D E L E T A T A C T U E L
Ison. 2 degrés. 2 degrés.
Exemple {i ).
N i— N I
Ison. 4 degrés. 4 degrés» 4 degrés. 4 degrés. 4 degrés, 6 degrés. 6 degrés.
I/'T—
» Semblablement on subordonne les esprits des- » seulement quand on met ceux-ci devant, de cette
» cendans, „ manière :
......................... . . . . . . . . . . 2 degrés.
................................................ 2 degrés.
............................. 4 degrés.
................................................ 4 degrés.
» ELAPH-RON.................................
» KAMI LE..........................................
> à leurs corps, Tapostrophe.
> et les deux apostrophes conjoints.,
degrés. . degrés.
Exemple.
4 degrés.
» Mais le KRATÊMA HYPORRHOON. . «4
» se subordonne à I’o m a lo n ..................... —1
» et forine T a r g o - s y n t h e t o n * * - 7
» L ’APORRHOË........................................... s
» se subordonne au p i a s m a . . . , vv
» et forme le s e i s m a . ............................................. VV*
» Toute la mélodie de l’art du chant monte et
» descend par ces signes.
» Il y a en musique trois demi-grands repos :
» le KRATÊMA.................................................. n_
» ie DIPLÊ......................................................... //
« les deux APOSTROPHES conjoints ( 2 ) . . w
» Mais le TZAKISMA................................ j
» n’a qu’un demi-repos ordinaire.
(1) Dans cet exemple-ci, comme dans-tous les autres,
nous sommes obligés de répéter Vison à chaque intervalle ;
sans cela, on ne pourrait en faire connoitre l’étendue :
c ’est pourquoi l’auteur a dit que Vison étoit le commencement,
le milieu et la fin du chant; que sans lui on ne
peut diriger le chant.
( 2) On remarquera ici une double propriété aux deux
apostrophes conjoints : i.° ceue d’indiquer un intervalle
descendant d’un degré4 2.° celle de marquer un demi-
grand repos.
(3 ) On lit encore dans un autre traité : « Quant aux
»grands signes qui n’ont point de son, on les appelle
» saris vibration et les grands assemblages : ils sont les
» indices de la mesure, et non du chant; car ils n’ont
» Les grands signes s’appellent muets ou grandes
» liypostases ; ils se rapportent à la cheironomie
» seule, et non à la voix (3). Les voici :
» I S O N ( 4 ) ..................... c ___
» D I P L Ê ............................................................... //
» P A R A K L Ê T I K Ê ......................................... “ ~ Z _
» K R A T Ê M A ..................................................... h _
» L I G I S M A ...................................................... /-*___
» K Y L I S M A ......................... - v - w ?
» A N T IK E N O -K Y L I SM A . ...............
» T R O M I K O N ............................. T
» E K S T R E P T O N . ..................................... IT
» T R O M IK O N S Y N A G M A ................... A S f L
. » P S I P H I S T O N .............................................
» point de son.» II n’en faut pas davantagepour confirmer
l’interprétation que nous avons donnée du mot cheiro-
nomie, et ce que nous avons dit à l’occasion de cette
expression, la main est /’ison de Vépaule; car, puisque,
d un côte, l’on nous apprend que les grands signes se rapportent
uniquement à la cheironomie, et que, de l’autre,
on nous fait observer ici que ces signes sont les indices de
la mesure, il est donc évident que la cheironomie est la
mesure elle-même, comme nous Pavons d'abord présumé.
(4 ) Ce signe, et plusieurs autres qui sont compris
dans cette liste, ne devoient pas y être ; ils devraient
faire une classe à part, n’étant pas de la nature des
grands signes.
» A P O D E R M A ................................................. É 3
» THÉS APOTHÊS.............................. ^ ^ 0 -
» THEMA HAPLOUN......................
» CHOREUMA (5)............................. <----
» TZAKISMA.................. J
?> P I A S M A ...................... VV
» SEISMA.............................................. v\ £
» SYNAGMA.......................................
;» E N A R X I S ....................................................... ^
» PSIPHISTON SYNAGMA ^
» GORGON ............................. T—
» ARGON............................................. —»
» STAUROS ( I j . . . . * ...................... +
» ANTIKENOMA.................
» OMALON....................................... —— I
» THEMATISMOS ESO (2}.............
» HETEROS EXÔ.............................
» EPEGERMA.....................................
» PARAKALESMA..............................
» HETERON PARAKALESMA.. . .
» B A R E Ï A (4 ) ................................................... V _
» PSIPHISTON PARAKALESMA . .
» HÊMIPHONON. . . . . .................
» XIROÑ KLASMA...................... .
» ARGO-SYNTHETON (3 ) .............
» HÊMIPHTHORON. . . I ................
» OURAN1SMA (4 j ...........................
» GORGO-SYNTHETON (7) . . . . ^
C’est-là tout ce qu’enseigne la théorie à l’égard des grands signes ; la pratique
en apprend davantage, sans doute, et nous en avons fait l’expérience : mais il
fkudroit bien des années, avec l’aide d’un bon maître, pour débrouiller entièrement
le chaos des principes et des règles de cette musique, dans les traites
que nous connoissons; nous avons peine à croire même qu’il y ait personne,
soit en Grèce, soit ailleurs, qui les conçoive parfaitement.
A r t i c l e V.
De la Composition des Signes du Chant, selon les Principes contenus dans
les P a p a d i k e .
U n e des choses les plus indispensables à bien savoir, et celle qui paroît la
plus compliquée, c’est la composition des signes_du chant. Par Ja combinaison
de ces signes, on représente de tant de diverses manières les différens intervalles
(1) Les Grecs modernes prononcent ce mot, stavros.
(2) Les Grecs modernes prononcent ce mot, sema-
tismos esô.
(3) Les Grecs modernes prononcent ce mot, argo-
synseton.
(4) Les Grecs modernes prononcent ce mot, ovra-
nisma.
(5) Les Grecs modernes prononcent ce mot, hho-
revma.
(6) Les Grecs modernes prononcent ce mot, varia.
(7) Les Grecs modernes prononcent ce mot, gorgo-
synseton. En général, ils prononcent ordinairement leur
jô comme un v, leur »1 comme un i, leur A comme
un s, et leur v [y] tantôt comme un u, tantôt comme ün
/, tantôt comme un v. II est évident qu’il règne parmi
ces signes beaucoup de désordre et de ’confusion; s’ils
eussent été classés méthodiquement, l’analogie aurait facilité
la connoissance de la nature et de la propriété de
chacun d’eux : mais les musiciens Grecs modernes n’ont
pas la moindre idée de la méthode, et ce-défaut répand
dans leurs traités une telle obscurité, qu'eux-mêmes ont
de la peine à s’y reconnoître. De là, les explications
vagues ou même fausses qu’ils donnent très-souvent. Par
exemple, dans un de leurs, traités, où l’on a rangé quelques-
uns des.grands signes au nombre des tons et des demi-
tons, quoiqu'il soit bien reconnu que ces signes sont muets,
aphones et uniquement du-ressort de -la cheironomie,
c’est-à-dire, de la. mesure, on fait cette question-: Combien
y a - t - i l de T O N S , de S EM I -T O N S et ¿ ’ E SPR IT S !
et voici ce qu’on y répond ! « Les tons sont oligon, oxeia,
» petasthe, apoderma , apostrophe, baréta, antikenoma,
» kratêma, diplê, anàstêma, piasma, katabasma triple,
v.seisina et parakalesma; e t les autres, tels que vsiphis-
» ton et ehstrepton, sont mêlas : les semi-tons sont ela-
» phron, hlasma , kouphisma, paraklêtikê, ,psiphiston-
» katabasma, ehstrepton-katabasma; ces deux . derniers
» sont chants et demi-tons. Les esprits sont hypsile, iVc. »
O r, il est clair que ceci n’a pu être écrit que par un
Grec qui n’avoit que des idées confuses et très-fausses
des choses dont il trairait.