Matamsyn el-goupour (i) [usage pour les gardiens des digues].
Ce droit est destiné aux hommes qui travaillent à arranger les terres des
digues, et qui les gardent pendant la nuit.
Les cinq derniers droits que je viens de nommer, sont destinés aux travaux
des canaux qui sont à la charge du sultan, et ne sont payés que par les moitl-
teffm qui ont besoin de ces canaux pour que leurs terres soient arrosées ; encore
il est fort rare qu’un même village soit chargé de ces cinq impôts à-la-fois.
A ’det taqryr effendy el-ouylâyeh (2) [usage pour le qâdÿ de la province] (3).
A'det nâyb reybeh (4) [usage pour celui qui est chargé de la police des filles
publiques].
Peu de villages payent cette taxe, qui d’ailleurs n’est pas considérable.
Des dix-sept droits précédcns, les uns sont établis depuis long-temps pour la
milice des Ogâqlu : d’autres sont des augmentations plus récentes exigées par la
milice elle-même; d’autres, comme celui qui est établi pour les cnfàns qui travaillent
à curer les canaux au moyen du gourâfch , paroissent avoir été originairement
des avanies que le temps aura consacrées comme des impôts légitimes.
Toutes les impositions pour les canaux, et une partie de celles pour la milice
des Ogâqlu, sont prélevées maintenant au profit des commandans de province; ils
ne font quelques réparations qu’aux canaux qui sont d’une nécessité absolue : tel
est celui d’Alexandrie.
Chaque village ne paye pas toutes les taxes dont je viens de faire lenuméra-
tion; il y en a même qui sont usitées dans certaines contrées, et qui sont totalement
ignorées dans d’autres.
Le recouvrement de ces divers droits, et celui du mal kouchoufyeh payé par les
ntoidteffim , sont faits à différentes époques dans les villages mêmes. Les châhid
et les serrâf en tiennent la note, afin de les déduire du mal el-hour, lorsque les
moidteffm perçoivent cet impôt.
5.0 Du Myry et des Efféndy.
L a perception et I emploi du myry sont confiés à une administration composée
de Musulmans appelés effendy, qui résident toujours au Kaire. Le premier effendy
est connu sous le nom de rouynamgy (y) ; il est choisi parmi les effendy, et nommé
à vie par le grand-seigneur : il a la dignité de nousf-sangâq (6) ou demi-bey. Les
autres places d’effendy sont héréditaires et peuvent être vendues, pourvu toutefois
que l’acheteur soit suffisamment instruit et reçoive l’agrément du rouznâmgy.
Les fonctions du rouznâmgy sont celles d’administrateur général et de receveur
: nul autre que lui ne perçoit les fonds provenant du myry; ils sont versés
directement dans sa caisse. Le travail des autres effendy se borne à tenir les registres
de toutes les mutations des propriétés et des emplois qui sont assujettis à
payer le myry, et à faire les comptes, soit de ce que chaque propriétaire doit
( ') j j “ (3) I-cs üiidy ou juges sont aussi appelés yendy. (j)
(2) | i 8 p f ¿ a i » ! / * ) » ï i U . (4) iX j j ï j U . (6)
en acquitter, soit des dépenses qui doivent être prises sur le produit de cet impôt.
Tout ceci va s’éclaircir par le dénombrement des effendy et par l’indication des
fonctions que chacun d’eux remplit.
Le rouinâmgy. Je viens d’indiquer ses principales attributions. Il a sous ses
ordres immédiats quatre effendy nommés haffâ (1), qui sont en quelque sorte ses
commis, et que l’on désigne ainsi : le premier, bâch haffâ (2) ; le second, tâny
liaffâ (3); le troisième, râlet haffâ (4); et le quatrième, râbe haffâ (y).-
Le bâch halfa est chargé de faire les comptes du myry qui doit être payé par
chacun des moidieffm qui possèdent des terres dans la province de Gyçeh (6), et
par le gouverneur de cette province : de plus, il est chargé de faire le même travail
pour le gouverneur et pour trois villages seulement de la province de Manfa-
lout (y). Ces trois villages sont Beny rffa (8), Beny hoseyn el-achrâf[ff), et Heyi belâ
gheyt (10).
L’effendy el-Charqyeh (11). Ses fonctions par rapport aux provinces de Charqyeh,
Mansourah (12), Qelyonb (13), Atfÿeh et Bahyreh, sont les mêmes que celles du
bâch halfâ par rapport à celle de Gyzeh.
L’effendy el-Gharbyeh (i4). Ses fonctions sont encore les mêmes que précédemment,
mais pour les deux provinces de Gharbyeh et de Menoufÿeh.
G effendy el-chaher. Les attributions de cet effendy sont de deux sortes : d’abord
il est chargé, dans toutes les provinces de la haute Egypte, des mêmes soins dont
sont chargés les trois effendy précédens dans leurs arrondissemens respectifs. Ces
provinces de la haute Egypte sont Bahnâseh ( 1 y), Fayoum, Achmouneyn (16) ,
Manfàlout, et Girgeh, qui comprend les Oasis. Ensuite il fait les comptes du
myry que doivent payer tous les fermiers et les douaniers de l’Egypte, tant ceux
des ports de mer que ceux des ports intérieurs, comme Boulaq et le vieux Kaire.
L effendy el-ghalâl (17). C ’est l’efîèndy qui est chargé de faire les comptes de ce
que chaque moultezim de la haute Egypte doit acquitter de myry en denrées.
Outre ce travail, il tient aussi les comptes d’un droit en argent assez peu considerable,
appelé mâl moiidâf el-ghalâl, qui a été ajouté au myry en nature dans
quelques villages.
L effendy masrafel-ghalâl (18). Il est subordonné au précédent; les comptes pour
la distribution des grains provenant du myry lui sont confiés.
L effendy el-mohâsebeh (19). Toutes les dépenses qui sont à la charge du grand-
seigneur, comme les bles qui sont envoyés chaque année aux deux villes saintes,
la réparation des canaux principaux, des ponts, des forts, &c., toutes ces dépenses
ne se font qu après qu’il en a arrêté les comptes.
L effendy el -youmyeh. Sa place est l’une des principales; il est le chef de dix
autres effendy qui sont chargés de faire les comptes des dépenses suivantes : l’un
t6) •/-*?■• (11) *A>dl (16)
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(4) ' c>J ■ (9) o [>*^1 o s * 3- t> j. (14) lsixâM. (19) lsoasî.
(10) AuU OU i , U . (Ij) Ei M. M m