
N O T E S H IS T O R IQ U E S E T G É O L O G IQ U E S.
16,808.
à mesure que l’on remonte la vallée.’ Les stations n.° 384 à
390 sont prises en suivant les traces sud du canal.
L’ordonnée de la station n.° 385 répond à un lieu dit
Kafr-Sâlehyeh, situé sur les bords du canal, où l’on trouve
quelques misérables huttes en terre qui servent de refuge
aux habitans de Sâlehyeh, lorsqu’ils sont inquiétés par les
Mamelouks.
Les ordonnées des stations n.os 391 et 392 appartiennent
a la rive sut/du canal, derrière les huttes d’un village abandonné,
qu’on nomme Douhâr-Abou - Zaryg. Celles des
stations n.os 393 -398 suivent la même rive sud du canal;
et celles n.os 399-412 en reprennent la digue nord.
Les ordonnées n,® 411 à 4*6 sont prises le long des
ruines considérables d’une ville que les Arabes nomment
Abou - Kcycheyd, et que nous croyons appartenir à l’ancienne
Heroopolis. Parmi des décombres informes, des
fragmens de granit, de marbre, de verre, et quelques
restes de bâtisses en briques crues et cuites, on trouve
un monolithe de granit rouge, qui offre trois figures Egyptiennes,
un peu plus grandes que nature, assises les unes
a coté des autres, sur un grand et même fauteuil a dossier
elevé au - dessus de tête ; elles représentent une prêtresse
Egyptienne ayant à ses côtés deux prêtres , tous trois revêtus
des bonnets de leur ministère. L e dos ainsi que les
côtés de ce fauteuil à bras sont couverts de caractères hiéroglyphiques.
( Voyez la carte hydrographique, n.° 10 , et le
dessin de ce monolithe, donné par M. Févre. )
Les ordonnées des stations n.°* 4*3 « 414 sont prises sur
les traces de culture que l’on trouve entre les ruines et les
dunes au sud d’Abou-Keycheyd. Celle de la station n.°4 i 5
est prise dans une partie du canal qui va se perdre dans les
dunes. On remarque toujours que la déclivité du sol augmente
de pins en plus.
D e la station n.°4 i 5 à celle n.° 4 2 5, le nivellement suit
la chaîne continue des dunes élevées qui se prolongent
des ruines d’Abou-Keycheyd jusqu’à plus de deux lieues au
sud-ouest d’Abou-el-Cheykh (Abou-JVechâbeh).
D e la station n.° 425 à celle n.® 472, les traces du canal
sont perdues sous la chaîne des dunes, au pied de laquelle
On trouve seulement des traces d’une culture abandonnée.
Toute la partie de l’Ouâdy depuis Saba’h-byâr jusques
au Mouqfar et au Râs-el-Ouâdy, est extrêmement boisée.
Les arbres qu’on y trouve, sont le tamaris, Y acacia, le
mimosa Nilotica, qui produit la gomme A rabique, <Stc.
L ’ordonnée n.® 45 * répond à très-peu-près à celle de la
Méditerranée à T yn eh , n.® 342. Le sol se maintient, à un
ou deux pieds près, au même niveau, jusque vers le village
de Rahourny (station n.® 554) , sur une longueur de
42,188 pas [32,450 mètres environ].
L’inondation extraordinaire de l’an 9 [180 0 ] a dû
jeter dans toute cette partie une hauteur de 20 à 25
pieds d’eau. Cette assertion est si vraie, que MM. Le Père
et Chabrol ont remarqué dans leur dernière rèconnoissance
î4- 93®'
54- 927*
54. 20J.
55- 101.
Sj. 6jS.
SS- 586-
55- 938-
56.529.
i.®rTot.
2.® Tot,
411
5,6 ‘2.
756.
130.
I 3°- 2,291.
8,919.
130.
/
ST A T I ONS. O R D O N N É E S
D ES LIEUX.
Report..
472.
16,808.
56. 905.
48s-
3.® Tot.
500.
4j6 o o .
21,618.
5,612.
600.
950.
170. o. 5. SS- 234-
179. o. 3. S8- 'S 3-
183.
S 10.
59- Sl8 '
58. 848.
6OO. 17!. 55- 78
i4.cTot.
N O T E S H IS T O R IQ U E S E T G É O L O G IQ U E S.
de ces lieux, que la ligne d’eau atteignoit presque généralement
la cime des palmiers de la vallée.
L ’ordonnée n.® 472 appartient au sol d’un lieu nommé Te-
rebasse/i -Yhoudy. De cette station à celle n.® 478 , le nivellement
suit la digue nord du canal. D e nombreux et épais
buissons ont forcé de suivre cette ligne à quelques pas de
la digue.
D e la station n.® 473 à celle, n.® 648 , le nivellement a
été fait avec le niveau à bulle d’air. C e t espace comprend
76,634 pas [58,900 mètres environ].
L’ordonnée de la station n.® 485 est prise sur une coupure
d’une grande digue qui barre la vallée, et qui interrompt
le canal, dont les traces ne se retrouvent plus au sud de ce
barrage : cette digue, élevée de 25 à 30 pieds, faite sans
doute de main d’homme, a dû avoir pour but de retenir
les eaux d’inondation, quand elles couvrent la partie supérieure
de l’Ouâdy.
D e la station n.® 486 à celle-n.® 498, les traces du canal
sont perdues ; mais on trouve, en suivant la chaîne des
dunes, des puits dont les eaux sont potables, et des traces
d’une culture abandonnée.
Les ordonnées des stations n.® 500 à 504 sont prises dans
un lieu planté de palmiers, que les Arabes Tournylât,
qui habitent et cultivent toute cette vallée, nomment Râs-
el-Ouâdy [tête de la vallée]. Au milieu de cette partie, on
trouve un monticule sur lequel on remarque les restes d’une
enceinte en briques crues, et ça et là, des fragmens de grès,
de granit, et autres traces d’une petite ville abandonnée.
Ce monticule,élevé de 20 à 25 pieds, devoit former une.île
dans le temps où cette vallée étoit inondée.
La station n.® 503 est prise dans le canal, près d’un puits
qui donne à cet endroit le nom de Byr- Râs-el- Ouâdy
[Puits de la tête de la vallée]. D e cette station, le nivellement
va directement à Salsalahmout.
Salsalahmout, village, n.® 510. On retrouve au pied de
la colline qui forme, au nord, la vallée des Arabes Tournylât,
le canal, qui offre, en cette partie, de belles dimensions.
Les ordonnées intermédiaires répondent aux points les
plus bas de la vallée, inférieure au niveau de la Méditerranée
d’un à deux pieds, sur plus de 4>ooo pas de longueur.
L * Ouâdy-Tournylât, vallée habitée par les Arabes de
ce nom, s’étend depuis la digue transversale au sud d’Abou-
Keycheyd, jusqu’au village d’A’bbâçeh ; ce qui comporte une
longueur de près de 14,000 toises, sur une largeur moyenne
de 1000environ. Cette vallée, aussi susceptible de culture
que le D e lta , est fermée, à A’bbâçeh, par une digue qui
empêche les eaux , dans les inondations ordinaires , de la
couvrir annuellement : ce n’est que dans les inondations
extraordinaires qu’elle les reçoit par la submersion naturelle
de cette digue ; ce qui arrive tous les cinq à six ans. Un
grand nombre de puits, dont l’eau est assez abondante, et
bonne presque par - tout , quoique légèrement saumâtre ,
offre des moyens de suppléer aux canaux d’irrigation dont
cette vallée est privée.
y\Latardât (station n.® 523), situé sur les digues du canal,