■de ces mêmes Français qui portèrent les derniers coups à Péluse (i), au sortir d’une
utte immortelle contre l’Europe coalisée, après avoir franchi la Méditerranée et
pénétré par Alexandrie, sont venus, au bout de six siècles, non comme des paladins
anatiques, mais en guerriers amis des hommes et des arts, marquer l’autre extrémité
de la base de 1 Egypte, et les deux routes qui conduisent en Asie et dans
Inde; ils ont atteint le sol brûlant de la Nubie, et ils chercheront à signaler
eur séjour dans ces contrées par un monument plus respectable encore, la civi-
iisation des peuples d’Orient.
(i) Les Croisés.
a p p e n d i c e .
V o i c i à -p e u -p r è s , la p o p u la t io n d e s v ille s e t d e s v illa g e s q u i a v o is in e n t le la c
M e n z a e h ; J e d is a - p e u - p r e s , p a r c e q u ’à ra iso n d u p r é ju g e c o n t r e le d é n om b r e m
e n t ny a r ie n d e d e te rm in é à c e t é g a r d , e t q u e le s r e n s e ïg n em e n s q u ’o n
o b t ie n t s o n t e x t r êm em e n t v a g u e s . •
L e z b e h ....................................
Esbet et Keta ( i) ..............................................................................................................
E sb e tln am o ra............................................ ........... .. ’ * * -
Esbet Karnouny eh......................................... • • • • • 1 5 .
Damiette ........... ..
Tsenanieh * *.* ............... 1 ^,00° * .
Minyeh........................... . . . . . . . . . . . ^ Y * * * " * * ' * ’ ’ 3° ° *
C h o u a r a .............................' ........................... ‘ 150.
Qassâb el-Qach ....................... . . . . . . . . . .................... 1,0° 0'
A t Alhouet ; ................................................. 120.
Assakarie................................... .. ......................... 1 ° ° ’
Rahhamyeh...................................... .. ................. 1 00*
Menzaleh........................................................... ^ ’ ’ ’ ...................... 1 *°*
C anton de M en za leh ....................................
Na sseimi................................................. j p Q.
O b o n et Lam........................................................... .................................... 3'00'
M a ta ry eh ..................................................... .................• • • • 100.
E I-Maiakaimé.................... 3>000*
....................................................................................... 8 0 ..
T o t a l 32 ,5 50 habitans.
S U R
LA VAL LÉE DES LACS DE N A TR O U N
ET CELLE DU FLEUVE SANS EAU,
d ’a p r è s l a r e c o n n o i s s a n c e f a i t e l e s 4 , 5 , 6 , 7 E T 8 P L U V IÔ S E
A N V I I [ 2 3 , 2 4 ; 2 5 , 2 6 E T 2 7 J A N V IE R I / p p ] ( l ) ;
P a r M. l e G é n é r a l A N D R É O S S Y .
O n ne connoît généralement de l’Égypte que la vallée qu’arrose le Nil. Des
considérations géologiques, les récits des historiens anciens et de quelques voyageurs
modernes, portoient cependant à croire que les eaux du Nil avoient pénétré,
dans des temps très-reculés, au sein des déserts de la Libye, et qu’il y restoit des
traces de leur cours.
Si, comme le prétend Hérodote, les anciens rois d’Egypte s’attachèrent, par
des travaux puissans, à rejeter et à contenir le Nil dans le bassin actuel, c’est sans
doute un des ouvrages les plus considérables dont on ait gardé le souvenir.
La recherche de cette direction primitive du Nil devoit jeter du jour sur la
géographie physique de l’Egypte, sur les ouvrages qu’on avoit entrepris pour sa
fertilité, et indiquer la route à suivre pour réparer les désordres que le laps du
temps, la barbarie et l’ignorance ont produits sur un sol privé du bienfait des pluies,
et qui,sans l’inondation et les arrosemens artificiels, seroit condamné à la stérilité.
Cet ancien lit du Nil est désigné par les géographes sous le nom de Bahr-belâ-mâ,
ou le Fleuve sans eau, ex. il est connu des gens du pays sous celui de Babr-el-
fârigh, ou le Fleuve vide. On savoit qu’il n’étoit pas éloigné des lacs de Natroun,
dont on a repris 1 exploitation depuis une quinzaine d’années, et dont les produits,
utiles dans plusieurs arts, sont très-recherchés en France. On savoit aussi
qu’il y avoit dans le voisinage quelques couvens de religieux Qobtes fondés au
iv.c siecle, dans un temps où le fanatisme de la vie monastique attirait au milieu
des déserts, du fond de l’Occident, des hommes ardens ou pusillanimes, qui fài-
soient voeu de s’éloigner des autres hommes, et qui, par leurs besoins, étoicnt
obliges de s en rapprocher, afin d’intéresser leur pitié ou leur crédulité.
On voit qu il etoit curieux et utile, sous plusieurs rapports, de connoître la
partie de 1 Egypte dont nous venons de parler. C’est pour apprécier tous les
(i) C e Mémoire a deja ete publié dans la Décade Égyptienne, imprimée au Kaire. Ê. M. P p i