & fans valvules,
fans reffemblance avec les vaiffeaux lymphatiques ;
il conferve toujours la ftruâure du vaiffeau de l’épididyme;
je l’ai fuivi à la longueur de quelquespouces,
dans le cordon fpermatique, & je l’y ai perdu de vue,
parce qu’on ne peut guere remplir le tepeuU fans le
détacher & fans le mettre dans de l’eau tiede.
Le canal déférent eft de tous les conduits excrétoires
du corps humain le plus folide 6l le plus épais.
Il eft formé de deux membranes liffes, entre lef-
quelles il y a une cellulofité fort ferrée, fans fibres
vifibles. Son calibre eft extrêmement petit à proportion
de fon diamètre entier. Il remonte dans la direction
, dans laquelle l’épididyme eft defeendue ; il lui
eft prefqiie parallèle, mais placé plus en dedans &
en arriéré ; il accompagne le cordon , paffe par l’an-
oeau, fait un coude fur le pfoas, croife ce mufcle &
T H E
les vaiffeaux iliaques , redefeend dans le baffm, derrière
la vdfie urinaire & devant le péritoine qui
couvre le re£lum ; il s’attache à Lune & à l’autre par
une cellulofité ; il croife l’uretere, & arrive jufqu’à
la bafe inférieure & prefque reftiligne de la veffie ;
je l’ylaifl'e, le refte de fa defeription ne devant pas
être féparée de celle des véficules féminales. Il reçoit
de petites arteres des troncs fpermatiques, des épi-
gaftriques, des véficales, il s’en détache de fort petites
b/anches, qui fe ramifient dans la ftrufture cellulaire.
( H. D . G. )
TÊTES DE MORE , f. f. ( terme de Blafon, ) meuble
de l’écu qui repréfente une tête de more; elle eft
ordinairement de profil avec un bandeau ou tortil
fur le front, noué fur le derrière des cheveux qui
paroiffent crépus & courts ; fon émail eft le fable.
De Sarrafin de Chambonnet, proche Genolhac
en Cévennes ; d'or à trois têtes de more de fable.
Camus de Romainville, en Anjou ; d'or a la tête
de more de fable, tortillée d'argent, accompagnée de
trois coquilles de gueules. ( G. D. L. T. )
T ête de mo rt {prdre'de ta) , inftitué par Silvius
Nimrod, duc de Wirtemberg, en Siléfie , l’an 1651.
La marque de cet ordre eft une tête de mort, avec
un ruban blanc, en maniéré de liftel, où font écrits
ces mots memento mori ; le tout attaché & fulpendu
à un ruban noir. PI. X X I I I . fig, zo , Dicl. raif des
Sciences, &c. ( G. D . L. T. )
T êtes d’animaux , f. £ plur. ( terme de Blafon.')
têtes de lions, aigles, licornes, lévriers, béliers,
boeufs & de quelques autres animaux qui fe trouvent
dans i’écLi de profil.
Les têtes des léopards font toujours de front,
c’eft-à-dire, montrent les deux yeux; les têtes de
front des autres animaux quadrupèdes, font nommées
rencontres,
Lampapées fe dit des têtes des animaux pédeftres ;
Languées de celles des aigles & autres oifeaux,
lorfque les langues font de différent émail.
Si parmi plufieurs têtes il s’en trouve d’affrontées ,
on l’exprime en blafonnant.
La têteàu fanglier, toujours de profil, eft nomtfiée
hure, ainfi que celles du faiimon & du brochet.
Têtes arrachées y font celles des lions , des aigles &
autres animaux, où l’on voit quelques parties pendantes
& inégales deffous.
Têtes coupées, celles qui au contraire font fans aucun
filament.
De Morges de Ventavon, dans le Gapençois,
pays du Dauphiné; d'azur à trois têtes de lion (Tory
couronnées £ argent, larnpapées de gueules.
Carnin de Lillers, en Artois ; de gueules à trois têtes
de léopards d’or.
Aifcelln de Montagu , en Auvergne ; de fable à
trois têtes de lion , arrachées d'or , lampapées de
gueules.
Fruche de Domprel, en Franche-Comté; de
gueules à trois têtes de licornes d'argent, Us deux en
chef apTontées.
Mercier de Malaval, en Gévaudan; d'or à deux
hures de fanglïers de fable , allumées de gueules,
( G. D. L. T. )
TETRACOME, {Mufq. des anc. ) Athénée dit
que le tétracome étoit un air de danfe qu’on jouoit fur
la flûte ; & Pollux que le tétracome étoit une danfe
roiHîaire , confacrée à Hercule, enfortc que probablement
le tétracome étoit un air de flûte v if & impétueux.
( f .D . C. )
T H
THÉ, ( Mufiq. des anc. ) l'une des quatre fyllabes
dont les Grecs fe fervoient pour folfier. Voye\_
Solfier,
T H E
Solfier , dans le DiU. raif. des Sciences , &c. àc
Suppl. ( '5' )
•THÉÂTRE, (^Arckiteciurc.) L’état de vétufte &
de dépériffement oùfe trouvoit la falle de la comédie
francoife à Paris, rendoit néceffaire une nouvelle
conftruéfion ; cette ncceffité enfanta plufieurs projets
, & nos architectes fe fignalerent à l’envi les uns
des autres , faififfant l’occafion de déployer leur talent,
& de bien mériter de leurs concitoyens, en
leur préfentant des plans d’un national, qui ré-
formaffent les abus ôc les inconvéniens de l’ancien.
Un bâtiment de cette efpece doit être placé dans un
lieu commode , tant pour l’entrée que pour la fortie,
ainfi que pour l’arrivée & le départ des voitures.
Nos ouvrages dramatiques ont donné à la France
une fupériorité qu’on ne lui difputeplus; l’étranger,
le citoyen , dont l’oeil eft ouvert fur les monumens
qui embelliffent la capitale , y cherchent en vain un
théâtre digne des Corneille, des Racine , des Molière
, des Crcbillon, des Voltaire. Nous allons
donner une idée du nouveau théâtre projette par
MM. de Wailly & Peyre , architeftes du ro i, pour
être exécuté fur le terrein de l’ancien hôtel de Condé.
Voye^ les planches d'ArchittÜure de ce Supplément,
Théâtre.
Cettenouvelle falle de fpeftacle devoitêtrefituée
à l’angle que forment les rues de Condé& des foffes
M. le Prince ; fituation qui paroiffoit la plus convenable
, s’écartant peu de l’ancienne comédie, &
n’occafionnant en conféquence aucun changement
dans tout ce qui étoit de fa dépendance ; fa diftance
des autres fpeélacles, du centre de la ville & du
jardin du Luxembourg demeurant la même. En fai-
fant une place en face de cet édifice , comme on le
projettoit, il eût été aifé de donner à ce monument
toute la décoration dont il eft fufceptible. Neuf rues
euffent abouti à cette place , fans y comprendre les
rues neuves, & en euffent rendu l’accès facile de
toutes parts, prefque fans aucun embarras, P'oyei
planche I de Théâtre y Architecture y Suppl.
Le b.âtiment ifolé de tous cotés a la forme d’un
parallélogramme entouré de portiques; forme qui
donne la facilité de multiplier les entrées Si. les forties
, avec l’avantage de defeendre à couvert par
quatre endroits : avantage précieux dans un monument
public confacré à cet ufage.
On communiqueroit de la nouvelle falle au palais
du Luxembourg par deux rues.
La face de l’édifice du côté de la place feroit décorée
d’un avant-corps de huit colonnes d’ordre dorique
( ordre confacré à Apollon) , enpériftile , par
lequel on arriveroit à un veftibule & à deux grands
efcaliers à trois rampes qui communiqueroienc à
toutes les loges, foyers publics, balcons 6i terraffes,
le tout réuni fous la même voûte , enforre que d’un
feulcoup-d’oeiljlefpeâateurembrafferoit tout l’obje
t, & pourrolt voir monter à tous les divers rank's
des loges. Foyeiplanches IIy II I & ly .
On communiqueroit auffî par les portiques qui
entoureroient la falle, àquatre autres efcaliers, dont
deux ferviroient pour les petites loges fupérieures
& les deux autres pour MM. les gentilshommes de la
chambre, pour les foyers & loges des aéleurs. Tous
ces efcaliers feroient libres à tout le monde lors de la
fortie du fpeftacle, de forte que la falle pourroit être
entièrement vuide en fix minutes, puifqu’à la defeente
des arcades à couvert on pourroit charger vingt-cinq
carroffes à la fois fans aucune peine.
La forme ronde qu’on fe propofoit de donner à la
nouvelle falle de fpeftaclc, a paru réunir tous les
avantages , ellerapprochoit le profeenium ouavant-
feene du centre, & par ce moyen tous les fpeda-
teurs font à-peu-pres à la même diftance de lafeene.
La voix ne fe perd point dans les couliffes ;& n’étant
Tome I f f ,
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point obligée de parcourir un long efpace, ni defé-
journer dans les angles , elle conferve mieux fes
vibrations. Il n’eft perfonne qui ne lente combien la
forme ronde eft préférable à toutes les autres, elle
^ ^7 “v 1 régulière ; elle produit un
e f t t agréable à l’oeil, elle n’a point d’angles miifibles
à la rcperciiffion des fons, elle en facilite plutôt la
reprodiia.on ; elle réunit le plus grand efpace poffi-
We dans une meme enceinte. Les anciens l’av'oient
aille , ùi il nous^ en refie des exemples qui ont été
imites par Palladio à V icence, dans fon théâtre olympique.
Les théâtres d’Argenrinne & de Tourdinonne
a Kome, qui font les plus eftimés , font ceux qui
approenent le plus de la forme circulnire.
Le profeenium ou avant-feene doit avoir le ciiart
du cercle, les trois aun-es quarts font deftincs pour
les Ipectareurs ; il eft divifé en trois feenes par ciuatrc
colonne.s ioniques largement efpacées , derrière lef-
quelles font les décorations difpofées pour introduire
a la fois fiir la feene trois plans différens quand on le
jugeroit H propos. La néceffité des à pane, & plu-
lieurs autres circonftances du jeu fcénique, rendent
cette partition bien avantageiife , & peuvent enrichir
le ueatre de plufieurs feenes, dont les bornes de
f efpace font privé jufqii’ici. Les deux colonnes du
milieu peuvent encore cacher des portans de lumières
pour eclairer la forme du fond du théâtre, prefque
toujours Ibmbre dans fon milieu. Voyez plan.,
che IX ,fig . 2. ^ ^
A la place de I amphithéâtre on pratlqiieroit un
balcon circulaire de deux rangs de banquettes fans
lepyation, qui iroient joindre"les deux balcons près
de 1 avant-lcene : on formeroit enfuitc trois rangs de
oges, outre deux rangs de petites loges, l’un fous
les premieres, au niveau du parterre, 6i l’autre au-
deftus de la corniche dans les limettes du plafond t
toutes ces loges feroient en retraite les unes fur les
autres d une banquette, pour ménager au fpcftatcur
je moins avantageiifement placé, le coup-d'oeil de
la totalité de la falle , fans nuire aux loges les plus
reculées; car on fait que la voix s’élargit pro<5reffive-
ment en montant. °
^ On éclaireroit cette falle par un feul liiftre qui
senleveroit &c delcendroir en même tems que la
toile. P / . / - ' / / ^
Davantage delà forme circulaire a donné le moyen
ae taire un plafond à compartiinens arabefques.fym-
memque; au milieu eft un bouclier orné de la tête
a Apollon & fervant de trappe pour defeendre le
luftre ; il eft entoure des douze fignes du zodiaque
pratiques fous les lunettes des petites loges, & répares
par douze côtes qui montent à plomb de chaque
püier. Si forment autant de rayons du cercle ; ces
cotes entourent des panneaux 'décorés d'enfans en
arabefques, qui portent fur leurs têtes des corbeilles
de fleurs Si de fruits analogues aux faifons ; ils font
diriges centre comme pour rendre hommage
a la divinité qui y préiide. Il réfulte plufieurs avantages
de ces fortes de plafonds ; D. de pouvoir être
aifcment reparcs lorlqu’ils commenceront à fe noir-
cirpar H fiiince des lumières ; 2” . d’éviter la dépenîb
conliderable d’une grande compofirion peinte par un
aitille célébré, Si d’avoir le défagrémem de la voir
dépérir infenfiblement, fans trouver facilement une
main affez habile pour la réparer ; 3®. n’y a-t-il pas
de i invraiCemb'ance à repréfemer au plafond d’une
falle de comédie, un lujet qui n’a aucun rapport
avec la feene } N’eft-ce pas nuire à l’effet démiire
lillufion? C’ert à quoi les décorateurs modernes
n’ont pas aflèz réfléchi jufqu’ici. Peut-on jamais
s accoutumer à l’idée abfurdo de faire defeendre un
luftre du centre des fujets qu’on repréfènte ordinairement
fur ces plafonds}
EHÉRACIEN, (^Mupq.des /ï«cûtzj.) furnom d’un
C G C c c c
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