égorgèrent une centaine de dragons qui gardoient ce poste, et emmenèrent avec
eux une Italienne, femme d’un maréci»I-des-logis qui avoit péri dans cette affaire.
Lorsquils firent la paix, nous exigeâmes que cette femme fût rendue; ils y consentirent
: mais elle ne voulut pas profiter de cet article du traité, elle préféra
rester parmi eux. On prétendait que le cheykhqui l’avoit épousée, l’ayant aperçue
dans les rues de Mansourah, un jour qu’il y étoit entré déguiséen paysan, s’en-
amnia a sa vue du plus violent amour; que, retourné dans son camp,.il avoit
reuni ses compagnons et les avoit encouragés, par l’espoir du pillage, à surprendre
Mansourah. 1
Je termine ici ce Mémoire : je desire que les faits qu’il renferme, puissent, par
leur exactitude, présenter quelque intérêt ; c’est le seul titre que. j’aie à l’indulgence
de mes lecteurs.
DE L’ART MUSICAL
e n Eg y p t e ,
Ou Relation historique et descriptive des Recherches et
Observations faites sur la Musique en ce pays,
Pa r M. V I L L O T E AU .
P REMI È R E PARTI E.
Des diverses espèces de Musique de l’Afrique en usage dans
l'Egypte, et principalement au Kaire.
C H A P I T R E PREMIER.
De la Musique Arabe.
A r t i c l e I."
Du Dessein que nous avions formé en commençant ce Travail, des Moyens que
nous avions à notre disposition pour l’exécuter , et des Motifs qui nous ont
déterminés à suivre le Plan que nous avons définitivement adopté.
N o us nous étions persuadés d’abord, pendant quelque temps, que, pour mettre
les lecteurs à portée de juger par eux-mêmes de l’état actuel de la musique
Arabe en Égypte, ainsi que de la justesse de nos observations, il étoit à propos
de joindre à la description que nous en ferions, le texte Arabe et la traduction
en français des divers traites de la théorie et de la pratique de cette musique,
que nous avions rapportés avec nous de ce pays. Notre dessein étoit d’y joindre,
sous la foi me dun commentaire, les résultats de I examen comparatif que nous