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36^ jours ; cette année vague différoit de 511 48^45'^
de l’annce agronomique & naturelle, 6c de 9'
11" de l’annce fidcrale ou aftrale, qui devoir ramener
le lever de firius ou de la canicule au premier
jour de l’annce ou au premier jour du mois ihoth ;
ainli elles ne dévoient commencer enfemble qu’une
fois dans le cours d’une période (V o y e z les Mém.
lies InfcripiioTts, torn. X X I X ; Cenlovemis , chap. t8 ;
Riccioli, .rilmag, i. I ,p a g . 12^ ; P ita r ii F ar. D ïjjt r t .
l. U , chap. 4 .'), à calculer plus exaélement; la période
fothiaquedevoir être plus longue qu’on croyoit,.car
il faut 1415 années égyptiennes pour taire 1414
années fydéralcs, de 1 508 années égyptiennes pour
taire 1 507 années tropiques, ou retours des faitons.
(A/. DE LA L a n d e .')
SOTTISE 0« SOTTIE , {. f. {B c lk s -L c t t r e s .)
etpece de drame, qui fur la fin du quinzième fiecle
& au commencement du feizieme, faifoit chez nous
la fatyre des moeurs. La fo u ife répondoit à la comédie
grecque du moyen âge ; non qu’ elle tût une fatyre
perfonnelle , mais elle attaquoit les états , &
plus expreflémem l’églife. La plus ingénieule de ces
pieces etl fans contredit celle oit Ancienmonde
vieux, s’étant endormi de fatigue, Aim s s’avife d’en
créer un nouveau , dans lequel il diflribue à chaque
vice & à chaque paffion fon domaine, en torte que
la guerre s'allume entr’eux , & détruit le monde
C['.'^Abus a créé ; alors le vieux monde le réveille, &:
reprend fon train.
Dans cette t'atyre le clergé n’etl point épargné ; il
l ’clt encore moins dans la J o u le du Nouveaii-mondi.^
dont les perfonnages font , Pragmatique , Bénéfice
g ra n d . Bénéfice p e t i t , P e n f a i n t , le L é g a t , l'A m b itieu
x , ^'c. Bénéfice grand, à qui l’on fait violence
pour lé livrer à Am b itieu x , fe met à crier plaifam-
ment, voiens noLo , nolens volo.
Mais la plus célébré de toutes les forties eft celle
de Mere S o t t e , compofee & repréfentée par ordre
exprès de Louis XII. Dans cette piece le prince
des lots s’informe de l’état de fes fujets. Le premier
f o i lui répond :
X o s prélats ne fo n t point ingrats , •
Quelque chofe q u o n en babille ;
U s ont f a i t , durant les jo u r s gras ,
Banquets , beignets , & tels fracas
A u x mignonnes de cette ville.
Sotte Commune (le peuple) fe plaint au roi des fo is ,
qu’elle dépérir de jour en jour, & que l’églife enleva
tout Ibn bien. Mere Sotte paroît alors, habillée
p a r-defous en Mere Sotte , (S' par-deffus a in f que ÜE-
glife. En entrant fur la feene elle déclare à Sotte Oc -
c a fo n & ïS o t t e F ia n c e , les deux confidentes, qu’elle
veut ufurper le temporel des princes. «< Difpofez de
» moi, lui dit Sotte F ia n c e , je confens à éblouir le
» peuple par vos amples promefiés, & en cela je
» rifque peu de chofe» :
O n d it que vous n ’avei p oint d'honte
D e rompre votre f o i promife.
S o t t e O c c a s i o n .
Ingratitude vousfurrnonte.
D e prornejfes ne tener^ compte,
N on p lu s que bourfers de Ùenife,
Mere Sotte dit d’elle-même,fur la prédléliond’un
juif;
A u ( f - t ô l que j e cejferai
D 'ê tr e ptrverj'e, j e mourrai.
Elle déclare aux prélats, fujets du p r incedes f o i s ,
que le fpirituei ne lui fuffit pas, iSc qu’elle y veut join*
di e le temporel :
Je jb u is a in ji q u 'il m efemble :
Fous les d eu x veuil mêler enjémble.
S O U
F l a t t e B o u r s e .
M a is gardons le fp ir itu e i ;
D u temporel ne nous mêlons.
M e r e S o t t e .
D u temporel jo u i r voulons,
( Combats de prélats & de princes. )
U n S e i g n e u r .
Notre mere devient gendarme !
M e r e S o t t e .
Prélats f debout. A la rm e ! Alarme !
Le prince de fots, dans le combat, dérnafque
Mere Sotte , & la fait connoître pour ce qu’elle eft.
( M . M a r m o n t e l . )
SOTTO-VOCE, adv. (^Mufqnc.) Ce mot italien
marque, dans les lieux où il eft écrit, qu’il ne faut
chanter qu’à demi-voix, ou jouer qu’à demi-jeu.
Me^rtp - fo r t e , &C me^^a-voce fignifient la meme
chofe. (b)
SOUCI, f. m. Caltha v u lg a ris, ( terme de B la fo n . )
meuble de l’écu qui repréfente une fleur de fouci.
Voyez p i. F U I . fig . 4 1 6 de B la f . Dictionnaire rai-
jb n n é des Sciences , 6cc.
Ce mot vient du latin fo lfc q u ium , i i , îournefol,
parce que la fleur de cette plante fe ferme quand le
ioleil fe couche, & s’ouvre le matin, quand il fe
levé.
Le Maiftre de Ferriere à Paris: d'azur à trois
f o n d s d'or. Ces armes font parlantes, faifant alîiifion
au proverbe : f i Us valets ont la p e in e , le maître a
Us jo u c is . ( G . D . L . T . )
SOUDURE du fe r , ( Métallurgie. Fabrique des
armes. Fufid de munition. ) eft l’union & la pénétration
intime & réciproque de deux ou piufieurs
morceaux de fer chauffés au rouge blanc très-vif,
amolis , réduits en pâte prefqu’en fufion : ces
morceaux de fer battus les uns fur les autres, à ce
dégrc de chaleur, & à coups précipités & redoublés,
fe pénètrent, s’incorporent & s’unifient, & ne
font plus qu’un feiil & même corps.
Il y a trois chofes à obferver pour que la foudure
foit compleue ; en premier lieu, le degré de chaleur:
il faut que Je fer foie prefqu’en fufion ; z®. la
chaude doit être promptement failie, c’eft-à-dire qu’il
faut battre précipitamment, & ne pas donner au fer
le tems de fe refroidir. Il faut enfin éviter que quelque
corps étranger ne fe glifle entre les morceaux
de fer que l’on fonde enlemble. Une de ces précautions
négligée fera manquer la fo u d u r e , ou la
rendra incomplette & occafionnera des doublures
( D oublure , Suppl.).VcL<:\ ct fe fonde fort
bien avec le fer comme dans tous les gros outils
tranchans oii il n’y a que le taillant qui Ibit d’acier.
Il n’eft pas néceffaire de pofer l’un fur l’autre
& de faire croifer deux morceaux de fer que l’on
veut fonder enfemble : j’ai fait faire des canons de
fufils avec des tubes foudés bout à bout, & avec des
morceaux de barre de fer aufll foudés bout à bout.
Ces canons ont réfifté aux plus violentes épreuves:
cette maniéré de fonder exige de l’intelligence & de
l’attention de la part de l’ouvrier, qui ne peut faire
prendre & fonder ces tubes & ces barreaux qu’en
chauffant & refondant à propos. Je ne cite ceci,
que pour montrer qu’il n’eft pas de nccelTité indil-
penfable de faire croifer deux morceaux de fer que
l’on fonde enfemble. (^ A A .)
SOUFFLEUR, {M u fiq .') celui qui fait aller les
foufflets de l’orgue. ( F . C. D . )
SOUFFLURE , f. f. ( Dioptrique. ) On appelle
ainfi dans le verre, & en particulier dans les vitres,
certains défauts où la matière du verre a pris dans la
fufion une figure courbe au lieu d’une figure plane.
S O U
Recherches fu r teffec des foufilures du verre, p ar rapport
à La réfraction de la lumière.
Ces recherches ont été occafionnées par un mémoire
envoyé à l’académie royale des îciences de
Paris, dans lequel l’auteur prétendoit prouver que
la matière renfermée entre ces foufilures esficow
croit beaucoup plus rare que l’air, a cependant une
force réfraélive qu’on n’attendroir pas de fon peu de
denfité, & que cette matière, moins denfe que l’air,
& à plus forte raifon que le verre, réfracte les
rayons en les approchant de la perpendiculaire ; au
lieu que fuivant toutes les loix admifes jufqu’ici par
les opticiens , elle paroîtroit devoir les écarter de
la même perpendiculaire. Nous allons examiner
cette queftion par le calcul, en fuppofant que
A B C D , (^ p l. d 'O p t iq u e , fig . 2 , S u p p l.) eft
un verre plan des deux côtés , ou une vitre ordinaire,
à travers laquelle la lumière paffe, & au-
dedans de laquelle il y a une foufflure E F concave
ou convexe , comme dans l’une de ces deux figures.
Soit A la matière renfermée entre les furfaces B
t e C , D E { f ig . /) ; & Cl la matière renfermée
entre les furfaces C D ; P le rapport du finus d'incidence
au finus de réfraéHon, en paflànt de l’air dans
la matière A , p le rapport qu’il y auroit entre le
finus d’incidence & celui de réfradion, fi la lumière
paffoit de l’air dans la matière a ; enfin r ” , rin ,
T^'c, les rayons des furfaces , <T la diftance A B
l ’objet & A la diftance focale E R , ow foit que-^ =
( .P - 0 i e - i )
Si &L r^'^ =z rx), c’eft-à-d!re , fi les deux fiirfa-
ces B E font planes, & fi de plus é eft infinie ou
cenfée telle, on aura -^ = (-P - >) ( - 7 5 +
( .‘ ’ - P ' ) ( - 7 ÎT +
Donc d R = { 8 p ~ d P ) en fuppofant —
-r1ii- 4^- r^iii = - . • S
D ’où réfuUent les conféquences fuivantes: i®. fi
Y eft pofitif, il faudra que P — p foit pofitif, c’eft-
à-dire y P "> p ■> pour que R foit pofitif, c’eft-à-dire,
pour que le foyer foit du côté de /i, & fi-^ eft négatif,
il faudra au contraire que P foit </», pour
que R foit pofitif.
1®. R étant pofitif, d R pourra être négatif,
quand même P feroit > ou < ^ , pourvu que dans
le premier cas d p foit d P , &c dans le fécond dp<j_
d P ; fiippofiiion qui n’a rien de contradidoire: car
P poLiiTüit être > ou <. p , tandis que d P feroit <
ou > d p ; du moins c’eft à l’expérience feule à nous
éclairer fur ce point : car il pourroit y avoir telle
matière plus réfringente que telle autre pour les
rayons moyens, & dans laquelle pourtant la difference
de réfrangibilité feroit moindre.
Donc fl au milieu d’un verre plan A B C D , il y a
{ f ig . 2.) une joufilure E F , 6l que cette foufilure foit
bifeonvexe, alors comme eft n é g a t i f , l ’ert
aufll ; donc pour que le foyer foit pofitif, c’eft-à-
cüre , pour que les rayons parallèles fortent couver-
gens, il faudra que P foit < p , c’eft-à-dire , que les
rayons s’approchent de la perpendiculaire en paffant
du verre dans la jo u fiîu r e ; ce qui feroit d’autant plus
lingulier que la matière de la foufilure paroît plus
rare que l’air même, ôc à plus forte raifon que le
S O U ‘3 verre. Mais 11 ne faut pas fe hâter de tirer cette con-
féquenceavant de s’etre affiné fila figure EF(\q la
matière qui renferme la foufflure , eft bifeonvexe ,
ou en général telle que — - ‘j- - f ^ foit négatif ; car
fielleétoitpofitive, par exemple, fi la figure de la
jbufflure étoit bifconcave , comme dans la fig. j ,
ou en général fi ^ étoit > alors R pourroit
être pofitif, fans que p fût > P .
D ’ailleurs, fi les furfaces du verre A B , C D ,x\z
font pas exadement planes, ce dont il eft fort difficile
de s’affurcr, alors il faudra ajouter à la valeur
de -JP la quantité { P — i ) ; & il devient
encore plus difficile de décider fi T — ^ eft négatif.
Si la figure de X'Ajoujflure eft telle que les rayons
fortent divergens, alors, comme eft négatif, il
faudra, pour plus de commodité ôc pour traiter R
comme pofitif, écrire (/>_ƒ,) x — y , le fécond
membre étant pofitif, & on aura d R xz
{ — ^ P - \ -d p )y .—~ , QLi ~ 'y — '
P 'où il eft aifé de conclure i®. que fi R eft pofitif
&c dR pofitif, on aura , en le plaçant à une affez
grande diftance du foyer, une lumière circulaire
blanche au-dedans , 6c entourée au dehors d’un
cercle coloré , dont l’extérieur fera rouge ÔC l’intérieur
violet.
2°. Que ce fera le contraire , li eft pofitif &
d R négatif.
3®. Que fl les rayons font divergens, & que d R ■
foit pofitif , le violet fe trouvera à l’extérieur & le
rouge à l’intérieur, &: au contraire fi d R eft né-
En général, R étant regardé comme pofitif, ft
d P ~ dp eft du même figne que P —pt dR fera négatif,
c ’eft-à-dire, le foyer des rayons violets plus
proche du verre que celui des rayons rouges & au
contraire; donc fi les rayons fortent divergens, le
cercle violet fera intérieur & le rouge extérieur,
& s’ils fortent convergens, le cercle violet fera extérieur
& le rouge intérieur, ou au contraire felon
qu’on recevra l’image en-deçà ou au-delà du foyer.
Mais encore une fois, ces conféquences fuppofenc
que les furfaces A B , C D foient planes, ce qu’il
n’eft pas facile de vérifier. Si elles font fenfiblemcnt
courbes , comme elles le paroifiènt fouvent à la vue
fimple, il fera facile d’avoir égard à cette circon-
ftance dans les formules précédentes, & de déterminer
les phénomènes qui doivent en réfulter. (O)
§ SOULIER , ( Art Méch. Cordonnier. ) U y a
piufieurs efpeces de jbuliers tant pour homme que
pour femme. A l’article C o r d o n n i e r , Supplément,
nous avons donné la conftruêtion du fouLUr ordinaire
pour homme: nous parlerons ici des autres
formes de chaulfures d’hommes. Nous y femmes
d’autant plus obligés, qu’au mot E s c a r p in dans
U Dictionnaire raifi. des Sciences, on renvoie à l’article
S o u l i e r , où l’on s’étend beaucoup fur les chaulfures
anciennes , fans dire un mot de l’efcarpin moderne,
ni même des chaulfures d’aujourd’hui. Nous
parlerons enfiiite des jbuLiers de femmes.
L’efcarpin eft une chaufliire légère. On le diftin-
gue en elcarpin retourné , & efearpin non retourné.
Celui-ci n’eft autre choie qu’im joulier ordinaire
très-léger. Il fe travaille comme unfoulcer ordinaire,
exceptéqu’on n’y met point de trépointe , 6l qu’il
eft à double couture à la lemelle & au talon, fi le
talon ertde cuir ,& qu’on y defire unefcconde couture.
Pour faire les deux coutures de la femelle,
on trace deux gravures fur la leconde femelle,
La premiere couture percera la gravure d’en
. r ù ■ !