
d’Europe et d’Asie se partageoit entre Alexandrie et Damiette : Alexandrie fkisoit
principalement le commerce de l’Europe et de la Barbarie; et Soueys, celui de
l’Arabie et de l’Inde.
Le tarir suivant, en nous faisant connoître les différentes productions et marchandises
que ces contrées fournissoient à l’Egypte et celles quelles en recevoient,
nous indiquera en quoi consistoient les droits de douane qu’ellesdevoient payer,
suivant les réglemens du sultan Solymân,
IMPORTATIONS,
C o m m e r c e d e S e n n  r , d e D â r f o u r , d e F e z e n , i? c .
D E S I G N A T I O N
des
MARCHANDISES.
DROITS
auxquels
E L L E S S O N T S O U M I S E S •à la D ouane du vieux Kaire
où elles arrivent.
OBSER VA TIOJVS.
Chichm [tchichm] (drogue), graine
noire ressemblant à une lentille dure.
Cravaches de cuir. ....................
D ents d’éléphant..-....... ( m â l.e...s.....................
Esclaves J femelles...........
Gomme A rabiqu(e ..e.u..n..u.q..u..e.s...................
PPleurmruecsh de’sa utru..c..h..e......................................
Poudre d’or................
T am arin. ... .......
90 médins le grand sac.
10 médins le petit sac.
10 pour cent en nature.
7 médins la charge de chameau.
120 médins l’un.
110 médins idem. 246 médins idem. 8 médins la charge de chameau.
15 médins par cage et une perruche.
3 pour cent en nature.
4R0ie mn,édins le quintal , et 8 médins par
charge de chameau.
C o m m e r c e d ’E u r o p e , d ’A s i e e t d e B a r b a r i e .
D R O IT S A U X Q U E L S E LLE S S O N T SOUMISE S
d é s ig n a t io n X A L E X A N D R IE (■), X DAMIETTE (a), X B O U L Â Q (3),
des
de
1 dc e
> d
D’E U R O P E ,
des États du G. S.
et de L Barbarie,
dc la
CHRÉTIENTÉ, A C H E T É E S
M A R CH A N D IS E S .
LlvOL'HNE
TRIESTE.
H '
m Wd S ¡s
9 °
n w
D 'A S IE
DE BARBARIE.
négocians
Égyptiens.
3 Z
1 a
m.5 g z
par
LES NÉGOCIANS
Égyptiens
A ALEXANDRIE.
Pôur 7. Pour 7. Pour 7. Pour j. Pour 7. Pour 7. P. i. Pour 7. ' Pour 7. P . 7. i>. p . f . Médius.
Abricots........................
Frais, 10 pour cent. U . .
, .
de 3 à 5. Idem. de 3 à 5. Idem.
rouleau.
4- 38 la caisse. Idem. Idem. 1§ 1 • 3*
Ail............................... 4- 2‘ 1 • 3- 60 le baril.
de j à 5. de 3 à 5.
10.
Amadou........ ............... 4-
1 ' 3-
t > ■
1.
1.
6 le quintal. 60 la caisse.
8 9 les 75 rottlcs.
Ambre jaune.................
Ancres de vaisseau........
Argent brut en lingot...
Argent vif..................... 5- de j à 5. ¡dent.
Idem.
de 3 à j.
Idem.
Idem.
Idem.
Idem.
dc 3 à j. Idem.
Idem.
de 3 à 5. Idem.
Idem.
S-
5*
!ê:
4-
4*
2. 3*
3-
3-
5-
10. 2' 1. 3- 12 la pièce.
10 les 120 roui.
51 le baril.
51 la balle. 6 l’une.
4-
4-
4-
2’ '• 3-
Aspic ( Fleurs d ) ..........
Bardaques et jarres........ 10.
de ; à 5. Idem. y 1 1.
3-
3-
Bcrnous, manteaux de
laine.........................
Bas............................... 2 les 10.
Beurre fondu................. ,,
de j à 5. de 3 à 5.
Idem. d é jà ; . Idem. de 3 à 5. 80 la caisse.
12 les 7j roules.
Blanc de céruse.............
«o.
4-
2' '■ 3-
Boeufs.......................... 2m 1 • 3-
18 mél 1’ Bois à brûler..................
Bois de construction.. . .
de 4 à 17. .... i) et demi p. cent.
n . De 11 à 31 médins
(es cent pièces.
Bois de Fcmambouc.. . .
. .. de S à ïo m. les 100
pièces.
60 le quintal.
1 la paire.
30 la caisse.
Bonnets rouges..............
Bougies.......... ‘........ ..
10.
hlm.
Idem.
Idem.
Idem.
Idem. de 3 à 5.
5-
5*
• 10.
12 .
4-
4-
§ 1 3-
3-
3-
•.(') Les marchandises arrivant des États du grand-seigneur et de la Barbarie
acquittoient presque toujours en nature les droits auxquels elles étoient soumises
à la douane d’Alexandrie. La perception de ceux qui étoient levés sur les importations
venant de Marseille, de Venise, de Livoume et Triestc, d’Angleterre,
et de tous ces pays par Smymc, étoit établie en argent, d’après un
tarir toujours inférieur au prix véritable des objets importés.
(2) Les droits ne varioient point à Damiette suivant la nation de laquelle
provenoient les marchandises, comme à Alexandrie. Ceux que cette douane
pcrccvoit, également dus par les négocians d’Europe, d'Asie et de Barbarie,
etoient levés partie en argent et partie en nature. Les droits en argent étoient
déterminés par une évaluation spéciale et presque réelle de la valeur des
marchandises, qui avoit lieu à mesure que les débarcations s'opéraient.
(}) Les marchandises venant de l’étranger qui arrivoient au Kaire, étoient
assujetties au paiement des droits établis à la douane de Boulâq, indépendamment
de ceux qu’elles avoient déjà acquittés dans les ports d'Alexandrie
et de Damiette. De même qu’à Alexandrie,/ils étoient perçus en argent,
daprès une estimation très-modique des objets importés, à l’exception de
ceux fixés a 10 pour cent, quon recevoit en nature. On doit remarquer
que, lorsque les marchandises arrivent des États du grand-seigneur et de
la Barbarie, les droits de cette douane varient de 4 à 10 pourcent, si c’est à
un négociant Égyptien qu’elles appartiennent, et de 2 à 4 pour cent, si c’est
à un négociant Européen ; et que, lorsqu’elles arrivent de la Chrétienté, ils
sont fixés à 3 pour cent pour les négocians Égyptiens, et à 1 pour cent
seulement pour les négocians Européens étrangers à la nation d'où sont
envoyées les marchandises. Ce droit est nul, lorsque les expéditions arrivent
d’un port de la nation du négociant Européen auquel elfes sont adressées ;
et c’est dans cette circonstance que le droit, d’entrée à Alexandrie est de 5
pour cent pour le premier, tandis qu’il n’est que de 3 pour cent pour le
dernier. Il existe une autre position dans laquelle les marchandises expédiées
au Kaire ne payent pas à Boulâq les droits que nous énonçons ; c’est lorsque
les négocians Égyptiens les ont achetées à Alexandrie : ils en sont quittés
alors moyennant le léger droit fixé par balle ou par pièce, porté dans le
tarif ; tandis que le négociant Européen est soumis aux mêmes droits-qu'iï
acquitte lorsque les marchandises lui arrivent de l’ctraimer.