
B l 6 SekiSSa Parnos « ° “Pes, les hommes montent à cheval et
foient piecipitamment vers le Nil ; les femmes restent seules abandonnées. Soit H I*P X'°n’ elles Pensent se garantir de la foreur du soldat et ralentir
sa marche, en se couvrant, en quelque sorte, de leurs enfans, et elles vont les
p acer en avant déliés. Cet obstacle n’arrête point nos braves ; tout en courant ils
ramassent ces pauvres créatures, les portent et les déposent près de leurs mères
et continuent a poursuivre leurs ennemis.
U est bien difficile que le désordre ne règne point dans un camp dont on s’est
S ' a t T ° " * ,u p o " r l “ '* M B 3 1 k 101 du ¡ ¡ E É « pour lui inspirer du dégoût et de l’éloignement
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Les Arabes du désert portent le nom S Arabes Kheych, ou Arabes des tentes ■
r- ° n a p p e !!e ^*e s ^Arabes d eS v i l l a g e s , ^ r ^ o u A r a b e s de murailles ces derniers sont d’anciens Arabes errans, qui, s’étant rapprochés MH!ont d demeuré sous des BBBsontBwWi fabrique des habitations, comme celles Aesfel/âh d’Égypte
Il n’y a point de pacte qui lie les membres d’une tribu au chef. Ce dernier a près
que toujours une origine ancienne; on se plaît à la reconnoître : mais pour se
maintenir a la tete de la tribu, il faut qu’il emploie la persuasion, l’adresse la
souplesse, en un mot tout l’art d’un chef habile; il a cependant le droit de traiter
de la para, de la guerre, et de ce qui peut être avantageux à la tribu.
es qu on a fait la paix avec une tribu, ou qu’on a traité avec elle, on revêt le
chef dune pelisse ou d’un châle; l’usage des présens est si bien établi, qu’on ne
croiroit pas 1 accord cimenté sans cette distinction.
Les cheyhks Arabes négocient avec une' sorte de dignité, ou plutôt de contrainte
, comme tous les fourbes. Ce qu’ils appellent L g e r le p a l ee le sel avec
rs nouveaux ail,es, ce témoignage qu’on dit si respectable, n’est qu’une grimace
consacrée par 1 usage. Les Arabes des deux rives du Nil ont prouvé qu’ils ne
fà,soient aucun cas de la fo, du serment; ils violent les conditions qu’ils ont faites
suivant que la crainte ou 1 intérêt les y porte.
Lorsque les Arabes vont se présenter à une personne qu’ils considèrent ils
laissent leurs chevaux a une centaine de pas, et s’avancent ensuite à pied
Les Arabes ne connoissent d’autres lois que celle du talion. Lorsqu’il n’existe
point de lois répressives, ni de magistrats pour les faire exécuter, le meurtre resterait
impuni s, ¡assassinat ne remplaçoit l’action de la force publique. Dès-lors
ce que nous regardons comme un crime ou une lâcheté, devient une vengeance
egitune, que les parens du mort poursuivent de génération en génération
Les meurtres nourrissent des fermens de guerre de tribu à tribu, ou entre les
tribus et les villages; on dit alors qu’il y à du sang entre eux. Quelquefois, pour
Z t Z 7 “ f Ê Ê 7 ’ °n eSt ° bliSé de mais c’est une honte. Ainsi
le foible ou le pusillanime devient doublement tributaire du plus fort
Les villages qui se refusent à payer, sont pillés jusqu’à trois fois. De pareils
brigandages frappent les campagnes de terreur, et font regarder les Arabes
comme un fléau des plus redoutables. Je demandois à un cheykh s’il avoit eu
cette annee la peste dans son. village : Nous avons eu, me répondit-il, la peste et
les Arabes.
La pédérastie paraît être un goût chéri des Arabes, comme il l’est de tous les
peuples d’Orient.
Les Arabes font cinq prières; ils mangent avant midi et avant la cinquième
prière, c’est-à-dire, vers la fin du crépuscule. La nourriture de deux habitans de
. village servirait pour dix Arabes. Ils font peu de pain, et ils se servent, pour
moudre le grain, de moulins à bras garnis de petites meules de pierre. Ils mlngent
. des dattes, boivent peu d’eau, du lait de chameau de préférence, et dorment
environ six heures. L’usage de la viande leur est peu familier. Us ne connoissent
point les repas somptueux : un mouton rôti, qu’on présente tout entier, après en
avoir coupe la tete, est le mets le plus distingué; et c’est celui que l’on sert lorsqu’un
cheykh Arabe arrive.
' L« Arabes ne font attention à la mesure du temps qu’à cause de leurs heures
de prières.
Ils estiment le temps par la longueur de leur ombre.
Ils mesurent leur ombre avec leurs pieds nus, qu’ils placent alternativement l’un
devant 1 autre.
Us ont pour règle fixe, que, vers le solstice d’été, le midi est à un pied de la
Verticale ;
Quen hiver, à la même heure, l’ombre a neuf pieds de longueur;
Quen été 1 ombre qui répond au milieu de l’intervalle du midi au coucher du
soleil,. a sept pieds en sus de l’ombre de midi.
Ces mesures se trouvent exactement conformes à la latitude de la contrée.
Ignorans et crédules, les Arabes sont persuadés que le traitement de la fièvre
et des autres maladies consiste à placer sous la tête du malade un billet contenant
quelques paroles mystiques écrites par un derviche; et le malade repose là-dessus,
plein de confiance dans cette recette, et plus encore dans la Providence.
Les femmes, au terme de leur grossesse, trouvent, dans les personnes de leur
sexe qui en font profession, des secours pour les aider dans l’enfantement.
On assure que les filles et les veuves Arabes qui deviennent enceintes, sont tuées
par leurs parens, si elles ne se détruisent elles-mêmes.
^ Les Arabes craignent beaucoup la petite vérole et la peste ; les personnes qui
nont point eu ces maladies, s’empressent de s’éloigner de celles qui les ont La
petite verole laisse des marques considérables. Malgré les préjugés de religion, les
corps morts de la peste sont brûlés avec le plus grand soin.
L âge des enfans se rapporte à certaines époques : ainsi ceux de cette année dateront
de I entrée des Français en Égypte. Les Arabes ont une sorte de chronique
qu, comprend environ dix ans. II n’y a point de registres publics : on écrit 1a date
de la naissance des enfans sur un chiffon de papier, sur une page du Qorân, et
celle des enfans des villages sur les portes ou sur les murs des maisons.