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420 P L U
a va litage ; car elle garantit les parties les plus délicates
des plantes, des impielîions trop vives que te-
roient ùir elles les gouttes de p l n k , li elles ioiulloient
de toute la vîreUe qu' 1 vîtefle iuflilante
pour les détruire. Eu effet, le célébré Pirot a démontré
qu’une goutte de p lu ie , dont le diamètre =
•------^----- -de pouce cubique, & qui tombe dans
uù air tranquille , parcourt eu une m" 4-^ pouces,
& que cette goutte parcourt cet efpace d’un mouvement
uniforme & non accéléré.
Pourquoi ne pîout-ll que des vapeurs ou de l’eau ,
Si jamais ou très-rarement des cxhalaÜons ? Cela
vient de ce qti'il y a dans lair beaucoup plus de vapeurs
que d’exhalalfons. Ajoutez ù cela que les vapeurs
le réuniffent bien plus facilement en gouttes ,
& lorCqu'elles tombent enfuite, elles entraînent avec
elles les exhalaifons qu’elles rencontrent furjeur
paffage. Au contraire, les exhalaifons s'embrâlent
pour l’ordinaire 6c fe confomment.
Additionnant la quantité de p luie qui tombe pendant
plufieurs années, 6c divifant cette fomme par
le nombre des années, on trouve pour quotient un
terme moyen qui indique la quantité moyenne de
qui tombe dans un endroit pendant le cours
d’une année : or on trouve que ce terme moyen différé
non - feulement pour les différentes régions,
mais encore pour les différences villes d’une même
région.
La quantité moyenne de p luie qui tombe à Utrecht
dans l’efpace d’un an , =i4poucesrhenan.
A Le yde, =2.91.
A Harlem, = M pouces.
A la Haye, = 2.7 t*
A D e l f t , = 2 . J .
A Dordrecht, = 40 pouces.
A Middelbourg, en Zéelande, = 3 5 pouces.
A Z'-iider-Zée,
AHardewick,
A Paris,
A Lyon,
A Rome,
A Padoue,
A Pife,
A Zurich, Cn Suiffe,
A U lm ,
A AVittemberg ,
A Berlin ,
A Lancaffre en Angleterre,
A Upminffer,
A Plimouth,
A Edimbourg,
A Upfal en Suede,
A Alger en Afrique,
= z y pouces.
=2 27 pôLices.
= aop.mef.deParis.
= 37 pouces.
= 20 pouces,
= 3 7 Î-
= 3 4 ^
= 32.
= 26 -g p. rhénan.
= 16 T.
= 20 p. rhénan.
= 41 p. deLondres.
= 19 1 .
= 30,909 pouc. de
Londres.
= 22, 518 pouces.
= 15 pouces.
= 27 ou 28 pouc. de
Londres.
AMadere, . = 31 p. de Londres.
A Charles-Town en Amérique , = 51 p. de Londres.
Pour acquérir une connolffance exaéle fur cette
matière, il faudroit faire de femblables obfervations
dans tous les endroits de la terre ; & , à l’aide de
pareilles obfervations , on pourroit connoître les
années qui feroient plus feches ou plus humides
les unes que les autres, fiiivant qu’il feroit tombé
plus ou moins de p lu i e , & à la fuite de plufieurs
années, on pourroit, en retournant à un tel journ
a l, qu’on conferveroit avec foin, on pourroit,
dis-je , favoir s’il y a un certain cercle d’années
feches 6c humides, & on prévoiroit par ce moyen,
fl l’année fuivante feroit lèche ou humide. La différence
qu’on remarque dans la quantité de pluie
qui tombe en différens endroits, dépend du voifi-,
P L U
nagé des mers , des lacs , des fleuves , des inondations
, des montagnes , des plaines 6c des forêts ;
elle dépend aulfi des vents , de la chaleur , 6c de
la quantité des vapeurs qui s'clevem du leiii de la
terre , ou des eaux voifmes, 6i de plufieurs autres
caules qui concourent auffl à cct effet.
Les avantages que nous retirons de la p lu ie ^
fon t,
1®. D’humeéler 6c de ramollir la terre qui fe
trouve defféchée 6c durcie p.ir l’ardeur du loleil;
la terre ainfi humeéfée , devient fertile 6c propre à
fournir à la nourriture dos plantes. La pluie froide
qui tombe dans l’été , 6c qui eli accompagnée d’im
vent de nord, ainfi que la p lu ie froide qui tombe
pendant la nuit , 6c qui eif luivie dans l’été d'im
jour froid , lont celles qu’on regarde comme les
plus propres à procurer de la fertilité à la terre.
Au contraire, ces plûtes n e 6 e s qui tombent. Toit
pendant le jour , loit pendant la nuit, font regardées
comme infertiles , 6c louvent même comme
nuifibles aux plantes. Il luit de-h^ qu’il ne faut
jamais arrofer les plantes dans le milieu du jour ,
6c qu’il ne faut point les arroler avec de l’eau
échauffée par le foleü ; mais qu on ne doit les arrofer
que le foir, 6c avec de l’eau froide. C'elt pour
cette raifon qu’on remiarque ordinairemeni en Hollande
, que l’année eÜ fférile lorfqu’il pleut beaucoup
pendant le mois de juin, juillet 6c août , 6c
que ces fréquentes tombent pendant le jour;
parce qu’alors ces p lu ie s font chaudes , 6c elles
pourriffent les plantes. Mais lorfque la pluie eff abondante
dans les mois d’avnl 6c de mai, 6c qu’elle
tombe pendant la nuit , cette p luie produit une
très-grande fécondité : l’herbe fur-tout croît abondamment
dans les prairies, 6c procure beaucoup
de lait aux vaches.
2®. Lorfque la p lu ie tombe fur de hautes montagnes
, elle entraîne avec elle une terre molle ,
friable , qu’elle dépofe dans les vallées oîi elle fe
précipite, & qu’elle fertllife ; cette eau fe dégorge
encore dans des fleuves , 6c entraînant avec elle du
limon qu’elle y dépofe, elle y produit çà & là de
petites illes très-fertiles : ce limon en éleve le fond ;
6c comme les fleuves fortent fouvent de leur Ut,
le limon de ces eaux fe répandant fur les terres
inondées, les fertilife , ainfi qu’on en peut juger par
le Nil 6c par d’autres fleuves : par ce même moyen
la hauteur des montagnes diminue, les yallées le
rempliffent , les embouchures des fleuves qui le
rendent à la mer fe trouvent à une grande diffance ,
ainfi qu’on en peut juger par celle du N il, du Rhin,
6c de la Meiife qui eft en Hollande.
3®. La p lu ie lave & purge l’air de toutes les ordures
qui pourroient être nuifibles à la relpiration ,
ou qui pourroient être inutiles ; elle les entraîne
avec elle , 6c elle les précipite fur la fuiface de la
terre ; de forte qu’il y a un cercle continuel d’ex-
halaifons qui s’élèvent de la fiirface de la terre dans
l’athmofphere , 6c qui retombent de rathmorphere
fur la furface de la terre.
4®. La p lu ie modéré la chaleur de l’air près du
globe ; car elle tombe toujours, en été , d’une région
de l’air plus haute 6c plus froide. C’eff pour cela
que nous remarquons toujours que l’air devient
plus froid en été proche la furface de la terre , lorf*
qu’il efl tombé de la pluie.
5®. C ’eft à la pluie qu’il faut rapporter l ’origine
des puits , des fontaines , des lacs, des rivières , &
conféquemment des fleuves , quoique cependant
la p lu ie n’en foit point l’unique caufe : c’efl pour
cette raifon que , lorfque la féchereffe regne pendant
long-tems , les puits , les fontaines 6c les
fleuveslariffent. ( -h )
P L U
E ta t de la-pluie tombée à Pa r is chaque année depuis
& compris ty o z . ju f q u e n l y b y l a nei°e rcdiiue cn eau
en f a i t partie.
Cet état eff tiré de la Connoijfance des tem s, & le
premier fe trouve pour 1702 dans le volume de
1704 , oil il eff marqué mois par mois ; le total efl
de 16 pouces 4 lignes. Il y avoir apparemment des
obfervations antérieures ; car l’auteur ajoute , ce qui
ejî beaucoup moins que dans les années communes qui
donnent iCf pouces.
Dans les volumes fuivans, on ne trouve que le
total de l’année & non de chaque mois.
fdnnées. ponces. Années. pouces. Hgn,
1702 1Ö 4 1730 1Ö
1703 17 4 1731 » 9
1704 19 10 1732 »3 9
1705 »3 1 1 1733 9 9
iy o 6 1734 » 7 4
1707 17 1 1 Ï 7 3 5 »3 10
1708 18 6 3736 » 5
1709 21 9 1737 » 5 10
1710 15 9 1738 » 4 9
1 7 1 1 2 Ï 7 3 9 » 9 1
J712 21 2 1740 21 6
1713 20 7 1741 1 2 10
1714 14 9 1742 12 9
1715 ï 7 6 1743 » 3 2
1716 14 4 1744 16 10
1717 17 8 1745 12 5
1718 13 2 1746 » 4 5
3719 9 4 1747 » 5 11
1720 ^ 7 2 1748 » 7 8
1721 12 7 Ï 7 4 9 » 9
1722 14 6 1750 20 lO
1723 7 8 1751 ^ 3 2
1724 12 4 1752 » 9 4
1725 17 6 » 7 5 3 » 7 7 i
1726 1 1 4 » 7 5 4 » 4 6
1727 î 3 8 » 7 5 5 » 9 9
1728 15 2 1756 ^ 3 4
3729 * 7 1757 22 5
Les Mémoires de Üaead. ne donnant plus depuis
quelques années la quantité dep lu 'u annuelle, nous
n’avons pu pouffer cette table plus loin.
Terme moyen de la p lu ie tombée à Paris, depuis
& compris 1702, époque où l’on a commencé à la
mefurer.
De 1702 à 1 7 1 1 ,
De 17 11 à 1720,
De 172t à 1730,
De 1751 à 1740,
De 1741 à 1750 ,
De 1751 à 175 7 ,
18 pouces & demi.
17 pouces I lig.
13 pouces 9 lig.
16 pouces.
15 pouces 7 lig.
20 pouces.
Obfervadons fa ite s p a r u n habile mathématicien y f u r U
quantité de p lu ie qui tombe à Rame.
J’ai fait le choix des obfervations les plus exaéles
faites à Rome pendant onze années confécutives ,
fur la quantité de pluie qui tombe dans cette ville ;
6c ayant pris la fomme totale de toutes les quantités
annuelles, je l’ai divÙee par 1 1 , nombre des années
pour avoir la quantité moyenne de p lu ie par an ,
que j’ai trouvée de 30 pouces 6 lignes. Ons’ell fervi,
dans ces obfervations, d’une machine qui donnoit
jufqu’aux millièmes parties de pouce. La divifion
avoit été travaillée en Angleterre, & je l’ai réduite
aux pouces de Paris , fuivant le rapport de la con-
noiffance des temps.
Il faut remarquer que cette quantité moyenne de
p lu ie efl quelquefois très-éloignée de la quantité
annuelle vraie ; il y u des années très pùivieufes,
P L U 4«
d’autres fort feches ; dans l’intervalle des onze an--
nées qui font la bafe de nos obfervations , je trouve
deux années dans lefqueiles la quantité de pluie fur-
paffoit 43 pouces , 6c deux autres dans lefqueiles
elle arrivoit à peine à 26.
11 faut obferver de plus que le temps des pluies
ell très-variable, fl on en excepte l’été, dans lequel
il ne pleut preique jamais, les pluies commençant
ordinairement vers la fin d’aoùt ou au com.mence-
ment de fepteinbre. Les pluies font quelquefois fi
abondantes dans les trois derniers mois de l’année
que la quantité d’eau lùrpaffe celle qui tombe dans
les neuf autres mois ; j’ai oblèrvé d’autres fois que
la plus grande quantité d’eau ctoit dans les trois premiers
mois.
Les axzuAas pluies font toujours fulvies de quelques
inondations du Tibre : ce n’eft cependant pas
la feule caufe des débordemens de ce fituve; quelquefois
la fonte des neiges fur les montagnes volfi-
nes, les vents oppofés à l’embcuchurc du Tibre,
enflent fes eaux lans aucune pluie précédente.
Quant aux obfervations du froid moyen, il ne
paroît pas poffible d’avoir rien d’exaél à Rome fur
ce fujet. Le thermomètre efl trop variable dans ce
pays pendant Thiver; il n’y a prefque pas de jour
dans lequel on n’oblerve des variations afl'ez confl-
dcrables. Si le temps efl ferein, les matinées & les
foirées font froides ; mais les après-midi reffemblent
à_un printemps. Le pafl’age du froid au chaud & té -
ciproquementeflqueiquetois très-fubit r ce qui pourroit
rendre le climat de ce pays-ci dangereux pour
les perlonnes délicates ou âgées qui ne prendroient
pas afl'ez de précaution. Par exemple , dans le commencement
du mois de feptembre de 1758, le
thermomètre de M. de Reaumur étolt à 24 degrés ,
& il s’efl abôiflé prefque fubitement jufqu’à 18. Ce
paflage a déjà caufé quelques rhumes inflammatoires.
Mais pour revenir au froid moyen, il me paroît
que la comparaifon de plufieurs années ne fait rien
connoître de bien précis. J’ai obfervé que dans l’efpace
de dix ans , li y avoir des jours oîi le thei'mo-
metre ctoit également chaque année à la même plus
grande hauteur 6c au même moindre abaiffement
pendant Thiver ; de forte qu’en prenant ces deux
extrêmes chaque hiver , on ne pouvoir avoir une
quantité moyenne de froid. Il faudroit donc obferver
les variations journalières 6c prefque momentanées
du thermomètre, en faire une fomme qu’on compa-
reroit chaque année. Or ces variations trop fréquen«
tes ne permettent pas des obfervations fortexacles ,
qui d’ailleurs feroient affez inutiles pour faire la comparaifon
du froid relatif dans différens climats. Il efl
étonnant combien les moindres circonflances altèrent
les hauteurs du thermomètre ; fa différente ex-
pofltion dans une même maifo.n, l’épaiffeur des murs
d’une chambre, une fenêtre ouverte ou fermée, imo
chambre plus ou moins fréquentée, toutes ces conditions
changent le degré du thermomètre. C’efl
pourquoi il me femble fort difficile d’établir un jufle
rapport entre le froid de difl'érens climats. Il faut
pour cela que toutes chofes foiem d’ailleurs égales,
cequin’efl pas aifé à déterminer. Tout ce'que je
peux affurer fur cette matière, efl que le thermomètre
, depuis plufieurs années, n’a jamais paflè le
douzième degré aii-dcffous de la congelation pendant
l'hiver, ni flirpaffé le trentième & demi au-
deflus, pendant l’ctc ; n’ay^nt cependant égard qu’à
la même chambre dans laquelle il étoit placé. J’ai
obfervé de plus que le grand froid qui répondoit à
1 2 ° , ne durolt jamais plus de deux ou trois jours ;
mais le grand chaud fe foutenoit plus long-temps,
6c duroit huit ou dix jours. { ■ A J ')
P L U M E -d e - m e r , {Hiß. /2ÜZ.) Plufieurs zoophytes
portent ce nom. La p lum e -d e -m e r rpuge ne