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réfulte d’une forme éloignée de celle de la propofée,
plus la méthode a de mérite & d’élégance. Il n’y a
aucune regie générale qui puîffe fervir à déterminer
les fu b fiitu iion s convenables dans les différentes cir-
conrtances. Souvent il paroit au premier coup-d'oell
Giie ce choix ell l’effet d’une forte de divination ré-
lervcc aux grands maîtres; mais en examinant avec
attention, on trouvera toujours quelle chaîne d’idées
les a conduits. Ainfi, quand le pere Calîel reprochoit
aux analyses modernes de prel'crire des opérations
dont ils ne difoient pas les raifons, il prou-
vüit fans le favoir qu’il ne voyoit dans leurs livres
que le méchanique du calcul, que l’efprit de méthode
lui avoit échappé. Voyez fur ce fujei les exemples
qui fe trouvent dans l’ouvrage de M. Euler,
fur les ifopérimetres 1745 » ^ OEuvres de M. d’Alembert,
fur-tout pour ce qui regarde les différences
partielles. (0)
SUC MOELLEUX, {^Anatomie.') On appelle ju c
moélleux cette fubflance huiieufe qui fe trouve répandue
dans les cellules des os , & on donne le
nom de moille à celle qui fe trouve raffemblée dans
les grandes cavités cylindriques des os longs ; mais
l’ane ne différé de l’autre que pour la place qu’elles
occupent, & elles font comprifes fous le nom commun
(le moiUe ; cependant cette diflindion n'eft pas
inutile ; le ju c moelleux furpaffe en quantité la liib-
ffance même de l’os dans fes extrémités ; mais fon
corps a bien plus de matière que la moelle y compris
le flic m o îlU u x qui fe trouve dans les interüices
de fes lames: il faut en dire autant des autres os
extrêmement compafts, tels que les os temporaux.
Cependant le f u c moélleux eff bien plus abondant que
la moelle, &: l’un & l’autte furpaffent en quantité
toute la fubffance de l’os prife en général, comme
on verra dans l’inilant; ce qui doit s’entendre des
os frais, parce que les os diiTous parla duree du tems
ou par la calcination , femblem être compofés d’une
très-petite quantité de terra, de maniéré qu’on diroit
que la plus grande partie de fa fubffance primitive
étoit formée de parties fluides. Comme j’étois parvenu
à faire régénérer des os longs, entiers , dans les
animaux vivants par la feule deffruftion de la moelle
( Foyei^ T i b i a Supplément.^ je voulus voir de
quelle maniéré perfpiroient le fu c mo'élUux & la
moelle dans les os encore frais des cadavres humains ;
quelle étoit leur quantité &£ celle de la fubffance of-
feufe; quelle impreffion l’aîr faifoit fur eux, 6c s’ils
abforboient de rhumidifé athmofphérique.
Le 4 du mois de mars 1774 , je pris les deux tibia
d’un homme qui étoit mort étique le jour i^rccédenî,
je les dénuai exaélement du périoffe, des iigamens Sc
des autres parties molles , & je les laiflai à l’air libre
& au foleil. Je trouvai la furface extérieure de chacun
de 57 pouces quarrés, & le poids d’une livre
une once quatre gros vingt-deux grains, ou de 10102
grains. Le premier, qui reffa entier, perdit dans
l’efpace de quatre jours 639 grains : dans ce tems la
chaleur de l’athmolphere ctoir le matin de 5 2 c!ét>rés
du thermomètre de Fahrenheit; à midi, au foleil, de
80, & le foir en diminuant de 63 , 62,52; c’étoit
à Naples que je faifois ces obfervations. Dans quatre
autres jours le même os perdit 415 grains , & la
chaleur étoit le matin de 52 à 57 degrés; à midi de
64 à 76; le foir de 62 à 64. Un même efpace de
teins lui fit perdre encore 367 grains : le thermome-
S U C
tre étoit le matin de 49 à 57 ; à midi de 64 83 ; le
foir de 59 à 62. Au bout de quatre autres jours l’os
avoit perdu 198 grains ; mais dans ce dernier tems il
plut toujours. La nuit ffiivanre il perdit encore dix
grains; donc la perte totale qu’il fit dans l’efpace de
ieize jours & une nuit, fut de 1629 grains.
Pour remarquer la différence qui fe paflbli entre
les deux extrémités qui Ibnt fpongieufes, & le corps
de l’os qui eff compaêt, je feiai ce dernier jour
l’extrêmiié fupérieure de la longueur de 4 pouces &
11 lignes : elle pefoit 7 onces 5 gros & i 2 grains
ou 4404 grains; le corps de l’os fut fcié aufli de la
longueur de 6 pouces : (on poids étoit de 4 onces
2 gros 6i. 20 grains, ou de 2468 grains ; l ’extrémité
inférieure , qui reffoit, étoit longue de 2 pouces 6
lignes : elle pefoit 2 onces 6 gros 7 grains, ou 1591
grains. En additionnant ces trois quantités, & en les
fuffrayant du dernier poids de l’os entier, on voit
qu’on a perdu 2 o grains par la fciure. Quatre jours
apres la premiere portion d’os avoir perdu 1 31 grains,
la leconde49,& la troifieme 5 4.Cependant la chaleur
de cette lailon tempérée fut bien moindre dans ces
quatre jours, que celles des trois iiii vans. Dans ce dernier
eipace de tems, qui finit au 27 du mois de
mars, la premiere étoit diminuée encore de 358
grains, la fécondé de 72, &: la troilieme de 78.Ainfi
le poids qui reffoit à la premiere , dans ce iTiême
jour, étoit de 3914 grains, à la fécondé de 2347
& à ia troifieme de 1459.
Je laiffai au ioieil ces trois portions d’os pendant
tout l’a é luivant qui fut bien chaud. Je les tranlpor-
tai avec moi à Paris, & je les repel'ai le 23 du mois
d’août 1775 • n’étoit pas encore bien defféché.
Je trouvai la premiere de 2200 grains, la fécondé
1748 6c la troifieme 864 : elles avoient donc perdu
dejniis le 27 du mois de mars jufqu’à ce tems, l’une
1714 grains, l’autre 599, & la troifieme 595. En
additionnant de nouveau les trois quantités 2200,
1748,864, trouvées à ce terme, & en le fouffrayant
du poids primitif 10102 trouvé au quatre du mois
de mars , on trouvera la perte totale de 5290 qui eff
plus confidérable que la moitié de ce même poids
primitif. Il réfulte que le f u c moélleux & la moelle
furpaffent en quantité la fubffance totale de l’os.
L’autre tibia fut également fcié d’abord en trois
portions comme le premier, 6c chacune d’elles en-
fuite en deux autres portions dans leur longueur : ce
qui me donna fix morceaux. Je ne parlerai que de
la moitié de l’extrémité fupérieure qui étoit longue
de 4 pouces i ligne ; de la moitié du corps de î’os
qui étoit long de 5 pouces 9 lignes ; & de la moitié
de l’extrémité inférieure qui étoit longue de 3 pouces
7 lignes. Quant aux deux premieres, on voit les
rcfultnts des expériences dans la table fuivante, où
ces deux portions d’os font indiquées Amplement
par les mots premiere & fécondé. Je les pelai tous les
jours depuis le quatre jufqu’au vingt-trois du mois
de mars, le matin & le foir , pour remarquer la différence
qu’y apportoient la nuit 6c le jour, quoique
la nuit les os fuffent couverts d’une planche. Le poids
de la fécondé augmentoit très-fouvent à mefure qu’il
tomboit plus ou moins de rofée. Ce furplusdc poids
& la quantité plus abondante de rofée ont été marqués
dans la table avec le figne -f. La premiere
pefoit 4 onces 16 grains,ou 2320 grains: & la fécondé
2 onces I gros 29 grains, ou 1253 grains.
S U C S U C 837
Jours THERMOMETRE. Perte PENDANT LE JOUR. Perte PENDANT LA NUIT,
DE
' ^
Mars. Le Jbir. Le matin A midi. D e la
D e la
premiere.
fécondé.
Pluie. D e la
premiere.
D e la
fécondé.
Rofée,
4 51 8 3
5 57 68 83 115 44 10 3
6 57 So 110 42 9 2
7 63 5^ 80 28 10 0 + ■ 3 + Rofée.
i ^ 62 5^ 79 62 21 3
60 5^ 70 44 7 1 + 3 + 3
'
i 64 54 70 5 ^ 14 15 0 llo fc c . 1
I 63 56 64 33 7 2 + 3 Rofée. 1
12 59 57 76 44 14 9 + 7 -\- Rofee.
13 62 57 83 41 7 + 1 Rofée.
ï 4 59 53 7 9 58 14 8 0 Rofée.
15 59 49 64 3 * 3 0 + 3 Pluie.
16 6 0 Pluie. 0 + î Pluie.
17 3 0 Pluie. 0 + 3 Pluie.
18 6 0 Pluie. 0 + 3 Pluie, j
■ 9 6 0 Humid. 0 + 3 Pluie,
l o 6 0 Pluie. 0 + 3 Pluie.
21 59 59 8 i 50 14 17 5
22 57 54 64 3 0 Humid. 0 + 3 Rofée.
23 54 55 80 11 4 Humid. 3 + 4 Rofée.
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