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liens ; ils lâchèrent îe pied , Te débandèrent ,& furerit
entièrement défaits; la plupart furent maflacrcs ,ioit
dans le combat, foit dans leur f\nte. Se^a/Iien entouré
de quelques feigneurs, fc défendoit avec la plus
héroïque valeur; mais â la fin les Maures l’enve-
loppercnt, le ferrerent de fi près, qu’ils lui ôterent
fon épée, fes armes, & fe difpuierent entr’eux à
oui l’auroit en fa puillance : un de leurs ociicrraix
accourant, de furieux de ce qu’ils fe battoient pour
un prilonnicr, déchargea un fi terrible coup de
cimeterre fur Sibiijlicn, qu’il le blella â la tête , au-
dcflüus de l’oeil droit, de le rcnverla de cheval;
enlortc que les Maures, furieux de n’avoir pu le
rendre maîtres d’un prifonnier dont ils avoient el-
pércune greffe rançon, achevèrent de le tuer. C’ell
ainfi que racontent la mort de ce fouverain quelques
hiiloriens judicieux; la plupart des autres dl-
ien t, mais Ibns preuves, tu vraiicmblance, qu à
force de valeur, il s'éîoit fait jour à travers les vainqueurs
; qu’enluite fait pnlonmcr , il fut dégage par
quelques uns des fions ; qu’il ]>rit le chemin de la
riviere , & oae ce fut là que les Portugais, échappés
au mafiacre le virent pour la derniere fois. Sihafhin
fat-ii tue ,oti furvéciU-il à la detaitc ? Cette queltion
n’a jamais été décidée , quoiqu’il y au la plus grande
a;)parence , que fougueux & intrépide autant qu il
i’éco it,il ié fie maOacrer. Cependant, [opinion
contraire prévalut fi fort, qu’il parut dans la fuite
P lu fieu rs impoli eurs, qm prirent le nom de Scbaßlen,
perliiaderenc le peuple & excitèrent des troubles,
l a fuperftition s’cll mêlée à cette folle opinion , &
iiexille encore des Portugais qui, quoiqu’ils ne donnent
d’ailleurs aucune preuve de dénience,font poiir-
lanr fort intimement perfuadés que SebajUen v it , &
qu’il ell miracuieiifement confervé. A la vérité , ils
ignorent où il exiüe,mais ils n’en croient pas moins,
qu’un jour il paroîtra St remontera fur le trône.
Cette leefe très-abfurde , porte le nom de Sebaßia-
nijhs ; lars doute elle fe fonde fur ce que Sebaßien ,
pcrluadé de la lainie fureur d’exterminer les infidèles,
a dilparu dans une bataille livrée contre les
ennemis de la foi. Au refie, Sebaßien périt en 157S ,
dans la vingt-cinquieme année de fon âge , & dans
la vingt-troifieme de fon regne ; fon imprudente
valeur l’engagea à fe facrifîer Se à facrifier fesfujets;
il épuifa fon royaume en hommes & en argent ; il
ht périr la plus grande partie de la noblefTe Porta-
gail'e, qui l’avoit complail'amment fuivi en Afrique,
fa rare valeur aboutit à rendre un objet de pitié
ce même royaume , qui étoit fi florilfant & fi riche
à la mort de Jean III, fon prédécefléur.(Z.-C.)
SECHEM , partie, {Hiß.facree.) fils de Galaad,
& chef de !a Emilie des Sechemites , Sechem à quo
jamïlia Sechemitarum. Nom. xxvj. 3 1. Il avoîî un autre
homme de meme nom , fils de Semida , que l’on
croit être le fondateur de la ville de Sichern en Sa-
marie : erant auitm fdii Semida , Ahin & Sechem.
j . P a r v ij. IC). (*h)
SECHI SIGETH, {Géogr.) ville de la baffe-Hongrie
, dans le comté de Salad , & au milieu de campagnes
très-riches en grains Sc en vins. (Z>. G.')
SECHRONA, ivrrj/c, facrée.') ville de la
tribu de Juda , qui fut cédée avec pliifieurs autres
à la tribu de Simeon, (-f)
§ SECONDE , {Mu/iq.) 11 me femble qu’on a
oublie dans le Didtnnnaire raif. des Sciences , &c. un
troificme accord de fécondé, qui cft celui de fécondé
quinte. Vnyei A C CO R D . {Mußq.) Diaionn. raif.
des Scienc. &c.
On peut pratiquer l’accord de fécondé fur tous
les tons de i’cchelle en majeur & en mineur en def-
cendant, Si tant qu’on n’altere point ces tons, qu’on
ne change pas la carre en triton , & qu’on fauve la
fécondé fur un des tons naturels de l’cchellc oa reffe
S E C dans le meme mode , parce qu’à l’exception de l’accord
de fécondé pratiqué fur la fous-dominante tous
les autres dérivent d’accords de dominante renver-
fes ; l’accord de fécondé fur la mediante, à la vérité
dérive d’un accord de leptieme avec tierce majeure •
mais comme la leptieme de cet accord crt majeure
aulfi, ce ne peut être un accord de dominante tonique.
La fécondé dérive par le renverfement de la fep-
tieme d’un accord de dominante fimple ou tonique,
eff toujours accompagnée de la fixte & de la quarte
ou du triton ; elle Ib fauve par une marche de I.1
baffe qui defeend d’un ton, ou d’un femi-ton fur
l’accord de fixte qui fuit; d’un femi-ton fi l'accord
de fécondé dérive d’un accord de dominante tonique
ou de dominante avec feptieme mineure ; d'un
ton fl cet accord dérive d’un accord de dominante
avec feptieme majeure; car la feptieme mineure le
fauve en def'cendant d’un femi-ton, & la majeure en
defeendant d’un ton; l’accord qui fuccecle à celui
de fécondé eff naturellement un accord de fauffe-
quinte ou de grande-fixte , dont on retranche Ibu-
vent la fauff'e-quinte. Si la /ec(7/7</^ eff accompagnée
du triton , l’accord qui fuit eff un accord de fixte
mineure en majeur, & majeure en mineur. Puif-
qii’on peut ( par licence dans le fyffême de Rameau
) paffer d’une dominante à une autre dominante
diatoniquement au-deffus ; on pourra auffi
fauver l ’accord de fécondé fur un accord de petite-
fixte majeure ou mineure. Si la fixte eff mineure naturellement,
on peut fonir brufqucment du mode
régnant en la rendant majeure. On fera bien de
retrancher la quarte de l’accord de petite fixte, parce
qu’elle n’eff pas préparée , & qu’excepté dans l’accord
confbnnant de fixte - quarte, toute quarte
qui n’cft pas préparée dans la bafi'e ou dans le defius
eff: toujours dure. Lorfque par le moyen de la petire-
fixte majeure on paffe en mineure , on pourra donner
la fauffe-quinie au lieu de la quarte. Voyezyfg'. d',
plane. XIV. de Mufq. Suppl.
On peut encore après l’accord de fécondé faire
une ellipfe {Voye\_ E l l i p s e , {Muflq.'^ Supplf ; mais
c’eft un ouvrage qu’il faut pratiquer avec prudence
Se rarement; nous n’en donnerons qu’un exemple
qui eff le plus ufité. Voyez fig.y,. planc.Xll.de Miijlq.
Suppl, où cette ellipfe fe trouve de la premiere à
la fécondé mefure.
Il faut bien faire attention qu’outre les accords
par fuppofition oîi fe trouve la fécondé , elle peur
encore réfulter d’une fiifpenfion de la baffe; le cas
le plus particulier oit cela puiffe arriver, c'eff lorf-
que la féconde ainfi fufpendue eff accompagnée de
fixte &: quarte comme la vraie fécondé ; on reconnoît
cet accord de féconde fimulé à ce que la baffe feule
defeend d’un degré fur un accord de feptieme,au lieu
que dans le véritable accord d e , non-feulement
la baffe continue defeend, mais auffi la quarte
ou le triton monte d’undégré {^Voyei ce faux accord
de fécondé, fig. y. plane. XIV. de Mufiq, Suppl.') ;
remarquez que cette fufpenfion ne doit fe pratiquer
que rarement, Si. toujours fur un accord de dominante
tonique.
Encore une remarque; dans l’accord de fécondé
ou de triton , c’eff la baff'e qui diff'onne, &■ qui doit
fe fauver en defeendant ; les autres noies de l’accord
n’ont pas une marche forcée , hors le triton qui doit
monter comme notefenfible ; lo.rCque c’eft un véritable
accord de fécondé, la fécondé peut reffer S: devenir
tierce ; elle peut auffi monter de quarte ou .
defeendre de quinte, ce qui eff au fond fa véritable
marche ; la quarte peut reffer &; devenir fauffe-
quinte ; elle peut auffi monter d’un ton Se devenir
fixte ; à toute force elle pourroit defeendre de tierce
mineure Si faire la tierce de l’accord fuivant : quant
S E C à la fixte , elle peut monter à l’oêfave , pourvu que
ce ne foit pas la note fenfible,ou defcendreàlafixie.
Si meme fauter à la tiepce.
Dans roui véritable accord de fécondé , on peut
doubler la fécondé, la quarte & la fixte , qui font
les confonnances de l’accord ; j’ai dit véritable accord
de fécondé, parce que dans l’accord de fécondé
avec le triton, on ne doit jamais doubler le triton ,
qui eff la note fenfible. Lorfqu’on a doublé un intervalle,
on lui donne deux marches différentes,
pour éviter les offav-es de fuite.
Dans l’accord de féconde qui n’eff qu’une
fufpenfion de la baffe-contmue on ne peut doubler
que la quarte, car la fécondé eff la note fenfible qu’on
ne doublepoint,&Iafixte eff la feptiemede l’accord
de dominante tonique qu’on a fufpendu , &la diffo-
nance ne fe double jamais.
Dans l’accord fécondé & quinte, on peut doubler
la féconde & la quinte lorfqu’on compofe à quatre
parties; on fera mieux de doubler la quinte que
la yàco/zt/t;, parce que la quinte qui devient fixte
dans l ’accord fuivant, eff la véritable fondamentale
de l’accord.
L ’accord deyecortc/efiiperfllie peut fe fauver de trois
façons. La premiere & la plus naturelle,c’eft lorfque
la note de la baffe-continue defeend d’un femi-ton
majeur, en forte que l’accord de dominante tonique
du mode mineur fuccede à celui de fécondé fu-
perflue. La fécondé prefqu’auflî naturelle que la premiere
, c ’eff de faire defeendre la baffe-continue comme
ci-deffus;mais en donnant à lafécondé note l’accord
de fixte-quarte , renverfé de l’accord parfait mineur.
Enfin la troifienie façon de fauver la fécondé fuperflue,
c'eff de la faire monter à la tierce majeure , la baffe-
continue reffant furie même t o n . c e s trois maniérés
de fauver la fécondé fuperflue 8.n‘^.ixg.
plane.XIVMufq.Suppl. Dans le premier cas,la note
delà baffe-continue n’eff qu’une fufpenfion;dans le fécond
l’accord àèfécondé fuperflue eff renverfé de ce-
kiide feptieme diminuée ; mais nous avons mis l’accord
de la dominante tonique à la baffe-fondamentale
pour les raifons qu’on trouvera à l’^rr/cA’ S y s t è m e ;
dans le troifieme cas,raccord delà/eeWefuperflue
n’eff qu’une lufpenlion dans le deffiis de l’accordpar-
fait majeur.On ne peutdoublerque le triton dans cet
accord ; car la fécondé fuperflue eff note fenfible , &
la fixte fondamentalement une diffonance. (F.D-:C.)
SECORouSICOKPORTC/SfGéogr.anc.)eff indiqué
dansPtolomée,en deçà de rembouchure de la
Loire, & au-delà du fleuve Camenulus ou la Charente
; c’eff peut-être le port des Sables d’OIonne.
Not. Gaul. d’Anv./J. (G.)
§ SECRÉTION 0« SECRÉTIONS, f. f. ( Mid. >
fedit proprement de l’aêlion par laquelle un fluide
eff fcparé d’un autre fluide, & plus particuliérement
de la féparation des différentes liqueurs répandues
dans le corps animal, de la maff'e commune de ces
liqueurs, c’eft-à-dire du fang. C’eff cette importante
füiiffion de l’cconomle animale que les anciens fai-
foient dépendre de la troifieme coêlion , & que les
fcholartiques rapportent aux aûions naturelles.
C’eff plutôt pour éviter des erreurs que pour en-
feignerdes vérités inftriiâives, que je réforme cet
article. La caufe de la Jiverfité des humeurs, que
chaque organe prépare , n’eff pas fiiffifamment connue
encore : à la place de cette vérité inconnue,, on
a propofé plufieurs hypotl)efes,mais elles n’ont rien
qui fatisfaffe un ami du vrai.
Nous avons donné à VarticU H u m e u r s , les quatre
ou cinq claffes d’humeurs du corps humain.
Elles naiffent fans doute du fang , & le fang doit en
entretenir les matériaux. Auffi irouve-t-on dans la
maffe du fang des parties qui ont beaucoup d’afiîni-
fe avec les humeurs.
S E C 759
Il y a l’huile ou la graiffe, il y a la lymphe alb«.
mmeufe, il y a l’eau , il y a des particules difpofées
à devenir des fcls alkalis, & d’autres qui tendent à
la nature du mucus. La matière odorifere de la H-
qumir fécondante même eff répandue dans toute la
maffe des animaux mâles.
C ell à cette efpece de préexiffence , qu’il faut
attribuer la facilité avec laquelle chaque claffe d’humeurs
eff fcparee par les organes d’une autre humeur.
C ’eff ainfi que la matière de la tranfpiration
le jette fans difficulté dans les vaifTeaux des reins 6c
dans ceux des inteffins. Le mercure qui fait bavet
& cracher par les conduits falivaires, une falive fétide
& corrompue, la tranfmet aifément aux intef-
tins. On vomit l’urine, on la rend par Celles, par
la fueur : dans les grands obfîacles des eaux urinaires
, on l’a vue couler par les canaux laiteux ; on en
a retrouvé l’odeur dans la vapeur coagu lée des ventricules
du cerveau.
Rien n’eft plus commun que de voir dans les
rhumes, l’eau pure fuccéder au mucus, & dégoutter
des narines; & j ’ai vu après des injeélions acres la
lymphe rougeâtre fortir des fimis muqueux de l’u-
retre. Le fang paffe dans de certaines circonffanccs
par tous les conduits fecrctoires du corps humain ;
l’eau prend la place de la grailTe épanchée dans le
tiffii cellulaire ; la bile paffe dans les urines, dans
la falive , dans toute l'habitude du corps. Le lait
repouffé depuis les mamelles s’eft jette fur les poumons
& fur les tuniques cellulaires , il eff forti fous
la forme d’une diarrhée, ou bien avec l’urine.
Tous ces exemples prouvent qu’il n’y a pas entre
les organes fecrctoires de chaque humeur, 6c les particules
de cette humeur une liaifon abfolument né-
ceffaire; ils nous font entrevoir que tout ce fecret
eff beaucoup plus fimple qu’on ne l’a cru.
S'il y avoir une liaifon infcparable entre la ffrii-
élure de l’organe 6c l’humeur qui y eff préparée , il
paroît que ce feroit un pas de tait pour découvrir
la caufe de la confiance avec laquelle dans l'état
naturel chaque organe fépare du fang une humeur
plutôt qu’une autre. Les elTais que j’ai faits ne m’ont
pas mené bien loin.
Les humeurs aqueufes paroifTent fortir immédiatement
des orilices otiverts des arteres. Telle eff la
fecrétion de la matière de la tranfpiration, celle de
la vapeur qui fort des poumons, des reins, de l’humeur
aqueufe de l’oe il, des larmes; la colle de poif-
fori injeélée dans les arteres paffe avec la plus grande
facilité par ces canaux & fort du poumon , des mamelons
, des reins , de la furface de la peau ; ces liqueurs
; le mercure même ne s’épanchent dans aucune
glande & dans aucun refervoir avant que de for-
tir par les petits pores excrétoires.
Il y a cependant des humeurs aqueufes, qui font
préparées parles glandes conglomérées, telle eff la
falive, la larme glandiilcufe , le fucpancréatique. II
eff remarquable que l’injedion a beaucoup plus de
peine à enfiler cette route que celle des arteres exhalantes;
il eff difficile de la faire paffer dans les canaux
falivaiics ; je ne crois pas qu’on ait injeéle encore
les conduits lacrimaux par les arteres; les liqueurs
fixes s’épanchent dans le tiffir cellulaire, 6>c
ne parviennent pas jufques dans les conduits.
La mucofité n’eft jamais préparée par des glandes
conglomérées, elle l’eff prefque toujours par des
glandes, ou fimples , ou plus compofees, ou par des
finus.
Les humeurs albumineufes paffent des arteres
dans les vaifTeaux lymphatiques imm'Cdiatcmenr en
partie, & en partie après avoir exhalé dans des
tilTus cellulaires. Elles font préparées encore par des
arteres exhalantes, c’eff ainfi que naifTent les vapeurs
albumineufes du péricarde, de la pleure , du