
donné pour mouvement de la montre, dans le trajet de Toulon à Malte, i i'’,y
d’accélération diurne. Le i4 messidor [-2 juillet], au mouillage près de la tour
tic Marabou ( i), devant le port vieux d’Alexandrie, la montre a donné pour
longitude du mouillage, i h 49* 4°"; nous nous trouvions alors à 14600 mètres
de la méridienne du Phare; cette distance donne 38" en temps pouf1 différence
des méridiens entre le mouillage et le Phare : donc le Phare d’Alexandrie est à
1 yo' 18” à l’est de l’Observatoire de Paris.
Le 13 pluviôse an 8 [ 2 février 1800], la Commission des sciences et arts étoit
partie du Kaire (2) pour venir s’embarquer à Alexandrie, d’après le traité d’êl-
A ’rych (3) ; j’ai profité de cette circonstance pour déterminer Rosette (4), et
vérifier la position d’Alexandrie d’après la position du Kaire, où j’avois fait
beaucoup d’observations astronomiques, comme nous le verrons ensuite. Le 21
pluviôse [10 février], j’ai eu pour différence occidentale des méridiens entre
Rosette et le Kaire, 3' 18“,6. Mais le Kaire est à y y' y4" de longitude orientale
: la différence i 11 y 2' 3y ",4 scra la longitude de Rosette rapportée au minaret
nord; et sa latitude, 310 2.^' 34".
Le 27 ventôse [18 mars], à Alexandrie, les hauteurs absolues du Soleil observées
au château de l’île des Figuiers (y), m’ont donné pour retard de la montre
sur le temps moyen, 2h '31",8; le même jour elle devoit retarder sur le méridien
de Rosette, de 2h 6' 47 >8 : on aura pour différence occidentale des
méridiens entre Rosette et Alexandrie, 2' 16". Mais la longitude de Rosette
vient d’être trouvée de i h y 2' 3y",4 : la différence i h yo' 19",4 sera la longitude
du château de l’île des Figuiers. Mais le château est à 2",9 en temps à
l’ouest de la méridienne du Phare : la longitude du Phare sera donc 1 y'o' 2.2.“,3
orientale.
Le 9 thermidor an 8 [28 juillet 1800], à Alexandrie, très-près de la méridienne
du Phare, et par la latitude de 31° 12' 16", j’ai observé l’émersion d’Antarès
par la Lune, à 8h 1 i' y 3”,3. Un petit nuage m’a dérobé l’immersion; mais j’ai
trouvé l’observation correspondante et complète faite à Marseille, dont la différence
de longitude orientale avec Paris est de 12' y",y. L’immersion a eu lieu à
Marseille à 4 2y' 39",y , et l’émersion à yh 3y' 1 3 ", temps vrai. J’ai calculé cette
observation, qui m’a donné pour différence des méridiens entre Paris et Marseille,
12' 7" pour l’erreur des tables en longitude, — et -t- 20" en latitude.
D ’après la longitude de la Lune et sa latitude corrigées par cette observation,
j’ai eu pour Alexandrie, au moment de l’émersion, la parallaxe de longitude de
20' 28",3, et pour la distance à la conjonction vraie, 34/ 34”>9 en degrés, et
y 8' 29",6 en temps. Mais l’heure de l’émersion est 8h 11' y 3",3 : donc la conjonction
vraie est arrivée à Alexandrie à yh 13’ 23“,7. Mais, par les tables corrigées
d’après l’observation de Marseille , la conjonction vraie a eu lieu à Paris
( 1 ) Marbout, *»••»>•.
( 2) Atasr êl-Qâliirah , o ^ U JÎ .
(3)
(4) Rachyd,
(5) Goeyret êt-tyn, .
à |§ 23' i",7 : la différence i h yo’ 22" sera la longitude orientale du Phare
d’Alexandrie. La montre marine donne, d’après le méridien du Kaire, la longitude
d’Alexandrie i 1’ yo' 22",3 ; les observations de M. Qucnot l’ont fixée, à son
retour en France, de i h yo' 22",y : on peut donc s’en tenir à 1 yo' 22" pour
la longitude du Phare d’Alexandrie.
J’ai employé, pour la latitude d’Alexandrie, un quart de cercle de 3y centimètres
de rayon, monté sur une colonne de cuivre. La lunette mobile a un
équipage à miroir incliné, pour renvoyer les objets perpendiculairement à l’axe
de la lunette, lorsque les astres approchent du zénith. J’ai déterminé neuf hauteurs
méridiennes du Soleil, qui ont donné neuf résultats, dont les extrêmes diffèrent
de 33"; j’en ai conclu la latitude de la terrasse du consul Batavc, où j’ai
fait ces observations, de 3 i° 12' i 4". D ’après le plan d’Alexandrie, dont les principaux
points ont été déterminés par une suite de grands triangles orientés par
des azimuths dont je vais rapporter les résultats , la distance de cet observatoire
à la perpendiculaire du Phare se trouve de 1 y 83 mètres, qui, réduits en degrés
du méridien , donnent y i" à ajouter ¿ 3 1 ° 12' 14" pour avoir la latitude du
Phare de 3 t° 131 y".
J’ai observé, avec le cercle multiplicateur, les différences d’azimuth entre le
Phare et les bords précédens et suivans du Soleil, pris alternativement par des
angles conjugués au nombre de deux pour chaque résultat; j’en ai obtenu huit,
qui, réduits à l’horizon et combinés avec les azimuths du Soleil calculés pour les
mêmes instans, m’ont donné pour azimuth du Phare 12° y 9' 33" nord-ouest.
Observations de la Boussole de déclinaison.
La boussole dont je me suis servi, a 21 centimètres de diamètre, portant à
son centre une aiguille en forme de parallélogramme, de 18 centimètres 4- de longueur,
armée dans son milieu d’une chape d’agate mobile sur deux tourillons
pour la vérification de l’aiguille par le retournement. Cette boussole est concentrique
à un cercle sur lequel elle peut tourner comme une alidade, et se fixer à
un point déterminé par une lunette mobile sur un axe dans le méridien de la
boussole. Cette lunette se vérifie par le retournement.
J’ai observé l’angle entre la direction de l’aiguille et le Pharillon, dont nous
avions déterminé la direction de 42° y F nord-est. J’ai continué les observations
sur quatre fois la circonférence du cercle extérieur, et j’ai marqué à chaque
observation l’angle de l’aiguille avec le méridien de la boussole; j’ai conclu de
26 observations la déclinaison de l’aiguille, de 13° 6' nord-ouest.
Observations de la Boussole d ’inclinaison.
J ai fait ces observations avec une boussole d’inclinaison composée d’un cercle