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R e p o r t ..............................................................
E n fin , dans Tes derniers tem p s, I’ém yr Hâggy rem ettent à l’A zlem b âch â,
-sur les fonds extraordinaires q u ’on lui avoit successivem ent accordés
qpour les*dépenses d e la c a ra v a n e . ................ .y .- ............. ..
Médins. 2,468,828.
750,000.
T o t a l ...........- r . . . . . . . 3 ,2 18 ,8 28 .
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L’AzIem bâchâ se charge également des secours de toute nature que les parens
des pèlerins veulent leur envoyer. Le convoi qui l’accompagne est protégé par une
escorte de soixante Mamloii.ks et de trois pièces de canon ; il mène à sa suite une
musique portée sur douze chameaux, et consistant en plusieurs tambours ou caisses
de différentes grandeurs, deux trompettes, deux timbales, et deux instrumens
ressemblant à nos hautbois, laquelle joue plusieurs airs quand la caravane arrive
à Azlem et à Akabeh. Il dispose de 17,164 médins pour offrir des confitures à
l’émyr hâggy. L’Azlem bâchâ est toujours un kâchef, mamlouk favori d’un bey
accrédité. Dans les derniers temps, il obtenoit, de droit, au retour de son voyage,
le gouvernement de la province de Charqyeh.
La caravane ne conduisoit pas a la Mekke et à Médine tout ce que la pieuse
munificence des sultans envoyoit dans ces villes : les fonds, les grains, l’huile, les
cierges et les nattes destinés au service des temples ou à l’usage du chéryf et de
certains habitans, y parvenoient par expéditions séparées. •
Médins. L a pen sio n faite au chéryf de la M ekke consistoit autrefois e n . ............... 34°,0 0 0 .
e t e n '- * ■................................................................ d e riz qu’on lui expédioit en nature. 170,9.17.
L e sultan M o u stafa ayant ajo u té à cette su b v en tio n t . : . . . : . . ; . . ' 1,200 0 0 0 .
à p rélever su r le k hazneh, elle s’est élevée à .................................... .............. 1 ,7 1 0 ,9 17.
Les pensions dont jouissent la chéryfeh el-ourkhaneh et les chéryfs Hamzah et
Husseyn Barakat, ont conservé leur fixation primitive ; à cela près néanmoins
quau lieu d envoyer aux derniers 169,000 médins en argent, et 28,000 médins
en riz, ainsi qu’on le pratiquoit autrefois, on leur fait tenir 197,000 médins en
espèces.
La caravane passe à Yanbo’, ville et port sur la mer Rouge, à égale distance
de la Mekke et du Kaire. Son gouverneur, ordinairement parent du chéryf de la
Mekke , obtint du sultan Moustafa un traitement annuel de 180,000 médins,
qu on lui paye sur le khazneh, sans qu il soit tenu de faire aucune dépense pour le
service de la caravane.
Les grains qui parvenoient a la Mekke et à Médine, étoient fournis par les
magasins publics. D ’après l’état que nous avons fourni de l’emploi du myry en
denrées, ils sélevoient à 64,053 ardebs d’orge, qui, réduits en blé, font 42,702
ardebs. Leffèndy Metfàraqah recevoit 762,369 médins, pour les faire transporter
du Kaire à Soueys ; le qapytân bey, commandant dans cette ville, touchoit
975,000
.97 5,200 médins pour les envoyer à Geddah, et 100,000 médins comme traitement:
quinze barques, renouvelées par la Porte à mesure quelles étoient hors de service,
en faisoient le transport dans ce dernier port. L’entretien de ces bâtimens, la paye
de leurs équipages, étoient à la charge du commandant de Soueys. Nous avons
dit ailleurs que cet officier n’obéissoit pas au Gouvernement du Kaire; ce n’étoit
aussi qu’à la Porte qu’il rendoit compte de sa gestion. Quand A’iy-bey tenta
de se rendre indépendant, le qapytân bey de Soueys prit la fuite; et A’iy, au
lieu d’expédier les grains à Soueys et en Arabie , écrivit au chéryf de les faire
recevoir au Kaire. Le qapytân pâchâ ayant confirmé l’arrangement qui dispensoit
l’administration Égyptienne du transport de ces grains à Soueys et à Geddah ,
le chéryf de la Mekke continua à le faire effectuer à ses frais. C ’est ainsi que la
dépense relative à cet objet se réduisit aux 120,223 médins que nous avons
mentionnés sur l’état, comme remise qui étoit accordée au rouznâmgy, à raison
des paiemens qu’il faisoit autrefois au commandant de Soueys et à l’effendy Met-
faraqah. Les 762,369, les 975,000 et les 100,000 médins qu’ils recevoient,
demeurèrent au trésor, et grossirent d’autant le khazneh, dès l’instant où ils
n’eurent plus d’emploi.
Les qâdy de la Mekke et de Médine étoient chargés de faire retirer au Kaire
les grains qui leur étoient accordés , moyennant les 23,58 1 médins qu’ils recevoient
pour leur transport.
L’huile ayant renchéri depuis le sultan Solymân, et les fonds qu’il assigna pour
cette fourniture n’ayant pas été augmentés, la quantité qu’on en expédie aujourd’hui
est bien inférieure aux premiers envois. Le douanier d’Alexandrie est chargé
de la fournir jusqu’à concurrence de la somme accordée II étoit alloué autrefois,
pour son transport du Kaire à Soueys, 8754 médins ; le sultan Moustafà
accorda un supplément de 8150 médins, à prendre sur le khazneh.
Les cierges qu’on fournissoit au temple de Médine étoient au nombre de deux ;
ils devoient peser chacun près de cinq cents livres : on les plaçoit à. côté du
tombeau du prophète. Leur confection et leur envoi ne coûtoient autrefois que
63,190 médins. Le sultan Moustafà ayant accordé sur le khazneh un supplément
de fonds de 60,623 médins, cette dépense s’est élevée aux 123,813 médins mentionnés
dans l’état.
Les nattes étoient fournies par le kâchef de la province de Fayoum , jusqu’à
concurrence de la somme accordée, dont on déduisoit les frais de transport :
elles étoient destinées à couvrir le pavé des mosquées de la Mekke et de Médine.
C H A P I T R E II.
Dépenses à la charge des Gens en place.
Nous avons dit que Jè traitement des gens en place étoit formé par les impositions
indirectes, dont ils opéraient le recouvrement; et par la concession qui
leur étoit faite d’une portion des terres. Si, d’une part, ce système d’administration
É. M. F ff