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chant, et il y en a qui se placent sur ces derniers, d’autres entre, d’autres dessous ;
mais c’est sans doute pour quelques raisons que nous ignorons, et que nous ne
croyons pas très-nécessaires à savoir.
Dans la liste que les traités nous offrent de ces grands signes, dans celle
meme que Dom Gucbraïl nous a écrite de sa propre main en notre présence,
il y en a qui nindiquent uniquement que des repos; d’autres qui désignent en
meme temps des repos et des sons (i) ; d’autres qui indiquent des terminaisons ou
neumes de chant ; d’autres, des changemens de modulation ; d’autres enfin qui
paroissent n’être destinés qu’à avertir lorsqu’il faut faire quelques génuflexions ou
des signes de croix, ou tout autre mouvement relatif aux cérémonies du culte
religieux : car les mouvemens sont très-fréquens parmi les Grecs pendant la
durée de leurs offices. Néanmoins la plupart de ces signes se rapportent assez
souvent à certaines phrases du chant, auxquelles on pourroit croire qu’ils appartiennent.
Il ne paroît pas que Kircher ait'été mieux informé que nous sur ces grands
signes; ou plutôt il est évident qu’on l’a trompé d’une manière peu digne de
lui, quand on lui a persuadé que les grands signes indiquoient non-seulement
combien de temps il faut s’arrêter sur les sons, et qu’ils répondoient aux temps
de notre mesure ou à la valeur des notes, mais encore qu’ils avoient quelque
rapport avec les tropes et les figures de rhétorique. On ne conçoit pas comment
Kircher a osé mettre en avant des idées aussi fausses et aussi invraisemblables :
comparer des sons qui ne peuvent exprimer que des sentimens, avec des mots
faits pour rendre nos idées, c’est confondre l’esprit avec la matière. Mais on
auroit bien d’autres reproches à faire à Kircher, si l’on vouloit critiquer son
article sur la musique Grecque moderne, qui a pour titre Adnotatio in semoeio-
logiam Groecanicam ; et nous ne sommes tentés de le faire ni ici ni ailleurs.
Nous avons déjà averti qu’il n’y a rien d’écrit dans les traités de chant Grec
concernant la propriété et l’usage des grands signes; nous avons avoué aussi que
nous n’avions pu obtenir de notre maître d’autres éclaircissemens sur cet objet
que des exemples chantés : nous allons donc les présenter tels que nous les avons
reçus, et conformément à l’ordre dans lequel ils se trouvent rangés dans la liste
que nous en avons offerte ; nous placerons nos remarques dans les notes.
hon. Diplc. Paraldêtikê sous les Notes.
H. c— c / " V ^ X X V
Paraklêtikê sur les Notes. Idem. Kratêma (2).
& — = = p f e r ir: — n ---------- ¡ r J U
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x c__ il.
(0 H y a» dans l’article précédent, des exemples où qu’ils donnent à 1« le son de notre r, comme nous l’avons
il entre des signes de ces deux espèces. déjà fait observer.
(2) Les Grecs modernes prononcent hratima, parce
Ligisma.
D E L A R T M U S I C A L E N E G Y P T E ,
Lygisma. . Idem.
8 0 9
jfc=g:
Kylisma. Antikçn 0-kylisma.
Tromikon. Idem.
.==8=
Heteron Parakalesma. Ekstrepton,
Tromikon Synagma. Psiphiston.
..... - ip—
Psiphiston Synagma.
Gorgon. Tromikon.
M
Argon. ' Baréia.
Idem. Goroon. Gorgon.
Antikenoma. Tromikon, Omalon. Epegerma.
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Thematismos esS. Thematismos exô (2),
(1) II ne paroît pas que le signe stauros produise le (2) II y a dans le traité, inoge heterosexo ; mais
moindre effet dans le chant; et cependant, là où il se Dom Guebraïl écrit seulement thematismos exo : or I anarencontre,
la mélodie est-à peu près la même par-tout: Iogie qu’il y a entre ce signe et le précédent, nous a fait
ne seroit-ce pas parce que ce chant indique les signes de juger'que le nom qui lui avoit été donne par Dom Gue?
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