enleve r son âcreté e t la priver de sa v en u pur-
gàtive .
L e s hermodactes v iennent de la Syrie,
4 j - J u s q u iam e , hyoscyamus a/bus, Linn. ; en
arabe-, % bmg ( ,) . O n n e se sert q u e des semences
de cette plante. Elles son t narcotiques et
propres à d onne r des vertig es . Elles entrent dans
le s opiats enivrans.
O n en récolte en E gypte.
4 8 . K a f a l , amyris kafa! , ForskaI; en a ra b e ,
ü i~ ^'e kois est très-estimé comme parfum:
on en brûle dans les mosquées. O n le mêle aussi
av e c la petite absinthe p ou r parfumer les appar-
temens. . r
II vient de l’A rabie.
4 p - L a b d a n u m , cistus Creticus, L in n .; en
a r a b e , laden (3). C e tte r é s in e , glu ante e t d’une
oc eur a g r é a b le , est très-estiinée des habitans de
E g yp te . Ils en fon t des pastilles odoriférantes : ils
en portent souv en t à la main p ou r respirer le parfum
qu’elle exhale. Ils la rega rd en t comme spé cifique
contre la peste.
O n l’apporte de Constantinople et des îles de
la Grèce.
5 0 . L a b ém o u r (4) , racine g r isâ tre , coupé e
p a r q uartiers, ressemblante à la b ty o n e , d’une sav
eu r âcre et amère. E lle est astringente e t lé g è rement
purga tive . L e s Égyptiens en font souvent
usag e . Ils la pren n en t en su bs tan ce , délayée dans
d e l ’eau ou incorpo rée d ans du miel. Ils attribuent
06 me,ang e les mêmes propriétés q u ’à la thé-
n a q u e ; ce q ui lu i a fait d onne r le nom de thériaque
des fausses. C e tte racine n ’est pas usitée en E u-
rope.
E lle vient de la Syrie.
J I . M a s t i c , pistacia lentiscus, L in n . ; en
a ra b e , mistic (5). L e s femmes mâchent cette ré sine
p our se blanchir les dents et p ou r rendre leur
haleine agréable. L e s É g yp tiens fon t une grande
consommation de cette substance p ou r parfumer
les vases de terre destinés à rafraîchir l ’eau qui
(0 B tr i Itng, J ,
W JL a i .
(3) Lâdcn, .
(4) Labb el-mourr,
(5) Mastiha, L C k . A.
(6) Alahiltb, 1 vl-*0 #
doit leur servir de boisson. La fumée qui résulte
de la combustion de cette résine, laisse, dans ces
vases perméables, une odeur très-agréable, qu’ifc
conservent long-temps et qu’ils communiquent à
ieau.
O n apporte le mastic d e Constantinople.
5 2 . M a h a le b [6), prunus mahaleb.Unn C e tte
petite amande du noyaù d ’une cerise sau v age est
très-estimée des Egyptiens . Us la regardent comme
un medicament p ré c ie u x ; ils l ’emploient dans un
gran d nombre de m a lad ie s , comme b échique et
ca rm in atif ■
O n l ’apporte d ’Europe.
53- M o ü a te (7), racine blanchâtre, mucila-
gmeuse, charnue, et d’une odeur aromatique. Elle
est nutritive et aphrodisiaque. On la prend en
substance, ou l’on en fait un sorbet qui doit se
Jboire chaud.
C e t te racine v ient des Indes.
j 4- M u s c ad e , myristica moschata, Lin n ■ en
a ra b e ,w d-tibe(8).C e fruit s’emploie comme cordial
e t aphrodisiaque; il entre dans plusieurs élec-
tuaires.
On l’apporte, de l’Inde.
55- M y ro b o lan s ,phyUanthusembHca,Unn ■
en ara b e , helileg, câblé, indéchiry (p). L e s habitans
de ' E g yp te fon t également usage des c in q espèces
de myrobolans q ui se trou vent dans le commerce
Ils en fo n t entrer dans presque toutes leurs corn-
p ositions .médicinales.
O n les apporte de l ’Inde.
5 6 . M y r rh e ; en a ra b e , m,ur(.0). C e tte résine
es t tonique et vulnéraire. L e s femmes en fon t toujours
usage à la suite de leurs couches. E lle entre
dans plusieurs poudres propres à blanchir les
dents..
E lle vient de l’É thiopie.
m lN à r d I n d i e n > ondropogon nardus, L in n •
en a r a b e , W f/ Indi ( l l ) ^ ^ ^
Céphahque et stomachique. Elle entre dans la
(7) Aioghât, ( - l i é .
(8) Covi tl-tyb, o - J J Î J j a . .
M jJ»; Mil,, JilT: /W,
(10) Maurr, T . ,
(” ) Stnioul Htndy, tSOsÂjb
composition
DES ÉGYPTIENS.
composition de la grande thériaque et dans les
opiats échauffons.
E lle vient de l’Inde.
58 . Nénuph ar, nymphoea a l l a , L in n .; en
a ra b e , nouphar (i) . C ette racine est employée dans
l’e squ in an c ie , dans la fièvre maligne et dans la
gonorrhée. Les femmes en font un sorbet q u ’elles
prennent comme calmant et antiaphrodisiaque.
O n l’apporte d’Europe.
5 9 * O gnon, allium cep a , L in n .; en a ra b e ,
basai (2). C e tte plante b u lb e u s e , qui fut lo n g temps
en vénération chez les Égyptiens , . offre
aussi un médicament très-recherché par les habitans
de ce pays. Ses sem en c e s , parvenues à leur
maturité , sont cordiales et aphrodisiaques. Iis les
font entrer dans les électuaires échauffons et narcotiques.
O n en récolte abondamment en Égypte.
6 0 . O liban , juniperus lycia, Lin n . ; en arabe
lébanne (3). C ette substance résineuse est employée
comme astringente et détersive. O n la d on n e dans
le crachement de s a n g , dans les fleurs blanches et
dans la gonorrhée.
O n l ’apporte de l’A rabie.
6 1 . O pium , papaversomniferum, L in n .; en
arabe , afounne (4). Le s Égyptiens font souvent
u sage de l’opium, quoiq u’ils en abusent moins que
la plupart des habitans de l ’A sie . Iis n e le considèrent
pas comme médicament, mais comme une
substance propre à leur p ro cu re r , dans l’état de
santé, quelques instans de repos et d’ivresse. L ’opium
le plus sec et le plus dur est celui d on t ils
fon t ch o ix , comme le plus résineux : ils i’aroina-
tisent avec le m u s c , avec les huiles essentielles de
cannelle et de girofle. C ’est avec l’opium ainsi préparé
qu’ils composent divers opiats enivrans et
n arco tiqu es , dont les riches fon t usag e. Q u e lq u e fois
Topium se prend seul à la dose de trois ou
quatre g ra in s , qu’on ré itè re , au b e so in , plusieurs
fois dans le jou r : c’est ainsi que les habitans paisibles
en usent dans l’intention de dissiper l’ennui
et la m élancolie, ou pour provoquer le repos ; et
(0Noufa,
« Baçal, J L - .
(3) Lebân, 0y .
(4 ) Jfyoun ■ c y * * ' -
0) F e lla h ,’ r *
É . M .
les, g ens de g u e r r e , dans l’espoir d ’acquérir plus
de con fia n c e , de la force e t'd u cou rage.
L ’opium qu’on prépare aujourd’hui en É g y p t e ,
est de mauvaise qualité et à v il prix : il n e sert
q u a u x fe lla h (5) et aux Arabes. L ’opium du commerce
est le plus estimé.
II vient de la Natolie et de l’A sie mineure.
02. Pistache , pistacia vera, L in n .; en arabe,
festouq (6). C e f r u i t , agréable au g o û t , est r e gardé
comme nourrissant e t aphrodisiaque. O n
en fait un sorbet q u e les femmes préparent elles-
mêmes.
L e s pistaches v ien n en t de la Syrie.
6 3 . Poivre , piper nigrum, L in n .; en ara b e ,
f elf el\ 7\ O u tre son u sage fréqu ent dans la préparation
des a lim en s , il entre dans la composition
des opiats échauffons et aphrodisiaques.
II v ien t de l ’Inde.
6 4 - Poivre d’Éthiopie , piper Æthiopicum ;
en a ra b e , cambe (8), Silique noirâtre , de la g ro s seur
d’une plume d’oie , recou rbé e , contenant
depuis d eu x ju squ’à c in q petites féves rougeâtres
et luisantes. C e t te espèce de gou sse est très-aromatique
et d’une saveur âcre et brûlante. Le s
riches la p réfèrent aux autres épices p ou r assaisonner
leurs alimens. L e s si'lahaguines, q ui p réparent
le berch e t les électuaires , reg a rd en t le
poivre d’E thiopie comme la base de ces compositions
enivrantes.
O n l’apporte de i’É th io p ie , et p rincipalement
de Da rfour et de Sennar. C e tte espèce de p oiv ré
est p eu connu e en Europe.
6 y ■ Poivre de la Jam a ïq u e , tnyrtus p imenta,
L in n .; en a ra b e , habb habachié(9). C e fruit
entre comme échauffant dans le berch et dans p lusieurs
opiats.
II v ient des Indes.
66. P oivre lo n g , piper Jongum, L in n .; en
arabe , erck dahab (10). O n attribue à ce fruit les
mêmes propriétés qu’aux trois précédens.
O n l ’apporte de l’Inde.
(6) F is to u j, y u u é .
(7) F'ifet. J ? b .
(8) Ktnbth, xaI A - >.
(9) Habb habachy, o o » .
(10) E ’rq dahab, ,
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