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Report.
35-
4o.
45-
50.
Total.
21,656.
2,300.
240.
2,750.
600.
2,340.
600.
760.
420.
2,360.
800.
400.
42,746.
165. 4. 3
«77-
4. 4.
77. i . 4,
S- 4<
9 1 . IO. I
53- 7*4-
546.
588.
57- 533-
58. 615.
62. 317.
mesurés. L’extrémité nord se trouve à une distance de
23,926 mètres du port de Soueys.
s. p
L e désert, dans les intervalles des stations n.° 27 à 3 4 ,
n’offre qu’un sol aride, couvert de gravier, de petits coquillages
et d’un sable ferme.
Dans la ligne n.° 35 , on trouve de la végétation et
quelques arbrisseaux.
Au point extrême de la ligne n.° 40, on trouve un banc
de grès jaunâtre, d’une espèce très-dure. Le sol n’est formé,
au nord, que de cette espèce de grès. Nous dressâmes nos
tentes dans cet endroit, où nous passâmes la 3.® nuit, le
14 pluviôse an 7 [2 février 1799] : deux épais buissons
nous fournirent amplement, ainsi qu’à notre escorte, des
moyens de nous chauffer; car, bien que les journées soient
très-chaudes en Egypte, et sur-tout au sein des déserts,
les nuits y sont fraîches, humides, et même très-froides
en hiver. Cependant le plus grand degré de froid, observé
au thermomètre de Réaumur, n’a pas dépassé deux degrés
au-dessous du zéro de glace; ce qui n’a eu lieu, pendant
tout cet hiver, que de trois à cinq heures du matin.
D e ce point, M. Gratien Le Père, suivi d’un sapeur,
poussa une reconnoissance des lieux jusqu’à 5,000 pas au
nord-nord-est, pour y rechercher les traces du canal. Il n’y
trouva qu’un soi d’un grès jaunâtre, rocailleux, et qui semble
avoir été travaillé par les eaux. S’étant aperçu que le sol s’éle-
voit de plus en plus, cet ingénieur revint nous rejoindre
dans la marche de nos opérations du 15 au matin.
L e désert, dans les lignes des stations n.° 4 1 à 46, sur
3,180 mètres, n'est formé que d’un sable mêlé de gravier
et de petits coquillages.
A l’extrémité de la station n.° 4 5, on trouve un épais
huisson, et un autre dans la ligne n.° 46 à 47*
La ligne nord-est sud-ouest (n.° 47 à 60), dirigée sur un
pic très-élevé de la montagne, comprend, dans une seule
direction, 8,020 mètres de longueur.
Dans les intervalles des stations n.° 52 à 60 , suivant
une distance de 4,620 mètres, le désert offre un sol remarquable
par de nombreuses cristallisations de sels de différentes
espèces. Ces cristaux, qui se trouvent en relief sur,
le terrain , présentent l’aspect d’un bois coupé à 2 et 3
pieds de terre; on s’y méprend à une demi-lieue de distance.
C e s sels contiennent peu de sel marin pur, du
natron en petite quantité, et du sulfate de chaux en abondance.
La configuration particulière de ces masses salines indique,
d’une manière irrécusable, en cette partie du désert,
un long séjour des eaux de mer, que les filtrations et les
évaporations auront fait disparoître, après que les attérisse-
mens en auront interrompu la communication avec le golfe
Arabique. La surface de ce sol, inférieur de 40 à 50 pieds
à la mer Rouge, ne doit laisser aucun doute sur la position,
en cette partie, des lacs amers, que Strabon, Pline ét
STATIONS.
Report..
60.
42,746.
800.
63.
2.® Tôt.
760.
45,786.
64.
67.
68.
Total.
240.
480.
240.
180.
960.
47,886.
O R D O N N É E S
DES LIEUX.
l o i . 10. I . 59. 069.
79. 4- 7-
74- 3- 3-
52. 4. 4.
45- 9- 8.
58. 270.
56. 6IO.
49. 493.
47- 363-
N O T E S H ISTO RIQ U E S E T G ÉOLOGIQUE S.
d’autres historiens placent dans l’Isthme de Soueys, entre le
N il et la mer Ronge.
Le desert, a 5 ou 600 mètres au nord de la ligne n.° 60 ,
est dominé par un banc très-étendu, courant au sud-ouest,
élevé de 6 8 pieds au-dessus du sol sablonneux et humide
qui l’environne de toutes parts. C e banc est un plateau
salin, épais, et recouvrant des cavités de 6, 8 à 12 pieds,
au fond desquelles on aperçoit, à travers des crevasses à
la surface, une eau limpide, que nous trouvâmes extrêmement
salée et amère. Ces plateaux salins, que l’on croit
d’espèce gypseuse, offrent le spectacle parfait de la débâcle
d’une rivière q u i, couverte de glaçons brisés, les aurait
chariés et déposés sur une plage aride et sablonneuse:
le passage de ces lieux est très-dangereux. La nature et la
constitution de ce sol mériteraient un examen plus particulier,
et l’oeil exercé d’un chimiste.
L e 15 pluviôse an 7 [ 3 février 1799], le manque absolu
d’eau nous força d’abandonner l’opération. On planta trois
piquets de repère au point extrême de la station n.° 63 : le
lendemain 16, nous marchâmes sur Abou-Nechâbeh, où
nous n’arrivâmes que le 17 , en dix heures* de marche.
Abou-Nechâbeh, que la carte écrit Abou-el-Cheykh, est
un santon desservi par un cheikh Arabe, qui y vit avec sa
famille : il est situé sur le bord sud de la vallée des Toumy-
lâ t , près d'une dune de sable très-élevée et que l’on voit
de très-loin. D e son sommet on aperçoit, au sud, la montagne
à pic près de laquelle nous quittâmes l’opération du
nivellement, et qui en est distante de dix heures de marche.
La position de ce lieu a été déterminée, par l’astronome M.
Nouet, à 29° 32' 1" de longitude, et à 30° 3 1 ' 10" de latitude.
Cette première partie du nivellement (du n.° 1 à 63 ) ,
de 45,786 mètres de longueur, a été faite du 12 au 15 pluviôse
an 7 [du 31 janvier au 3 février 1799.], par les ingénieurs
Gratien Le Père, Saint-Genis et Dubois, présent
l’ingénieur en chef Le Père.
s. i i i .
L’o p é r a t io n du nivellement, abandonnée le 15 pluviôse
an 7 [3 février 1799], a rePrise du 8 au 25 vendémiaire
an 8 [du 30 septembre au 17 octobre 1799].
Cette partie, qui prend du point de repère dans le bassin
des lacs amers (n .°64) , jusqu’au Mouqfar (n.°2o8), est de
51,331 mètres de longueur. L’opération a été faite du Mouqfar
au point de repère: mais, pour donner au journal du
nivellement une marche suivie, de la mer Rouge à la Méditerranée,
on a pris la contre-marche; ce qui, en rétablissant
dans ce journal un ordre que ne comportent pas les
difficultés des opérations dans le désert, ne change rien
à l’exactitude des calculs.
Dans l’intervalle des stations n.°* 67 et 68, on remarque,
à la surface du désert, les traces des rives du lac. Elles
‘sont aussi sensibles que les laisses ordinaires des rivages de
la mer, que l’on reconnoît à des amas de coquillages, de
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