Porte demanderait de J’étoupe, on en déduirait le prix du trésor qui lui étoit
envoyé. Il ne laissa à la charge du myiy que les 28,000 médins accordés par le
sultan au rouznâmgy et à l’effendy mohâsebeh/à titre de remise sur la somme
quils employoïcnt aux achats de cette nature.
Dépenses' de l ’Armée.
*s Aeys..................................... 666M 8 .
des troupes victorieuses, ou des ogâq.. 26,258,026.
SoIde' ...............' des garnisons des châteaux................... 2 ,7 1 5 ,4 8 7 . ) 2 9 ,7 5 7 ,4 9 ,
de celle du château des O as is , près de
syène..................................... 113 ,730 .
( ™ p oud re............................................... ,0 9 ,74 « . )
Ap provisio n n em en t../ en bois pour les fours à biscuit 4,420. ! 115, 1 66
( en lumières " . ......................................... , ; 0'0o. )
T o t a l . . . ' . ......................................... ...... ■•' 29^,872,6 57. 1
F a isan t........................... 1,06 6,880'12* r i.
et en francs .. . . , i,o 5 3 ,70 9 f 3 , ' .
La solde de 1 armée fut répartie de manière que la paye de chaque soldat fût
de 182 médins et demi par an : celle des officiers étoit proportionnée à leur grade ;
ils recevoient le double, le triple de cette somme, par fractions de 182 médins
et demi, payables en délégations sur le trésor public, appelées ouaraq el-gâmkyeh
[papiers de solde]. Chacun des vingt-quatre beys reçut 1666 de ces fractions, de
sorte que la solde qu’ils recevoient primitivement selevoit à 7,297,080 médins.
On assure que celle des ogâq montoit à environ 4o,000,000 de médins. Les beys
et les ogaq les regardant comme une propriété personnelle, et nullement comme
un traitement attaché à leur charge, en ayant aliéné la plus grande partie, ils
finirent par être considérés comme des effets au porteur, exigibles par tous
ceux qui en étoient nantis, lors même que des femmes ou des enfàns en étoient
devenus propriétaires. On ignore pourquoi ces ventes furent tolérées par le Gouvernement
et le pâchâ : sans doute que l’exemple donné par Selym et Solymân,
de disposer de papiers de solde en faveur des mosquées et d’autres établisse-
mens pieux, parut autoriser de pareilles donations. Quoi qu’il en soit, les papiers
qui se payoient encore à l’arrivée des Français pour la solde des beys et pour
celle des ogâq, n’arrivoient qu’aux sommes que nous avons énoncées. Nous
n’avons distingué la solde des garnisons des châteaux, que parce que le sultan
affecta une somme particulière à cette dépense. Ces garnisons faisoient partie de
logâq Metfaraqah; ce corps ne fournissoit pas la garnison du château des Oasis
Le commandant levoit, pour ce service , des Turks et des Barbaresques Mo-
grebins, qu il payoit avec la somme résultant des papiers de solde qui lui étoient
remis. ■
La
Là modicité des sommes affectées aux approvisionncmens provient de ce que
le sultan avoit mis la très-grande partie des dépenses à la charge des gens en
placé. On peut conjecturer aussi que plusieurs dépenses pareilles sont tombées en
désuétude après la ruine des établissemens qui les occasionnoient.
§: III.
Dépenses diverses,
r E n tre tien .. . . . . . . . . . . . . Médins.
M eqyâs ; .......... j R id e a u x ........................ ................... 439- ! 2 , 4 8 9 »
[ C heykh. » ..........» ............. ................... 1 . 0 7 4 . )
O u v ertu re du khalyg. 1 I ,0 4 2 *
P uits à roues et aqueduc
du vieux K aire.
O uvriers em ployés aux puits et à l’aqued
u c, y com pris 4 ° ° ° m édins pris sur
le k h az n eh .. . — ................................ 44 >4 3 6»
Paille p o u r les taureaux em ployés aux )
puits. . . . » ...................................» • > 6 8 ,1 2 0 .
E ntretien de ces puits .......... j
C lôture des canaux de B ahyreh-T ennis et d’el-N ao u âreh .............................
E nlèvem ent d u lim on qui s’am oncelle sous les p o n ts .................... ».
F eu x placés su r les bords des eaux p o u r em pêcher q u ’on n e les d éto u rn e.. . .
R elais placés k el-A ’rych p o u r les courriers de la P o rte ..................................
Qaftân distribués par ie pâchâ en conférant les dignités...........................
E ntretien du b ain des T u rk s sous la citadelle d u K aire, H am m âm -khassâ » . .
Jarres d’eau p o u r l’usage d u d y v ân . ...........
R eliure du livre général du m yry...................................................................
P o rteu rs d’eau k Soueys [ saqqâyn] ............ ............................................
A u kâchef de la province de B ahyreh, p o u r l’entretien du canal qui conduit
l’eau du N il aux citernes d’A lexandrie ..........................................
C itern e d’H açan pâchâ k la citadelle du K aire ............ . . ............... • •
P u its d’Y o u sef effendy, idem, pris su r le k hazneh ..........................................
C itern e d’Ibrâhym kiâhyâ................................................................... ............
Sorbets , d o n t 7 1 ,1 2 4 m édins pris sur ie
k h azn eh ............ 106,690.
R iz et lentilles pris sur le khazneh . . . . . 7 0 2 ,9 6 9 .
A chats p o u r la sublim e
P o rte ...................
12,516.
-36,623,
8 6 0 ,7 9 8 .
i>759* '7 ,8 0 0 .
74.2,000.
9 ,6 6 7 .
150.
2 ,2 8 2 .
2 1 ,6 6 0 .
i 6 , o q o . 1 1,000.
3,1 0 0 .
5 ,0 0 0 .
8 0 9 ,6 5 9 .
T o t a l . ..................... 2,65-37585.
F a isan t .............
e t en fran cs.. » .........
94,770 17 ic
93j6oof 90e,
On sait que le Meqyâs, ou Nilomètre, étoit placé clans une enceinte accessible
au Nil, construite à la pointe méridionale de l’île de Roudah. La garde et
le soin de cet établissement sont un privilège héréditaire appartenant à un cheykh
descendant de celui qui en fut chargé par le sultan Selym. Quand les eaux sont
basses, il fait enlever le limon qui s’est déposé sur le pavé du bâtiment. La galerie
intérieure qui règne alentour étoit anciennement garnie de rideaux; Je fonds assigné
pour les renouveler a continué à les payer, lors même qu’ils ont cessé d être
fournis. . , DJi E. M.