
Texte Arabe de la Chanson
Mahbouby.
Orthographe en français du
texte- Arabe , suivant la
prononciation des Egyptiens
du Kaire.
Traduction Française, par
M. Silvestre de Sacy.
d e
d e b* A.,. ..
ojVCU>^s3
/ y d ^ j|p|| 1*
d b ^ U b b b b
Mahbouby fâ y t a’ieyyeh
Kalicmthou ma radd a’ieyyeh
Kachmyrhou bi miâyah a’dadyak
Mà-h lâ qoumhou fylabs a l hendyah.
Y and.'y and! ah yâ hâly
Leyly leyly y â leleyly.
Mon amante a passé près de
moi; je lui ..ai adressé la parole,
et elle ne m’a point répondu. Son
cachemire vaut cent piastres comptant.’
Que sa taille est belle sous
ces vêtemens d’étoffe des Indes ( i ) !
Hélas! hélas! quelle est ma situation
! O nuit ! p nuit ! quelle nuit
j’ai passée (2) !
«.Aa*. 4I
•Jô Q -----------<£.
oÂS ^ I«
<iW '------------1 j j = 4 è
1 ¡ L - j IiL
f*
J —
’W2
-Hj 'A
_>— ■ ■■ ■ jJof
' B M
Mahbouby Ihoukhâlfomjhhaddhou Mon amante a sur la joue un
Oual d lh il tegrah ma' qaddhbu g l f ! S I # ; -ses I f * et sa
taille blessent le coeur. Sa légèreté
Ahyaf ma fy clghou-ylân naddhou surpassé celle de toutes les gazelles.
rjA, . Quand elle ëft venue" me visiter,
¿0ad by farhy lemma sâny, " „ > LI, ..‘r
J o s sa vue m a comble de joie.
Yânâ! yânâ ! Hé la s ! hélas! Suc.
d e
A— | | | | | | <J J U .
A---|f— ^ ¿lXaæ (J\Â)
A— 3'— J- j j 1;
jU n ! j y a j î ¿^c— .
& U a L _ i l
Mahbouby lâbes mentâneh
Ou a nehoudhou c l beyd a'ryâneh
Kalicmthou qâl fy rouh nâneh
Ydrabouk tesa b a ’ieyyeh.
Yânâ! yânâ!
G a ll c l khâleq fy ouagenâthou
Yften sabbhou men Icftâthou
Y a rouhy a ’la harakâthou
Key f cl heyleh cs-sabr a’yâny.
Y â n â ! y ân â !
V
Mon amante est vêtue d’un
[riche] manteau; son sein blanc
n’en est point couvert. Je lui ai
adressé-la parole; elle m’a dit:
V a , cela suffit (3) : on te frap-
peroit, et j’en serois pénétrée dç
douleur.
Hélas!, hélas! &c.
4 .
Ses joues sont la gloire du
Créateur qui les a formées. Quand
elle tourne la tête, ses grâces irritent
les passions des amans : oh !
qu’ils sont ravissans, tous ses mou-
vemens (4) ! Quel artifice imaginerai
je ! je ne puis plus y tenir.
Hélas ! hélas ! &c.
(1,) C’est-à-dire, de mousseline ou de toile de coton.
(2) lili üL sont des mois qui ne signifient rien ;
comme oh Ion lan la. M. Silvestre de Sacy.
(3) «U est un terme du langage vulgaire en Égypre;
il exprime le même sens que ¿Ç=> c'est asse.V o y e z
ci-devant la note 2 ,page 684. Dans cette même stance,
est un terme vulgaire, dérivé sans doute de l’italien.
AI. Silvestre de Sacy/
(4) On a en Egypte diverses formules pour exprimer
la surprise et l’admiration. Un Musulman s’écrie
auI U L ce qui plaira à Dieu; un Chrétien ^J(il
loué soit le Créateur! Une femme Musulmane ou Chrétienne,
n importe, d it, si elle admire les paroles d’un
homme, L 0 mes yeux, à cause de ses
discours ! Dans d’autres cas, elle dit, ô U j I J e £ p f L
o mon coeur, à cause de ses qualités! ^ <Tj j U
6 won esprit, à cause de sa beauté! jJ x ^ . b â mon
esprit, à cause de lui. M. Silvestre de Sacy.
O ’raq.
a %
MO U CHAH D A N S LE MODE SYK EH ,
Mesure Medaouer.
$-(E - r i — S — t-»r~T iß 1—pnn—J i0 • : jr-j- I -J j —t £ sa • j-Kf- F
A’I - eych yî mounâ
S C j s -E—1— " t
qal - by yâ ' sy - dy(i) tarda bel tar - dâ bes-se*doud Oua
touch-met le ta’ zi by yâ sy - dy (2) a’ - zou-ly a’ - zou -Iy gahoud A’I -
. 1 SSkS? (S .
eych yâ gha - zâl nâ fer Tah - gourny ouâ-nâ sâ - ber yâ sy - dy (3)
Ha - grak mâ la - hou a kher yâ a’yn (4) Fattet el keboud Ouâ-nâ
ser - to men a - ge - Iak
•* ■ x .— t - 3 -^=fcp=E=F=; F JF ; ’-~'
yâ sy - dy (5) a’ - dam a’ - dam fy-1 - ou - goud.
ilâÿ î’iïlrl
I l r
1 m
il!
¡3^ u
Texte Arabe.
Orthographe en français
du texte Arabe, suivant la Traduction Française, par
prononciation des Egyp- M. Silvestre de Sacy.
tiens du Kaire.
a (js^ If (f*3} d e
?y— I 1, a a ! t
, ■ ■ ^ J l;— = L ¡y é J e
>\ - o bj, y Ai
y *
A ’I-eych yâ monna qalby tarda
bes-sedoud
Ou touihmct le-ta\iby a’^ouly
gahoud
A ’I-cych yâ gha^âl nâfcr
Tahgourny ouânâ sâber
Hagrak mâ lahou akher
Fattet el keboud
Ouana serto men aglak a*dam
fy-l-ougoud.
Pourquoi, désir de mon coeur,
consens-tu à t’éloigner de moi ï
Pourquoi, ingrate, prends - tu
plaisir aux tourmens que me font
éprouver mes censeurs ! Pourquoi
, gazelle farouche, me fuis-
tu , moi ' qui supporte tes caprices
! T on absence n’a point
de fin. T u as brisé mon coeur;
e t , grâce à ta cruauté, mon existence
au milieu des êtres a- été
réduite au néant.
(j) Cette chanson est remarquable par les Iifcences
que s’y est permises le compositeur ¡¡de la musique. Non-
seulement il s’est permis de répéter certains -mots, comme
tarda bel, tarda bes-sedoud, pour arrondir les phrases
de son chant ; mais il a encore ajouté des mots comme
yâ sydy fô mon inaitre, ou bien o monsieur], que nous
indiquerons chaque fois qu’ils se présenteront dans la
suite, et qui ne font point partie du vers. M. Villoteau.
(2) Les mots yâ sydy sont encore ajoutés ici par le
compositeur de la musique. M . Villoteau.
(3) Les mots yâ sydy sont également ajoutés ici.
Al. Villoteau.
(4) Les mots yâ a’yn pour aJyny [ô mes yeux ] sont
aussi des mots ajoutés. AI. Villoteau.
(5) Les mots sydy sont ajoutés ici çomme ci-dessus,
AI. Villoteau.
1111