ntù
fi
» aiixmoms particuliers des tons, on les leur a donnés conformément à l’ordre
» de leur degré.
» Le premier hordâh se nomme racine du rast et yehkàh (t) ; le deuxième se
» nomme racine doukâh (2).; le troisième, racine silikâli (3) ; le quatrième, racine
« tchârkâh (4); le cinquième, racine yenglâh (5); le sixième, racine du bordâk
» hosseyny (6) ou chichkâh (y); le septième, maqloub (8) ou heftkâh (9) : ce sont-là
» les sept racines, comme nous l’avons dit.
Exemple des sept Racines. '
bordâh. Tjorciâh.
. » Si l’on monte au huitième son, cela s’appelle le dessus du rast, qui est la
»réplique delà racine rast, et forme, comme nous l’avons déjà dit, l'intervalle
complet. Si l’on monte au neuvième , cela se nomme le dessus de la racine
» du doukâh et en est aussi la réplique; ainsi de suite,. jusqu’au quatorzième,
» qui est Je dessus du maqloub et sa réplique. Enfin, si l’on monte au quinzième’
» cest la répliqué de la réplique du rast: or nous avons dit xjue cela s’appeloit
» aussi l’intervalle complet double.
Exemple des Racines et de leur Répliqué.
■ 5 3 4 j 5
Répliqué Réplique Rép liq u e Réplique Réulique
S Ê l Æ ic 1 * U ree iu e d c k S f a c Auttharkah. du ptngkah du chttUâh, AuhfikSh du rm srw rd îh . „bordîh. ,d .c boHSil.
» Il en est de même en descendant : si vous descendez d’un hordâh au-dessous
» du rast, cest le dessous du maqloub ; si vous descendez encore dun bordâh,
(1) C e mot est Persan,.et signifie est composé du mot cil» premier degré; il yek, qui, en persan, signifie un
ou premier, et de Mh, qui signifie lieu,place.
(2) C e mot signifie second -degré; il est composé du
mo* dou, deux, et de kâh, comme le précédent.
(3) si h, trois.
(4) tchahar et tchâr, quatre.
(j) £} peng, cinq.
> (*>) Hosseyn est le nom d’un saint M usulm an, en
1 honneur duquel on a composé plusieurs hymnes en
musique : peut-être est-ce parce que ces hymnes étoient
composés sur le ton qui a ce degré pour base, c’est-à-
ldei rneo, mpo udre thoonsisqeyuney, . que l’on a donné à ce même degré , (7) checlt, six.
(8) o jlC maqloub signifie retourné: on lui a vrairseetmoublra
bdlee mlae gnat mdmonen, éq ucaen ndo, map,r èpsa racveo iqr um’ilo natnén jounsqcue’ alue
bhiueintitèômt eq useosnti,o onn. retourne sur ses pas, ainsi qu’il en sera
(9) heft, sept.
» ce sera le dessous du hosseyny, et ainsi de suite, jusqu’au hordâh du dessous
» du rast, et ce triple intervalle complet contient tous les tons des bordâh.
Exemple de cette Démonstration avec ses de'veloppemens.
Bordâh du dessous des Racines.
*,rT ------- ° ■ » ...............- = s = -------5TO------ -e- = ] ï
Racine Dessous Dessous Dessous Dessous Dessous Dcssous
du rast du maqloub ou^ dj edl xhçolsdseayhny fp en0gkâk du tchârkûh bordâh. bordah. bordâh.
du sihfuth du doukâh du rase bordâh. bordâh. bordâh.
Exemple du triple Intervalle
complet.
bordâh. bordâh.
1 2 3 4 5 6 7 8 0 10 11 1 2 13 1.4-
0 ° *m@'
0— n ' ~*~e - — 1
IJ 16 17 18 19 20
0 n —9—
21 • 22
Dessous des racines. Dessus des racines ou répliques.
» Les mots racines dessus et dessous ne sont point usités (dans la pratique) ;
mais nous avons cherché des expressions (pourrendre cessons), et nous n’en
avons point trouvé de plus convenables que celles-là.
» En effet, si vous prenez un instrument à vent, comme le nây (i), le zyrn-
mara (2), ou le monssotil (3), et autres semblables, et si vous parcourez les sept
' trOus de cet instrument en soufflant dedans, cela produira cet effet.
» Nous allons terminer cette section, qui est la dernière du chapitre, par
' une observation qui est que dans la suite, lorsqu’il s’agira de tirer de l’arbre (4)
' des airs musicaux, vous aurez besoin de demi-bordâh. Le demi-bordâh est entre
1 un bordâh et le suivant. Le bordâh que vous trouverez avec la qualité dont
' il est ici question, se nomme moqayyadah (j.), et tout autre se nomme mot-
- laqah (6).
» Voici à quels signes on reconnoît les bordâh, moqayyadah et motlaqah, tant
■ dans les racines de l’arbre que dans ses branches (7) ; c’est que le motlaqah
< est une ligne qui passe par le centre des yeux de l’arbre et qui se termine à la
1 circonférence du cercle, tandis que le bordâh moqayyadah se trouve à l’extré-
, mité de tous les bordâh du ton dont il fait partie (8), tant par l’une que par
, l’autre extrémité. Mais si le moqayyadah se trouve entre les bordâh de ce to n ,
■ c’est qu’il n’a point de signe particulier; on le reconnoît facilement en for-
• mant un air. Faites attention à ceci, car c’est un point délicat.
» En effet, quand un écolier compose un air dans lequel doivent se trouver
(i ) , flûte : c’est celle qu’on nomme ordinairement
flûte des derviches, sorte de moines M usulmans qui font
habituellement usage de cet instrument.
(2) ja\ çummara : on nomme aussi cet instrument
zamir ou ^amr au Kaire; c’est une espèce de hautbois.
(3) moussoul, instrument Persan qui nous est
inconnu.
(4) C ’est ainsi que les Arabes nomment leur système
musical, considéré sous le rapport de la dérivation des sons.
É. M.
,(5) t£iû moqayyadah: ce mot signifie lié.
(6) if.iül?* « motlaqah : ce mot veut dire libre. (7) On appelle branches de Varbre les sons dérivés
systématiquement des racines. Les branches sont les sons
qui forment la tierce majeure au-dessus et au-dessous
du son radical. ,
(8) II s'agit ici de la différence qui distingue les
dem i-tons naturels d’avec les dem i-tons accidentels.