î 8 i P E N P E N
i’ll u ’• in i i i r i jH i i
cldeiit; elle n’ore pas les forces, elle eft PoLivrage
de la famé la plus parfaite ; mais elle n accomplit
pas les defteins de la nature ; c’eft rcmilfton _de la
liqueur fécondante que demande la fagelfe qui gouverne
le monde ; &: cette cmiffion ne devient polÉble
que par des efforts bien violons.
L'uretre eft également le paliage de l’iirlne ; mais ,
pour en décharger l'animal, la contraéfion de la
tunique muiculcufe de la veffie fuffit en général : les
premiers commencemens de la fuccion font l'ouvrage
des mulcles du bas-ventre du diaphragme, les
dernières gouttes font expulfées par l'accclcratenr.
Il faut beavicoup davantage pour pouffer la liqueur
fécondante dans l’organe dclliné pour la recevoir.
Dans l’état naturel, cette émiffion ne fe fait qu’après
réreélion la plus parfaite , apres la diftenlion liir-
tout des corps caverneux, du gland & de l’uretre.
C’eft une maladie que cette cmiffion fans éreélion.
Pour la produire , il faut que la liqueur fécondante
forte des véftcules féminales & des cellules
voifines du canal déférent, 6c qu’elle foit poufl'ée
dans l’uretre. La coiivulfion de tous les mufcles
voifins concourt pour produire cet effet. Lefphinéler
de l’anus fe ferme ; il prête un point d’appui au lé-
vateur , qui releve la pioftate & la vulde. Le mufcle
particulier de cette glande, que je ne connois pas
fous cette dchniiion , concourt fans doute au meme
effet.
C’eft peut-etre une aclion nerveufe ftmple qui
redreffe les petits canaux féminaires qui traverfent
la proftate. Leur extrémité fait, dans leur état ordinaire
, un angle avec la partie fiipérieure des
mêmes canaux. Cet angle s’efface apparemment dans
rémiffion , & le canal excrétoire devient droit,
comme les vailîcaux laclifercs le deviennent dans
la fuccion.
Depuis le petit vallon de l’uretre qui reçoit le
fperme, la liqueur eft exprimée principalement par
l’action alternative de l’accélcrateur , & par celle
d’une partie des tranfverfaux. Cette aélion eft d’une
grande violence ; elle doit faire fortir la liqueur
fécondante par l’iirerre comprimé ; les forces qui
expriment l’urine ne fuffifent pas pour cet effet ; au
contraire , l’urine eft retenue pendant tout le teins
que la liqueur fécondante fort de fon canal.
La convulfion avec laquelle s’acheve cette émiffion
, eft accompagnée de palpitation de chaleur,
d’une refplration laborieufe ; elle laiffe après elle
un grand affoibliffement. Ce n’eft cependant pas
l’aétion nerveufe qui brife les forces de ranimal;je
dis l’animal : les infeétes eux-mêmes ne furvivent que
de peu d’heures ù la fécondation de la femelle ; c’eft
plutôt la perte de la liqueur fécondante qui fait la
foibleffe : elle eft la même , quand cette liqueur fe
perd fans érecHon & fans la convulfion qui accompagne
rémiffion naturelle. ( H. D . G.')
PENK.RIDGE , (^Gèo^r.') ville d’Angleterre,
dans la province de Stafford, fur la petite riviere
de Penk. Elle eft fameufe dans le royaume par fes
foires de chevaux , & fingulicrement de chevaux de
felle. (D G .)
PENNES Penes ( les) Gèo^r. Pum æ , ancien
village à une lieue de la Méditerranée, trois de Mar-
feilie , quatre d’Aix, où Cybele croit honorée,
comme le prouve un bas-relief en marbre qu’on voit
encore fur la porte de l’églife paroiffiale, avec cette
jnfcription:
Mutri Diûm magnet idées
Paluiinæ ejufque M. Reügionis
A d Punorviands . . junuarius . .
Le marquis de Penes a fait faire grands frais une
telle fontaine, avec cette infeription :
• UüUtdii communi
A n . D . L, N. Vento ’Miles
Marchio des Pênes
Patrict procurât, pto nob. ord.
Addictus dirupii petram 6*
FLuxerunt aqiuc.
Le fieur Gombert, curé , affure que le marquis
eft plus le pere que le feigneur de fes vaffaux : il a
fait auffi ce diftique ;
Plebsjitiens , gemehunda diu , nunc define quxfus :
Prisbet am'ica novi dexiera Mo fs aquam.
Ce bon cure travaille depuis quinze ans à un
Dittionnaire chorographique , hiftorique & littc-
raiie de la Provence. Ce projet patriotique mérite
de l’encouragement pour l’exécution. On nous afiure
auffi que M. Papon, oratorien de Marfcllle, travaille
à une hiftoire de Provence. Scs talens connus
font cfpérer un bon ouvrage. (C. )
PENORCON, {L u ih.') clpece de pandore dont
011 fe fervoit au xvii* liccle. Le corps du yenorcon
eft plus large que celui de la pandore, de même que
le manche, qui l’eft affez pour porter neuf rangs de
cordes , ou dix-huit cordes accordées deux à deux
à l’uniffon. Le penorcon eft un peu plus court que
la pandore. Foye:^Jig. l o , pL I F de Luth. Suppl,
( F. D . C. )
§ PENTACHORDE, {M u fq . infr. des anc.)
Mufonius , au chap, y de fon traite D e luxu Groecor.
rapporte que les cordes de cet inftrumcnt étoient
des lanières de peau de boeuf, & qu’on les pinçoit
avec la corne du pied d’une chevre. en guife de
pleclrum. ( Z?. C. )
On entendoit encore par pentachorde un ordre ou
fyftême formé de cinq fons : c’eft en ce dernier
fens que la quinte ou diapente s’appelloit quelquefois
pentachorde. ( )
PENTAPHILLOIDE ou potentille ( Bot.
Jard. ) en latin pentaphilloïdes o u pountilla , en an-
g lo is cinquefoil.
Caraclert générique.
Le calice eft d’une feule feuille légèrement découpée
en dix fegmens dont il s’en trouve alternativement
un plus petit & recourbé : cinq pétales attachés
dans l’intérieur du calice forment la fleur d’ovi
fort une touffe de douze étamines en forme d’alêne
terminées par des fommets figurés en croiffans : ces
étamines environnent un embryon fitué au centre
de la fleur : il eft compofé de plufteurs germes raf-
femblcs en tête ; chacun eft furmonté d’un ftyle très-
délié attaché à l'on côté & couronné par un ftygmate
obtus. L’enfemble de ces germes devient une petite
fphere où font attachées & grouppées nombre de
très-petites fcmences arondies qui eft renfermée
dans le calice qui eft permanentl
Efpeces.
I . Potenùlle OU peniaph'dloïde à fe u ille s em p enné
e s , à t ig e b o ifeu fe .
PotenüLla foliispinnatis, caulefruclicofo. Hori. Ciiff,
Shrubby cinquefoil.
■ Î..Potenùlle à feuilles empennées dentelées, h
tige rempante.
Potentilla foliis pinnatis ferratis , caule repente,
Flor, Lapp.
Potentilla with winged [aw'd leaves and a creep'ing
[talk.
3. Potentille^k\.{i\\QS empennées alternes , à cinq
feuilles ovales crenelées , à tige droite.
Potenùllafoli'ispinnatis altcrriis, foiioL'is quinis oyo:
lis crenatis^ caule erecîo. lio n . Cliff.
PotennUa w'ith alternate w'inged leaves , &c.
4. Potenùlle à feuilles digitées , lancéolées , dentées
, un peu velues de deux côtés, à tige droite.
P E N
Pottnnlla fol'iis digitalis lanceolatis ferratis , utrin-
que futpUofi! , cauU eriHo. Linn. Sp. pl.
Poumilla with jin^tr fhaped Imvcs, &c.
P o ten ù lle à cinq feuilles en forme de coins ,
découpées , velues par-dcfl'ous , à tige droite.
Potentilla foliis quinatis cunciforrnibus ^ ine f s fu b -
tiis tomentofs, caule ereclo. Linn. Sp. pl.
Potentilla with wedge-shaped lobes to the leaves, &c.
6. Potenùlle à feuilles digitées dont les bouts font
dentés h tiges très-grêles 6c traînantes , à receptacles
velus.
Potentilla f o l ’ùs digitatis , apice connivenù-ferratis,
caulibus fili-form'ibus prociimbenùbiis y rcceptacul'is h'ir-
f i t i s . Hort. Cliff.
Poienùlla wUkvery fender trailingfa lk s .
7. Potenùlle il feuilles cn trefïle , à tige rameufe &
droite dont les pédicules s’élèvent aii-deüus des joints.
Potentilla foliis ternulisy caule ramofo ereclo , pedun-
ad'is fuprà gcnicula enaùs. Hort. Upfal.
Potentilla w'uk leaves grow'ingby threes , 5cc.
8. Potenùlle à feuilles en treffle, à folioles ovales,
à crans obtus, A tige rameufe, à longs pédicules.
Potentilla foliis urnaùs , fol'tol'is ovatis obtiife crena-
fis , caule ramofo , pedunculis longioùbiis. MÜL
PotennUa with Leaves growing by threes obtufely
crenateedy &C.
q. Potenùlle à feuilles à fept & à cinq folioles empennés
& velus , à tige droite & rameufe.
Potentilla folds fepterüs quinaùfque , foliolis pln -
nato-'incifis pilofis y caule ereclo ramofo. Mill.
PotennUa with feven and five leaves whofe lobes arc
cutw'ingedy ha'iry y &c.
10. Potenùlle à fept & ù cinq folioles lancéolés ,
à dentures empennées, velues des deux côtes, à
tige droite & à pétales cordiformes.
PoitnùlLa foliis fepienis quinaùfque , folioÜs lanceolatis
pennaiO'dentaùs ntrinque p iio fs ycaule ereclo
corymhofo y petalis Cordatis. Mill.
Potentilla with [even and five leaves whofie lobes are
fpear shaped y 6zc.
L'e/peccy n°. 1. eft un arbriffeaii qui s’élève environ
à quatre pieds lur plulîeurs tiges foibles & fi-
nueufes : ces tiges lont couvertes d’une écorce dont
l’épiderme eft toujours gerce,& le renovivelle annuellement
: les bourgeons font garnis de feuilles à cinq
lobes, dont les trois fuperieurs fe réuniffent leur
baie. Ces lobes font étroits & entiers. Les feuilles
font foutenues par un pédicule délié qui fort d’une
membrane feche Sz très-mince de couleur de noi-
fette. Les fleurs naiffent au bout des bourgeons en
bouquets, mais elles s’épanouiffent les unes après
les autres. Miller dit qu’elles paroiffent en juillet;
dans nos jardins elles fe montrent dès la fin de mai,
mais elles fe fuccedent long-tems. Elles font affez
grandes, & forment comme des rofes. Leur jaune
brillant eft d’un effet d’autant plus agréable qu’il ref-
fort mieux fur le fond du feuillage dont le verd eft
d’un ton bleiultre obfcur : cet arbufte eft un des
premiers qui pouft'ent au printems. II convient donc
d’en mettre fur les devants des bofquets d’avril. Ses
fleurs lui affignent une place dans ceux de juin-&
d’été ; on en fait de très jolies haies. Ce joli arbufte
fe multiplie ailément de marcottes & par les fur-
geons qu’il poulie de fon pied. Il aime une terre fraîche
& un peu d’ombre. Il croît de lui-même au nord
d’Angleterre, & dans quelquesautres parties fepten-
trionales de l Europe , aux terres humides & maré-
cageufes.
La fécondé efpece eft commune en Angleterre,
en Allemagne & au nord de la France. Elle paffe pour
aftringente & vulnéraire. Son abondance eft une
marque certaine de la ftérilité du foi.
Tome IF,
P E P
La froilieme croît naturellement fur les Alpes &
fur quelques montagnes de la Germanie. Elle aime
l’ombre & l’humidité.
Vefpece n°. 4. eft indigene du midi de la France &
de l’Italie : les fleurs font blanches ; c’eft une plante
bifannuclle.
\jApotentdlt S. fe trouve fur les Alpes & autres
lieux rudes de l’Europe. La racine eft cpaifl'e 6c
charnue , les tiges rougeâtres , les fleurs jaunes. Sa
plante eft vivace.
La fixieme efpece eft Indigene de l’Autriche. Elle
eft vivace : fes fleurs blanches font grouppées fur des
pédicules longs 6i déliés qui naiffent immédiatement
de la racine. On la multiplie en automne par fes
coulans comme les fraifiers. Elle aime un fol frais ÔC
les lieux ombrages.
_ La feptieme habite les Alpes : c’eft une plante
bifannuelle; les fleurs font blanches 6c naiffent des
joints des tiges.
La potentille y n®. 8. eft auffi bifannuelle : elle différé
de la précédente par fes fleurs qui font plus larges
,6t le ton de fon verd qui eft plus oblcur.
La neuvième efpece croît d’elle-même en Italie
& en Sicile : c’eft une plante bifannuelle. Scs fleurs
font jaunes , fes tiges purpurines 6c velues s'élèvent
à près de deux pieds.
Enfin la dixième efpece eft naturelle du midi de la
France 6c de l’Italie ; c’eft une plante bifannuelle. Les
fleurs font d’un jaune pâle 6c naiffent au bout des tiges
qui s’élèvent â près de deux pieds : elle fleurit en
juillet. II y a encore bien des efpeces de ce genre
dont le détail nous auroit conduit trop loin. Foyei_
les Species plantarum deLinneus. (M, le Baron d e
Ts c h o u d i . )
PENTECONTACORDE , (Luth.) nom que Fa-
bio Colonna, noble Napolitain , de l’illuffre famille
des Colonnes , avoit donné â un mftrumenî à cordes
qu il avoit fait conftruire Cet infiniment s’appeiloit
P ente conta corde, parce qu il avoit cinquante cordes
inégales; l’aureur l’avoit encore nommé Sambuca
linceuy parce qu’il étoit un academico lincto ; chaque
ton y étoit divifé en quatre parties, pour pouvoir
moduler dans les trois genres, le diatonique, le chro*
matique 6c l’enharmonique. Fabio Colonna doit avoir
fait un traité fur cet inftrument fous le titre , della
farnbuca lincta , ou deW inff umento rnifico perfeito ,
imprimé en 1618 in-4'^.
Merfenne à la Prop, ig du Uv. VI de fes Harmoniques,
nous parle du monocorde de Fabio Colonna,
par le moyen duquel chaque ton étoit divifé en cinq
parties prefque égales , dont trois faifoient un femi-
ton majeur, 6c deux un (èmi-ton mineur; c’eft ce
qui me fait foupçonner qvi’il y a une faute dans l’ouvrage
dont j’ai tiré la defeription du pente conta corde
y 6c que dans cet infiniment auffi le ton étoit di-
vife en cinq, 6c non en quatre parties. Au refte Merfenne
dit au même endroit que cette invention n’appartient
pas à Fabio Colonna, qui avouolt lui-même
la tenir d’un autre : il ajoute que dès l’an i ^37 on
avoit commencé à fabriquer en Italie un archi-cym-
baliini y où chaque ton devoit être divifé en cinq parties.
( F. D . C. )
PEPIN L a n d e in o\\ le Fieux y{Hi fi , de France.')
maire du palais d’Auffrafie.
Pépin d’Her ist a L, princeou duc d’Auftraffe.
Pépin le Bref , roi de France , premier roi de
la fécondé race, & le x x ii' depuis la fondation de
la monarchie.
Ces trois princes fe font rendus fameux ; maïs celui
dont la vie jette un plus grand éclat 6c qui mérite
plus d’être développée, eli fans contredit le troi-
lîeme, que fa petite taille fit furnommer/r Bref, SC
que la force de fon génie eût dû faire furnommer /•
Nn jj