X**0*T............... 981,579.
r A l’o u aq f A 'bd el-R ahm ân kiâhyâ ............................ 2 0 9 ,5 0 5 .
A u nekib el-A ch râf.................. ............... . / . . . . ....................... 165,291.
A u cheykh M ahm edf el-M ohdy. . . .’j-d fS Îi . ................... 2 2 5 ,0 6 4 .
A u seyd A hm ed el-M arouqy, n ég o cian t.................................. 196,174.
Suite du K aire. . A Ibrâhym effendy rouznâm gy..................\ A u cheykh A ’bd-aiiah C herqaouy................ ........ 4 o o ,o o o . ‘ ................... 19,780.
I A Y o u scf effccdy. ........... 4.9,554.
! A K halyl efFendy. . . . . . . . 7 .7 . . . , ; . 137,500,
j A H usseyn effèndy.. . . ' ........ „ ................................................ 7 1 ,2 0 0 .''
V A u n e infinité de personnes hom m es et fem m es.................... 5,4 6 9 ,3 99 .
, ' - ■ y ■ ' ' ' ' ' 7»925>°44- A la M e k k e < A plusieurs cheykhs, m osquées et h abitans, y com pris 145,143
etM éd in e. j m édins accordés p ar le sultan M o u stafa su r ie khazneh 2 ,8 2 6 ,0 6 7 .
T o t a l . . . ..................................... 10,751,111' . C onséquem m ent le soura actu el, en y jo ig n an t celui de................................... 5 ,2 30,109.
fondé p ar Solym ân, est de........................................ ■.................................. , 5)n 8 1,220.
8 ,0 5 6 ,1 7 6 m éd. so n t envoyés k la M ekke et à M éd in e,
et 7 ,9 2 5 ,0 4 4 — so n t acquittés au K aire.
Une circonstance qui a peut-être favorisé l’assimilation des papiers de solde au
soura, c est que le sultan Solyman le composa, comme les pensions qu’il lit aux
mosquées, aux veuves et aux orphelins, de fractions de 182 médins et demi, et
qu il régla qu il seroit payé de la même manière que les papiers de solde dont il
disposa en faveur de l’armée. Les personnes et les établissemens auxquels il en fit
la donation, et ceux qui, depuis lui, en ont obtenu, pouvoient les aliéner. Sous
la domination de Mourâd et d’Ibrâhym beys, les pensions acquises sur le soura
par les habitans du Kaire cessèrent detre acquittées. Lorsque la caravane sort
de cette ville, le rouznâmgy se rend à Birket el-hâggy [lac des pèlerins], rendez-
vous général des voyageurs, pour remettre au khâtib et au serrâf soura la portion
des pensions comprises sous cette dénomination qui doit la suivre. L’argent est
compte en présence du kiâhya, du pacha, de l’émyr hâggy et d’un délégué du
qâdy du Kaire, et enfermé dans des caisses dont le khâtib et le serrâf reçoivent
les clefs. On confie ensuite les caisses à l’émyr hâggy, qui les met à la disposition
de ces deux officiers à la Mekke et à Médine, afin qu’ilssèppliquent à leur destination
les fonds qu elles contiennent. Le chéryf n’a aucun droit sur le soura proprement
dit, à moins qu’il ne soit propriétaire des titres de rente d’après lesquels on
en fait la distribution.
La somme affectée aux dépenses de l'allây, ou de la sortie de la caravane, se.
remet à l’émyr hâggy, qui en dispose comme bon lui semble. Il reçoit également
celle que Solymân accorda à titre de frais de cuisine.
Avant le règne de ce prince, les Arabes respectoient les pèlerins de la Mekke ;
la caravane, suffisamment protégée contre les dangers ordinaires par les serdâr
qui marchoient avec elle, avoit pour chef un simple négociant du Kaire , qui
pourvoyoit'facilement, avec les sommes que nous avons énoncées, aux dépenses
qu’elle occasionnoit. Quand on eut à redouter le brigandage des Bédouins, la
nécessité de contenir leur insolence et leur avidité fit passer la charge d’émyr
hâggy dans le corps des beys. Le pâchâ et les principaux habitans du Kaire
commencèrent par solder eux-mêmes les Mamlouks et les Mogrebins dont on se
servit. Cette précaution n’ayant pas empêché la caravane detre complètement
pillée en 1078 de l’hégyre, il fallut implorer les bienfaits du grand-seigneur, pour
obtenir les moyens de soudoyer une escorte valeureuse. Le sultan Ahmed
ordonna qu’on augmenterait le myry de 1,162,893 médins, pour ajouter ce supplément
aux dépenses de la caravane. Cette somme étoit bien loin d’égaler ses
besoins, puisqu’on acheta, bientôt après, la sûreté du passage par un tribut de
2,500,000 médins qu’on acquittoit aux Arabes qui occupoient le désert que les
pèlerins dévoient traverser. En 1115, le sultan Mohammed accorda une nouvelle
subvention de 2,500,000 médins; en 1 174, le sultan Moustafa ajouta aux dons
de ses prédécesseurs 3,750,000 médins. Ces deux derniers sultans ayant adopté,
pour se procurer les fonds, la même marche que le sultan Ahmed, la somme de
7,412,893 médins, résultant de leurs concessions réunies, forma une augmentation
de myry qui fut répartie et levée sur tous les villages de l’Egypte en même
temps que cet impôt (1). Cependant les dépenses de la caravane alloient toujours
croissant : les subsides payés à quelques tribus d’Arabes ne dispensoient pas i’émyr
hâggy de soudoyer une escorte de plus en plus nombreuse, à cause des infidélités
dont étoient capables les Bédouins avec lesquels on avoit traité, et des agressions
imprévues de ceux qui n’avoient pas leur part au tribut. Cinq ans après le secours
accordé par Moustafa, le pâchâ du Kaire obtint du même sultan 2,587,107 médins;
en 1187, le sultan A’bd el-Hamid ajouta 5,000,000 médins ; l’empereur
Selym fit une dernière concession de 5,000,000 médins en 1205 : de sorte que
la totalité des sommes ajoutées aux dépenses de la caravane s’élève à 20,000,000
médins. Les 12,587,107 médins formant les trois derniers secours sont prélevés
sur le khazneh, et n’ont donné lieu à aucune augmentation sur le myry. Quoique
les sommes que l’émyr hâggy tient de différentes mains, soient bien supérieures'
à celles qui lui furent primitivement assignées, et qu’il hérite des effets des pèlerins
qui meurent en route, sa mission est peu lucrative; il faut qu’il soudoie les Mamlouks
et les Mogrebins qui font partie de l’escorte. Les subsides accordés aux tribus
d’Arabes, les moyens de traitement, de subsistance et de transport fournis à
tous les individus attachés au service général de la caravane, qui ne sont pas payés
par le trésor du sultan, ou qui le sont d’une manière incomplète , sont pareillement
à sa charge ;' de sorte que les fonds dont il dispose sont presque entièrement
absorbés (2).
est( 1c)o mCpetrtiese a udganmse ln’itnadtiiocnat, ioainn sdiu q um’oynry l ’dae ds épjrào evxinpclieqsu dée, Kcaariarve aqnue’se.l leCse s onn’et sat ttoarqduinéeasir,e pmaercnet qquue’à leles uAr rraebteosu,r qauui
l’Egypte. Voyez page joy. ' vénèrent le pèlerinage de la M ekke, ne veulent pas être ac-
(2) Plusieurs beys se sont distingués en défendant les cusés de l’avoir empêché. Quoique Husseyn bey kechkech