ont les Egyptiens ont fait long-temps usage, qu’eux seuls préparoient pour l’Asie
e pour lEurope, ne se trouve plus parmi leurs médicamens, ni dans le commerce.
en est de meme de beaucoup d’autres substances très-usitées autrefois, et qu’ils
n emploient plus dans leur pratique médicale.
Les Égyptiens, devenus apathiques et indolens, ont laissé perdre insensiblement
grand nombre de leurs médicamens; et ils n’en conserveroient aucun si le
commerce quils font de ces sortes de substances (.) ne leur en rappeloit souvent
usage et les propriétés. La plupart de ces prosélytes de l’islamisme, persuadés que
S S I I H f 3 f l Cr° ient PÈÜ à reffiCadté deS f f i f f l S et aux autres moyens
curatife. Lorsquils ont rempli les préceptes qui leur ordonnent la propreté et la
ncte, s i eur survient une maladie, ils la regardent comme envoyée de Dieu s
ils la supportent avec courage et sans murmure : souvent même ils n’ont recours
aux medicamens que lorsque ceux-ci ne peuvent plus s’opposer aux progrès du mal
Ces idées de fatalisme dont presque tout le peuple est imbu, n’ont pas peu con-
i ue a fkire rétrograder la science médicale, ou au moins à en arrêter les progrès
dans ces memes contrées qui l’ont vue naître. ë ’
Les médicamens dont les Égyptiens ont conservé l’usage, sont presque tous
ires des végétaux; ,1s emploient très-peu de substances minérales, et se servent
rarement de matières animales. Le plus communément, chacun connoît le remède
qu, lu, convient et ne consulte de médecin que pour les maladies graves et pour
des cas extraordinaires. C ’est toujours chez les marchands droguistes qui sont S
nombreux au Kaire et dans toutes les villes de l’Égypte, que les naturels du pays
vont chercher les medicamens dont ils ont besoin. Us les préparent eux-mêmes
a 1 instant ou ,1s doivent s en servir. Ils emploient rarement l’infusion pour obtenir
les vertus des plantes médicinales; ils préfèrent de les prendre entière , ayant une
espece de degout pour tous les médicamens liquides. Le tamarin es presque ,e
! S g g l l *uib P— t P '^ i o n ; et c’est le plus souvent comme
iqueur rafraîchissante, ams, que plusieurs autres sorbets (*) dont ils font un usage
plus particulier en santé. Dans les maladies, l’eau du Nil leur paroît préférable à
toutes les boissons composées. a
Leurs purgatifs sont ordinairement solides; ils les préparent avec des pulpes de
tamarin de casse ou de myrobolans, dans lesquelles ils font entrer des poudres de
racine de jalap, de feudies de séné, des graines de ricin et des résines. Quelques-
uns se purgent en prenant une potion faite dans une coupe d’antimoine (3) Z ik
laissent séjourner de l’eau acidulée de suc de citron.
tirer, comme autrefois, le suc d’acacia, mais Dour ployer entières dans différens arts les em- ’ 1i « d. m. f “ «S ne-cK!aIres pour assurer le service courant
CD II se fait en Egypte un « m n terce considérable S B - S ? “ ”,5me ^ P'" S année d’-
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Europe. Lorsque les m édicamens apportés de France iis en fo n tT h ™ * V ^ c,a™ui>e> de limOT>;
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Les habitans des campagnes font aussi usage d’un purgatif liquide qu’ils préparent
avec le.fruit entier d’une coloquinte : après y avoir pratiqué une ouverture
, ils la remplissent de lait ou d eau ; ces liqueurs acquièrent en peu de temps
les propriétés de ce fruit. Les Égyptiens ont souvent recours aux purgatifs, et
choisissent les plus violens. La gomme-gutte, laloes, 1 euphorbe, la scammonée,
le jalap, sont ceux auxquels ils donnent Japrefereiice. Le séné, la casse, le tamarin
et les myrobolans seuls seroient insuffisans.
Les émétiques sont peu employés ; les Musulmans ont une si grande aversion
pour le vomissement, qu’ils consentent difficilement à le provoquer. Leur
répugnance pour les lavemens est presque égale; ils n’en font usage que dans
les cas les plus urgens : ils les composent d’huile, de lait, et de décoctions
animales.
Les préparations mercurielles, si multipliées dans la médecine de l’Europe,
sont presque toutes inconnues en Égypte. O n y traite les maladies vénériennes
par les purgatifs et par les sudorifiques;- ces derniers, en y joignant l’usage fréquent
des bains de vapeurs, sont employés avec succès. S’il arrive que la maladie y résiste,
on a recours aux purgatifs, qu’on réitère à fortes doses, pendant quinze,
vingt et quelquefois trente jours de suite, jusqu’à ce que le malade soit tout-à-fait
épuisé. C et état d affoiblissement est considéré comme un symptôme favorable
et indiquant une prochaine guérison. Dans toutes les espèces de gonorrhées, on
fait usage de rafraîchissans et d’astringens.
Les décoctions, dont les Égyptiens se servent rarement comme remèdes internes,
sont souvent empioyéespourdéterger les plaies et les ulcères, qu’ils pansent
ensuite avec des toiles sèches, .préalablement préparées dans le produit de ces
décoctions.
Les collyres dont ils font usage sont très-nombreux, et tous sous forme sèche.
Ils se composent de poudres dessiccatives, de sels naturels ou factices, et de toiles
qui ont séjourné dans des liqueurs astringentes. Quelques-uns sont apportés au
Kaire tout préparés; ce sont des espèces de trochisques composés de sels métalliques,
de substances terreuses et alcalines. Il y en.a d’une multitude de formes,
et qui varient aussi par leur couleur. Ces compositions se font à la M ekke, où
les pèlerins les achètent pour les revendre à leur retour, ou en faire usage s’ils sont
surpris de 1 ophthalmie pendant leur voyage.
Les Égyptiens attribuent à d’autres collyres la propriété merveilleuse de préserver
de l’ophthalmie. Ces derniers, ne s’appliquant que très-légèrement sur les
paupières, ne m’ont paru avoir d’autre propriété que celle de les teindre en noir,
agrément qui plaît beaucoup aux naturels de l’Égypte. Je ne parlerai pas d’un^
mhn.te de remedes superstitieux dont iis préconisent les vertus, qu’ils emploient
souvent, et auxquels il seroit difficile de les faire renoncer : je dirai seulement
T . , , comine a’ leuis, on ne voit que les esprits foibïes et les ignorans ajouter
foi a ces especes de productions du fanatisme et du charlatanisme.
Les odontalgiques sont presque inconnus en Égypte. Sans le secours de
ces nombreux médicamens, devenus indispensables aux habitans de l’E urope,