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D E L E T A T A C T U E L
Exemple de ia Formation du mode E ’râq.
Bordâh de la racine Bordâh de la racine Bordâh de la racine Bordâh de la racine Bordâh de la racine
doukâh. sihkâh. doukâh. rast. maqloub.
Bordali motlaqah. Bordâh motlaqah. Bordâh motlaqah. Bordâh motlaqah.
3
Bordâh motlaqah.
4
» Ainsi, on le compose donc de quatre bordâh motlaqah et de cinq naghnch.
» Le zyrafkcnd commence au bordâh racine doukâh (1), monte, d’un seul saut
» au bordâh racine de l’hosseyny (a) en supprimant tous les bordâh intermédiaires
» de cet intervalle, puisqu’il descend à la racine pengkâh (3), remonte ensuite
» au demi-bordâh hosseyny (4), d’où £ descend au bordâh du tchârkâh (j), et
» de là enfin au bordâh sihkâh (6), où il s’arrête.
E x empie de la Formation du mode Zyraflend.
Bordâh de la Bordâh de la Bordâh racine doukâh. racine hosseyny. racine pednge klâah . Dehmosis-ebyonryd.âh
a u
Bordâh
tchârkâh. Bordâh
sihkâh.
Bordah motlaqah. Bordâh motlaqah. Bordâh motlaqah. Bordâh moqayyadah. Bordâh motlaqah. Bordâh motlaaah
2 3 4 y 6 '
» En suivant cette regie, il est donc composé de cinq bordâh motlaqah et d’un
» demi-bordâh moqayyadah.
» Quant à l’isfahân, Dieu le sait. »
C est ainsi que l’auteur termine tout-à-coup son Traité, ou du moins c’est là que
se termine tout ce que nous en avons. II y a grande apparence qu’il ignoroit la formation
du mode isiàhan ; mais nous allons y suppléer par ce que nous apprend un
autre auteur, que nous n’avons point cité à cause des idées abstruses dont est
rempli son ouvrage. Voici comment il s’explique en parlant du mode isfahân:
« Si vous voulez le quatrième principe, transportez la seconde maison (7) à
» la quatrième (8), élevez d’un degré, cela se nomme la cinquième maison (9) ;
» partez de la cinquième maison à la seconde maison, mettez-le en oeuvre, vous
» aurez le mode isfahan.
Exemple de la Formation du mode Isfahân.
Maison oa doukâh. 4 .' Maison ou tchârkâh. j . ' Maison ou pengkâh. 2 .' Maison on doukâh.
(1) Voyez l’exemple p. 616, ou l’exemple précédent.
(2) Voyez l’exemple p. 616. (3) Voyez l’exemple p. €¡6.
pag(4e )6 1j7Le, dem i-bordâh est, comme il a été expliqué entre un bordâh et le suivant, c’est-à-dire qu’il
est le son intermédiaire entre ces deux sons : or l’hos-
seyny étant le si naturel, et le son suivant étant ut * ,
il est clair que le demi-hosseyny doit être l’i/f naturel.
(5) Voyez l’exemple p, 616. (6) Voyez le même exemple.
(7) 0 -0 beyt, maison : ce m ot est synonyme de .»li
maqâm, dem eure, place, degré du son; ici c’est le so
doukâh qui est la seconde maison. Voyez l’exemple dt
sleap dt érmacoinnesst rpa.t i6o1n6 ,q puoi uprr léac èradcei ncee dt oeuxkeâmhp ,l ea.insi que pot
l’ex(8em) Cpl’ee st la même chose que la racine tchârkâh ; voÿe p, 616.
(9) C ’est la même chose que le pengkâh; voyez la dé
monstration, les notes et l’exemple de la page 616.
Personne ne s’imaginera, sans doute, que les chants formés sur l’un ou l’autre
de ces modes se bornent à un aussi petit nombre de sons qu’il y en a dans ces
exemples, et cela n’est pas non plus en effet; ces sons représentent seulement
les notes modales, c’est-à-dire, celles qui caractérisent davantage le mode. Dans
le plain-chant de nos églises, dont la mélodie a des règles qui ont aussi quelque
rappprt avec celles de la mélodie Arabe, chaque ton se reconnoît également
par une espèce de formule de chant composée des notes caractéristiques de ce ton.
Les Arabes comptent dans leur musique près de cent tons ou modes différens,
dont nous aurions pu donner la démonstration comme des précédons : mais,
obligés de resserrer notre matière, afin de ménager de la place aux divers autres
objets de nos recherches sur la musique Orientale, il nous a fallu opter entre
ceux de ces tons que nous devions passer sous silence et ceux dont nous devions
parler; nous avons préféré, comme nous le devions, les quatre tons primitifs
et radicaux dont il vient d’être question.
Cependant, pour ne pas laisser trop à desirersur ce point, et faire entrevoir
toutes les ressources et en même temps toutes les difficultés des règles de la
mélodie Arabe , nous présenterons les principales circulations ou gammes de
cette mélodie ; puis nous donnerons des exemples de la succession analogique
de ces circulations et de leur progression systématique et harmonique dans l’enchaînement
des modulations. Comme, pour plus de brièveté, nous noterons musicalement
toutes ces choses, et comme nous nous servirons de certains signes
particuliers qui ne sont point en usage, pour désigner des intervalles de la musique
Arabe qui ne se trouvent point dans la nôtre, nous parlerons auparavant, d’abord,
de l’origine, de l’invention et de l’usage des signes dont se servent aujourd’hui les
Orientaux pour noter, et de ceux par lesquels nous avons représenté les intervalles
qu’ils emploient dans leur musique et qui ne sont point admis dans la pratique
de la nôtre.
A r t i c l e VI I I .
Des Signes ou Notes de la Musique des Arabes et des Orientaux en général,
et des moyens que nous avons employés pour exprimer ces notes avec nos
notes de musique Européenne.
L e s Orientaux ne connoissoient point de signes pour noter leur musique et
la musique Arabe, il y a deux cents ans. Ce fut Démétrius de Cantemir (i) qui
(i) Démétrius de Canteftiir étoit issu d’une famille les lettres de l’alphabet T urc, qui, à très-peu ’de chose
illustre de la Tartarie. II naquit en 1673. Son père étoit près, est le même que celui delà langue Arabe. La valeur
gouverneur de trois cantons de la M oldavie. Celui-ci numériquedes lettres fut la règle qu’il suivit pour indiquer
menévtroiyuas sdoen Cfialsn àte mCoirn sdteamnteinuorap ldea pnosu cr est’tye ivnisltlreu ipreen. dDaén-t pl’oarr ddreeg sruésc cdeissstaifn dse ls’ usonn ds ed el’ al’uétcrhee ldle’u mn utsieicrsa ldee, etno nm. oPnatramnit près de vingt ans. L à, il se livra à l’étude de la langue les divers ouvrages que Démétrins de Cantem ir a com-
Turque et de la m usique, et il y fit des-progrès rapides, posés, on cite un livre d’airs selon les règles de Ta musique
dCoen ftu to pne. ns’desatn ts ecrev tie mdepps uqius’ iel nim caeg ipnaay lse s ento tdeasn dse pmluussiiequures TT uurrqquuee,, un vol. in-4.0, et une introduction à la.musique autres pays de l’Orient. Ces notes ne sont autre chose que in-8.0', en Moldavie,
É. M. N n n n a