N ü
c’ cH la baie encore verte de ralaterne h feuilles
étroites.
Le /r'^. 3 fe trouve en Italie & en Efpagne : il eft
plus cle\’C que le n°. 2 , mais il l’eli moins que le
nerprun commun. Les branches lont allez robulles
& armées de quelques longues épines: les teuütes
relîembU-nt à celles des pnineÜers , à cela près
qu'elles l'ont plus longues & plus étroites ; les fleurs
font petites & jaunâtres, nuilVent aux côtés des
branches.
Le no. I fe multiplie en femant Tes baies , dès
qu’elles font mûres, ÔC les n°. / & 2 de marcottes
coucliées en automne, ou de boutures plantées au
printems : ils fupportent la rigueur de nus hivers.
Le 4 , indigene du cap de Bonne- Elpcrance,
demande l’abri d'une ferre commune, où il faut le
tenir l’hiver avec les myrrhes ik les lauriers ; il fait
un très bel efl'et au mois de juin, que l’arbre elf tout
couvert de bouquets de Heuri blanches. On !e multiplie
en plantant l'es boutures dans des pots, en
a V ril : les pots doivent ctre enterrés dans une couche
de t'umicr, arroCée très-iobrement & ombragée au
plus chaud du jour.
On allure que h prune greffée fur le nsrprun
commun ell purgative. J'ai un nerprun qui ne ref-
femble à aucun .le ceux-ci : la feuille ovale-obtufe
6c plutôt feilonnee que dentée , efl d’un verd glacé
& terne, & tient aux branches tout l’hiver lotis une
caiffe vitrée. {^M. l: Baron DE 1 SCHOVDl. )
NESCHIiN" ou NIESCHIN, ville de la
RulTie en Europe dans le gouvernement de Kiow,
fur la riviere de Uda. Elle donne fon nom au cercle,
autrement appelle de Severii., elle eft une de celles
quifont aifignéesà la demeure des Cofaques. ( Z>. 6'.)
NLSSELWANG, (Gcegr ) bailliage de révèché
d’Augsbourg, dans le cercle de Souabe en Allemagne
, il renferme un bourg de fon nom, avec la ville de
Fueffen qui confineaaTyrol6cà laBaviere. (Z>. (j.)
NESSERLAND on NÉSSA , ( Géographie. ) île du
golphe de Dollart fur les cotes de l'Olffrife , en Allemagne:
elle ne renferme qu’une feule paroilfe, laquelle
elfdii bailliage d’EmbJen. ( Z?, (r. )
l'ÎESTOR , ( Myth.') un des douze fils- de Neîée ,
n’ayant’pris aucune part à la guerre que fon pere 6c
fes freres firent à Hercule en faveur d’Aiigias , relfa
feul de toute fa famille, & fuccéda à fon pere au
royaume de Pylos. Il étoit fort âgé lorfqu’il alla au
fiege de T ro y e , oii il commanda les Mefléniens. Un
jour Heftor étant venu entre les deux armées défier
tous les Grecs au combat, iV«/?or voyant que per-
fonne ne fe préfentoit pour combattre contre le prince
troyen, s’écria : Ah grand Jupiter, que ne fuis-je
clans la fleur de la jeiinelfe oîi j’étois lorfque les
Pyliens 6c les peuples d’Arcadie fe faifoient une
cruelle guerre fur les rives du Céladon? Le vaillant
Ereuthalion paroiffoit comme un dieu à la tête des
troupes d’Arcadie , 6c défioit tous les plus vaillans ;
mais perfonne n'ofoit paroitre devant lui. Honteux
6c las de les infultes, quoique je fuffe le plus jeune
de r armée, je me prcicnte pour le combat; il mé-
prife ma jeunefi'e , mais je le combats avec tant d’audace
, qu’enfin Minerve lecondant mes efforts, j’abats
à mes pieds ce redoutable ennemi. Que n’ai - je donc
les forces que j’avois dans cette fionfl'ante jeunefi'e !
Heélor me verroit bientôt voler à fa rencontre
pour me mefurer avec lui >>. Les reproches du vieillard
font 11 efficaces, que neuf des généraux Grec.s
fe prélement auffi-tôt. Nefior rsconr^t ailleurs les
fuccès qu’il eut dés fes premieres années dans la
guerre des Pyliens contre les Eléens. Mais au fiege
de Troye il .n’étolt plus que pour le confeil. Aiilfi
Homere dit-il que c’étoit l’homme le plus éloquent
de fon fiecle ; toutes les paroles qui lorn-ient de fa
l>ouchejétoientplus doucesqtiele miel; elles étoient
N E U pleines de vérité, 6c mavquolent fa grande fageffe.
Kefîor avoit déjà vu deux âges d’hommes, continue
le poète, 6c il régiioit fur la troifieme génération.
Hérodote 6c d’autres auteurs évaluent un âge
d’homme , ou une génération , à trente ans ou environ;
6c pour lors il n’y aura rien d’extraordinaire
dans la longue vie de Ncfîor ^ qui peut avoir vécu au-
delà de quatre-vingt-dix ans ; ce qui fc juflifie par la
date des événemens que Nejlor avoir vus : car il die
qu’il étoit fort jeune du tems de la guerre des Lapi-
thes contre les Centaures, 6cque cependant il étoit
en état de donner des confeils : il pouvoir donc avoir
clcs-iors environ vingt ans: on compte à-peu-près
füixante ans entre la guerre des Lapithes &C la prlfe
de Troye: ainfi Nejlor^ au fiege de Troye , pouvoit
avoir paiTé quatre-vingts ans. Mais Ovide fait dire ù
Nejîor : « Perfonne n’a vu autant de chofes que moi ;
puilque j’ai déjà vécu deux fiecles , 6c que je cours
maintenant le troifieme ». Et Hygin ajoute que Ncflor
jouit d’une fl longue vie parle bienfait d’Apollon,
qui voulut tranfporter fur lui toutes les années donc
avoient été privés les enfans de Niobé, freres de fa
mere Chloris. C’efi cette fable qui a donne origine à
l’ufage des Grecs, quand ils vouloient fouhaiter à
quelqu’un une longue vie , de lui fouhaiter les années
de Ne/Ior. ( + )
NESTVED, ( Géogr. ) ville de Danemarck , dans
la partie méridionale de l’île de Seeland , au bailliage
de W'ordingborg, 6c fur une rivièreappellée Ne^y
qui, proche de-là tombe dans la Baltique 6c procure
à cette ville un certain commerce. Ses environs
font beaux'6c bien cultivés; mais en foi-même c’eft
un lieu mal bâti, quoique d’une afl'ez grande enceinte
: l’on y trouve deux cglifes de paroifTes, dans
Tune defquelles eftuneflatue de faint Canut dont ou
vante la fculpture, 6c dans l’autre un crucifix dont
on vante le naturel. 1! y a dans ces églifes plufieurs
autres monumens du catholicifme, 6: dans la ville
meme, il y a plufieurs ruines de monafteres. 11 fe
donna fous fes murs l’an 1259 ,une fanglante bataille
entre les enfans divifés du roi Waldemar II. (T>. G.y
NETZE ou N O T E C K , (^Géogr.) riviere de la
grande Pologne laquelle naît dans le lac de Goblo,'
palatinat de Brzesk, traverfe une partie de la Pofna-
nie, & tombe dans la Warthe, en Brandebourg:
elle ert navigable, 6c fameufe depuis un certain tems.
Voyez XHifloirt du moderne partage de la Pologne,
{D .G . 'i
NEÜBAUMBERG , ( Géogr. ) ville d’Allemagne
dans le cercle du haut-Rhin , dedans le comté de
Spanheim, où elle préûde à un bailliage, cédé par
l’élefteur Palatin à celui de Mayence, l’an 1715#
{D .G . )
NEUBOURG, ( Géogr. ) province de l’évêché de
PafTau, dans le cercle de Bavière, en Allemagne:
elle porte le titre de comtés releve de l’Autriche:
un comte de Lamberg la céda au fiege de PafTau,
l’an 1751. Elle efl baignée de l’Ihn, & renferme plufieurs
châteaux, de l’un dcfquels lui vient fon nom,
(D .G . )
NeUBOURG ou NEUENBdURG , {Géogr. ) ville
de Pruffe dans la Pomerellie , baignée d’un côté par
la Vifiule, & de l’autre par des marais. C ’efi une de
celles dont les Polonois, les chevaliers Teutons, 6c
les Suédois, fe font difputé la pofieffion en divers
tems, & toujonrs au préjudice du bonheur des lieux
difputés. Il y a dans la Sémigaiie, au duché de Cour-
lande , capitainerie de Mitiatt, une ville , un château
& une feigneurie de même nom de Neuenbourg,
{O .G .)
NEUCHATEAU , {Géogr.) ville de Lorraine,’
diocefe de Toul; jolie, peuplée 6c marchande, à
quatre lieues de Bourmont, fix de Mirecourt, fept
de Toul, dix de Nancy 6c foixante de Paris.
Chrifiine
N E U
Chrifiine de Danemarck, duchefTe douairière de
Lorraine , fit afTembler au château , qui efi détruit,
les états du duché en 1545.
Le village de Fruze, à une lieue 5c demie de cette
ville préfente aux curieux un camp Romain.
Neuchdteau efi la patrie des quatre freres Cachet;
Chriftophe Cachet fut un fameux médecin dont les
écrits ont égale la pratique; de Jacquin, fculpteur
célébré ; de François Rivard, profelTeur à Paris, très-
connu par fes ouvrages de mathématiques; de Gérard
Vinet 6c Jean Bafin , chanoines de faint Diez ,
poètes latins; 6c du jeune François, q ui, à quatorze
ans, a été reçu dans différentes académies, à caufe
de fon talent pour la poéfie. ( C.)
NEUDORF, {Géogr.) Nowa ville de la
haute-Hongrie, dans le comté de Zips ou Scepus ,
fur la riviere de Hernath, & au voifinage de plufieurs
mines de fer 6c de cuivre. C’eft la mieux bâtie 6c la
plus peuplée du comté; fes habitans faifant valoir
avec affiduité 6c fuccès les champs qui les environnent,
6c les métaux qu’ils tirent de leurs montagnes,
NEUEN A R , NUEN AR u« NI VEN A AR ,{Géogr.)
province du duché de Juliers, dans le cercle de \Veft-
phalie , en Allemagne : elle à le titre de comté , fans
renfermer aucun lieu remarquable. L’éleéleur Palatin
en poffede une partie, & l’autre eft entre les
mains des comtes de Limbourg. { D .G . )
NEUENDAMM, {Géogr.) ville 6c bailliage de
la nouvelle Marche de Brandebourg, dans le cercle
de haute - Saxe, en Allemagne : il y a dans cette ville
des fabriques de bons draps; le fiege du bailliage eft
à Wittfiock. ( D. G.)
§ NE VERS, {Géogr.) Novioiunum y enfuite Nt~
vlrnum , capitale du Nivernois fur Loire. U efi étonnant
qu e , contre l’avis des plus habiles géographes ,
le DiU. raif. des Sciences, 6cc. décide que Nevers
n’efi pas le Noviodunum de Céfar : cet auteur dit pofi*
livement {liv. AT/, Comrn.) Noviodunum oppidum
Æduorum ad ripani Ligeris opportuno loco pojitum. On
convient, dit le favant d’An ville {Not. Gal.p. 4 ÿ i.)
que Nevers qui, depuis, a pris le nom de Nevimum
ou Nivernum, de la petite riviere de Nieuve , eft la
même que le Noviodunum. Jofeph Scaliger 6c San-
fon ont cité une notice de la Gaule dans laquelle No~
viodunurn, Nivernenjiurn ctoit au rang des cités de la
quatrième Lyonnoife,
La plus ancienne des notices de la Gaule, que l’on
peut rapporter au tems d’Honorius, ne fait point
mention de Nevirnum, d’où il faut conclure qu’elle
n’étoit point encore élevée au rang des cités : elle ne
le fut que fous Clovis qui la mit dans la métrop«le de
Sens. Eulade en fut le premier évêque en 506, fon
tombeau efi à Saint Etienne derrière l’autel de la pa-
roiffe, où on lit quatre vers latins.
Les manufaftures de faïance à Nevers, font les
plus anciennes du royauTne : les ducs les apportèrent
d’Italie,dont ils étoient originaires. On peut voir
comment fe fait la faïance dans les Notes de Pierre
de Falnay, fur un petit poème de fa compofîtioa intitulé
la Faïance : ce poème, ainfi que les notes, eft
inféré dans le Mercure de France, août /7J4. (C.)
§ NEUF , {Arhkm.) Nouvelle propriété du nombre
9. Les carafleres qui expriment un nombre quelconque
étant tranlpolés de telle maniéré qu’on voudra
, ôc les dlffcrens nombres qui en réfultent étant
comparés deux à deux, leur différence fera toujours
9 , ou un multiple de 9.
Par exemple , les chifi'res ou carafleres 3 , 1 , 5 ,
qui dans cet ordre font 315 , étant rangés autrement,
fçavoir, 352, 13 5, 233 , 523 , 531; 6c faifant
par là 6 nombres différens, s’ils font comparés
a à 1 , comme 351 & 235, 513 Sc 3 5 1, ô-c, donne-
Jbme /A',
N E U 35 l*Ont 3^2-235 = I i y r r q x 13 , 5 1 3 -5 5 2 = 1 7 1= :
9X 19 , &c. ; 6c quelque petit ou quelque grand que
foit le nombre, foit qu’il y ait des zéros ou qu’il n’y
en ait pas, ce fera toujours la même chofe.
Autres exemples,
32^ = 9 -
b i—ib = 63= 9 X 7 .
10—01=9.
1 10—101=9.
30124568—28045361 = 1079207=9x131023.'
Et partant toute différence rcfultant de deux nofU’"
bres, qui fera 9, ou un multiple de 9, pourra l’être
de deux nombres qui ne lônt formés que des mêmes
caraéleres.
La différence des puiffances quelconques des
nombres qui réfultent des mêmes chiffres, feraaufiî
9 ou multiple de 9. Par exemple, 21 — 12 = 441 —
14 4 = 19 7= 33X9. 1 1 - 1 1 = 9261-1728=753 3=
837X9, &c.
Lorfqu’il n’y a que deux chiffres aux nombres
leur différence efi toujours 9 multiplié par le nombre
d’unités qui exprime la différence des deux
chiffres.
Exemples,
2 1— 1 2 = 9 = 9 X 1 = 9X2 — 1.
7 1 - 2 7 = 45 = 9X5 = 9 X 7 - 2 .
Lorfqu’il y a trois chiffres, ils peuvent faire iç
couples 2 à 1 , fçav oir :
5 3 2 -5 2 3 = 9 = 9 x 1 .
^5 3 - ^ 3 5 = = 9 X 2 .
3 5 2 - 3 2 5 = 27 = 9 x 3 .
3 1 5 - 2 5 3 = 72 = 9 x 8 .
3 2 5 -2 3 5 = 90 = 9 x 10.
3 5 2 -2 5 3 = 99 = 9 x 1 1 .
352-235=1 17 = 9 x 1 3 .
523-351=171 = 9 x 1 9 .
532 — 352=180 = 9 X 20.
523-325 = 198 = 9 x 2 2 .
53 2 -3 2 5 = 207 = 9 x 2 3 .
A .
5 2 3 -15 3^ :1 70
5 32 -2 5 3 = 179
52 3 -2 3 5 = 288
53 2 -2 3 5 = 297
= 9 x 3 2 .
= 9 x 33.
où l’on peut remarquer que le multiple de 9 efi:
toujours exprimé par deux chiffres qui font la différence
des deux chiffres extrêmes des nombres comparés
; par exemple, que 532— 523 = 9 = 9 x 1 =
5 — 5 = o & 3 — 2 = 1 , c’eft-à-dixe o 6c 1 X 9 ,
5^2 - 325 = 107 = 9 X 23 = 5 - 3 & 5 - 2 =
1 3 X 9 , &c. excepté les deux couples A ^ B o\\ le
plus grand nombre 5 , du milieu de lun des nombres
répond au plus petit, 2 , du milieu de l’autre;
ce qui arrivera dans tous les autres exemples ; c’eft-
à-dire que la regie eft telle, qu’il ne faut point avoir
égard au chiffre du milieu , excepté lorfque dans les
deux nombres à foufiraire le plus grand 6c le plus
petit chiffres font au milieu. Par exemple,
802
208
59^ = 9 x 6 6 = 8 — 26c 8 — 2X9*
820
802
18 = 9X2 = ^ - 8 6c 2 - 0 x <).■