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tranfporter en du fable médiocrement humide, elles
s'y prépareront à la germination.
Les troiûemes font de deux efpeces; celles contenues
en des fiüqiies, comme les pfeudo- accacia ,
peuvent s’envoyer dans les filiques clofes ; f on les
enterre, il faut les mettre en du fable fec ; les autres
qui font des amandes recouvertes d’une capfule,
comme celles des érables & des frenes, & qui font
lun^-tems à germer, peuvent à nud fupporter un
adez long trajet ; mais on avancera leur germination,
en les llraiifiant dans du fable fin & un peu humide.
Les quatrièmes doivent s’envoyer dans les cap-
fules, & les capfoles Gratifiées dans du fable fec.
Les cinquièmes demandent une diGinRion ; les
cônes proprement dits font de deux efpeces, les
cônes exaftement fermés &: ceux dont les écailles
qui baillent un peu , s’ouvrent, s’étendent, fe détachent
aifcment, & laiflent échapper leurs femences.
Les premiers cônes doivent toujours s’envoyer entiers,
la femenceqiiiy eGexaflenientcIofe Ôc privée
d’air, s’y conferveroit dix ans. A l’égard des autres
comme les cônes de fapin proprement dit, du pin du
jord Weymouih, des fapinettes d’Amérique , &c.
il faut envoyer les cônes en du fable fin, il remplira
1 intervalle des écailles & confervera les femences ;
on peut auffi les en tirer 6c les envoyer mêlés avec
du fable fin.
Les fixiemes peuvent fe broyer dans la main , &
les graines 6c écailles pêle-mêle , peuvent être envoyées
dans du fable lec ; mais Je mieux feroit de
faifir le moment oùies cônes d’aulnes 6c des bouleaux
font près de verlér leurs femences ; en les fecouant
1 un apiès 1 autre , on en tire les femences pures
qu’il faut mêler avec partie égale de fable fec 6c très-
fin.
Les feptiemes font contenues dans des baies mol-
les , j1 faut les tirer par des lotions ( Foy. les anicUs
Alaterne , Arbousier, Mûrier, Groseiller,
Les graines extraites de cette maniéré 6c
bien féchées, il faut les mêler avec partie égale de
fable fin & fec , mêlé de terreau fec 6c tamifé.
Les huiiiemes font celles qui demandent le plus
de précautions & qui fouffrent le plus impatiemment
uri long trajet; l'huile qu’elles contiennent fe
rancit aifement, lorfqu’il fe pafîe tropde tems entre
leur point de maturité & la germination ; on peut
envoyer les baies Icches dans du fable l'ec, ôc mêlé
de terreau îamilé, ou dépourvues de leur pulpe dans
du labié un peu humide couvert de moufle ; mais le
feul moyen fur, l! Je trajet efl très-long, c’efl de les
femer à demeure en des terrines ou petites caiffes de
bois, trouées par-defTous 6c par les côtés, emplies
d’un mélange de terre convenable à chaque efpece
{voyei les articles de chacune). Lorfqu’elles feront
lemées & fufîifammentrecouvercesde terre, on
en unira la furface, en preflant avec une planchette ;
on étendra defllis un lit épais de moufle, on appliquera
deflus un couvercle de bois percé de plufieurs
trous, en la comprimant, 6c l’on aflujettira ce couvercle
par plufieurs révolutions de ficelle , ou tel
autre moyen convenable qu’on pourra imaginer.
Dès que ces terrines feront arrivées, on les enfoncera
dans une couche récente, tempérée, en plein
air, fic’eflau printems ou en é ié ,6 i fous une caifle
vitree, fl c efl en hiver ; on ne négligera rien pour
favorifer & hâter la germination des graines.
Les neuvièmes fonc des baies farineiifes à noyaux
offeux qui ne germent que la fécondé année ; il faut
les Gratifier avec du terreau tamifé & du fable fin,
dans des pots couverts de moufle , afin qu’elles ne
perdent pas de tems pour la germination. Les dixièmes
s’envoient de meme.
Les onzièmes doivent être privées de leurs ai-
greues, par lefroiflemçnt ou telle autre manipula-
T R I tion qui paroîtra convenable ; ces aigrettes foyeufes
s'imbibent l’humiclité& font pourrir les graines-
il les faut mêler avec partie égale de fable très-fin Se
très-fec ; on les feme avec ce mélange.
Les douzièmes s’envoient de même;à l’égard des
grarnes de farde & de peuplier & de celles qui leur
relîemblent, rej-e- VaTticU Sa u l e , Suppl.
Toiites ces précautions feroient inutiles, fi le cor-
refpondant n’avoit pas eu le plus grand foin de
recueillir les femences par des teins convenables &
dans leur point de maturité. ( M. U Baron d e
T s c h o u d i . )
TOANSPOSER, V. a. & n. ( Mujlr,ur. ) Ce mot
a plufieurs fens en mufique.
On^ traafpofi en exécutant, lorfqu’on tmnfpofi
une piece de miific|ue dans im autre ton que celui
oil elle efl écrite. T ransposition , (Mufia. )
Diü. raif. des Science, &c. On tnmfpofi en écrivant,
lorfqu’on note une piece de mufique dans iiii
autre ton que celui où elle a été compofée ; ce qui
oblige non feulement à changer la politioii de toutes
les notes dans le même rapport, mais encore à
armer la clef différemment felon les règles preferites
à ïarnclc C lef transposée , {Mu/u/ue) DiB. raif.
drs Sciences. Sic, Enfin l’on iranfpojc en folfiant
lorfque fans avoir égard au nom naturel des notes ’
on leur en donne de relatifs au ton, au mode clans
lequel on chante, foqyrj Solfier. DiB. raif. dis
Sciences y &c. Suppl, ( 0' )
TRAV ERSIN, i. m. (^cenne de Tonnelier. ) pièce
de bois coupée de longueur, que l’on emploie à
former les fonds des fiuailles. On voit planch. II. du
Tonnelier,, dans U DiH. raif. des Sciences, 6tC. im
irayerfn,Jig. i. defliné à faire un chanreau, c’efl-à-
dire la piece du milieu d’un tonneau ; 2. efl un
traverfm defliné à faire l’une des deux eflelieves ou
fécondés pieces du fond ; fig. 3 . traverfm defliné à
faire l’une des deux maîtrefles pieces ou dernieres
planches du fond ; fig. 4. truverfuis montés &C tracés ,
prêts à faire un fond.
* TRAUSES, {Géograph.) anciens peuples de
Thrace. Ce font les mêmes que le Dicî. raf. des
Sciences, &c. appelle D ranses. Foye^-y ce mot.
T R E , (Luth.) trompette des Siamois; elle efl
petite ôt donne un Ion fort aigre. ( F T> C 'i
TREMA.VIENTO LO N G O , On indiquoit
ci-devant par ces mots une figure compofée
de l’accent, du inmo/o, du triilo & du trUlcito ■
Voyrr^ tons ces mots {Mufyue.) Suppl. Il falloi’t
toujours que le trülo, ou du moins le trillcuo s’y
trouvât.On n’écrivoit point cette forte d’agrément-'
le chanteur le faifoit à volonté, fl paroît que c’elî
du trimamento lartgo qu’on a fait le tremblement ou
le trill d’aujourd’hui. ( F. D . C. )
TREMOLO , (Mufique. ) II paroît par quelques
traites de mufique , qu’on appelloit tremolo dans les
16 6ç i 7'=fiecles,l’agrément qu’on appelle aujour-
dhui cadence. (Foyei ce mot (Mufique) Dicl. r a f
des Sciences & Suppl. ) & qu’on devroit toujours an-
peller trill, du mot Italien trilh, pour éviter l’équivoque
: dans ce tems-là le mot triilo déficnoit un
autre agrément. Foyeq_ Tnn .i.o ( Mufique.) Suppl. '
II y avoit quatre efpeces de tremolo.
^ fi ^-'Pptieur qui revient à la cadence pleine,'
2 . L inferieur, qui revient à la cadence brifée.-
^oyei Cadence (Mufique.) Suppl.
f i . L abrégé, quand on ne divifoit la note qui
portoit Je trémolo qu’en quatre parties.
4°. Le prolongé , quand on la divifoit en plus de
quatre parties. (F . t>. C )
t r i a d e e n h a r m o n iq u e , ( Mufique.) .^c-
cord compofé de tierce & quinte, mais dont la
quinte efl ou faufl'e ou fuperfiuc.
La triade enharmonique avec la faufle-quinte peut
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T R I être regardée en quelque façon comme confon-
nante , parce que la faufle-quinte n’a pas befoin d’être
préparée, 6c qu’elle ne (è fauve pas fur la tierce
de l’accord fuivant; mais cependant la triade enharmonique
a une marche déterminée , il faut qu’après
cet accord , la bafle monte de quarte ou defcencle
de quinte fur un accord parfait, qui efl le plus lou-
vent mineur, mais qui peut pourtant être majeur ;
par licence on peut prendre un des renverfemens
de cet accord, mais il faut toujours que la faufle-
quinte defeende d’un femi-ton pour éviter la dureté.
( F. D. C. )
TRIANGLE, f. m. (terme de Blafon. ) meuble de
l’ccu qui repréfe.nre un triangle équilatéral, il pofe
ordinairement fur fa baJ'e. planche X I . fig.
5So de Blafon , Dicl. ra f . des Sciences , &c.
I ly a des triangles pleins & d’autres évides; on
ne fpécifîe que ces derniers en blafonnant, ainfi que
la pofition de ceux qui fe trouvent appuyés fur leur
pointe.
Bachetde Meyferia, de Vauveifiint, en Brefle ; de
fable au triangle d'or , au chef coufu d'ai^ur, chargé de
trois étoiles du fécond émail.
Languet de Cergy, de Rochefort, en Bourgogne ;
cCa^nrau triangle évidé d'or, pofé fur fa pointe. Us
trois extrémités chargées chacune d'une moUlte d'éperon
de fable. ( G. D . L. T . ) '
TRICORDE , (Mufique inf. des anc.) Mufo-
niiis ne dit rien autre de cet inflrument, finon qu’il
avoit été inventé par les Aflyriens qui Tappelloient
pandure. Peut-être n’étoit ce autre chofe qu’une
lyre à trois cordes. (F . D . C.)
TRIGONE, (Mufique inflr. des anc.) ancien
inflrument de mufique ; il étoit triangulaire 6c garni
"de plufieurs cordes, 6c par conféquent approcholt
beaucoup de la harpe. Foye^ la fig. 22 de la pl. U.
du Luth. Suppl, qui paroît être un trigone, quoiqu’elle
n’ait que deux côtés. Foye:^ auffi la fig. ta de la même
planche. ( F. D. C. )
TRILL, (Mufique.) ou T remblemens. Foye^
C adence , ( Mufique. ) Diet, ra f . des Sciences, 6cc.
6c Suppl. ( F. D. C. )
TR IL L E T T ü , ( Sffique.) Ce n’étoit autre chofe
qu’un tiillo marqué avec beaucoup de douceur.
Foy:iTïtM.t.O,(Mufique.)Suppl. (/T. qy_ c . )
TR ILLO , (Mufique) Ce mot que M. Routfeau
rend avec raifon en françois par trill, fignihoir ci-
devant un agrément fort différent do celui qu’il fi-
giiifie aujourd’hui.Le triilo confifloit alors à faire, pour
ainfi dire , flotter la voix fur une note longue , lans
pourtant changer abfolument de ton. Le n)llo fe faifoit
fur les inllrumens â corde en levant 6c baiffant
fucceflivement le doigt , comme pour faire le trill
d’aujourd'hui, mais fans jamais abandonner la corde,
ce qui produit le même effet que le martellement.
Il me femblc que le triilo de la voix devoit faire
à peu près le meme effet que les battemens de
l’orgue, quand l’intervalle approche fort d’être iufte.
(F . D . C.)
TRIMELES , ( if« anc.) forte de nome
pour les flutes dans l’ancienne mufique des Grecs.
F Flûte , ( Littér. ) Dicl. raif. des Sciences, 6cc.
(F . D. C.)
TRIPLE, ( Mufique. ) Nous remarquerons ici que
dans des anciennes pieces de mufique, dont la me-
fure efl ternaire, comme de loriqiie la mefure
efl compofée d’une blanche 6c fuivie d’une ronde ,
on trouve fouveni ces deux notes noircies, ou du
moins la ronde.
Les compofiteurs faifoient cela pour indiquer à
l’exécutant qu’il y avoit dans cet endroit une note
fyncopée , ou qui commençoit dans le tems foible
& finifloit dans le tems fort, On trouvoit aulîi dans
cette forte de mefure des blanches, liées par la
Tome IF,
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queue comme des croches pour indiquer de.s noires,
6c lices comme des doubles crochus pour indiquer
des croches. ( F. D. C. )
TRIPLUM, (Mujique.) C ’efl le nom qu’on
donnoit a la partie la plus aiguë dans les commen-
ccmens du contre-point. ( 5 )
TRIPOS, (Mufique injir. des anc.) Le tripos,
fuivant Mufoniu's, étoit un inllnunent de mufique
dont parle Artémon ; il étoit appelle tripos parce
qu’il reflèmbloit au trépied de Delphes ; Mufonius
ajoute qu’il tenoit lieu de trois cithares, ou d’une
triple cithare. J’ai trouvé quelque part que c’étoit
un vrai trépied, clans les intervalles duquel on avoit
tendu des cordes comme clans une lyre ou cithare ,
en forte qu’il y avoit effeftivement trois inflrumens
dont on pouvoir fe fervir fucccflivemcnt avec d’autant
plus de facilité que le trépied tournoi: fur un
axe. ( F. D. C. )
§ TRITON , ( Mufique. ) Le triton n’cft diflonant
que lorfqu’il efl produit par le renverfement d’une
faufle quinte , comme dans l’accord de dominante-
tonique ; mais lorfque le triton efl renverfe d’une
quinte-faufl’e , il efl confonnaiit, & pafie pour une
quarte confonnante; lors donc que le triton appartient
à un accord de fécondé 6c fixte, il efl cliflo-
nant & fe fauve en montant ; lUdis s’il appartient à
un accord de fixte & quarte rcnvcrié de l’accord
de tierce 6c quinte-faufie, il efl confonnant, 6c le
fcuivemenr efl inutile. C ’efl la marche de la bafi'e qui
détermine fi le triton efl diflonant ou non ; par exemple,
dans la fig. G. pl. ih.FI. de Mufique, Suppl, le triton
qui efl entre les parties fupérieures cft diflonant,
parce que la marche de la bafle montre que l’accorcl
de fixte fur le re efl un accord de petite fixte majeure,
dont on a omis la quarte ; il faut donc faiivcr le triton
fur la fixte ; mais dans la fig. y. le triton efl confonnant
, car la marche de la balle prouve que l’accord
de fixte fur le re efl renverlé de l’.iccord de
quinte-faufie fur f i , donc on n’a pas befoin de fauver
le triton, & on peut le faire marcher comme dans
la figure.
L’accord de triton accompagné de fcconde majeure
& de fixte mineure , 6c qui efl renverfé de
l’accord de feptieme mineure, accompagnée de la
tierce majeure 6i quinte-faufle , doit être difpofé de
façon que la tierce majeure fafié une fixte fuper-
flue & non une tierce diminuée avec la quinte-
faufle. Foyci fig. 8. pUnc. X F l. de Mifiqne. Suvpï.
( F. D. C . )
T R O , ( Tk/A.) efpecc de violon à trois cordes,
dont fe fervent les Siamois ; il me paroit one c’efl
le même que celui dos Chinois, \’’io lon ,
( Luth.) Suppl. (F . D. C.)
i ROCHOMETRE , f. m. ( havigation. ) du grec
Tpcyy pe&fcy, curjâs meifuta, mefure de la couvfe ;
inlirument propre à mcliircr la vîtefle d’un corps.
Ce mot a été appliqué à une machine propofee en
1772 pour mefurer le fillage ou la vîtefle des vaif-
feaux en mer, 6c à laquelle l’auteur a ajouté depuis,
la propriété d’indiquer en tout tems l’angle de la
dérive.
Le trcchometn confifle en une tringle A B fig. i ,
(pl. d'Architechire nav. Suppl.) ou barre de fer arrondie
6c placée verticalement A la poupe du vaifleau,
à droite ou à gauche du gouvernail. Sa partie fiipé-
rieiire pafle à travers l’appui D E , de la fenêtre D
G , de la grande chambre deflince à faire les obfer-
vations en queflion, 6c monte jufcju’aii haut de cette
fenêtre, dans le linteau de laquelle fon extrémité
fupérieure efl un peu engagée en forme de tourillon.
Sa partie inferieure defeend aiifli bas que la
quille, oC efl maintenue par une potence de fer F
1 attachée à la carène, mais de façon qu’elle ne
faffequepaffer par l’extrémité de cette potence Sc
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