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Quand dans le petasthe ¡1 y a deux kentêma, ils se prennent séparément après
lui, et forment une tierce par degrés conjoints.
Exemple.
On peut remarquer dans cet exemple que l'elaphron, qui est un esprit, anéantit
l’effet de Xapostrophc qui est un corps, parce que cet esprit se trouve placé à
la droite du corps. Ainsi, au lieu de descendre de trois intervalles, c’est-à-dire, de
quarte, on ne descend que de deux qui forment une tierce, et l’intervalle qu’indique
l'elaphron : on a donc ici l’application de ce que nous avons observé il y a
un instant, touchant la propriété des esprits, quand ils se trouvent joints à un
corps de telle ou telle autre manière.
Lorsque le petasthc a sur lui ïison et les deux kentêma sur sa droite, il devient
nul par la règle que nous avons déjà donnée.
Exemple.
Conséquemment les deux signes asctndans de cet exemple, au lieu de comprendre
deux intervalles ou une tierce, ne font qu’un intervalle ou une seconde.
Le k o u p h i sm a n — ne peut se combiner avec un aussi grand nombre de signes
que le kentêma. 11 a cela de particulier qui le distingue des signes de sons ascen-
dans, Xoligon, le petasthe et le kentêma, qu’il ne se met jamais avec l’elaphron, et
qu’il ne reçoit ni le piasma, ni le heteron, ni leparaklêtikê, ni enfin aucun des signes
qui sont écrits en rouge (t) dans les livres de chant.
Le p e l a s t h o n H reçoit sous lui tous les grands signes, excepté le synagma, le
statiros et l’enarxis. Il reçoit aussi le kentêma, et ne se place jamais au-dessus des
autres signes.
Quand les signes de sons ascendans sont écrits au-dessus des signes descendans,
on n’a égard qu’aux signes descendans, et les ascendans deviennent nuls.
Quand le k r a t ê m a i i y p o r r h o o n « y est écrit sous les signes ascendans, il
indique qu’après avoir monté, il faut descendre de deux degrés ou d’une tierce,
en s’arrêtant un peu sur la note la plus élevée de la tierce ; car le kratêma seul
désigne un repos : c’est pourquoi le kratêma Iiyporrhoon s’emploie ordinairement
comme une préparation à une cadence de repos.
(i) II y a une partie des grands signes qui sont écrits Ceux des grands signes qui indiquent les repos ou la
en rouge dans les livres de chant; ce sont ceux qui in- durée plus ou moins longue, plus ou moins rapide, des
diquent des modifications des sons, ou des ornemens. sons, s’écrivent en noir parmi les notes de chant.
D E L ’ A R T M U S I C A L E N E G Y P T E . 8 0 7
Exemple.
MS
Le SEISMA ¡ y étant composé du piasma, signe qui indique aussi.un léger repos ,
et de l’aporrhoc, signe descendant de deux degrés ou d’une tiefde, produit à-
peu-près le même effet que le kratêma Iiyporrhoon s excepte que le repos sur
la note supérieure n’est pas si long, et que ce repos nannonce pas une cadence
périodique du chant.
Exemple.
'V - 7T
Quoique les Grecs modernes ne déterminent pas la durée de leurs sons dans
le chant, d’une manière aussi exacte et aussi précise que nous le faisons par
notre mesure et avec nos notes, on peut cependant, suivant Dom Guebraïl,
établir entre eux la proportion suivante, que nous exprimons ainsi avec nos
figures de notes :
. ............................................ APODERMA.................................... ....................................... ......................................._o
BAREIA............................................ v ....................................... A4 ............................ ............PI -
diplè............................... ” ........................» ............... V ' ' '
KRATÊMA.......................................... *-.......................................... T .......................................I
ARGON.............................................. ~ > J .................. 4 .......................................*
PIASMA............................................... 'V........................................iV • ’ " ‘................................C
TZAK1SMA...................................... -»............................................. S .......................................P
Cependant toutes ces valeurs, comme l’expérience nous l’a prouvé, ne sont
qu’approximatives, et non aussi rigoureusement déterminées que nous les donnons
icb Les repos que ces signes indiquent, ont beaucoup plus de rapport avec ceux
que nous marquons en écrivant, par le point, les deux points, le point et virgule,
et la Virgule.
A r t i c l e VII .
Des grands Signes ou Hypostases de la Musique des Grecs modernes.
O n appelle grands signes ou grandes hypostases tous les signes qui ne sont
point compris dans le nombre des quatorze premiers dont il a été fait mention
à l’article IV. Ce n’est pas que les signes de cette espèce soient d’une forme
plus grande que les autres, ni qu’ils se placent tous sous les notes de chant,
ainsi que l’annonce le nom d’hypostase qu’on leur donne : car il y en a qui sont
d’une dimension plus petite même que celle des quatorze premiers signes du