Dans toutes les parties del’Égypte, on trouve des ponts en pierre sur les canaux
d arrosage. Le limon qui s amoncelle autour des arches, pourrait nuire au cours
des eaux; les gouverneurs etoient tenus de le faire enlever, et se partageoient,
dans la proportion suivante, le fonds accordé pour ce travail :
, Médins. Syout.................j.ïv. ; .......................................... 7 j >00<>.
M an falo u t ¡ ^ T " ! .'...................................... ’ ___ 14, i ¿ 4-
B en y -S o u e y f.. . Æ ...................................................— . 37,500.
Fayoum ........................ 2 9 ,1 3 2 .
G yzeh ........... .*.......................................................... 125,000.
Q e ly o u b y e h . ............................... ................................. 4.0,4-1 o.
C harqyeh.................. 6 7 ,6 7 5 .
fe B y ie h .................................... .. 12 5 ,0 0 0 .
M an so u rah m t 7 3 ,9 8 5 .
G h arby eh .. . ............................................ i ____ - ................ 2 5 0 ,0 0 0 .
M e n o u fÿ e h ........................................................................... .. # 2 2 ,9 3 2
Som m e p areille...................................... 86 0 ,7 9 8 .
Il étoit défendu de faire des saignées au Nil et aux canaux qui en dérivent,
pendant la crue des eaux. Des gardes pris dans l’ogâq Sarâksey veilloient jour et
nuit pour les empecher, etrecevoient la somme mentionnée pour placer sur les
rives des feux qui fàcilitoient leur surveillance.
Soueys manque d eau ; toute celle qu’on y consomme est puisée à la fontaine
de Moïse, et se porte dans une citerne assez vaste pour contenir la provision
nécessaire à la ville pendant une année. Le sultan Selym accorda aux saqqâyn employés
a ce. transport la somme que nous avons énoncée.
Un ancien pâchâ, nommé Haçan, fit construire dans la citadelle du Kaire une
citerne publique qui a retenu son nom : on la remplit tous les ans, au moyen des
fonds qu il a assignes pour le service de cet établissement.
Il en est de meme du puits d Yousef effendy, pour l’entretien duquel le sultan
Moustafâ accorda 3100 médins sur le khazneh.
4 Isma’yl-bey imposa un myry de y 000 médins sur l’o’kel du safranum de Boulâq
, et en disposa pour entretenir la citerne d’Jbrâhym kiâhyâ à la citadelle.
Cette citerne est si vaste, que l’armée Française s’en est servie pour emmagasiner
ses approvisionnemens de siège.
La Porte envoyoit annuellement au Kaire un sorbetgy bâchy, chargé de faire
des sorbets pour le grand-seigneur : il achetoit les ingrédiens nécessaires, et
confectionnoit lui-même ces sucreries. D ’après les réglemens de Solymân, on
lui remettoit 3 y ,y 66 médins pour sa dépense; mais, en 1179 de l’hégyre, le sultan
Moustafâ ordonna qu elle serait portée à 106,690 médins (1). Le pâchâ lui remettoit
en outre 10,200 medins, quil employoit en parfums pour donner à ces
sorbets une odeur et un goût plus agréables. L’usage vouloit également que le pâchâ
(1) 71,124 médins furent donc pris sur le khazneh.
J / /
lui fit un présent de 4 4 00 médins. Le sultan Moustafa voulut aussi quon employât
87^,972 medins à des frais d achat et d’envoi de sucre à la sublime Porte :
nous nen avons fait aucune mention, parce qu’en 1200 de l’hegyre le qapytân
pacha raya cette somme des dépenses du myry, et régla qu’elle seroit prise sur le
khazneh, quand le grand-seigneur feroit des demandes de sucre. II maintint
cependant une autre disposition du sultan Moustafâ, qui avoit prescrit le paiement
sur les fonds du khazneh, de l’envoi des objets que nous allons mentionner :
î Médins, 2 .0 0 0 arcTebs de riz fournis p ar le village de Fareskour et lieux circonvoisins. . . 32 0 ,0 0 0 .
1.000 ardebs de riz de D am iette.. .................................................................. j 60 00 0 .
1.000 ardebs de lentilles d u IÇaire.......... ................. ............................... j j,o o o .
Frais d’envoi du riz et des len tilles............................................................ .. . . 182,306.
R em ise accordée au rouznâm gy et à ses écrivains.............................. 2 5 ,6 6 3 .
Som m e pareille k celle portée su r l’é ta t. . ! ................ 7 0 2 ,9 6 9
Le rouznâmgy achetoit ces denrées des moulte^im des lieux qui devoient les
fournir, et les payoit aux prix que nous avons énoncés. Mourâd s’étant rendu
moultezim de Damiette, et O’smân, de Fareskour, ces fournitures cessèrent, de
même que celle des lentilles du Kaire; cependant elles continuèrent à être comprises
parmi les dépenses du myry, parce que Mourâd et Ibrâhym se faisoicnt
compter par le rouznâmgy les sommes qui y étoient affectées.
§. IV.
Pensions.
S e ly m et Solymân assignèrent diverses pensions aux ministres du culte Maho-
métan, aux veuves, aux orphelins et à diverses personnes. Leur exemple fut imité
par leurs successeurs, et même par des pâchâs, des beys et de simples ogâqlu,
qui, pour assurer l’effet de leurs dispositions, parvinrent à faire charger le rouz-
nâmgy de recevoir et d’employer, selon leur volonté, les fonds dont ils se dessaisirent
pour ces dépenses.
Voici l’état de celles qui existoient à l’arrivée de l’armée Française :
Médins.
Aux cheykhs et aux ulemâ. ................................................ ....................... 1,295,5 34.
Aux orphelins................................................................................................................ 2,82,4 662.
Aux veuves............................................................. 3,286,34.8.
ÎAttalIa el-Scandarâny [l’Alexandrin] 4°- \
Abou-Saoud 9 8 . I
-— - — 7 .............. . B ahây el-dyn el-M ag d o u d ............................ 9 8 . \ 72 5 .
1 Mahmed-Kâky ................. 9 8 . (
\ Mahmed Abou-Tartour....................................... 39 1 . J
A la famille de Solymân effendy . ............ 2 7,000.