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teau, & elle prcfule J une jiirlfcliaion qui corapreoa
2,4 bonnes & terres feigneiinales. ( )
-S SCHAi rOUSE , SCHAFHAÜSEN , (
ville canton de la Suide , fitués hors des
anciennes limites de THclvétie en de-là du Rhin ,
dans le pays occupé anciennement par les Lato-
briges, enclavé dans le moyen tige , dans le duché
d’Allemanie ik la Souabe , & taifant alors une
portion du Hegaw & du IClettgav.
La nécedité de débarquer à quelque didance au-
deflus de la grande cataraéle du Rhin ,Ies marchan-
difes qui delcendoiont ce tleiive, de le tranfit de^la
Suifl'e en Allemagne , ont lans doute occalionne 1 é-
tablilTement des premières habitations dans ce heu.
Unafte du régné de Charlemagne indique le bourg
de Scafhufitum. Un comte Eberhard de Nellenbourg
y fonda en 1052, un monadere ious la réglé de
laint Benoît, qui fut dédié à tous les laiius. Il fit
celîion à ce monadere de tous les droits feigneuriaux
utiles & de police fur le bourg. Cette fondation y
attira des artifans, la population s’étendit; le lieu
fut entouré de murs vers le milieu du xiii'^ fiecle.
On voit par des documens, que vers le meme tems
il exidoit un pont fur le Rhin au-deffus de la ville.
Succedivement la bourgeoifie obtint des immunités
; elle fe racheta & fe dégagea de divers droits
attachés au monadere ; Scka ÿ ou jc devint ville impériale
, fon adminidration prit la forme d une ariflo-
cratie bourgeoife qui fublîde encore ; nous en kidi-
querons les traits les plus caraûéridiques. Sa liberté
naidante fut coniprife par le droit d’hypotheque que
l'empereur Louis IV accorda aux ducs d’Autriche
Albert & Otton. Elle fut relevée pour le prix de
6000 florins , par l’empereur Sigifmcnd en i4 i5 ,;'i
l’époque où le concile de Conftance pourfuiviile duc
Frédéric.
Les ducs d’Autriche tentèrent la voie de la négociation
6c celles des hodilités pour fe remettre en pof-
fedîon de Schaffoufe ; mais cette ville , appiiyee par
diverfes alliances, tant avec d’autres villes impériales
qu’avec quelques cantons SuifTes, fauva fon indc-
. pendance 6c obtint enfin l’affociation à la ligue helvétique
en 1501. Par fon rang , elle edle douzième
des ireite cantons. Son territoire a été formé par diverfes
acquifitions à prix d’argent, des terres de la
ncblefTe voifine 6c même de celles de la maifon
d’Autriche. Sa réception dans la ligue la fait participer
au gouvernement des quatre bailliages , fitués
fur les confins du Milanois , conquis par les troupes
des Suifles confédérés. Elle jouit aufïï de tous les bénéfices
des traités de paix ou d’alliance , faits tant
par la nation helvétique, que par les cantons protef-
tans en particulier avec d’autres puiflances.
Après d’afi’ez longues agitations parmi les habi-
tans , la réformation fut publiquement cmbrafTée
parle gouvernement en 1 5 2 9 ,6c établie dans tout
le canton. Les anabaptifles 6c quelques autres fecies
exclterent de nouveaux troubles. C ’eft à cette occa-
fion que fut élevé le chateau fort qui domine lur la
ville , ôc dans lequel cR le dépôt de l’artillerie.
Schoffoufe eR une jolie ville , fituée fur la rive
droite du Rhin , entourée de vignobles 6c de terres
bien cultivées. Elle renferme environ 7000 âmes.
Le pont fur le Rhin, qui fait la feule communication
de ce canton avec le refte de la SulfTe, a été entraîné
plufieurs fois par les débordemens du fleuve; en
en 1754 il fut en partie ruiné par les eaux, en partie
démoli. Il a été conRniit de nouveau en bois, d’un
feul arc ou ceintre d’une rive à l’autre. L’architeéle
de ce nouveau pont, qui peut palfer pour un chef-
d’oeuvre en charpenterie, eR un nommé Gnicbm a nn ,
d’Appenzcll.
Le gouvernement municipal dans fon origine, eR
devenu une ariRocratie bourgeoife. Dans le tems
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que la ville , aliénée de IJempire , étoit foumlfe aux
ducs , ceux-ci nommoient wn baill'tf pour y réfider
en leur nom. Un avoycr alRRc d un confeil adminif.
troitla jiiRicc la police. Le duc Léopold ordonna en
1375 qtie le petit confeil, prclidé par un avoycr,
feroit de feize , & le grand confeil de trente membres,
choifis, la moitié parmi la noblslTe domicllice
dans la ville , l’autre parmi les bourgeois artifans.
Douze ans après le duc Albert augmenta ces nombres
è vingt pour le petit, 6c à foixante pour le grand
confeil. Le duc Frédéric leur accorda en 1411 ,
diRribuer !a bourgeoiiie en abbayes ou corps de
métiers, dont chacune formeroit un nombre égal de
fujets pour les deux conleils. C eR la forme qui iub-
fiftc encore aujourd hiu , avec quelques enangemens
adoptés en 1689.
Les douze abbayes ou , donnent chacune
cinq membres pour le grand confeil des foixante , 6c
deux membres pour le fénat ou confeil des vingt-
quatre : de forte que le confeil combiné, y compris
le bourguemaître ou prcfident, qui depuis 1411 a
fuccedé à l’avoyer , eR de quatre-vingt & cinq
membres. Ces élevions le font par les citoyens de
chaque abbaye, à la pluralité des fuffrages ; la loi
veut que chaque vacance Ibit pourvuequatre heures
après k décès ; l’iilage eR de taire l’éleétion dans
l’aprcs-dînée , quand la vacance arrive le matin, 6c
le lendemain quand elle arrive le foir. Huit jours
après réledion, le nouveau élu eR grabelé^ par le
petit confeil; s’il n’y a point d’objeélion légitime
contre le fujet, il cfl admis au ferment-de purgation,
de n’avoir ni corrompu les éleéteurs, ni employé
l ’intrigue pour parvenir. Les charges de bourguemaître
, de Ratthalter ou lieutenant, 6c des deux
tréforiers, fe donnent dans le confeil combine, à la
pluralité des voix.
On appelle bourguemaître,
chefs ou préfidens du gouvernement. Ils alternent
dans leurs fondions d’une année à l’autre; au moyen
de cette nouvelle éleftion , ces charges peuvent
reRer à vie. Chaque année, le lendemain de la
pentecôte, les confeils en corps fe rendent de la
maifon de ville à l’églife de faint Jean , pour pré-
fenter à la bourgeoifie aUemblée leur nouveau chef.
Celui-ci jure publiquement robfervation des conf-
tituîions de l ’état & des immunités de la bourgeoifie;
les confeils 6c les bourgeois prêtent ferment à leur
tour. Le Ratthalter ou lieutenant a le troifieme rang,
il fait les fonaions des bourgiiemaîtres dans leur ab-
fence. Les deux tréforiers ont la direaion des finances
, la furveillance fur l’arfenal. Comme les membres
du petit confeil font pris à portion égale, deux
de chaque tribu , celle de laquelle eR pris le bourguemaître
régnant, lui fubroge un lieutenant, qui
affiRe pendant l’année de fa prefeaure aux aRém-
blées du fénat. Les deux fenateurs, chefs de chaque
tribu , font appellés obhern & ^imftmeijîir, préfident
& tribun.
C’eR dans le grand confeil combine , qii’en ycrtu
des loix conRitiitionnales réfide le pouvoir fu-
prême. Les diverfes parties du pouvoir executif, la
police, la jurifdiaion criminelle 6c civile, 1 économie
publique, le département militaire, la police
eccléfiaRique , & c . tant diRribués entre les conleils
& les commlfiions fubordonnées, ou les dclibér.i-
tions font préparées de la même maniéré a-peu-pres
que dans les autres cantons ariRocratiques de a
Suiffe , il feroit fuperflu d’entrer la-defius dans ue
plus grands détails.
La population du canton de S c / ia fo u fe , indépendamment
de la capitale, eR eRimée de 23000 âmes.
Il eR fiibdivifé en vingt bailliages. Les membres du
petit confeil ont feuls droit d’afpirer à ces prcfcftures,
dont le terme n’eR point fixé. Le pays eR fertile en
toutes
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toutes fortes de produftions. Il donne beaucoup de
vins 6c d’une bonne qualité. Les récoltés des divers
bleds ne fuffifent pas pour nourrir tous les habitans ;
on en tire le fupplément de la Souabe. D ’ailleurs le
pays elt pourvu de belles prairies & de bons pâturages.
L’objet le plusintéreflantde touteedIRrift eR la fa-
meufecataraéle du Rhin; à une petite lieue au-deRoiis
de Schaffbiifi^ce fleuve, dans toute fa largeur fe précipite
d’un roc d’environ quatre-vingts pieds d’élévation
; immédiatement au-defToiis de fa chute , le
Rhin devient de nouveau navigable. ( D. ^ . )
SCHAKEN, (6^éo^r.) fondation clauRrale d’A llemagne,
dans le cercle du haut R.hin , & dans le
comté de Waldeck , au bailliage d’ Eifenberg : elle
eR de filles nobles & luthériennes, à la tête def-
quelles doit toujours être une princefl'e de la maifon
de AVaideck ; l’on exploite dans fon voilinage
des mines de cuivre. (Z?. (?.)
SCHALKAU, {Geogr.) ville d’Allemagne , dans le
cercle de haute Saxe, 6c dans la. partie du pays de
CoboLirg que pofiede la maifon de SaxeMeimingen.
La rivière d’Iifch en baigne les murs , 6c le très-ancien
8c très-délabré château de Schaumberg en eR
fl proche, qu’il v a , femble-t-il, l’écrafer ious les
ruines : auRi les gentilshommes feigneurs de ce château
, partagent-ils par moitié avec le prince la ju-
ridiâion de Cette ville, fans avoir cependant rien
à commander au grand bailliage qui en reffonit.
{ D . G . )
SCHANDAU,( <jc/o^r.) petite ville d’Allemagne,
dans l’éleftorat de Saxe, 6c dans le cercle de Mifnie
aux bailliages réunis de HohenRem & de Lohmen ,
fur l’Elbe. Elle a féance 6c voix dans les états du
pays ; elle efl pleine d’ouvriers en fil 6c en laine, 6c
de gens occupés au tranfport d’une partie des grains,
& au flottage d’une partie des bois, dont la ville de
Drefde a befoin ; elle a fouffert depuis cent ans deux
incendies confidérabies. ( D. G , )
SCHALISEHIM, {^Mujîq. injîr. des Hlb.'^ Les
uns font de cet inflniment une efpece de fiRre ; les
autres un inRrument à trois cordes, parce que la racine
de ce mot fignifie trois. D. Calmet me paroît
avoir raifon d’en faire l’inArument à pereuflion , qui
Je trouve 24 , Plan che I I , de Luth. D i c l . raif. des
S c i ences , 6cc. fous le nom de cimbale triangulaire , 6c
qu’on appelle vulgairement triangle. Cette opinion
concilie les deux autres ; l’infirument étant une efpece
de fiRre , 6c ayant trois côtés. ( F . D . C. )
SCHARZFELD e« SCHARZFELS , ( Géogr. )
ancien château d’Allemagne , dans le cercle de baflé-
Saxe, 6c dans la principauté deGrubenhaguen , domination
de Hanovre. Il eR très-fort par la fituation ,
8c très-important par le bailliage qui en reflbrtit. Il
eR liir l’un des monts du Hartz , au haut d’un rocher
élevé de 80 pieds au-deflùs du fommet de la
montagne. Une groRé tour ronde bien fournie de
canons , & quelques barraques à l’ufage des foldats
compolènt la place, laquelle eR à l’ordinaire aux
ordres d’un commandant particulier 6c fert quelquefois
de prifon aux criminels d'état. Proche de là eR
une grotte fameufe remplies de Ralaftites fingulie-
res , ôc qui confifle en cinq cavernes placées l’une
derrière l’autre, la première étant la feule oîi le jour
perce. Le bailliage de Scka rtife ls produit peu de
grains, le fol en eR trop montueux : mais il eR riche
en lin, en chanvre, en mine de fer 6c de cuivre , 6c
en carrières de bonnes pierres. Il comprend le bourg
de Lauterbergavec plufieurs villages; 6caprès avoir
eu jadis des comtes de fon nom, vaflaux des ducs
de Brunfv^ick, il eR retombé fous la puiRance immédiate
de ceux-ci, en dépit des prétentions des comtes
de Schvartzbourg. (Z>. G . ')
SCHASSIN, SAS VAR , (G éo g r^ ville de b bafle
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Hongrie , dansîe comté de Neiitra , 6c dans k dif“
triiR de Szakoltz , fur la riviere de Mijawa. Elle cR
iminie d’un château , 6c enrichie d’une image de la
vierge , dont la repuTation lui attire fans cefl'e des
pèlerins par multitude. ( D . G . )
SCHAUEN, (G'e'oÿr. ) lêigneiirie immédiate du
Saint-Empire , Rtuée dans la baR'e-Saxe , aux confins
de la principauté de HalbcrRadt 6c du comté de
Vernigerobe_, proche d’Oftcrxv-ick : elle appar-
tenoit originairement aux abbes de AValkenried j
des mains defquels elle paRa aux comtes de
Stolberg, puis aux ducs de Brunfij-ick, qui dans
le Recîe dernier en firent préfent aux comtes ,
faits_ princes de Waldeck , en reconnoîRance des
fervices rendus par ceux-ci à ccux-là, lors de la
récluéliondelavllledeBrunfwick. Dès l’année 1689
des barons de Grofen la poR'edent, en vertu de
l’achat qu’ils en ont fait de la maifon de Waldeck ,
fous l’agrcmentdel'empereur6cde l’empire.(G.D.)
SCFIAUENSTEIN, (Géo^r.) château, ville 6c
bailliage d’Allemagne , dans la Franconic , 6c dans
ia principauté de Bareith, fous la capitainerie de
Culmbacli ; c’eR une des acquifitions que les bur>»-
graves de Nuremberg firent delà riche famille de
Riegel, dans le courant du xiv^ fiecle. ( Z). G. )
§ SCHAUMBOURG , SCHAUENbÜURG ,
( Géogr.') état d’Allemagne, à titre de comté, fitué
dans le cercle de WeRphaüe, 6c borné par le W efer,
par les principautés de Calenberg 6c de Minden , 6c
par les comtés de la Lippe 6c de Ravensberg. Il tire
fon nom d’un vieux château , place fur une hauteur
au bord du Wefer , entre les villes de Rintein 6c
d’Oldendorf, & déjà fondé comme on le conjeèfure,
par Drufiis , beau-fils d’AuguRe.
Montueux en nombre d’endroits , ce comté renferme
de bonnes faiines, d’abondantes carrières , 6c
quelques mines d’or, d’argent, de fer ôc de cuivre :
il eft riche en bois 6c en pâturages : 6c il a quelques
campagnes afl'ez fertiles en grains. L’on y trouve fept
villes , dont les principales fon t, Stadthagen , Buc-
kebourg 6c Rintein, avec trois bourgs 6c nombre de
villages. Il eR peuplé de luthériens 6c de réformés ;
6c il eR compote de fept bailliages, dont les trois
plus confidérabies appartiennent à la maifon de
Hefl'e - Caflel, 6c les quatre autres à la maifon de la
Lippe. On croit que le total de fes revenus monte à
la fomme annuelle de cent mille rixdallers. II eR
taxé par l’empire à 276 florins pour les mois romains
, ôc à 7^ rixdallers 43 creutzers pour la
chambre de Wetzlar.
Les langraves de Hefle-CaRel, 6c les comtes de la
Lippe qui poR’edent ce comté, 6c qui ont, à ce titre j
chacun un fuffrage à donner aux dictes d’Allemagne,
ont pris la place de l’ancienne maifon de Schautn^
bourg., éteinte en 1640. Cette maifon déjà connue
dans le xie Recle , avoit été invêtue du HolRein 6c
de la Stormarie dgns le xii*^ fiecle , 6c élevée en
1619 à la dignité de prince du S. Empire. Elle fut
long-tems riche par fes domaines, 6c puiR'ante par
fes alliances. (Z>. G .)
ScHAUMBOURG, ( Géogr.') fcigneurie immédiate
du S. Empire , fituce dans le cercle du haut Rhin^
vers le comté de Holtzapfel, fur la Lahne. Elle appartient
à une branche des princes d’.Anhalt Berne-
b^irg, 6c ne renferme qu’un château avec quelques
villages. Elle eR taxée par la matricule , fans cependant
jouir du droit de fuffrage aux dictes. Il y a
dans l’Autriche fupérieure,au quartier de Hunfruckj
un comté particulier du nom de Schaumbouro ou
Schaumberg, qui eR poffedé depuis 100 ans, par la
maifon de Siahremberg, après avoir été précédemment
un état immédiat d’Allemagne, 6c après avoir
compris dans fon enceinte une des plus fortes places
de la contrée. (Z>. G .)
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