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I ..
Le coq de profil, Te clifiingiie par la têfe lev ée, fa
crcte, la barbe, les jambes, fa queue retrouflee ,
dont quelques plumes retombent en portions circulaires.
L’épervier, par fon chaperon , fes grillets & fes
longes.
Le paon , parce qu’il fait la roue avec fa queue ,
qu’il Icmble s’y mirer, & par une houppe de trois
plumes en forme d’aigrette fur la tête.
11 y a quelquefois dans l’écu des paons de profil ,
leur tête décorée de trois plumes , & leur longue
queue traînante les dillinguenr, de même que ceu.x
qui font la roue.
Le pélican fe connoît par l'ouverture qu’il fe fait
dans la poitrine avec le b ec, pour nourrir fes petits
de fon fang.
La grue, par un long bec & un caillou qu’elle tient
de fa patte dextre nommée vigilance.
Le phoenix, par fon bûcher que l’on nomme/ot-
mortaliû.
La colombe fe difiingue par l’émail d’argent qui
lui eft propre, & encore plus par un rameau d’olivier
qu’elle porte fouvent en fon bec.
_ Les aliénons, petites aigles au vol abailTé , n’ont
ni bec , ni jambes.
Les merlettes font de petites cannes de profil,
fans b e c , ni pattes.
L’hirondelle efi connue de tout le monde , fon
émail particulier eft le fable.
DeValleroi deSenecey à Paris;<f’ordc//2^
d'azur.
Verdelin de Montagut au pays de Comminges;
d or à lafafee <£ aiur, accompagnée en chef d'un oijéau
de même, becqiié & membri de gueules. ( G. D. L. T. )
§ O iseaux, nat. Ornithologie.^ Moyen
facile de conferver Us oifeaux qu'on veut faire arriver
fains dans des pays éloignés. Les peaux des oifeaux
qu’on envoie de pays fort éloignés , lors même
qu’elle ont été empaillées avec le plus de foin , ne
nous préfentent jamais une forme alTez fembJable à
celle de l’animal en vie ; elles ne nous le montrent
jamais dans aucune des attitudes qui lui étoient
naturelles: d’ailleurs ces peaux font fujettes à être
maltraitées pendant la route par des infedes qui en
font avides. Il efl plus commode à ceux qui veulent
faire connoître les oifeaux des pays qu’ils habitent,
aux naturalises & aux curieux des pays éloignés,
de les envoyer tels qu’on les leur apporte, que d’avoir
befoin de les faire décharner & défoffer, & on
peut les envoyer avec toute leur chair & leurs os ,
fans qu’ils courent aucun rifque pendant la route.
On lait depuis long-tems faire ulage de l’eau-de*vie
pour conferver les chairs des animaux morts, mais
jufqu’ici on s’en eS peu fervi pour conferver des
oifeaux dans leur entier. Tant qu’ils font dans cette
liqueur, leurs plumes n’offrent pas les couleurs , foit
éclatantes , foit agréablement variées, qui leur font
naturelles; & on ne retrouve pas ces couleurs à Voi-
feau(]\.n vient d’être tiré de l’eau-de-vie: d’ailleurs
les barbes des plumes font alors mal arrangées &
trop collées les unes contre les autres. Sur ces premieres
apparences on a jugé que cette liqueur alté-
roit les couleurs des plumes, cju’on ne pouvoit
plus parvenir à faire reprendre à celles-ci 6i à leurs
barbes, rarrangemeruSc le jeu qu’elles avoient fur
1 animal fee & vivant ; mais des expériences réitérées
ont appris îl M. de Réaumur que la teinture des
pliimeseff à l’épreuve de l’eau-de-vie la plus forte &
même de j ’efprit-de-vin , & qu’après qu’on a fait
fccher Yoifeau qui avoit été mouillé par cette liqueur,
on remet fes plumes dans leur état nature!, & qu’on
peut le faire reparoître tel qu’il étoit pendant fa vie.
I • Pour conferver leso/yèaa.vqu’on veutenvoyer,
il n’y a donc qu’à les tenir dans de l’eau-de-vie ; plus |
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elle fera forte & meilleure elle fera. Il eff d’ailleurs
indifférent qu’elle (oit de vin, de grain ou de lucre.
i " . Ce qu’il y a de plus commode eff d’avoir deux
barrüs , l’un delhné à recevoir les grands oifeaux, 6c
un autre très-petit pour recevoir ceux de taille au-
dellbus de la mediocre. Chaque barril aura le trou
de fon bondon allez grand, ou à un de fes fonds un
trou circulaire d un alfez grand diamètre pour laif-
1er paffer le plus grand o feau qu’on y voudra faire
entrer: ce trou fera fermé dans les tems ordinaires
par un bouchon qui le remplira exaftement. On peut
mettre les petits o//ê£iü.xr dans des bocaux de verre,
c’eft-à-dire , dans ces bouteilles dont l’entrée ell
très-grande.
3°. A mefure qu’on recevra des oifeaux qu’on veut
conferver, on examinera s’ils n’ont point des endroits
enfanglantés : on elTuyera le lang qui y lera attaché;
ou même onlavera ces endroits avec un linge mouillé,
jufqu’à ce qu'ils ne le teignent plus.
4*^. On doit le propoler d’empêcher les plumes de
fe déranger & de fe chiffonner. Pour y parvenir on
affujettlra les ailes lur le corps par plufieiirs tours
d’un fil ordinaire , ou d’une petite ficelle , ou d ’un
petit ruban. Les plumes du col font celles qui fe
dérangent le plus aifément; on les confervera dans
leur direflion naturelle en enveloppant le col d’un
mauvais linge qui fera retenu par plufieûrs tours de
fil ; on pourroit envelopper tout Voifeau d’un pareil
linge. Il ne reliera enfiiite qu’à faire entrer Voifeau
dans le barril oü il y aura allez d’eau-de-vie pour le
couvrir. On prendra garde que les plumes de la queue
y foient à l’aife, qu’elles n’y foient pas pliées.
5°. A mefure qu’on aura oifeaux on les fera
ainli entrer dans le barril, qu’on en remplira d’autant
qu’il en pourra contenir ; ils s’y afi'ujetiiront mutuellement
& en feront moins fatigués pendant la
route qu’ils pourront avoir à faire par terre.
^ 6®. Ce ne fera pas trop d’y mettre deux ou trois
oifeaux de la même efpece quand on pourra les
avoir, & fur-tout d’y mettre un mâle 6c une femelle.
7®. On ne peut manquer d’être curleuxde favoirie
nom que porte chaque oifeau dans le pays où il a été
pris; on l’écrira avec de l’encre ordinaire fur une
bande de parchemin qu’on attachera avec un fil à
une de fes pattes ; l’écriture fe confervera dans l’eau-
de-vie.
S®. Quand le baril fera plein , on arrêtera bien le
bouchon, & on prendra pour le rendre clos toutes
les précautions qu’on prend pour un tonneau rempli
de vin ou de quelqu’auîre liqueur.
9°. Si lorfqu’onfera prêt de le boucher à demeure,’
il en fort une odeur qui annonce un commencement
de corruption, on en tirera l’eau-de-vie, & on en
mettra de nouvelle , de la plus forte.
io°. On peut s’épargner la peine de tirer les inte-
ffins des petits oifeaux hors de leur corps ; mais il ne
fera pas mal d’ôter ceux des oifeaux d’une grande
taille.
1 1°. Les quadrupèdes qui ne font pas d’une grande
tailles, & qui font particuliers au pays, pourront
être envoyés dans le même barril oîi on enverra
des oifeaux ; ils s’y conlérveront également, 6C les
amateurs de Thilloire naturelle auront un plaifir égal
à y trouver les uns & les autres.
II®. Les poiflbns, les reptiles, les gros infedes
particuliers au pays, pourront de même être mis
dans le barril.
I Ÿ- Lorfque les oifeaux que l’on veuf envoyer, ne
doivent relier en l oute que cinq à lix lémaines, avant
que de les faire partir, on peur les retirer de i’eau-de-
vie & les mettre dans une boîte où ils feront afi'ujet-
tîs par quelque matière molle , comme du coton, de
lafilaffe, &c. qu’on pourra imbiber d’eau-de-vie,
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mais ce qui n’eft pas abfoliiment nécelTaire. {Cet
article efi tiré d ’une fe u ille imprimée en i y g S , & dißri-
b liée p a r ordre de l academie des fciences de Paris,"'^
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OLAMBA, {Luth.) tambour royal des negres
d’une grandeur extraordinaire. Les muficiens de pro-
feflion ont feuls le privilege de porter Volamba devant
le roi ; celui qui a cet honneur, le frappe avec deux
petites baguettes , ou avec les mains, en y joignant
fa voix , ou plutôt fes huricmens. Quelques auteurs
appellent cet infiniment lonlambo. { F . D . C . ) .
OLAÜS, {H if l . du N o r d .) roi de Suède & de
Danemarck , ne dut la premiere couronne qu’à la
haine que les Suédois avoient conçue contre Amitnd,
& la fécondé qu’à fes armes. Il fut un des premiers
profélites que fit S. Anfcaire, l’apôtre du Nord : fidèle
à la religion qu’il venoit d’embraffer , il refiifa
d’offrir un facrifice aux faux dieux, adorés dans le
temple d’üpfal. Une famine affreufe , & tous les
maux qui en font la fuite, caufoient alors en Suede
des ravages déplorables. Le peuple , égaré par le
fentlment de fa mifere , irrité du refus à 'O la iis , le
traîna à l’autel d’Upfal, & lefacrifia lui-même à fes
dieux , vers l’an 853 , pour rendre le fol moins flé-
rile. ( M . b e S a c y . )
Olaus Skotko nu ng , { H i ß . de S u e d e .) £wt
un des premiers rois chrétiens de la Suede. Il étoit
frere de Schemilmilde qui fut maflàcré pour avoir
brifé les idoles : il lui fuccéda. Son zele lui fit oublier
le fort de fon frere ; il fe fit baptifer, & le fournit,
ainfi que fes fujets , à payer un tribut au faint Siege.
O lu f , roi de Norwege , brigua fon alliance, dont il
efpéroit fe fervirpour abattre la puiffancc danoife.
Mais Suénon, roi de Danemarck, eut l’adreffe de
mettre O la ü s dans fes intérêts, & de le forcer à une
rupture avec Oluf. On en vint à une bataille ; O la u s
fut vainqueur : Oluf fe noya de defefpoir, & la
Norwege conquife fut réunie à la Suede. Mais O luf,
f is du roi détrôné , s’empara du royaume de Gothland.
O la u s effrayé ne voulut point compromettre
contre lui la gloire de fes armes ; & prévoyant qu’un
jour ce jeune prince remonteroit l’épée à la main
fur le trône de Norwege, il aima mieux le luirendre,
& fe l’attacher ainfi par les liens de la reconnoif-
fance. Il défendit long-tems Oluf contre Canut, roi
•de Danemarck & d’Angleterre , & ne put prévenir
ni là chute, nifamort. voulut alors étouffer
pour jamais les femences de divilions que le Gothland
avoit fait naître : il déclara que le Gothland étoit
déformais réuni à la Suede ; que ce n’cioit plus
un royaume particulier, mais une fiinple province ,
& que lés fucceffeurs n’ajouteroient point au titre
de roi de Suede celui de roi des Goths , de peur que
ce royaume, devenant dans la famille royale un
objet départagé, n’allumât de nouvelles guerres.
Une difpofition fi fage ne fut pas alTez long-tems
fuivie : O la ü s mourut vers l’an 1030. {M. d e S a c y .)
OLDENDORP , ( Géogr. ) petite ville d’Allemagne
, dans le cercle de Wellphalie & dans la portion
du comté de Schauenbourg , qui appartient au landgrave
deHeffe-Caffel. Elle eft lituée proche du Wefer
entre Hameln & Rinteln ; 6c enceinte de murs
Sc de foffés fi négligés, qu’on ne fauroit les ap-
peller des fortifications : elle-même , à la vérité,
mérite à peine le nom de ville. Elle n’eft remarquable
que pour avoir été témoin de la grande viftoire
que les troupes de Suede, de Brunlwick 6c de Helfe,
remportèrent fur celles de l’ empereur, le 18 juin
1633. ( D . G . )
OLDENSEL, ou OLDENSAAL , {Géogr.) ville
des Provinces-Unies, clans l'Overyifel, au quartier
de Twente proprement dit, dont elle eft la capitale.
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C ’etoît jadis une forterelTe que l’on a vu prife &
reprife bien des fois ; mais il y a deux cens ans que
les Efpagnoîs l’ont démantelée. Long. 24. 33. lat,
àz. 22. { D . G .)
OLIVA , ( Géogr. ) fameux monaflere de Pruffe i
à deux lieues de Dantzick , vers la mer, 6c rempli
de cinquante moines de Cîteaux , après avoir été
dans fon origine confacré à l’ordre de faint Benoît,
n exifte, fuivam les uns, dès l’an 1 170 ; ôc, fulvant
les autres, dès l’an 1178. Ceux-ci le difent fondé
par Samborius , duc de Poméranie , & ceux-là par
Subiftas, duc de Pruflé. C’eft qu’il y a de plus certain
, c’eft que dans le liecle, U fut à trois
reprifes réduit en cendres par les PrulTiens, encore
idolâtres ; 6c que dans le xV^ il fut faccagé deux fois
par les troupes de Bohême que la Pologne avoit à
fa folde. L’an 1 ^77 , les Dantzikois le dévallcrent ; %
mais la même année, en réparation du dommage,
ils furent taxés par la couronne à 20000 florins.
Enfin, au 3 mars 1660, la Pologne vaincue 6c la
Suede viélorieufe y fignerent un traité eJe paix célébré
, lequel confirmant entr’autres l’illuftre mailon
de Brandebourg , dans la poffelfion fouveraine de
la Prulfe ducale , fut un acheminement, 6c à l’érection
de cette Pruflé en royaume , 6c à l'acquifition
que Frédéric II vient de faire de la Prulfe royale.
Quant au couvent à'Oliva meme , autour duquel fe
trouve aéfuellement bâti un bourg allez coiilidéra-
ble , il jouit de très-gros revenus ; il eft orné d’une
églife magnifique ; U entretient une apothicairerie
iinmenfe , & il compte , parmi fes prérogatives
éminentes, celle d’avoir part à la [icche de l’ambre
qui (é fait flir les côtes de Pruflé. £0/2^. 36’. 32. lat,
S4.2G. {D . G .)
§ OLIVIER , {Bot. Jard. ) en latin olea ^ en
anglois olive. Fideles à l’ordre que nous nous fommes
preferit, nous donnerons les caraéleres génériques
de VoUvitr , 6c les phrafes de fes efpeces diftinéles ;
on trouvera dans le bel article Olivier du D i c l ,
raif. des Sciences^ 6cc. l’énumération des différentes
6c nombreufes variétés des efpeces cultivées ; on
y lira également, ainfi qu’au mot Ol iv e , les détails
les plus intérefl'ans fur la culture de cet arbre , fur
la maniéré de préparer fon fruit pour nos tables , fur
les huiles des différens prix qui entrent dans le commerce
: leurs qualités 6c leurs ufages comme aliment
, comme remede 6c comme ingrédient , n’y
font point oubliés. Le traité des arbres 6c arbuftes de
M. Duhamel du Monceau contient un traité complet
fur la maniéré de faire l’huile d’olive 6c le fàvon ,
ôc les détails fur le fel de tartre , les cendres grave-
lées , la potalfe, la fonde de varech 6c la fonde
d’Alicante. Il y a joint de fort belles planches qui
repréléntent les vaifléaux 6c les inftrumens propres
aux dift'érentes opérations qui s’y trouvent parfaitement
décrites. Le jardinier de Chelfea , au mot olea,
ne donne que les connoilfances nécelfalres au pays
pour lequel il ccrivoit, 6c ne confidere Volivier que
comme un arbre de lerre ou d’efpalier, dont les
curieux confervent quelques pieds dans leurs jardins;
ce n’eft guere en effet que fous ce point de vue
que Volivier peut mériter quelque attention dans nos
provinces feptentrionales , tandis que le traité le
plus étendu feroit lu avec avidité dans nos provinces
du midi.
Caractère générique.
Un petit calice d’une feule piece , dlvlfé en quatre
par les bords, 6c qui tombe avant la maturité du
fruit , porte un pétale qui a la forme d’un tuyau
fort court, 6c qui eft dlvifé par les bords en quatre
parties ovales. On trouve dans rintérieiir deux petites
étamines furmontées de fommets , ôc un piftil
compofé d’un embryon arrondi ÔC d’un ftyle fort