temps passes ; ils offrent même le caractère des bonnes constructions, qu’on
ne trouve que dans très-peu de villes de J’Égypte; enfin la position de cette
ville doit assurer quelle peut se relever encore par le retour du commerce.
'§. II.
P o rt, et Heure du Port.
L e port de Soueys consiste dans la partie du chenal adjacente à la ville, dont
le front nord est d’environ 300 toises. Le chenal est un peu plus ouvert dans cette
partie : on y trouve de mauvais quais au pied desquels les chaloupes mêmes ne
peuvent aborder à marée basse; on a donc recours aux allèges pour débarquer
et rembarquer, au large et en rade, les cargaisons des gros bâtimens qui y sont
mouillés.
M Nouet, qui, pendant notre séjour à Soueys, coordonnoit ses opérations
avec les nôtres, a également déterminé l’heure ou l'établissement de ce port. En
voici le résultat :
L e 2 2 ja n v ie r , ple in e lu n e , l a mer a cessé d e monter à o '1 ? o ' "
EUe a commencé à descendre à .......................
E lle est restée étale p en d an t ^ / °* m . t . o . s. o .
'-je CIUI d on n e p our le terme moyen de son p le in . /
t , , . . r * o . 24. o .
-La lu n e a passe au mé rid ien , à ............
D ’o ù l ’-on conclut l 'établissement du port à . . .
1 » t - . . . . . . . . . . .. 12. lÿ . o.
I III.
■Afarées,
Il résulte de nos observations lkites avec soin pendant dix jours consécutifs,
du 1 ." au . a pluviôse an 7 [du 20 au 31 janvier 1799], que les marées moyenne^
de vive-eau sont de y pieds 6 pouces. On ne doit point avoir égard à celle qui a
été observée le 10 pluviôse [29 janvier], jour du dernier quartier de la lune, qui a
été de six pieds, cette marée étant résultée d’un concours de causes favorables ;
car la lune étoit dans son périgée le 7 , et les vents, passés au sud-sud-ouest, souf-
nt avec assez de force. Nous avons aussi relevé et repéré une laisse de marée
supérieure de deux pieds à la plus haute citée ci-dessus, résultat accidentel ou périodique,
et qui peut se reproduire aux équinoxes, quand les vents y concourent
par leur direction et leur durée.
On verra, dans le tableau qui suit, que la différence des marées des syzygies à
celles des quadratures, dans le fonddugolfe à Soueys,se réduit à deux pieds; ce qui
donne 3 pieds 6 pouces pour le terme moyen des marées de morte-eau, résultat
plus considérable que celui qu’a obtenu M. Niebuhr en 1762 (Voyage d’Arabie)
Cet habile voyageur, qui a fourni des observations sur les marées de la mer
Rouge, a reconnu que le flux et le reflux s’y succèdent d’une manière assez
uniforme, à mesure qu’on s’éloigne de Bâb-el-Mandeb, et que le seul gisement des
côtes suffit pour établir des. variations sensibles dans l’heure et la hauteur du flot
sur les différens points qui n’éprouvent pas l’influence directe des courans du large
de cette mer.
Nous donnons, dans le tableau qui suit, le résultat des observations des marées
à Soueys, pendant dix jours seulement.
JANVIER
1799.
22. nuit.
a 3;
nuit.
24.
* 5-
16.
17.
28.
nuit.
a9‘
3°.
31-
JO U R S
et Phases
PASSAGE
de la Lune
T E M P S
de
DIFFÉRENCE
des hauteurs V E N T S .
de la Lune. haute mer. basse mer. d’eau
,4 .
h m A m
IO. 50. j.
A, m
J . 3 0 .ITI.
ds
3-
po
9-
u.
2. N .O .
.5 . P. L. 12. 1 5 ' j. i l . 45.. 5- 55- 4- 7* 6. S. E . foible.
id. calme.
l6 ,. 12. 34. j . 7 . i j .m . 4- 6. .3- id. calme.
12. 4 1 . n. 7 . 2 J. s. 4- 10 . i . id. calme.
l7‘ i . $ . j . 7 . 2 j .m . 5* 4- 4. - id. calme.
18. I,. .48. 7- 45- î- 6. * N. frais.
19. 2. IO. 8. , , S- 3* N.. fort.
20.
a i . 4. 28; 50. IO. 40. 5* 9- 3- N. foible.
5- 10. 4- S. S. O. fort.
22. D .Q. 5 . 22. I I . 2 j . j . 6. 3- S. O. fort.
23. . 6. 1 6. 12. J. S• 5- id. calme.
24. 7. »J. *• 2. S. O.calme.
OB SER V AT 1 ON S.
* La marée du 2,5 janvier 17 9 9 , de
$*' 6 °, a é té prise pour le terme moyen
des hautes mers de vive-eau. C ’est à la
laisse de cette marée , repérée à l’embouchure
du canal, que répond l’o rdonnée
de 150 pieds sous le plan g é néral
de comparaison. Elle est de j * '
8* 31 inférieure à la tablette de la porte
de l’Arsenal de la ma rine, dont la
cote est 144*' 3° S>-'*
Marée la plus forte.
§. IV .
Vents régnons.
D ’a v r i l en octobre, les vents se tiennent assez constamment dans les rumbs du
nord et de l’ouest, et soufflent avec assez de force. Par cette mousson, il est moins
frcile de remonter la mer Rouge, sur-tout vers le fond du golfe, où le louvoyage
devient dangereux. Cette mousson d’été, propre à la sortie de la mer Rouge,
coïncide avec la crue du Nil, dont le terme est en septembre. Les vents sont variables
, mais plus souvent dans la partie du sud-est, de novembre en mars ; c’est
par ces vents qu’ont toujours lieu les gros temps, les pluies et les tempêtes (1) :
cette mousson correspond au décroissement du Nil.
§- V.
. Chenal.
Le chenal qui établit la communication de la rade avec le po rt, court au
sud-est; cest un canal étroit de 5 0 à 6 0 toises de largeur, d’une lieue et quart
environ de longueur, dans lequel on trouve huit et dix pieds d’eau de basse mer : il
dan V ’ • ! fn Ct ^ ruce °^'rent quelques variantes elles sont rapportées dans notre description ou périple de
dans lmd.cat.on des mots propres au départ et au retour; la mer Rouge. “