fortifiée ; et là, changeant de direction, on se portoit vers le nord jusqua Myos-
hormos En effet, s’il avoit existé à travers les montagnes une route à-peu-près
directe de Coptos à Myos-hormos, elle n’eût pas été de six à sept jours de
marche; car actuellement les caravanes ne mettent que trois jours et demi pour
aller de Qene a Qoçeyr, et il n’en auroit fallu que quatre à cinq pour aller direc-
tement de Coptos a -Myos-hormos.
Cette route, qui étoit restée inconnue jusqu’à l’époque de l’expédition des
Français en Egypte, présente un grand intérêt, en ce qu’elle servira nécessairement
a déterminer d’une manière plus exacte qu’on n’avoit pu le faire encore, les
ports de la mer Rouge que iféquentoient les anciens.
S U R
L’AR T DE FAIRE ÉCLORE LES POU LETS
EN É G Y P T E
PAR LE MOYEN DES FOURS;
R O Z IE R E , I n g é n i e u r d e s m i n e s ,
e t R O U Y E R , P h a r m a c i e n .
Sed inventum ut ova, in calido loco imposita paleis, igne
modico foverentur, homine versante pariter die ac nocte ; et
statuto die iilinc erumpere foetus.
P lin . Hist, nat, iib. x , cap. 55.
I.
P ar MM.
Notice historique sur VIncubation artificielle.
I l est peu de personnes qui n’aient entendu parler de l’art de faire éclore à-Ja-
fois des milliers de poulets sans le secours de l’incubation naturelle, en substituant
à la chaleur des poules une température à-peu-près semblable, produite
artificiellement dans des espèces de fours ou d’étuves. C ’est une des pratiques les
plus s'ingulières que l’on retrouve dans l’antiquité. Elle étoit devenue un art
important chez les anciens Égyptiens; et chez les modernes, c’est encore aujour-
dhui le seul procédé employé pour se procurer des poulets. Indépendamment des
facilites quoffre le climat pour faire réussir l’incubation artificielle, il est vraisemblable
que ce qui a du d abord diriger les recherches des Égyptiens vers cette opération
, est le peu de succès des soins que l’on se donne chez eux pour faire couver
les oiseaux domestiques ; et l’on conçoit encore pourquoi elle a été imaginée
en Egypte plutôt qu ailleurs, quand on songe combien les collèges des anciens
pretres avoient soigneusement étudié tout ce qui avoit quelque rapport avec les
besoins de la vie, et combien ils attachoient d’importance à se procurer les alimens