cote est, à sa.base, de 9 millimètres en largeur, et à son sommet, de 2 millimètres.
Cette forme a probablement été choisie, comme étant plus convenable pour
saisir exactement les chevilles avec la clef, qui, pour cet effet, est percée d’un trou
dont la capacité est égale à la grosseur de cette téte (1). Au-dessousde la tête
de la cheville est une gorge en forme de cône droit tronqué, haute de 6 millimétrés.
C est dans cette gorge et immédiatement au-dessous de la base pyramidale
de la tête, qu’on a percé d’outre en outre un trou au travers duquel on
fait passer la corde pour l’attacher et la monter. La queue de la cheville est
ronde et dun diamètre plus petit que la gorge; elle a 32 millimètres de long:
conséquemment la longueur totale de la cheville est de 63 millimètres.
Les c o r d e s r sont de boyau, au nombre de soixante-quinze, attachées aux
chevilles, comme nous venons de l’expliquer ; par conséquent, elles sont rangées
aussi trois par trois sur vingt-cinq rangs. Elles traversent de profondes entailles
qui leur correspondent dans le sillet, et elles y entrent obliquement en descendant
des chevilles, pour s’étendre ensuite sur toute la longueur de la surface
de la table et parallèlement à sa base, depuis leur sonie du sillet jusqu’au tire-
corde, après avoir passé sur le chevalet dans de petites hoches qui y sont pratiquées
pour les recevoir. Arrivées au tire-corde t, qui est à l’extrémité du côté
droit D du qânon, elles passent chacune dans un des soixante-quinze trous dont
il est percé, lesquels sont disposés trois par trois triangulairement, et elles s’attachent
à peu près de même que celles de nos guitares; seulement on cor-
onne le bout excédant, au lieu d’en former simplement une boucle. Les douze
premières cordes sont de trois fils et de la grosseur d’un la de basse ; les vingt-
une suivantes sont de moitié plus fines; les douze suivantes sont encore plus
fines ; les autres sont des chanterelles, et vont en diminuant insensiblement de
grosseur, en raison de ce qu’elles se rapprochent davantage du sommet de fins-
trument.
Le s i l l e t l est parallèle au cheviller. Sa forme est celle d’un prisme oblique
pentagone irrégulier, long de 6 9 ; millimètres, dont la face, qui est collée sur
la table et qui termine la base de ce sillet, a 16 millimètres en largeur, forme
un angle droit avec la face qui est tournée du côté de la table, et s’élève perpendiculairement
dans toute son étendue à la hauteur de 18 millimètres: La
face qui termine le sommet du sillet, a 8 millimétrés en largeur. Sur cette face
sont soixante-quinze entailles ou hoches profondes chacune de 7 millimètres,
destinées a recevoir les cordes. La face qui est contiguë'à la précédente, et qui
est tournée du côté des chevilles, est inclinée obliquement et large de 16 millimétrés.
La. cinquième face, qui est perpendiculaire à la.base du sillet, est large de
8 millimétrés. Les soixante-quinze entailles ou hoches sont distribuées trois par
trois, et forment une ligne un peu oblique chacune par rapport à la direction du
sillet, et davantage relativement à celle de la table, en sorte que les cordes en
entrant obliquement dans ces entailles ou hoches, décrivent un angle obtus ¡vec
la portion de leur longueur qui s’étend des chevilles au sillet, et éprouvent, en
(1) Voyez la figure 3 , représentant la cheville dans la clef.
entrant dans les entailles et lorsqu’elles en sortent, une pression par le sillet, qui
doit contribuer à les empêcher de glisser et de se détendre. Chacune des trois
entailles est distante des deux autres de 3 millimètres, et chaque division de trois
de ces entailles est séparée des autres par un espace de 15 millimètres.
Le c h e v a l e t h est un prisme triangulaire irrégulier, porté sur cinq pieds dans
sa longueur, laquelle est parallèle à la largeur de la table et s’étend dans une
très-grande partie de cette dimension. Chaque pied a la forme d’un tronc de
pyramide quadrangulaire à bases parallèles et à pans coupés à plat dans la hauteur
du tronc pyramidal. La partie supérieure de ce chevalet, ou le prisme mesuré
dans sa longueur, a 370 millimètres. La surface de la base du prisme est un peu
arrondie, et a 11 millimètres en largeur près de la base. Le côté du prisme qui
regarde le tire-corde, est presque perpendiculaire a celui de la base, et a 13 millimètres
en largeur, &c. ; le côté opposé à celui-ci, et qui est tourné vers le cheviller,
est incliné obliquement au plan de la base, et a 14 millimétrés en largeur ( 1 )'.
Les pieds du chevalet ont à leur sommet une épaisseur relative au plan de la base
du prisme, et n’en sont en quelque sorte qu’un prolongement en profondeur:
an«T la direction de la face de leurs côtés antérieur -et postérieur est à peu près
la même que celle des côtés du prisme, excepté quils sont un peu evidés vers
le sommet (2). Les surfaces des côtés des pieds pyramidaux qui sont parallèles à
la base et au sommet du qânon, ont 20 millimètres detendue ; celles qui sont dans
la direction du prisme, n!en ont que 15. Chacun des pieds est distant des autres
de 47 millimètres, ou à peu de chose près, soit en plus, soit en moins; car il y a
une légère différence entre l’espace qui sépare les uns et celui qui sépare les autres,
et cette différence ne va pas au - delà d un millimètre. Le pied le plus près du
sommet de l’instrument en est éloigné de i j millimètres; celui qui est le plus
près de la base, n’en est qu’à 36 millimètres.
Les o u ïe s 0 sont des ouvertures pratiquées sur la table du corps sonore, a
dessein d’établir une communication entre l’air extérieur mis en vibration par la
résonnance des cordes et celui qui est contenu dans la capacité de l’instrument,
afin que, la vibration de l’air mettant en mouvement toutes les parties élastiques
du corps sonore et les faisant résonner, le son des cordes acquière plus de volume
et de force. Ces ouïes sont au nombre de deux. La plus grande est ronde s 1 autre
est un quadrilatère irrégulier, qui ressemble assez à un fer de lance , c est-à-
dire que les deux angles aigus des deux extrémités supérieure et inférieure sont
diamétralement opposés et inégaux, tandis que les deux angles obtus des cotes
de ce quadrilatère sont obtus et égaux. L’ouïe ronde qui est vers le milieu de la
table, est d’un seul morceau de bois de citron découpé à jour; elle est encadrée
dans un cercle qui paroît être d’un seul morceau de bois d acajou. Ce cercle, qui
vient affleurer la surface de la table, est collé dans l’épaisseur de la planche de cette
table; il n’a pas dans sa circonférence plus de 3 millimètres de large, et son
diamètre est de 74 millimètres : c’est à ce cercle qu’est collée la rosace qui forme
l’ouïe. Cette rosace en bois de citron est composée d’abord d’un cercle dont les
(,) Voyez fy . 2. g l j §