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j’en ai de pareilles , calculées par M. Moiigîn & par
M. Trébudiet, pour plnrieiirs autres latitudes, &
que j’clpere publier à Ja premiere occalion.
M. Lévêque (e propofe de calculer des tables
beaucoupplusétendiies&plusutiles, qui donneront
l’heure par le moyen de la hauteur pour tous les
pays du monde & pour tous les degrés de déclinai-
ibns. . . • f ,
Le plus grand recueil de tables qui ait paru jufqu a
préi'ent, ell celui que le bureau des longitudes d’Angleterre
a fait calculer à grands frais 6c publié en
177? > pour trouver la correéHon de la réfraéHon
& de la parallaxe fur les dillances de la lune aux
étoiles obfervées. Ces tables contiennent 1200 pages
in - fo lio , 6c font principalement importantes pour
trouver la longitude en mer par le moyen de la lune.
L&stables des longitudes Ù. latitudes céledes, pour
les dilïérens degrés d’afcenfion droite 6c de déciinai-
fon, fe trouvent, avec beaucoup d’étendue, dans
YHiJloire ciUjic de F L am fetd ; celles qui donnent l’af-
cenlion droite & la déclinaifon pour chaque dégré
de longitude 6c de latitude , fe trouvent dans le fep-
tieme volume des Ephêméridesqwt j’ai publié en 1774,
oil elles ont été calculées par M. Guérin, mais elles
ne font exaéles que pour les degrés de l’écliptique.
Les tables d’obfervations font les plus importantes
de toutes pour les aftronomes ; mais ce ne font pas
à t s tables proprement dites, dans le fens de celles
dont nous venonsde parler, quifont plutôt devinées
à faciliter les calculs qu’à leur fervir de fondement.
Les plus grands recueils d’obfervations font ceux de
Tycho-Brahé, d’Hévélius, de Flamfteed , de Halley,
de Bradley, de Maskelyne, de le Monnier, & c .
Enfin, il n’ y a aucun article de l’Aflronomie qui ne
renferme des tables plus ou moins étendues , 6c l’explication
de toutes ces tables pourroit faire un vafte
traité d’Aflronomle-pratique, ou plutôt de calcul
aflronomique. (^M. du: l a L a n d e . )
T a b l e s , { L m l t . ) On appelle en général
en terme de luthier, toute planche de bois très-
mince U d’une certaine étendue , qui forme le delfus
ou le deffous des inllrumens à corde : ainfi le violon ,
la viole , labafl'e, & c . font formés de deux tables ; le
clavecin a fa ta b le, Ôcc. ( F . D . C. )
TABLEAU, {^Mujîque.) Ce mot s’emploie fouvent
en mufiqiie pour dcfigner la réunion de plufieurs
objets formant un tout , peint par la mufique imitative.
Le tableau de cet air e f bien d e fine ; ce choeur fa i t
\ cet opéra ef plein de admirables.
§ T A B U D A , {^Giopr. a n c .) nom donné à l’Ef-
caut par Ptolomée , dans le pays des M o r in i, ( non
M a r i, comme l’ écrit le Dictionnaire raij. des S cien ce s,
& c . ) 6c entre les Tungri. Ortellius dit avoir trouvé
dans les écrits du moyen âge T a b u l 6c Ta b u la pour
S ca ld is . ( C. )
TACHES DU So l e il , (^ A f r o n .) Il y a des m-
ches dans le foleil, qui apres avoir difparu long-tems
reparoilTent au même endroit M. Cafîini penfoit
que la tache du mois de mai 1702, étoit encore la
même que celle du mois de mai 1695 ( Mém. acad.
t y o z , p ag. J40 ) , c’ ert-à-dire qu’elle étoit au même
endroit; on n’en a guere vu qui aient paru pluslong-
tems que celle qui fut obfervée à la fin de 1676 6c
au commencementde 1677,elledurapendant pltisde
70 jours , & parut dans chaque révolution (M. Caf-
fmi, EUm tn s d 'A p o n . p a g . S i ) , depuis l’année
1650 , jufqu’en 1670, il n’y a pas de mémoire qu’on
en ait pu trouver plus d’une ou deux qui furent obfervées
fort peu de tems. Pour moi je puis dire que
depuis 1749 jufqu’à 1774, je ne me rappelle pas d’avoir
jamais vu le foleil fans qu’il y eût des taches fur
fon difque, Sc fouvent un grand nombre ; c’eft vers
le milieu du mois de feptembre 1763 , que j’ai ap-
perçu la plus groffe 6c la plus noire que j’eufïe ja-
T A C
mais vue , elle avoit une minute au moins de longueur,
en forte qu’elle devoir être trois fois plus
large que la terre eniiere ; j’en ai vu aufll de très-
groffes le 15 avril 1764 & le 11 avril 1766. Galilée
qui n’étoit point attaché au fyftcme de l’fncorrup-
tibilitc des cieux , penfa que les taches du foleil
étoient une efpece de fumée , de nuage ou d’écume
qui fe formoit à la furface du fqleil, 6c qui nageoit
fur un océan de matière fiibtile 6c fluide. Hévelius
étoit auffi de cet avis {Sèlenogr. p ag. t?j.) , & il réfute
fort au long, à cette occafion, le fyllême de
rincorriiptibilité des cieux.
Mais il me pavoîi évident que fi ces taches étoient
auffi mobiles que le fuppofent Galilée 6c Hévélius,
elles ne feroient point auiri régulières qu’elles le
font dans leurs cours ; d’ailleurs la force centrifuge
que produit la rotation du foleil, les porteroit toutes
vers un meme endroit, au lieu que nous les voyons,
tantôt aux environs de l’équateur folaire, tantôt du
côté des pôles; enfin elles reparoifient quelquefois
précifément au même point où elles avoient difparu
; ainfi je trouve beaucoup plus palfable le fen-
timeni de M. de la Hire {H iß . de L A c a d , l y o o , p ,
1 1 8 , Mém. i y o 2 ,p a g . ) , il penfe que les taches
du foleil ne font que les éminences d’une mafie fo-
lide, opaque , irrégulière , qui nage dans la matière
fluide du foleil, 6c s’y plonge quelquefois en entier.
Peut-être aulll ce corps opaque n’eft que la mafie
du loleil recouverte communément par le fluide
ign é, & qui par le flux 6c le reflux de ce fluide,
fe montre quelquefois à la furface, 6c fait voir
quelques-unes de fes éminences. On explique par là
cl’oii vient que l’on voit ces taches fous tant de figures
differentes pendant qu'ellesparoiffent, & pourquoi,
après avoir difparu pendant plufieurs révolutions ,
elles reparoilTent de nouveau à la même place
qu’elles devroient avoir, fi elles euflent continué de
fe montrer. On explique par là les facules, 6c cette
ncbulofité blanchâtre dont les taches font toujours
environnées, 6c qui font les parties du corps folide
fur lequel il Jie relie plus qu’une très-petite couche
de fluide. M. de la Hire penfoit, d’après quelques
oblèrvations, qu’il fàlloit admettre plufieurs de ces
corps opaques dans le foleil, ou fuppofer que la
partie notre pouvoir fe divifer, 6c enfuite fe réunir
: il me fenifale qu’on explique tout en fuppofant
une feule malTe folide , irrégulière, dont les éminences
peuvent être découvertes ou recouvertes
par le fluide.
Les taches du foleil ont fait connoître que le foleil
tournoit fur lui-même autour de deux points,
qu’on doit appeller les pôles du foleil ; le cercle du
globe folaire qui efl à même diflance des deux pôles,
s’appelle Y équateur fo la ir e , 6c c’ell à cet équateur
que plufieurs phyficiens ont cru devoir rapporter
tous les moLivemens des corps céleftes ; c’efl:
par le mouvement apparent des taches qu’on détermine
la fituation de cet équateur, c’efl-à-dire fon
inclinaifon 6c fes noeuds fur l’écliptique.
Nous avons expliqué au r n o iK o ikm o iii^ S u p p L de
quelle manière on déterminoit les longitudes d’une
tache, vue du centre de la planete, 6c comment
avec trois longitudes, on déterminoit les pôles de
la rotation ; nous ajouterons ici une formule analytique
pour parvenir au même objet. Soient les trois
diftances d’une tache ou pôle de l’écliptique, a b c ,
les deux différences de longitude M 6l N , \ inclinaifon
de Téquateur folaire lur réclipiique a: , & la
diflance de la tache au pôle de l’équateur folaire 'zz
y , & { Tangle au pôle de l’écliptique entre le pôle
folaire & la premiere longitude obfervée, on aura
l’expreflion fuivante pour la tangente de { qui efl
le complément de la longitude de la rac/i«, comptée
depuis le noeud de Téquateur folaire.
T A I T A I
(fin, a - fin, c cof. n) (cof- a -cof-/’) - (fin, a-C\n.heo{. m (cof.a— cof, c~)
9 2 5
o - - col', i)
d’où il fera aifé de connoître les trois longitudes &
latitudes de la tache, 6c par confequent la pofition de
Téquateur folaire ( Aponomle, art. 3 iS j ). On a vu
au wor Ro t a t io n , le rcfultatdes obfervations fur
Téquateur folaire, l'avoir Tinclinaifon de 7 le noeud
afeendant à 2 Mo ôc la rotation 25 jours i4heures S '.
Nous avons parlé des taches la lune aux mots
L ib r a t io n 6c Sélénog ra phie , Suppl. 6c des ta ches
des autres planètes au mot R o t a t io n .
Les fatelliies même ont des taches, ä en juger par
les variations qu’on apperçoit dans leur lumière ,
fur-tout dans les fatellites de faturne, dont un dif-
paroît quelquefois totalement ; mais ces taches ne
peuvent s’obferver, 6c les fatellites font trop petits
pour qu’on puifle y rien diftinguer. {M . d e l a
L a n d e . )
§ TAILLE, ( Mufique. ) On n’emploie prefqiTau-
cun rôle de taille dans les opéra françois, au contraire
les Italiens préfèrent dans les leurs , le tenor
à la balle , comme une voix plus flexible , aufli fo-
nore 6c beaucoup moins dure, ( 5 )
TAILLÉ , ^à'].feutum ta lea tu n i, ( terme d eB la fo n . )
fe dit de Técu divifé en deux parties égales par une
ligne diagonale de l’angle feneflre en chef, à l’angle
dextre opjiofé.
Ce mot vient du latin taUa , æ , branche d’arbre
coupée par les deux bouts pour planter.
D ’Efclopets à Paris ; taillé d'or G de ^neules.
{G . D. L. T.)
§ TAILLEBOURG , ( Géogr. H i ß . ) Ce lieu efl
connu par le danger que courut S. Louis, & la
viéloire qu’il y rempor:a fur le comte de la Marche
& Henri 111, roi d’Angleterre en 1242.be comté de
TaillebourgQdû'ànsh maifon de la Trémoille depuis
le commencement du feiziemc fiecle ; il a etc érigé
en duché-pairie en faveur de Louis-Staniflas de la
Trémoille , mort fans poflérité. (C, )
* § TAILLEUR, ) Le tome IX des
planches du Dicl. raif, des Scitnces,6cz. contient vinc»!-
quatre planches pour l’art du tailleur d’habits & celui
du tailleur de corps ; mais le texte du Dicîion-
naire ne répond pas à cette richeffe, & l’explication
fuccinte des planches , qui ne fai: prefquc que nommer
les figures , ne luflît pas pour l’intelligence des
diverfes operations de ces arts. On a oublié dans
XtiDicl.raïf des Seiencis , 6cz. l’article T ailleur t/ir
corps ; on n’y trouve pas même le mot CORPS dans
l’acception qu’il a ici. M. de Garfaulr qui a publié
Vart du tailleur, nous fournira le fiipplémeiit né-
cefl'aire à ces articles.
T ailleur d’h a b its. La fcience de l’ouvrier
qui exerce cet art, confifle à tailler, afTembler,
coudre 6c monter toutes les pieces d’un habit ou
vêtement quelconque. Nous ne parlerons que de
Thabit complet, trançois ou européen, c’eft-à-dire
du juflaucorps, de la verte 6c de la culotte, car
c'eft-là ce qui forme Thabit complet européen, le
plus complique de tous ; 6c celui qui exécutera cette
efpece d’habillement avec précifion , grace , & une
épargne qui ne nuife point à la belle forme, parviendra
aifement à conrtruire toutes les autres cf-
peces.
Inßrumens du tailleur. Nous renvoyons pour cet
objet aux planch. I. II. & 111. du Diel. raif. des
Sciences, ôcc. & à leur explication ; nous ajouterons
feulement fur la forme &Tufage de quelques-uns de
ces outils ou inllrumens, que le carreau, 12. &
13. pl. I L qui eft entièrement de fer, plus grand 6c
du double plus épais qu’un fer à repafTer, s’emploie
toujours chaud; qu’on ne doit le chauffer que
fur de la braife , 6c prendre garde qu’il ne s’y trouve
point de filmerons, qu’il ne faut pas le trop chauf-
ter ; on efl'aie fon dégré de chaleur en l’approchant
de la joue, ou bien en le palfant fur un morceau
d’étoffe qu’il ne doit pas rouflir lorfqiTil ert au dc<^ré
convenable. Comme il ert difficile que le tailleur^cn
travaillant 1 étoffe ne la corromoe 6c chiffonne un
peu dans les endroits qu’il manie le plus le carreau
lert à lui rendre fon premier luflre , 6c cet effet du
carreau efl aidé par quatre autres inllrumens la
craquette,/^. / le b illo t ,7%. iG , le paîfe-
carreau , f g . ly , 6 c le patira f g . iS .
La craquette elt entièrement de fer, qiiarrcep .
i , ou triangulaire jig. z : elle a une rainure au nii-
lieu de chaque face pour y introduire la boutonniere
, car 1 ufage de la craquette qui s’emploie un
peu moins chaude que le carreau, cil pour les boutonnieres;
on les pofe fur fes rainures, & en pref-
fant la pointe du carreau à Tenvers de la boutonniere
, le long de fon milieu , fes côtes s’uniffent 6c
le relèvent.
Le billot ert un infiniment de bois plein, de 4
pouces d’épaifleur , de 6 pouces de haut, & de 9 à
10 pouces de long; il fert à applatir les coutures
tournantes, 6c le paflè-carreau à applatir pareillement
les coutures droites 6c longues ; on les pofe
fur ces inrtrumens, 6c on les preflé à Tenvers avec
le carreau ; il fert encore de la meme façon à unir
toutes les coutures des rabattemens de la doublure
avec le deffus. Le pafle - carreau n’ert différent du
billot, qu’en ce qu’il ert du double plus long,
comme la figure l’indique.
Le patira eft de laine ; c’ert le tailleur qui le con-
rtruit lui-même, en coulant l’une à l’autre de greffes
lifieres de drap, dont il forme un morceau quarré
d’un pied 6c demi ou environ ; on peut en faire un
fur le champ d’un morceau d’étoffe, mais le meilleur
ert de lifieres ; ii fert à unir les galons lorfqu’ils font
confus, on met ddTus Tcioffo galonnée , le galon en
dertbus , du papier entre le galon 6c le patira , & on
prelfe le carreau à Tenvers; niais aux galons de livrées
veloutés, on ne met point de papier, de peur
de glacer le velours.
P o in ts de couture. Les planches IX & X , & leur
explication fuffifent pour faire connoître les difîé-
rens points de couture employés par les tailleurs ,
& la maniéré de les faire.
E ta p e s. Nous renvoyons aux planches X I . X I I &
f i iv a n t e s , & à leur explication, pour la quantité
d’étoffe qu’il faut pour un habit complet, fuivant la
différente largeur des étoffes de laine 6c de foie
foit pour les deffus, foit pour les doublures. Nous y
ajouterons feulement la table fuivante.
Table des aunages réduits en p ie d s , & en parties de
pieds & p o u c e s , tirés du ta r if du T a illeu r , par
M . R o llin.I
rde4 tic r s , fait 58P“'Oii4Pi-,opo.
ï quarts, 54 4 6 f - .
4 quarts, 43 3 7 a,
Uneéfoff-e/ 3 3 ^ i S |.
5 huitièmes, 27 2 3 ^ ,
demi-aune, 21 i q l .
5 douzièmes, 18 i 6 .A.
7feiziemes, 19 i y
D ’après cette table , Benoît Boulay, dans fon ouvrage
intitulé le T a illeu r jîn ee r e , imprime à Paris en
1671 , donne une regie générale de proportion, de
laquelle on peut partir, pour connoître ce qu’il faut
d’étoffe de plus ou de moins fur la longueur , relativement
à fa largeur. Il dit que « s’il manque deux
» doigts ou environ , c’eft-à-dire un pouce & demi
» fur une aune de large, ce fera une diminution
»