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troiliemezzo ; & en general la cliHerence t o n d e de
/? rfi (/{étant line conÜante telle qu’on voudra) elt
= /? X 2 , ôe la différence troil'icme eff = o.
IH. La difference premiere de P a -f Q ( P & Q
étant des conftantes arbitraires ) cft =: P , la deference
fécondé eft = o.
IV. Donc kl différence fécondé de P -P-P +
Q ( P y Q , /i étant des conftantes arbitraires ) ell la
même que la différence leconde de P puilque
la différence fécondé de P a + (> ell = o.
V. Donc Ut différence fécondé de P «r - + P +
Q eft = P X 2 ( Théor. II. ) , & la différence troi-
fieme eff = o. ,
VI. O r , la premiere différence des cubes ’ clt
de cette forme : ^ ~ + P ^ ~h Q !• ) •
donc la différence troifieme des cubes, qui eff la leconde
de3<z- + Ptr-f- Q (Théor. Pi ) , = 3 X 2 ,
Sc la différence quatrième des cubes eff = o.
VII. De meme la difference troifieme dev^û? -!-
P rt - + Q Æ + P elt la même que celle de S a 3 , puil-
que la différence troifieme de P iz ^ -p Q æ P —
o : donc la différence troifieme de .î rf 3 eff é" X 3 X 2.
Vni. O r , la différence premiere des quatrièmes
puiJJ'unccs ell ( Théor. I. )4^3 -pP^z^ + Q i r -p P r
donc la différence quatrième des quatrièmes p^ ‘f~
fa n c e s , qui ell la ttoiiîeme d e 4 i i3 -p P r f - + ()<z“>"
P , ell la même que la différence troifieme de 4 n ^ »
c’eft-à dire, 4 X 3 X 2 , & la différence cinquième
des quatrièmes puiQ'iinces eff — O.
IX. On voitaifément, par cette démonftration ,
que la différence despuiffanccs ni de a eff = à m
multiplié par la ( m — i ) *= différence des p ui(fan ‘
ces a"^-^ : donc, & c . ( D )
PUITS SAL/iNS , ) L 'a n ld e fu iv a n t
t j l ciré d ’u ni Uttie qui a ccé écriu p ur M . Bouchet , U
P février ly S C y & Communiquée à Cacadémie des fe ien -
ces d i Paris. N ou s Cavons ciré des manujerics de fe u
M . de M air an.
Les PP. cordeliers de Salm ont un p u it s dans le
milieu de leur cloître , dont Peau a toujours fervi
pour leur boiffbn. Il y a environ lî.v femaines que
ces PP. trouvèrent que cette eau ctoit d’un goût
gras , fade & boueufe. Ils tirent vuider le/>zzzVs, el-
perant qu’étant bien curé , l’eau reprendroit la premiere
qualité : elle revint avec affez d’abondance ,
mais plus mauvaife qu’auparavant.
Il y a huit jours que ces PP. remarquèrent que
cette eau avolt pris un goût d’amertune & de ialurei
j ’en fus informé il y a quatre jours : je la fis éprouver
; elle fe-trouva fur cent livres d’eau à fix degrés
fortsdefalure. M.d’Efnaus , averti decetévénement,
& de la diminution conffdérable des fources, tant de
la grande que de la pétite faline , en fit faire hier le
mefurage & l’épreuve juridiquement.
Il a fait faire de même la vifite du p u its des PP.
cordeliers ce matin, à laquelle j’ai affîfté,ainfi qu’aux
épreuves qui ont été faites. Il a dreffé des procès-
verbaux de ces différentes opérations dont j’ai l’honneur
de vous envoyer des copies en forme.
II en envoie par le même courier à M. de Tru-
dame , avec une couple d’onces du lel provenant
de l’eau des PP. donc on n’a pu faire qu’une feule
épreuve jufqu’à préfent, & un petit paquet de la
valé qui s’eft trouvée au fond du p u its , apres l’avoir
fait fécher.
Extrait de l ’un de ces procès-verbaux.
Nous, & c . Nous nous fommes adreffés au gardien
de cette maifon , qui nous a dit que l’analyfe de
l ’eau de ce p u its ayant été anciennenïcnt faite par
imchymifte, elle avolt été reconnue pour une des
meilleures de la ville de Salins ; que cependant ces
eaux avoient été fujettes à quelques variations , &
que dans le tems d’abondance de pluie, elles s’écoient
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trouvées quelquefois troublées, & d'un goût fado;
ce qui avoit été de peu de durée , & qu’on s’en étoit
toujours fervi pour i’iilage de la mailon.
11 nous a encore déclaré que depuis environ ffx
femaines, ces eaux étoient devenues troubles de
blanchâtres ; qu’elles avoient contraclé im goût fade
de huileux , au point de n’en pouvoir taire aucun
ulage; ce qui les avoit occaüonné de taire vuider
& curer entièrement ce puits y dans la penfée q^’U
s’y trouveroit peut-être quelques matières ou corps
étrangers qui en auroient altéré ou corrompu les
eaux ; qu’apres cette opération faite , il ne s’y ctoic
trouvé dans le fond qu’une terre ou vale extrêmement
rougeâtre ; que ce puits ayant etc entièrement
nettoyé, il s’étoit rempli de nouveau, dans l’intervalle
de vingt-quatre heures , d’une eau claire &
limpide , à la hauteur de ffx pieds , qui portoir alors
un degré de lâliire conffdérable ; & que dcs-lors,
c’eft-à-dire , vingt-quatre heures apres la vuidange
du puits i cette eau s’etoit coniidérablement troublée
, & avoit confervé un goût d’amertume & de
falure.
Comme nous avions été avertis de cet événement
dès le jour d’hier, nous aurions tait ajrporter de cette
eau , dont ayant fait l’épreuve en notre prcfence ,
elle s’ell trouvée fept dégrés de lalnre.
Sur quoi nous aurions ordonne aux ouvriers des
falines , fous la dlreélion du fieur Lepin , de vuider
entièrement ce puits pendant la nuit, pour que nous
pallions en faire nous-mêmes la reconnoiffance.
Ce qui ayant été fait, nous nous y fommes tranf-
portés , accompagnés des mêmes , le prélent jour,
Ce nous avons reconnu que ce puits, qui n’ell éloigné
que d’environ vingt toiles de la riviere , ell fftué au
milieu du cloître des cordebers ; qu’il eff profond
d’environ treize à quatorze pieds , & qu’il ell creufe
plus bas que le lit de la riviere d’e.nviron ffx pieds ffx
pouces : il eff entouré par-tout de pierres de taille,
!U l’entablement ou pavé du fond en eff de même.
Y étant defcendiis nous-mêmes , nous avons reconnu
qu’il s’y manifeffe deux fources principales,
l’une du côté du midi, & l’autre du nord,à la diffance
l’une de l’autre d’environ dix pieds ; nous avons fait
lever un des entablemens dans le lieu oii fe déclare la
füurce principale , & nous avons reconnu que h
fuperficie en ell de terre glaife mife à mains d’bo.ai-
mes , pour placer les entablemens, dont le deffbus,
par où l’eau s’échappe , ell de rocailles.
Indépendamment de ces deux fources principales,
nous avons reconnu que du fond & des alentours
de ce puits y il fort encore quelques petites fources
qui produifent peu d’eau.
Nous avons enfuite procédé au mefurage du produit
de toutes ces différentes eaux que nous avons
fait raffembler dans un citernon qui fe trouve au
milieu de ce puits y & nous avons reconnu que pendant
refpace d’un quart d’heure elles pouvoient produire
toutes enfembie environ un qiiarrc d'eau.
Enfuite nous avons fait graduer enuotre préfence
les eaux qui proviennent, tant de ces differentes
fources, que des filtrations qui fe manifeffent par !e
fond ou par les murs de ce puits y & nous avons
trouvé qu’elles étoient toutes également à fix ciégrcs
de falure , quoique , fuivant l’e.xpérience que nous
en fîmes hier, elles le fuffent trouvées à fept dégrés.
Le peu de vafe qui s’eff trouvée au fond de ce
puits y & que nous avons ramaffée , ctoit d’une couleur
rougeâtre & brillante. Dès qu’elle a été expo-
fée à l’air, elle eff devenue jaune comme de l’ocre.
L’eau qui fortoit de ces fources, & que nous
avons ramaffée dans le citernon, ctoit trouble, &
tirant fur une couleur jaune.
Comme il pourroit être que ces eaux fuffent une
échappée des eaux des faünes qui n’en font
que
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que d’environ cent quarante-neuf toifes , pour les
puits des grandes falines , &; d’environ deux cens
foixante dix-fept toiles pour les fources de la petite,
quoique la riviere fe trouve entre deux , d’autant
même que par la vifite 6c reconnoiffance que nous
fîmes le jour d’hier, du produit de tontes les fources
falées , nous y avons reconnu, depuis quatre jours,
une diminution ccnfidérable, comme il en conlte
par notre procès-verbal, &c.
Suit l’autre procès-verbal, dont il ffiffit de remarquer
ici que les eaux des falines ont augmenté de
quantité, fans changer de qualité, contenant toujours
une falure proportionnelle.
PULTIER , (^Bot. Jard. ) en latin paduSy en an-
y bird cherry y en allemand, Aiirc/zc/:.
'Caractère générique.
Un calicecampaniforme porte cinq pétaleslarges',
arrondis 6c étendus qui font inférés dans fon intérieur.
Au milieu de la fleur fe trouvent de vingt à
trente étamines formées en alêne; elles environnent
un embryon arrondi qui fupporte un ftyle délié.
L’embryon devient une baie ronde qui renferme
un noyau ovale , pointu &fil[onné.
Nous avons rangé le mahaleb parmi les cerificrs,
& par refpeél pour l’ancienne dénomination, nous
avons mis les lauriers-cerifes à leur place dans l’ordre
abécédaire , en renvoyant pour leur caraclere
générique à celui-ci qui leur convient parfaitement.
Il nous reffe à traiter de trois arbres, très-mal décrits
parla plupart des auteurs ; nous ne fommes pas même
contents des phrafes de Linné & de Miller , nous
allons leur en fubff ituer de nouvelles,
Efpeces.
1. Piilùerl. feuilles étroites, inégalement dentées,
terminées enlongucs pointes, è épis pendaas. PuL-
tier commun à fruit noir, mérifier à grappes.
Padus folds angufiis inoequaliter dtntatis , in miicro-
mmlongwn definentibus. Hort. Colomb.
2. Pultier à feuilles plus larges, à pétioles courts;
à épis droits & plus courts.
Padus ladfolia y petioUs brevibus yfpiciserecüs & bre-
vioribus. Hort. Colomb,
3. Pultier à feuilles très-larges & unies , à dents
aiguës , à épis plus droits. Padus d’Amérique. Phi-
lotacca.
Padus folds laïiffimis glabris , acuù dentatis, fpicis
irecüoribus. Hort. Colomb.
Le puldern°. 1 croît naturellement dans les montagnes
de Voge en Suiflè 6c dans quelques autres
parlies de l’Europe; il s’élève fur une ou pKifieurs
tiges à la hauteur d’environ dix-huit pieds ; fes branches
lont couvertes d’une écorce brun-rouge. Elles
fefoudivifenten nombre de rameaux déliés,dont plu-
fieurs s’inclinent. Le deffus des feuilles cil relevé entre
les veines ; elles naiflént des la fin de mars , 6c
font dans leur primeur d’un tonde vert très-pracieux;
les fleurs naiffent en épis longs 6c pendent du côté
des branches, elles font d’un blanc affez pur; le
moindre foufllc les balance agréablement; le feuillage
gai qui leur lertde fond, les fait reflbrtir; elles paroif-
lentvers la fin d’a v r il, illeur fuccede des grappes de
petites baies noires.
La fécondé efpcce vient plus haute ; le tronc eff
plus robufte & plus gros, les branches plus courtes
& plus greffes: elles font droites ; leu récorce brune
eff marquée de points gris ; les épis plus courts , fe
fouîiennent droits ou fonsciifférensangles. Lesfleurs
ont les pétales plus courts 6c d’un blanc moins beau;
elles exhalent une odeur gracieufe analogue â celle
que répand la verdure après la pluie; elles paroîf-
lent dans les premiers jours de mai ; ce pourroit
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bien être le n°. 2 de Miller , qu’il appelle cornish-
cherry, & qu’il dit venir d’Arménie.
Le 3 convient affezau «°. 3 de Miller, à cela
près que le fruit du nôtre eff rouge ; il dit qu’il eti:
noir; fe fcroit-il trompé, ou parle-t-il d’une autre
efpece qui nous feroit inconnue ? c’eff ce que nous
n ofons décider. Le notre a l’écorce brun-noir, les
rameaux droits, mais moins gros que ceux du /z^. 2;
les feuilles font attachées à un long pédicule d’un
rouge v if dont la prolongation dans la côte du milieu
de la feuille eff par le deffus de la même couleur;
les feuilles font larges , minces , polies , douces au
toucher; les dents font petites, très-aiguës 6c régulières.
Les épis font plus droits encore que ceux du
/Z®. 2 ; les fleurs font d’un blanc terne, 6c s’épa-
nouiffent un peu plus tard que celles du n^. 2 ; les
baies font affez greffes , d’un très-beau rouge , polies
& comme tranfparentes : leur bd effet mérite que cet
arbre trouve place dans lesbofquets d’été : tous doivent
entrer dans la compofition de ceux du mois de
mai, on les y peut employer diverfement.
Le /Z®. / eff près de fleurir quand les lilas commencent
à déployer leurs épis ; ainfi il figurera feul:
les lilas bleus flcuriffent en même tems que le n'^. z ,
on peut les entrelacer de quelques-uns de cespultiers.
Que le n'^.j mêle fes épis blancs parmi les aigrettes
rofes du gaînier , 6c les longues grappes jau-
nesdes grands cytifes ,foit qu’on plante alternativement
ces arbres en tige , foir qu’on les élève en buif-
fons au fond des maffifs , ou bien en voûte, en pa-
liffades;le mclangedelciirs fleurs quis’épanoulffent
en même tems , fera de l’effet le plus gracieux & le
plus pittorefque. Lorfqu’on plante les pulclcrs en pa-
lifkides, il faut plutôt attacher leurs branches contre
un treillage , que de les tondre, ou du moins le ci-
feau ne doit être employé qu’après le paliffage. On
peut faire aux pulders une tige unique & nue de la
hauteur de fix â dix pieds. Ils formeront ainfi de petits
arbres propres à deffmer des allées étroites : il fuf-
fira de les efpacer de cinq oufix pieds.
Les pulders fe multiplient par les marcottes, les
boutures & la graine , 6 c fur-tout irès-aifément par
les furgeons qu’ils pouffent de leur pied en abondance
lorfqu’ils font un peu forts. Les boutures fe font en
feptembre & oélobre. On doit ferner les baies dès
qu’elles font mûres : ils s’éculTonnent auflifort aifé-
nient les uns fur les autres.
Dans les individus de l’efpece n^. 1 , on trouve
quelquefois un petit nombre de feuilles qui font panachées
de blanc; en prenant le bouton de ces feuilles
pour l’écuffbnncr fur un autre individu , on obtient
des/K/t/tirs tout panachés. Les panaches jaunes qui
fe rencontrent auffi quelquefois , font de peu d’effet
&fujetsà s’effacer quand l’arbre vient à pouffer vl-
goureufement.
Le boisdu/’K/«kvn°. 2 eff veiné de noir & de blanc,
& d’un bel efl’et dans les ouvrages de tabletterie: il
prend un très-beau poli. Le bois du n^. 1 d l auffi
fort beau : on en fait en Lorraine différens petitsou-
vrages d’âgrément, ainfi que diicerifier mahaleb.
Lorfque le n^. 3 fera plus commun, on pourra
juger des qualités de fon bois.
Les pulders ne font point délicats fur la nature dti
fol ; pourvu qu’ils foient un peu frais , ils végètent
très-bien & affez vite ; on en pourroit former des
taillis dans des terreinsvagues & incultes, ce feroit
un moyen de les mettre en rapport. (A/, U Baron de
T scH oun i. )
§ PUNITION , (^Jurifprud. Hiß. ) punition fingu-
litre. L’empereur Frédéric , dans une cour tenue à
fon retour de Rome , condamna Arnold , archevêque
de Mayence , & Herman , comte palatin, avec
leurs complices , à la peine ufitce autrefois chez les
Francs &Ies Sueves, c’eft-à-dire, à porter chacun un
A A a a