et de se couvrir des effets de ses compagnons morts de la peste : le germe pestilentiel
ne tardoit pas alors à se développer chez ces individus, qui subissoient
souvent le même sort. Ce ne lut que lorsqu’ils eurent une connoissance parfaite
■de cette maladie | que beaucoup s’en préservèrent par les précautions qui leur
furent indiquées. *. .* - .
Dans le premier temps, sur quatre individus attaqués de la peste, il en périssoit
deux et souvent trois; mais ensuite plus des deux tiers guérissoient (i).
La première indication qui se présente, est d’évacuer les premières voies, à l’aide
de vomitifs plus ou moins forts. Le tartrite de potasse antimonié a le double
avantage de donner à tout le système une secousse relative à la dose, de faire
cesser le spasme des petits vaisseaux, et d’ouvrir les voies de la transpiration.
La seconde indication est de soutenir les forces du malade, de prévenir la
désorganisation de la machine, et de faciliter l’issue au-dehors de l’humeur délétère
et de la matière des bubons.
Il faut continuer 1 usage du tartrite de potasse antimonié, à petites doses,
combiné avec les boissons acides, sur-tout l’eau de tamarin, administrer le soir
quelques potions de camphre et de thériaque, auxquelles on ajoutera la liqueur
minérale d Hoffmann, à des doses plus ou moins fortes, selon le degré de prostration
où se trouve le malade. On pourvoit, vers la fin de la maladie, seconder ces
remèdes par les apozèmes amers, unis au quinquina, et donner une infusion de
sauge pour boisson. On fera faire, sur toute l’habitude du corps, des lotions d’eau
pure et de vinaigre à parties égales. Le traitement doit être accompagné du
régime convenable.
Il est rare que la saignée soit indiquée : ainsi il faut être très-circonspect sur
son usage. Les frictions huileuses dont M. Villepreux, chirurgien de première
classe, s’est servi à l’hôpital de Belbeys, n’ont paru rien produire. Elles peuvent
cependant être employées comme préservatives.
_ Lorsque les bubons parcourent toutes les périodes de l’inflammation, et qu’ils
sabcèdent, il faut aider la nature dans cette terminaison, qui est la plus favorable.
Dès le principe on appliquera des cataplasmes très-chauds d’ognons de sciiles
cuits sous la cendre : ils accélèrent l’inflammation et facilitent la formation du
pus. Je m’en suis servi utilement en Syrie, où les plantes bulbeuses abondent. Il
ne faut pas attendre la parfaite maturité de l’abcès pour l’ouvrir, et l’on doit
préférer l’instrument tranchant. Si le bubon est indolent, sans changement de
couleur à la peau, et que la foiblesse de l’individu soit grande, il est pressant d’y
appliquer un bouton de feu et le cataplasme immédiatement. Souvent ce moyen
provoque l’inflammation, qui est suivie de la suppuration et de la guérison du
malade. Le cautère potentiel a des effets plus lents et n’offre pas les mêmes avantages.
Les pansemens doivent être simples, mais toniques et suppuratifs.
Le traitement des charbons consiste à exciter dans les parties subjacentes une
legere inflammation qui fera détacher les escarres : les cataplasmes chauds et
J z l h Z ï “ Pri,nCfPn em' nI du! au co”raee et '« traitement des pestiférés placés ai, zele du medecm en chef Desgenettes, qui a dirigé tement des fiévreux. . ' dans. le déparrubéfians
rubéfians conviennent dans ce cas, ainsi que les caustiques fluides précédés de
scarifications et de l’excision des parties gangrenées.
On ne peut contester que la peste ne soit épidémique et contagieuse (i) : les
progrès rapides quelle a faits, et une suite d’expériences trop malheureuses chez
les Musulmans (z), ne laissent pas le moindre doute sur les effets de la contagion;
mais elle ne paroît pas avoir lieu dans toutes les périodes de la maladie, et
elle doit se faire de différentes manières. Je ne pense pas, par exemple, que la
peste se communique lorsqu’elle est légère et dans la première période. Je ne
croîs pas non plus qu’on ait à la craindre en touchant du bout des doigts le pouls
du malade, en lui ouvrant et en lui cautérisant ses bubons ou charbons, en lui
appliquant rapidement divers topiques, ou en touchant par de petites surfaces
son corps, ou ses vêtemens, de quelque nature qu’ils soient, et en passant dans
son appartement, pourvu qu’il y ait des courans d’air. Les convalescens de cette
maladie, ou ceux qui ont de simples récidives, ne la communiquent point.
II faut éviter le trop long séjour dans les salles peu aérées des pestiférés, les
exhalaisons des corps morts ou des personnes qui sont au troisième ou quatrième
degré de la maladie, ne point les toucher par de grandes surfaces, et ne point
se couvrir de vêtemens qui aient servi aux individus atteints de la peste.
Je pense que la matière des charbons et des bubons communique la maladie
lorsqu’elle est en contact avec les parties sensibles et intérieures du corps, au
moment où ces charbons font des progrès. Ainsi M. Charroy, officier des guides
à cheval, frappé, dans 1 an 9 [ 1801 ], d’une peste violente , avec un bubon à l’aine
droite, ayant négligé de le faire ouvrir, il se forma, avant que le bubon s’abcé-
dât, une fùsee inflammatoire qui descendit intérieurement le long de la cuisse
cél(é1b)r éLs else Ecgoynpfitrimenesn ot,n qt ureem daeruqxu éé,p eidt épmluiseise umras rmchéednetc irnas
dans la i8.c demi-brigade. C e militaire s’étoit d’abord
rement ensemble. En effet, nous avons observé que penfdoarntet
établi dans une maison particulière à Alexandrie, où je
dlaann s7 l lui donnai des soins pendant les premières vingt-quatre
e[s1 7v9il9le]s, moaur iltaim peess tde e fuPtÉ ggéynpétera, leenm eSnytr iaes,s eezt
heures : je le fis transporter ensuite au lazaret, où je
vméermolee , aeut jKe aniere m, oen r anp’peenltleen pdioti npto ainvto ipra vrule ra dloer sl au np esteiutel
dirigeai encore son traitement. La maladie parcourut
assez lentement ses périodes. L’ouverture d’un bubon
enfant affecté de cette dernière maladie. Dans Pan 8
ednrooirtme,e laq utie rsm etioniat hfeourmreéu sdeèms elnet [1800], au contraire, nous eûmes à peine quelques acci-
.troisième jour,- à Paine
dens de peste, et la petite vérole exerça les plus grands
Le troisième atteignit M. R ouveyrol, chirurgien de
ravages, sur-tout au Kaire. C’est dans l’interrègne de
sdueiuvxiti èlma e mclêamssee , mchaarrcghée dquu see rcvhiecze dMu . laFzoarrecte. 'L, ae tm eaulatd ilea cette dernière maladie que la fièvre jaune se déclara.
En Pan 9 [1801], la peste dévasta la haute Egypte, et
mêmé terminaison.
ldaé tpreutiistiet uvénr oglrea nnd’y n opmarburte p do’ihnatb.itans• de la capitale; mais
La femme d’un sergent major des canonniers nommé
Péris fut également attaquée de la maladie. Je l’isolai
Pendant le siège d’Alexandrie, nous fumes affligés
Pdianntse-nusniteé bdaur amqaule., et la conduisis à la guérison malgré
sdu ur nlees éhpaidbéitmanies sdceo rlba uvtiilqleu ee tq uleis sien dréivpiadnudsi td geé nl’éarramleéme,e nett
sucSceopmt bsèorlednatts, eftu lreesn ct ineqn caourter east fteuirnetnst gdueé rlias paevsatne;t ndoeturxe
nous n eûmes que quelques accidens de peste. Le pre(
mMie.r Laettraoquugae ),u nq uim veemnboriet ddue Klaai reC ,o md’moùis sili oanv odite ps eaurtt-s
départ pour la France. Enfin le général M enou, dont
l’observation va être rapportée plus bas, fournit à cette
être rapporté le germe de la maladie. C e savant mourut
leapdoiqeu e n loem tbreriez ipèrmeseq ueex enmupl,l es id oen l ’alep pcaormitipoanr ed àe lcae tgtera.mndae
dans le lazaret, le troisième jour de l’invasion de la
epte sdteeu: xil cahvaoribt oenus,. pour principaux symptômes, un bubon
quantité ;d’individus affectés du scorbut.
(2) L’épidémie de Pan 9 [1801], qui régna au Kaire
Le deuxième accident teatn ddiasn sq ul’ai hnaeu pteér iEt qguy’putne ,p eetintl envoam b1r5e0 ,d0e0 0F raEngçyapist.iens,
Ê. M.
survint à M . Force, officier l Ppp