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Ainsi l’on voit, i.° que les sons, au nombre de sept, sont rendus chacun pat-
deux cordes; 2.0 que ces sons sont accordés par quarte, par quinte et par octave,
soit en montant, soit en descendant; 3.0 que le son le plus grave tient ici la place
qu’occupe le son le plus aigu sur nos instrumens, c’est-à-dire, celui de la chanterelle
dans nos diverses espèces de violes ; 4-° que les deux cordes qui rendent le son
le plus grave de tous sont les plus longues, et par conséquent, qu’elles sont attachées
aux chevilles les plus reculées vers l’extrémité du cheviller; j,° ce qui est très-
curieux et très-important à observer, que l’accord de l’instrument comprend tous
les sons qui résultent de la division de la corde en ses principales et primitives
parties aliquotes, avec une légère différence occasionnée seulement par le tempérament
dont les Arabes font usage dans leur système musical : en effet, on a
l’octave, qui, suivant la division de la corde, forme 1 intervalle quil y a du son
produit par 4 de la longueur de cette même corde, au son de la longueur totale ;
et en suivant toujours cette comparaison des parties aliquotes de la cordé à sa
longueur totale, dans les sons que rendent ces parties, on a la quinte donnée
par j-, la quarte donnée par -, la tierce majeure produite par f , la tierce mineure
par j , la sixte mineure par ÿ, la sixte majeure par 7, la septième mineure par ~ et
le ton produit par )■,.
Exemples.
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Ce n’est pas seulement parce que les sons de l’accord de leoud, comparés
entre eux, offrent tous les rapports des sons produits parles principales divisions
de la corde, que nous avons dit qu’il étoit important d’observer les divers rapports
de ces sons ; mais c’est encore parce qu’en les examinant bien, on voit quils indiquent
une affinité telle entre le système de la musique Arabe et celui qui a ete
établi par Gui d’Arezzo, qu’il est presque impossible de n’être pas persuadé que
l’un a donné naissance.à l’autre, ou au moins quils sont derives tous les deux
(1) Plusieurs de ces tons sont altérés et tropfoibles: été parfaitement exacte: c’est pourquoi nous avons mieux
tels sont ceux de si à x ut, de x ut à ré, de mi à xfa. II aimé négliger cette distinction que de la faire impary
en a d’à peu près semblables dans l’accord de nos faitement; car, pour l’établir et en prouver la justesse,
Clavecins. Nous aurions pu estimer ces tons dans le il faudroit entrer dans des calculs qui seraient peu
rapport de ainsi que l’intervalle que nous appelons interessans ici.
/< ton mineur ¿ mais cette proportion n’eût point encore