4 Ô N E V Son premier filet comituiniquc aveclfl paire dure »
& va au digalîrique & au ilylohyo'idien. Il communique
encore avec le tronc de la huiticme paire,
pafi'e à travers la carotide cérébrale, ÓC donne par
fies tuniques un nerfi qui en fuit toute la longueur,
communique devant la veine Ibuclavicre avec des
branches du ganglion cervical de l’intcrcoftal, du
cardiaque, 6c fe mcle au plexus quiefi entre les deux
grandes artères du coeur.
Le glolîo-pharyngien defeend avec le fiylo-pha-
rynglen , & donne tleux branches aux pharynx , à
riiyo-pharyngien , genio-pharyngien , thyrco-pha-
ryngicn , ltyfo-i)haryngicn , mylo-pharyngicn , (ans
fuivreune regie confiante. Des filets de ces nerts
s'unifient avec les nerfs mous de l’intercofial &
avec le tronc de la huitième paire & tont un plexus.
In t F.RCOSTAI,, Suj’f/.
La branche hngiiale de notre nerf accompagne le
flylo i)haryngien & le fiylo-hyoïdien , efi couverte
du cératogloüc, acconijiagnc le fiylo-glofi'e, donne
des branches à ces deiixmulcles & s’cntonce entre
run ik. l’autre d.ms les chairs de la langue , & te
divife au lingual ik au génio-gîoflé. Elle n’approche
jamais de la pointe.
II ne faut pas confondre ce glotTo-pharyngien
avec un autre nerf qui naît du tronc de la huitième
paire au-defiüus de celui-ci: il efi plus délicat Sc
plus rougeâtre : il donne à travers la carotide cérébrale
des branches au grand ganglion de l’interco-
fial & à rhyo-pharyngien , ÖC te divife par deux
branches montantes par d'autres delcendantes,
au pharynx au-deflbus du hyo-pharyngien ; il donne
même des filets au ihyrco-pharyngien & au crico-
pharyngien. Ses branches font entr’elles un plexus
dont les filets communiquent avec les nerfs mous &
avec le tronc de la huitième paire, font le plexus
dont les branches fuivent les branches de la carotide,
& qui donne une de les racines au cardiaque
fiupcricur.
Au fortir du crâne , le tronc de la huitième paire
çft collé au nerf de la neuvième paire par une cel-
lulofitc fort ferrée , ik par une autre plus lâche au
ganglion cervical fupérieur de l'intercoftal.
Il n’a jamais de ganglion lui-même , quoiqu'on en
ait parlé dès le tems de Galien. Il n’efi pas non plus
le tronc de l’intercofial, comme on l’a cru anciennement;
opinion qui a pu naître du titTu ccllnlaire,
dans lequel ces deux nerfs font enveloppés; mais ils
ne lailTcnt pas que d’être entièrement féparcs.
La huitième paire defeend appuyée fur le grand
droit de lntcte,entuiie turle long du cou , en accompagnant
la carotide. Elle communique avec la neuvième
paire, donne une branche ou même deux
quis’unilfentà la branche defcendanie de cette paire.
11 communique quelquefois avec le ganglion cervical
de l’intcrcofial & avec le premier cervical. Elle
donne des filets qui forment un plexus avec les nerfs
mous de l’intercofial. Elle produit le nerf laryngien
au-defiiis du cartilage thyréoïde. Larynx ,
Suppl. Elle donne enfuite le récurrent (vq>'e^ U meme
(jA/k/e), qui lé contourne du gauche autour de l’arc
de l’aorte & du coté droit autour l’artere fouclaviere.
Elle donne quelques branches pendant qu’elle tra-
verfe le cou à une hauteur incertaine, qui vont au
coe u r, mêlées avec les branches de l’intercoftal, &
avec celles du récurrent ; ces nerfs fe trouvent le
plus fouvent du côté gauche. J’ai vu le nerf cardiaque
fupérieur naître uniquement de la huitième
paire.
A la naiffancc de l’intercoftal, des branches de ce
nerf vont au plexus antérieur du poumon ; d’ autres
forment, ou leiiles ou principalement, fon plexus
püftcrieiir, & d’autres encore vont à l’oefophagc.
Julqu'icile nerf du cpté droit ôc celui du côté
N E V gavtche étoient parallèles & femblables : ils ne le
font plus à l’approche du bronche. Le nerf du cote
droit entre dans la cavité poftérleurc du médiaftin ,
derrière le bronche de fon côté. Le nerf du côté
gauche paffe devant l’aorte & du côté extérieur de
l’artcre pulmonaire droite , en s’approchant du nerf
droit, 6c l’un & l’autre vont fe coller â l’oefophage
par une cellulofité.
Le nerf gauche y devient antérieur, le droit
poftérieur, l’un & l’autre font un plexus ; mais le
pofterieur eft le plus confidérable. Ces deux plexus
fe confondent par plufieurs de leurs branches.
Le plexus antérieur, renforcé par quelques branches
du poftérieur, va occuper la partie de l’efto-
mac , qui eft â la droite de l’cefophage : il fait dans
la petite arcade un plexus : les branches en vont au
plan antérieur, à la grande courbure, au py lo re ;
d’autres filets traverfent l’épiploon hépatico-gaftri-
que pour aller au foie; les uns plus antérieurs
les autres plus pofiérieurs : ils fe terminent dans le
lobe gauche k dans le conduit veineux , k s’iinif-
fent avec le plexus qui embrafié la veine-porteJ
D ’autres branches de ce même plexus anterieur vont .
au cul-de-fac gauche de l’eftomac , k s’anaftomofent
avec les branches du fplanchnique. Voye^ INTERCOSTAL
, Suppl.
Le plexus poftérieur embraffe l’otiverture de l’oe-
fophale avec fes branches , k occupe la partie po-
ftéricure de la petite courbure de l’eftomac : elle:
donne quelques branches au plexus antérieure ; d’autres
vont au plan antérieur de l’eftomac k au poftérieur
; d’autres au pylore. Quelques-unes de ces dernières
accompagnent la grande artere coronaire*'
atteignent la céliaque , s’uniffent par quelques filetsî
avec le ganglion fémi-lunaîre gauche k avec le plexus
mitoyen, fe joignent aux branches de ce ganglion
, k vont avec eux k avec l’artere fplénique,
à la rate.
D'autres branches plus confidérables k plus po-^
fterieures, accompagnent l’artere hépatique, elles
vont fe joindre en partie au plexus fémi limaire da
côté droit : d’autres branches vont au pancréas, ait'
duodénum, au pylore; c’eft de celles ci que proviennent
les petits nerfs gaftro-épiploïques, qui llii-
vent la grande courbure de l’eftomac : d’autres encore
forment le plexus antérieur de la veine-porte
k fe diflribuent à la partie antérieure du lobe droit
au foie k à la véficule du fiel.
D’autres encore, &des plus confidérables,enveloppent
avec les branches du plexus fémî-Iunaire
l’arfere méfentérique , k forment le plexus poftérieur
de la veine-porte , dont les branches le partagent
à une grande partie du foie ; d’autres accompagnent
la veine-porte k vont au lobe anonyme;
les plus greffes k les plus poftérieures vont avec la
branche droite de la veine porte au lobe droit, kt
quelques filets en vont à la véficule du fiel.
Je n’ai donné fur ce nerf qu’un précis fort abrège.'
La neuvième paire prend fon origine de l’intervalle
des corps olivaires k pyramidaux, de ces
corps meme , k de la moelle alongee au-deffous
d’eux. Ses nombreux filets embraffent l’artere vertébrale.
Son canal par la dure-mere k le trou de l’occipî-
ta l, par lequel ce nerf fort du crane , eft fimplc k
quelquefois double.
Sorti du crâne , il eft attaché par un tiffu cellulaire
au nerf de la huitième paire , k quelquefois
même ces nerfs font unis par un filet. Le neuvième
reçoit aufti une branche du premier cervical, ou de
l’arcade du premier avec le lecond.
Il traverfe les deux carotides, donne un filet au
coracohyoïdien, au thyréhyoïdien k au géniohyoî-
dien, k bientôt apr« la branche defeendante.
Cette
N E V Cette branche reçoit quelquefois une féconde racine
de la huitième paire ; elle defeend le long de la
jugulaire , tire quelquefois du tronc de la neuvième
paire une fécondé racine, k deux autres nées du
premier & du fécond cervical, ou bien des deux
arcades qui uniffent le premier cervical avec le fécond
, k le fécond avec le troifiemc, quelquefois
meme du troilicme k du quatrième. Cette branche
deicendante fe diftribue au fterno-hyoïdien, au cora-
co-hyoïdien, au fterno-thyréoîdien; un de fes filets
accompagne le dernier de fes mufcles, k va dans la
poitrine , k fur le péricarde s’unir au phrénique :
il eft difficile à fiiivre k ne peut pas toujours être
démontré.
Le tronc de la neuvième paire achevé deEe courber
en arc pour arriver à la langue ; il communique
lur le ccrato-gloffe avec plufieurs branches du gloffo-
pharyngien ; il donne des branches au geniohyoï-
dien, au mylo-hyoïdien , au ftylo-gloffe, au lingual,
au cératogîoffe, k fe termine dans le dernier de ces
mufcles , â près d’un pouce plus en arriéré que la
pointe de la langue, qu’il n’atteint pas, comme il
n’arrive pas non plus jufqu’aux mamelons de la
langue.
^ Les nerfs du cou font au nombre de huit ; car Je
dixième de AVilli.s eft , fans contredit, un véritable
nerf cervical ; il en a tous les carafteres. Il naît hors
du crâne; il a des racines anterieures k poftérieures;
j ’ai vérifié exaéfement les dernières ; il forme un
ganglion à la fortie de la moelle ; il a fes branches
anicrieurcs k poftérieures ; il a fon arcade antérieure
k pofiérieure avec le nerf fpinal qui L- fuit.
Je mettrai un peu de détail à la defeription de ce
nerf qui efi peu connu.
Ses rr.:ines antérieures font plus connues : il y en
a de deux jufqu’â huit ; elle naiffent de la moelle
au-deflbus de la neuvième paire k prefque fans interruption.
Les racines poftérieures dont Morgagni
a douté , k que Winflow a rejeités , naifient au
nombre de deux ou trois au-deffous du quatrième
ventricule. L’une d’elles fe mêle ordinairement avec
l ’acceffolre, qui en reçoit une branche k en rend
une autre au premier nerf cervical.
Les deux ordres de racines de ce nerf fe réiiniffent
dans le fillon de l’atlas ; ils y forment un ganglion ,
comme fous les autres nerfs de l’épine du dos : ce
ganglion efi pjacé au-deffus de l’atlas. Il en fort une
branche antérieure k une pofiérieure, comme de
tous les nerfs de cette moelle : le poftérieur fe dif-
liibue aux deux obliques, aux deux droits pofiérieurs
, au complexus k au droit latéral : je l’ai
même vu former une arcade pofiérieure avec le
nerf de la fécondé paire.
La branche antérieure efi moins greffe ; elle accompagne
l’artere vertébrale k fe loge dans la même
rainure de 1 atlas : elle forme â la fortie une arcade
antérieure avec la fcconde paire. Ses branches vont
au koit latéral, au grand droit anterieur , an petit
droit intérieur ; d’autres communiquent avec le ganglion
cervical de 1 intercoflal, av'ec la branche def
cendante de la neuvième paire, k quelquefois avec
la huitième. De fon union avec la neuvième , une
branche rentre dans l’intercoftal.
De fon arcade, une autre branche va an grand
ganglion cervical,_^k les branches que je viens de
deenre , peuvent être attribuées à l’arcade.
^ Jepuis affurcr pofitivement que le nerf de Lan-
cifi, imité par Winfiov , n’exilfe pas ; ce nerf de-
voitpafler par les trous des apophyfes traniverfales
de toutes les vertèbres du cou , k lé joindre au neif
du coeur. Notre nerf ne donne pas de branches à 1 oreille k ne produit pas le nerf occipiral. Ce nerf
n a ete débrouillé qu’à Gotlingen par les foins de
To/ue
N E V 41
M. d’Afch , premier médecin des armées de l’imné-
rarnee de Rufiie. ^
Les nerfs cervicavix naiffent tous par plufieurs
fibres ; ils lont des plus confidérables. Leurs filets
convergent comme les rayons d’un cercle , dont le
paffage par la dure-mere feroit le centre ; ils font
plus tranlvcrfaux que les autres nerfs de l'épine. Il
” ‘■ a/': qn’im filet ne lortc pas par le canal
de Ion nerf, mais qu’il defeende pour fortir avec
la paire fmvante.
Je n entrerai pas dans le détail immenfe de leurs
branches mulculaires , je ne parlerai que des principaux
ironcsnerveiix qu’ils produilent, en renvoyant
a 1 article O reille , Suppl.
Le nerf acceffoire remonte de la nuque dans le
crane. 11 efi produit par plufieurs filets nerveux qui
lortent de la face pofiérieure de la moelle del’énine
de l’intervalle de fes nerfs, k en partie de les nerfs
poftérieiirs. Le nombre des vertébrés dont il tire
fon origine , n’efi pas toujours le même ; lépt font
le plus grand nombre k trois le plus petit. 11 ne
forme point de ganglion.
Ses fibres remontent k forment un tronc qui décline
en dehors k rentre dans la cavité du crâne.
II communique fouvent avec la premiere paire ; il
la paffe quelquefois cependant fans la toucher. Il
reçoit de la moeüe alongée un nombre de filets médullaires.
Grofti par ces nouvelles racines , il va accompagner
le nerf de la huitième paire dans fon paffage
par le crane ; il y eft le plus inferieur des trois nerfs
qui compofent cette paire, k communique quelquefois,
k avec le tronc de cette meme paire , &
avec Je gloffo-pharyngien. D ’autres fois, ces communications
n ’ont pas lieu, k l’accefioire fort nu me
par un trou féparc.
Sorti du crâne , il donne de nombreufes branches
au mulcle maftoïdien;il reçoit un filet de U rroifieme
paire de la nuque , k fe termine dans le trapeze.
Le nerf phrénique appartient aux nerfs du cou ,
quoiqu’il communique avec la neuvième p.ûre k
avec l’intercoftal. Comme il ne (e diftribue que dans
les chairs latérales du diaphragme , i! eut convenu
peiitctre de iappeller fhnniqiu Luirai ^ d’autres
nerfs du diaphragme , pour le moins auffi conlidé-
rnbles, tirent leur origine de l’intercoftal, k d’aiures
encore des nerfs dorlaux.
La premiere racine du phrénique dont nous parlons
, fort de la troifieme paire des nerfs cervicaux
ou de la branche qui du troifieiiK’ nerf deiccnd au
quatrième ; elle n’eft pas confiante.
Ce filet defeend devant le mulcle droit de la tête •
il reçoit une fécondé racine qui efi fouvent la premiere,
k qui eft plus confiante & plus groffe relie
vient de la quatrième paire, & opiclquefois elle eft
double.
Il defeend en arriéré entre le droit k le premier
fcalene devant l’artere fouclaviere , k fe jjoi te à la
pleure & au péricarde qui couvre les vaifiéaiix du
poumon. Dans ce trajet, le jihrénique reçoit une
troilieme racine , quelquefois rétrograde , de la cinquième
pdire cervicale; elle n'eft pas confiante,
non plus que celle qui vient du nerf intercoflal, ou
que celles que la phrénique envoie à ce nerf, k
dans lefquels il y a quelquefois un petit ganglion.
Une greffe racine ,011 même deux raciue'^, naiffent
de la fixieme paire ou de la branche brachiale, avec
quelques variétés. Elle s’unit an tronc phrénique ou
dans le cou ou dans la poitrine,k n’eft pas conlfame.
Celle du leptieme cervical l’crt encore moins , de
même que celle du huitième k de la premiere paire
des nerfs dorlaux.
Le phrénique defeend le long du péricarde, aii-
quelil eft attaché par des filets cellulaires, plus cq
F
I