
Il y a dans la lan gu e A rm é n ie n n e s ep t v o y e l le s q u i s o n t t o u t - à - la - f o i s le t tre s
e t n o te s m u s ic a le s ; e n s o r te q u ’o n p e u t c h a n te r d an s c e t te la n g u e la p o é s ie ,
q u o iq u ’il n ’y a it pas d ’au tre s n o te s q u e c e s v o y e lle s . V o i c i u n m o r c e a u de p o é s ie
A rm é n ie n n e , n o t é su iv an t le so n p ro p r e d e s v o y e l l e s , e t m e su ré c o n fo rm ém e n t à
la c a d e n c e du rh y thm e .
IjnqjP.
A iv a g g ou egh me.
PLA G A L D U D E U X IÈM E T O N .
L r fuinji/q.wjP' tfjuin-uitj ‘unfinqJf qJpuiuiij [ n ju .
b» h. D) ar a g a i th. p a r a t ç nourougüé £m e d a t s louis.
<0 (*)
y\cu uisibqf’ uifiljqrLul^ujcu ¡n ju {rwq-oui Ijur^nju.
An s d i e g d s a r i e g a g a n louis d^aguéa husgouis.
(j) i4) W&wim l l i tènLP'uj 'barkrLr
Perguiched poloerits ^ i s p o u t k a perg ucl .
(1) La lettre f nous a encore été prononcée comme mêmes lettres dont s’est servi Kircher et dont nous nous ■
un g, dans tous les mots de cette strophe, excepté dans sommes servis aussi pour orthographier les mots Arméun
seul. niens, n'ont pas la même valeur dans la langue mater-
(2) II n’y a que dans ce mot, que nous avons entendu nelle de chacun de nous. Voici comment Kircher prononce
prononcer la lettre k par une simple aspiration. les mots de cette strophe :
(3) Kircher a rendu la lettre $.» d, par un t; mais ' Garrachat parraznuruchesmidaslufis
nous ne l’avons entendu prononcer que comme un d un Ansdiezict ariechagan iuhs dzachia huchus
peu plus fortement articulé que le nôtre. Au reste, il y a Pirchiziet puguris sesa puta pirchel.
si peu de rapport entre la manière dont Kircher a ortho- Splmdor glorioe rénovât mentis lumen:
graphié les mots de cette strophe écrite avec nos lettres, Increati itaquesolis lux, orire huic anima;
et celle dont nous l’avons fait de notre côté en nous O Redemptor universi, hanc festina redimere.
conformant à la prononciation et au chant de notre (4) On doit remarquer que la lettre qui est la se-
chantre Arménien, qu’on pourrait regarder run et l’autre conde lettre de l’alphabet Arménien, nous a été rendue
résultat comme l'effet de deux dialectes différens de la dans la prononciation par un p : il paraît qu'elle a été
même langue, à moins que,et nous sommes très-disposés rendue de même aussi à Kircher.
à le croire, cette différence ne provienne de ce que les
D E L’ART MU S IC A L EN EG Y P T E . 7 8 3
Chant de trois Vers Arméniens, noté seulement d!après l’accent et le rhythme des paroles qui
nous ont été dictées et récitées ainsi par le diantre Arménien.
Il) Dja - ra - gaith pa - rats nou - e - rou - gué zme - datses louïs.
An - ne - dtiegds a - rie - ga - gan louis dza - guea housgou - ï
Per - guitched poë - lo - ë - ris zzis poutha per - guel.
Chant que répètent souvent, pendant la A4 es se Arménienne, les Enfans de choeur.
[Ce sont eux qui tiennent à la main une espèce de crotale qu’ils agitent et font
sonner de temps h autre, et dont il sera parle Iorsqu il s agira des instrumens. ]
(i) L’orthographe ici est toujours conforme à la prononciation des mots dans le chant, plutôt quà I orthographe
des mêmes mots dans le texte.