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TABLATURE ( i ) ET D O IG T E R DE L’e ’ o UD.
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Index. du milieu.
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Doigt
Index. du milieu.
L étendue des sons quon peut obtenir de cet instrument, est ia même que
celle des sons de la guitare Allemande ; mais la variété en est beaucoup plus
grande, en ce quelle n’y est point bornée, comme dans les autres instrumens à
touche de cette espèce, par des ligatures.
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(1) On appelle en arabe la tablature d’un instrument (2) Les chiffres romains indiquent ici l’ordre des s
et la gamme d un mode ùuL rahaqah. dans l’accord.
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D E S O R I E N T A U X .
C H A P I T R E II.
Du Tcvibour lebyr Tourky fi).
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8 6
Des Tanbour en général.
On appelle en général tanbour en Orient, une sorte.d’instrument qui a quelque
rapport avec nos mandolines, sinon toujours par la forme, au moins par la manière
dont ces tanbour (2) sont montés et par celle dont on en joue. Les cordes des
instrumens de cette espèce sont de métal, de même que celles de nos mandolines.’
Ainsi que ces dernières, ils ont des touches fixes, formées de plusieurs tours d’une
petite corde de boyau, lesquels sont fortement serrés les uns contre les autres
autour du manche, pour que ces touches ne puissent ni se lâcher, ni glisser, ni
se déranger d’aucune manière. Enfin ces instrumens se frappent aussi, de même
que nos mandolines, avec un pleclmm en écaille, ou formé de la partie dure d une
plume d’aigle.
Ce qui distingue sur-tout les tanbour des autres instrumens, c’est que, i.° le
manche et le cheviller ne forment qu’une seule tige verticale; 2.0 le cheviller,
au lieu d’être creux, est plein, plat sur le devant, et arrondi par derrière; 3.0 les
chevilles ont la forme de petits maillets arrondis par les deux bouts de leur
tête ; 4.0 elles sont placées, moitié de leur nombre sur le devant, l’autre moitié
sur le côté droit, et ne Je sont jamais sur le côté gauche ni en dessous; 5.° ces
chevilles n’ont point de trou dans la queue pour y passer les cordes et les attacher ;
6.“ on attache les cordes en dehors du cheviller, non pas d’abord sur la queue,,
mais sur la tête des chevilles, en les passant alternativement sur un bout et sur
0 ) c$>• tanbour kebyr Tourky. On ne doit
pas confondre ici le mot tanbour avec notre mot Français
tambour. Nous ignorons sur quel fondement s’est appuyé
Castell pour donner au mot Arabe tanbour ia
même signification qu’au mot Français tambour, et pour
orthographier1 tonbour le nom des instrumens que
nous désignons ici sous celui de tanbour. Ce qu’il y a de
très-certain pour nous, c’est que l’orthographe de Castell
n’est point d’accord avec l’usage reçu en Egypte et même
en Perse ; et Castell le savoit bien sans doute, puisque dans
son Dictionnaire heptaglotte, à la racine «_>LL> tanaba,
n.° 18, on lit JjaU» tanbouron; puis, n.° 19,
tonbour on, ¿J? tenbâron , pluriel i. q. pers.
jjaÎI»; ce qui signifie: « Tan baron, pluriel tanabyr, est
»la même chose que tanbour en persan. » Et ensuite
plus bas, à l’endroit où il donne l’interpretation de ce
mot, on lit encore : « Cithara, pl. Gen. 31,27, pro Hebr.
» 1133, quee oblonglore collo, rotundo ventre , fidibus txneis,
•»plectro pulsatur. (FlDES: instrumentum musicum,ge-
» nus monochordi tribus fidibus constans.) » Ce qui signifie
: « Cithare, qui répond à l’hébreu kinnor du 27.0
»» verset du 3 i.c chapitre de la Genèse, instrument qui a
» un long manche, le ventre rond, des cordes de métal,
» et qui se frappe avec le plectre. ( I n s t r u m e n t À
» CORDES: instrument de musique, genre de monochorde,
» monté de trois cordes.) » Il y a dans tout cela des choses
qui nous semblent inexactes, d’autres qui s’accordent a-
merveille avec ce que nous avons appris. Nous n’avons
point connu d’instrumens de ce genre désignés sous le seul
nom de tanbour ; tous sont accompagnés d’une épithète
qui les distingue les uns des autres; et ils diffèrent entre
eux par la forme du corps sonore, et par le nombre, ia
matière ou l’accord des cordes. Ainsi la définition d’un
des divers tanbour ne peut être applicable aux autres,,
et c’est pourquoi il n’y a d’exact que la première définition
de Castell, celle où il dit, quee oblongiore co llo ,
rotundo ventre, fid ib u s teneis, plectro p u lsatur; ia seconde.-
qui commence par le mot f id e s , est trop particulière.
(2) II faudroit au pluriel tanâbyr ; mais noüs avons
craint, en écrivant ainsi ce mot, que les personnes
auxquelles la langue Arabe est étrangère, ne crussent
que nous voulions parler d’un autre instrument. La même
raison nous a déterminés à en agir de même à l’égard
de plusieurs autres mots.