
la crue ou le décroissement du Nil, soit dans le bief inférieur, soit dans le canal
du Kaire destiné à verser des eaux pour accélérer la navigation. On devra, d’après
un nouvel examen des localités, comprendre dans le tracé de ce bief les parties
des canaux actuels qui, par leur profondeur et leur direction, sont susceptibles
den faire partie; ce moyen ne peut qu’apporter de la célérité et de l’économie
dans 1 établissement de ce premier bief.
P Bnf ' Le second bief comprendra toute l’étendue de l’Ouâdy, entre
la digue de Seneka et le Serapeum, sur 72,500 mètres ou 37,200 toises environ
de développement. Le fond en sera établi au niveau des basses eaux, pour que ce
bief, mis à sec, puisse être facilement curé pendant Je chômage annuel de la
navigation, ou seulement quand il le paroîtra nécessaire : sa pÎus grande hauteur
deau ne devra pas excéder 18 pieds; il sera rempli au moyen du canal supérieur
u Kaire. La navigation n’y aura lieu qu’autant que le Nil aura cru de six pieds,
et elle cessera dès qu’il aura atteint le même terme dans son décroissement : il résultera
de cette disposition sept à huit mois de navigation ; durée bien suffisante
pour les besoins du commerce, quelles que puissent être son importance et son
activité. Cette navigation aura lieu de thermidor en ventôse [d’août en mars!
Ce serait en vain qu’on voudrait la prolonger, puisque celle du Nil est à-peu-
pres réduite à ce terme.
, LeS eaux de ce flui seront inférieures à celles du lac amer, tant que la crue
naura pas atteint son maximum de hauteur, nécessiteront l’établissement d’un sas
ecluse, propre à effectuer la descente des bateaux du lac dans le bief - mais au
point de contact des eaux douces du bief et de celles du lac, nécessairement altérées
par les sels que contient son bassin, et par quelques mélanges éventuels d’eau
de mer, on ajoutera une écluse de fuite (,) au sas de l’écluse de navigation
pour rejeter les eaux des bassinages dans les parties basses du désert, où elles
formeront des lagunes, dont l’existence, loin d’être nuisible, réduiraVétendue
de Isthme qui sépare à-la-fois les deux mers et les deux continens.
, S b,ef sera fecilement mis à sec quand il sera nécessaire, au moyen des écluses
établies a ses extrémités, et de quelques vannes de décharge dans le centre, pour
repandre les eaux dans les parties les plus basses de l’Ouâdy, où elles seront utiles
pour 1a culture.
III. B ief.. . . Le vaste bassin du lac amer formera le troisième bief sur une
longueur de 4o,ooo mètres, ou 20,520 toises environ : il sera d’abord rempli au
moyen du N,i; et les baisses successives dues aux bassinages, qui seront peu sensibles,
a raison de l’étendue de ce lac, seront annuellement réparées à l’époque
des crues. Le niveau des eaux y sera peu variable; il sera entretenu à la hauteur
correspondante des basses eaux de la mer Rouge.
Pour ne laisser aucun obstacle à la navigation et prévenir le cas où le niveau
des eaux du lac serait inférieur à celui du bief d’eau de mer (le 4 .' bief), il sera
. ( 1 [C e t te « f e e * fuite pourra être disposée de manière question dans le S. IV de ce chaniere C et ,
a établir entre le lac amer et le canal débouchant dans la de la prise d’eau du canal dan, le I, ’
Méditerranée, la communication directe dont il sera plus convenable. ° n° “ S P
établi à leur séparation un sas éclusé à double jeu de portes busquées, pour donner
passage aux bateaux, quel que soit le niveau du lac par rapport à celui du bief
d’eau de mer, susceptible de varier par l’effet des marées. La profondeur du lac
sera par-tout suffisante pour la navigation ;- il pourra s’y trouver, dans le centre,
plus de 50 pieds d’eau.
IV.‘ Bief. . . . . Le quatrième bief comprendra le canal à rétablir entre les lacs
et le golfe sur 2r,439 mètres ou 11,000 toises de longueur; le fond de ce bief
devra être de 10 pieds au-dessous de la basse mer, dont le niveau établira la navigation.
Ce bief sera susceptible de recevoir, dans les plus grandes vives-eaux, un
supplément de six à sept pieds d’eau de mer, qui deviendra l’agent et l’aliment des
chasses nécessaires à l’approfondissement du chenal, entre le fond du golfe et la
rade de Soueys, pour y entretenir constamment deux à trois brasses d’eau en basse
mer. Pour opérer cet effet, il sera construit au débouché du canal, et indépendamment
dune écluse de chasse plus directe, vis-à-vis de Soueys, une écluse avec
doubles portes d’èbe et de flot; les portes d’èbe contiendront des portes tournantes
, propres aux chasses en question.
La nature du terrain qui constitue ces différens biefs, exige des modifications
majeures dans les profils à donner aux diverses sections du canal ; nous les avons
exprimées par les quatre profils auxquels elles peuvent essentiellement se réduire ( 1 ).
Les eaux de pluie qui affluent maintenant sur divers points du canal, pourront être
recueillies et versees dans des citernes pour former les aiguades de la navigation.
Dapres ces dispositions, tous les ouvrages d’art se réduisent, i.°à un sas éclusé,
sur la route du Kaire à Salehyeh, dans lequel aboutira le canal supérieur du
Kaire à Seneka; 2.0 à un autre sas éclusé, avec vanne de fuite, sur une des routes
du Kaire en Syrie par Qatyeh; 3.0 à un sas éclusé, au-dessous du lac amer, sur
la route du Kaire à la Mekke; 4-° enfin, à un dernier sas avec écluse de chasse,
sur la route de Soueys à Tor et au mont Sinaï.
On établira sur chacun de ces sas des ponts mobiles, nécessaires sur toutes ces
routes ; des ouvrages militaires couvriront à-la-fois les écluses et les ponts, et
quelques postes intermédiaires en assureront la communication.
Il résultera de ce système une ligne continue de défense contre la Syrie, et
par suite l’éloignement des Arabes, qui, ne trouvant plus de gain dans les transports
par caravanes, que les escortes qu’ils fournissent ne mettent pas toujours à
1 abri du pillage, seront forcés de rentrer dans l’intérieur, et d’y prendre l’exis-
tence paisible du cultivateur (2).
{î l ¡ 1 1 's i pr° fils ,au Î " g' " éraI de SoUeys’ -P/- " • désen • f°™ é s d’alluvions marines, convient au b ie f
r f !St apph,cab,e au P.r™ r bief* d° “ ‘ '<= d’« u de mer, don, le sol, de tu f calcaire et rocailleux, a
appartient à la ^ ^ jerrcsvegetales.-—Le II.cprofiI plus de consistance, et sur lequel les vents exercent
appartient a la partie supérieure du second bief, sur la moins d’action.
l'ancien canal et donr'l I P f i "f” Vf Sl ‘®ea c° ntînus de (2) II n’est pas nécessaire de chasser des déserts tous les
— Le III «nrôfil 1 .est "je des dépôts du Nil. Arabes pasteurs; nous pensons qu’il suffit de réprimer leurs
de. sable et de èmviër T f f S » ? " ^ briSandag « « * S i Ster les moyens de nuire. II est
rieure du second bief, dont iT s oU plus3 de moW Iit'^ " ,Ue d“ e.rts'Pc,,v' nt- sur beaucoup de points,
Le IV c p u de mobilité. nourrir une quantité considérable de bestiaux et de cha-
. 1 * P ^ r e aux sables salins et gypseux du meaux, dont l’usage et l’utilité sont incontestables.