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Bakir ilä el raud el mamtour
Ouaqt el sabâh
Faqad atânâ ben-naouâr
Fasi er-reby'
Ou at-tal kàldarr al mantsour
Belmiski fai
Ou algheytsou qada’mma-lâqtâr
Gheytsa mary’.
4-
Ou al ouard kâl komm el meyrour
Yahky-1-aqâh
Ouenchadet a’gm el atyâr
Fy el bedy ’
Ou al bân min agl et-teslym
Afokny-r-reous
Oua chamm ouagnât et-toffak
Tohyi-r-remym.
3-
Hâte-toi de te rendre de grand
matin dans ce jardin arrosé des
eaux du ciel, carie printemps vient
de nQus ramener les fleurs ; la rosée
, semblable à des perles jetées
sans ordre, exhale l’odeur du musc ;
une pluie bienfaisante ranime en
tous lieux fa nature, et fait de
toute la terre une prairie couverte
d’une riche végétation.
4 .
La rose, semblable à une manche
boutonnée, imite les fleurs de la
camomille (i); tous les oiseaux,
en leurs langages étrangers, rivalisent
d’éloquence ; le rameau du
myrobolanier incline la tête pour
nous saluer ; l’odeur que l’on respire
sur les • joues de la pomme
embaumée, ranime la cendre des
morts.
MODE NAOUA .
Mesure douyek.
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mhou bi-t - ta - lyâ - „y. ,Yâ sa-Iâm
( 0 wt le pluriel de 0 ^ 1 . J'ai suivi l’interprétation
ordinaire en traduisant ce mot par camomille ;
mais j’ignore si c’est-Ià sa véritable signification. Les poëtes
font très-souyent allusion à cette fleur.A I. de Sacy.
(-) Les ornemens de cet air, exécuté comme il l’est
ordinairement par les musiciens ou autres habitans na-
• turels de 1 Egypte, étant un peu moins baroques que ceux
des autres chansons Arabes, nous avons entrepris de les
noter. Quoiqu’ils ne défigurent pas la mélodie autant
que les autres, cependant toutes les notes sont tellement
chargées de broderies, que chaque phrase de musique
forme une roulade, et que le chant simple se trouve
comme enveloppe, au point de devenir presque insensible.
Ai, Villoteau,
(3) Ce mot sbeytah est pour espetta, qui ést lé mot
Italien corrompu aspetta. M ^Villoteau.
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min a’ - you - nhou A’youn gho.uze - Iân ( i)Y â salant Yâ sa - Iâm
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Texte Arabe.
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Orthographe du texte, suivant
la prononciation des
Égyptiens du Kaire.
1,
Mahbouby lâbas bourneytah
Ou dekkethou o’qdah ou chncyttal
Talebtou ouaslhou qâl ly esbeytah
Alâ-hlà kalâmhou bi-t-talyâny.
Yâ salâm min a’younhou
A’youn ghou^lân
. Ouasilny yâ heloû-lrkalam.
Yâ salâm !
Traduction Française, par
M. Silvestre de Sacy.
Mon bien-aimé est couvert d’un
chapeau ; des noeuds et des rosettes
ornent ses hauts-de-chausses- (2).
J ’ai voulu le baiser; il m’a dit (en
italien) : Attends (3). Ah! qu’il est
doux son langage Italien! Dieu me
garde de celui dont les yeux sont
des yeux de-gazelle! Baise-moi,
toi dont le langage est si doux.
Salut !
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,4*sa1^ ^
g
Mâ ahsanak yâ fart er-rommân
Lammâ tenâdy bel amân
Oufy ydak mâsek el fermân
Tebq'à er-ra’yeh qalbouhâ farhân.
Yâ salâm!
3-
Aouhachtenâ yâ sâry a’skar
Techrab el qahoueh bis-soukkar
Ou a’skarak dâyr yaskar
Fy-l-balad habbou-n-nesouân.
Yâ salâm!
Que tu es donc beau, Fart-er-
rommân (4), lorsque tu proclames
la sûreté publique el une entière
amnistie, tenanten main Iefirman!
tu rends la joie aux coeurs des
sujets.
Salut !
¿3
Tu nous as fait soupirer par ton
absence ( 5 ), ô Général en chef,
qui prends le café avec du sucre, et
dont les soldats ivres parcourent
la ville pour chercher les femmes!
Salut !
(1) Il n’y a que ces deux sortes de refrains que nous
ayons entendus, le surplus a été ajouté par les copistes
Arabes. M, Villoteau.
(2) A la lettre, sa ceinture. Voyez ci-dessus la note 6
de la chanson Yâ lâbesyn, pag. 680. AI. Silvestre de Sacy,
(3) Le mot attends est exprimé dans l’original en
italien, aspetta. M. Silvestre de Sacy.
(4) Fart-er-rommân est une corruption de Bartholoumi
ou Barthelemi. Il s’agit ici du colonel Barthélemi, que
le Général en chef de l’armée d’Orient avoit chargé de
la police du Kaire. Les habitans trouvant ce nom difÊ
. M .
ficile à prononcer, l’&voient changé en Fart-er-rommân.
M. Silvestre de Sacy. — Ce mot, dans le langage vulgaire,
équivaut à éplucheur de'grenades. M. Villoteau.
(5) Le terme original signifie proprement tu nous as chagrinés:
c’est unephrase dont on se sert pour exprimera un-
voyageur le regret qu’on a de le voir partir. Al. de Sacy.
Al. B. C’est aussi une formule d’honnêteté, d’un usage
presque aussi fréquent que celui du bon jour; on s’en sert'
ordinairement pour exprimer à une personne le vif désir
qu’on avoit de la voir, et combien il tardoit que l’instant
en fut arrivé.- M. Villoteau.
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