i f
1 7 6
S T A T IO N S .
’NUMÉROS. DISTANCES...
955- 6 0 .
2 4 O .
9 6 0 . H
1 5 0 .
9 6 5 . 1 0 0 .
P a s . . . 5 9 0 .
9 6 6 .
967. 'P a s . . . 290.
968.
O R D O N N É E S
DES LIEUX.
53. o. 5
16. 4. 3
>3- >■ 3-
13. 4- ° .
10. 4* I0<
6. ’ 10. 10.
28.942.
17. 228.
41. 8.
4- 257-
4. 33*-
3- 379-
2. 242.
x3- 539*
N O T E S H IS T O R IQ U E S E T GÉOLOGIQUES*.
Sol (station n.° 965) à l’angle ou arête sud-est de la
grande pyramide, dont la distance aux bords du Nil ( à
Gyzeh ) est de 13,154 pas.
Pietro délia Valle la porte à 12,000 pas. M. Grobert,
officier d’artillerie, de l’expédition d’E gypte, qui a.écrit
sur les pyramides, indique cette même distance de 16,000
pas. Mais ces différences varient essentiellement, comme les
. marches, que nulle route ne détermine assez dans la plaine
ou vallée, ainsi que dans toute l ’Egypte en général.
Les trois ordonnées des stations n.os 966, 967 et 968,
sont prises le long de la base orientale de la plus grande et
la plus au nord des pyramides.
Sol a l’angle ou arête nord-est d e là grande pyramide;
c’est ce point que l’astronome M. Nouet a pris pour déterminer
la hauteur de la pyramide.
Ordonnée du dessus du rocher taillé en première assise,
formant, à l’angle nord-est, la base de la pyramide.
Hauteur de l’arête supérieure de la plate-bande qui
couvre le couloir ou entrée de la grande pyramide, au-
dessus du rocher taillé en première assise, dont l’ordonnée
est 6d* io ° io l (station n.° 968).
D ’après les recherches de MM. Le Père, architecte, et
Coutelle, chef de brigade, les points du rocher qui a
servi de base à la première assise inférieure du revêtement
en pierre calcaire de la pyramide, ont été retrouvés aux
angles nord-est et nord-ouest. Le premier de ces points est
de 3ds 6° o‘ inférieur au dessus du même rocher taillé en
première assise.
Cette troisième et dernière partie du nivéllement a été
faite les 25 frimaire et 2 nivôse an 8 [16 et 23 décembre
1799]; savoir, de la vallée à la montagne Libyque ( avec
un niveau à bulle d’a i r ) , par les ingénieurs* Gratien
Le Père, Saint-Genis et Chabrol, et de la lisière du désert
à la pyramide, par les ingénieurs Févre et Jollois.
Fait et rédigé, pour extrait conforme aux journaux particuliers
des ingénieurs des ponts et chaussées.
Paris, Avril 1802.
Gratien L e P è r e . .
s. iv.
T R A D U C T I O N S
D E S T E X T E S D E S A U T E U R S A N C IE N S E T M O D E R N E S ,
Sur le Canal de la Mer Rouge, au Nil et à la Méditerranée.
I . H é r o d o t e -(E u terp e, liv. I lJ . ( i )
N ^ É CO S , fils de P sam m itichu s , entreprit le premier d e creuser ie cana l q u i cond u it à la mer Erythrée ;
Da riu s le fit continuer. C e canal a de lo n g u e u r quatre jou rnées de n a v ig a tio n , e t assez de la rgeur p our
q u e d eu x trirèmes puis sent y v o g u e r de fron t. L ’eau d o n t il est rempli v ien t d u N i l , e t y entre u n
p eu au-dessus de Bubastis : c e canal aboutit à la mer É ry th ré e , près de P a tum o s , v ille d’Arab ie .
O n commença à le creuser dans cette partie de la p laine d’É g y p te q u i es t d u cô té de l’Arab ie . L a
mon ta gn e q u i s é tend vers Memphis , e t dans laqu elle son t les car r iè re s , es t au-dessus de ce tte p la in e ,
et lui est con tigu ë . C e canal commence d on c au p ied de la m on ta gn e : il v a d’a b o r d , p endant un lo n g
e sp a c e , d’o ccid ent en orient; il passe ensuite par le s ouvertures de cette m o n ta g n e , e t se p orte au midi
dans le g o lfe d’A rab ie.
P o u r aller de la mer septentrionale h la mer au stra le , qulon ap p elle aussi mer Érythrée, on p ren d
p ar le mont C a s iu s , q u i sépare l’É g y p te de la Syrie : c ’est le plus cou r t. D e ce tte m on ta gn e au g o lfe
A ra b iq u e , il n y a q u e mille stades; mais le canal est d’autant p lus lo n g , q u ’il fait p lus de détours.
Sous le rè gn e de N é c o s , c en t v in g t mille hommes p érirent en le creusant. C e p rince fit discontinu er
1 ou v ra g e , sur la réponse d u n ora cle q ui l'avertit qu’il travailloit p ou r le b a rbare,-ètc.
II. D i o d o r e d e S i c i l e (liv. i " , J . M (2)
O n a fait un canal de communication q u i v a du g o lfe P élus iaq ue dans la mer R o u g e . N é co s , fils
de Psammitichu s, l’a commencé : D a r iu s , roi de P e r s e , en con tin u a le trav a il; mais il l’interrompit
en su ite , sur 1 avis de quelques in g én ieu rs , q ui lu i d irent q u ’en ou vrant les terres il inond eroit I’É g y p t e ,
q u ’ils avoient trouvée p lus basse q u e la mer R o u g e .
Ptoléinée I I n e laissa pas d’achever l’entreprise ; mais il fit mettre dans l’endroit le p lu s favorable
du can a l, des barrières ou des écluses trè s -ingénieu sement c on s tru ite s , q u ’on ou v re quand on v eu t
p as se r , e t q u o n referme ensuite très-promptement. C ’est p ou r c e la q u e ce tte partie d u canal q ui se
je tte h la m e r , à 1 endroit o ù es t bâtie la v ille d’A r s in o é , p ren d le nom de fleuve de Ptolémée.
III. S -TRA BON (liv. X V II ) .
O n dit q u i l ex is te , au-dèssus de P é luse en A ra b ie , q u e lq ue s autres lacs e t c a n a u x , dans les mêmes
parties hors du D e lta : vers l’un de ces la c s, se trou ve la p réfec ture Séthréitique , u n e des dix q u e l’on
compte dans le D e lta . D e u x autres canaux se ren d en t dans ces lacs : l’un se je tte dans la mer R o u g e
ou g o lfe A ra b iq u e , à A r s in o é , v ille q u e quelques-uns ap p e llen t Clcopatris, e t cou le à travers ces
a c s , dont les e a u x , qui é toient am è re s, so n t dev enue s douces par la communication du fleu ve au
canal. A u jo u rd h u i ces lacs produ isent de bons poissons e t ab on d en t en oiseaux aquatiques.
L e canal a d abord été creuse par Sésostris, av ant la gu e r re d e T r o ie . Q u e lq u e s auteurs p ensent q u ’il
(.) Traduction de M. Larcher (Paris, ,8oa, in-S.-),,. II, (,) Traduction de i’ablé Terrasson (Paris, .7Î7,
s -ss - r - p . lir. i r , r ° g '68.