vase. Mais comme Je bourlet fait une saillie, et que la partie inférieure du bouton
est sphénqüe et présente une surface rentrante, chacun des petits ronds en ivoire
se trouve coupé en deux par cette partie rentrante par laquelle ie cOuvércle se
détaché de 1 orifice du Vase. Ce bouton, qui paraît è&è en bois de palissandre, a'
la forme dune sphère alongée dans sa partie supérieure. Sa surface est aussi divisée
par quatre petites bandes en ivoire, qui prennent à la moitié dé la hauteur
de la sphère, et s’étendent jusqu’au sommet; sur-Jes autres parties intermédiaires-
qui laissent le bois à découvert, il y a de petits ronds eh ivoire.
Les c h e v i l l e s I , dont nous avons déjà décrit la forme, sont en béis d’érablef
élles traversent d’outre en outre le cheviller, de même que lés chevilles de nos
violons. La portion de la queue de chaque cheville introduite dans la partie creuse
du cheviller est percée aussi d’un trou qui sert à passer les attaches de la Corde;
car, sans cela, la corde, étaiit formée d’environ soixante à quatre-vingts brins de
crin ¿ne serait pas facile à introduire dans un aussi petit trou que celui-ci.
Nous n avons rien a ajouter à ce que nous avons dit de la tête de là Cheville.
Quant a la queue, c’est une tige ronde qui va en diminuant jusqu’au bout opposé
à la tête. •
Les c o r d e s sont, comme nous venons de le remarquer, formées de mèches
de crin de cheval, composées d’environ soixante à quatre-vingts brins de crhi. Le
bout de chaque corde est noué par un noeud carré à l’attache. Cette attache est une
grande boucle en corde de boyau de la grosseur d’un la de contre-basse, dont un
bout, après avoir passé au travers du trou de la cheville, est noué à l’autre.
L ’a b a is s e - c o r d e F est une petite bande de cuir qui fait deux fois le tour du
manche sur la touche, et qui est nouée d’un seul noeud par derrière; à 27 millimètres
de distance du cheviller. Comme il n’y a point de sillet à la kemângeh a’goüz,
et que les cordes, en sortant du cheviller après avoir passé par-déssus la moulure
qui en orne le bout inférieur, se trouveraient trop écartées de la touche, on les en
rapproche en les serrant fortement avec la bande de cuir F , qui est l’abaisse-çorde.
Au t i r e -c o r d e x est une boucle ronde en fer r, à laquelle les cordes de crin sont
nouées. Cette boucle s’accroche au crochet de fer n qui tient au pied de l’instrument.
Le c h e v a l e t H est en bois de sapin ; à son sommet il y a deux entailles assez
larges pour contenir chacune une des deux cordes, Les pieds de ce-chevalet sont
terminés par une petite saillie en dehors, sur laquelle iis posent ; ce qui leur donne
plus dassiette et fait que ce chevalet peut aisément se tenir debout sur la table,
indépendamment de la pression des cordes qui le retiennent en cette position’
lorsqu elles sont tendues.
L ’a r c h e t P est construit autrement que les nôtres. Le bâton est tout simplement
un rameau de frêne, dont on ne s’est pas donné la peine d’enlever J’écorce.
Ce bâton, par ie bout qui répond à ce que nous nommons la tête de l'archet,
est creux d’environ 14 millimètres de profondeur. A ce même bout et du côté
opposé à celui où la mèche de crin est tendue, le bâton est fendu dans toute
la profondeur de ce qui est .creusé, et la fente est terminée par un trou a- qui
traverse en dehors de ce même côté. A l’autre bout et à l’endroit où serait ie
talon
talon de nos archets, du côté de la mèche de crin, est une boucle de fer a , dont
les deux bouts fichés dans l’épaisseur du bâton passent au travers et sont rivés de
l’autre côté. La mèche de crm est liée avec du gros fil à ses deux bouts. On a fait
entrer l’un d’eux dans la partie creusée de la tête f ou du bout supérieur de l’archet,
et on l’a fait sortir par le trou a-, près duquel on l’a noué pour l’arrêter en cet
endroit. L ’autre bout de la mèche est attaché par un noeud au premier anneau
en. fer d de la courroie k. On fait passer deux fois cette courroie dans le premier
et dans le second anneau, en tirant fortement les deux bouts, pour tendre la
mèche de crin ; puis on les noue sur le dernier anneau, qui est retenu par la boucle
de fer l i , dans laquelle on avoit eu la précaution d’introduire cet anneau, avant
de la ficher dans le bâton et d’en river les bouts.
(É
A r t i c l e IV.
Dimensions de la Kemângeh a’gouç et de ses Parties.
L a hauteur totale de la kemângeh a’gouz est de 910 millimètres, depuis le
sommet de la tête du cheviller jusqu’au sommet du bouton en pyramide renversée
qui termine ie bout du pied de cet instrument.
Le coffre a 74 millimètres en profondeur. Le diamètre de sa largeur mesurée
parallèlement à la table, mais à 23 millimètres au-dessous, est de 90 millimètres;
tandis que, si on le mesure d’un bord à l’autre de l’orifice de la noix de coco, il
n’est plus que de 86 millimètres, ce qui est aussi le -diamètre de la table.
Le manche M , à partir du bas du cheviller en s jusqu’au corps sonore, a 3 79 millimètres.
La touche T , qui s’étend depuis l’abaisse-corde F jusqu’au bas du
manche b , a 311 millimètres : le diamètre de son épaisseur près de l’abaisse-corde
est de 36 millimètres ; et près de l’extrémité b du bas du manche, il n’est plus que
de 30 millimètres. Le bas du manche, de b en b , a 68 millimètres de hauteur,
dont une étendue de 19 millimètres est occupée par la portion en acajou qui est
contiguë à la touche T , et dont l’aune est remplie par la portion en ivoire qui
précède immédiatement le corps sonore. C ’est aussi sur cette portion du manche,
de b en b , que l’on racle les cordes avec l’archet, et non au-dessus de la table,
comme cela se pratique sur nos instrumens à archet ; ce qui est encore une particularité
remarquable dans celui-ci.
Le pied de l’instrument, c’est-à-dire, la tige en fer Q, en ne comprenant que
ce qui paroît en dehors, et non la portion qui passe dans l’intérieur du corps
sonore, ni celle qui est fichée dans la dernière portion du bas du manche, enfin
la seule portion visible du pied du manche est longue de ¿oy millimètres; le
reste de cette tige est facile à apprécier, puisque nous avons donné les dimensions
des parties dans lesquelles elle est introduite.
Le cheviller C a de hauteur 1 19 millimètres; le diamètre de sa grosseur est de
45 millimètres. La tête de ce cheviller a 1 16 millimètres d’élévation; le plus
grand diamètre de sa portion renflée est de 47 millimètres.