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 Guipufcoa dans la  Bifcaye. C ’eft une  des plus hautes  
 des  Pyrénées.  On  la  paffe  pour  aller de  la Bifcaye  
 à  Al'aba  &   dans  la  Caftille  vieille.  Pour cet  effet,  
 il  a  fallu y  tailler dans le  roc un chemin fort fombre,  
 de quarante à cinquante pas. On ne rencontre fur cette  
 montagne que quelques cabanes de bergers. (C.  A .)   
 §  ADRIATIQUE (mer), (Géogr.) La mer Adriati- 
 LA  MER  ou  GOLFE  A D R I A T I Q U E . 
 A D R 
 que,  qu’on" nomme  auffi  le golfe de  Venife,  eft Une  
 partie de la mer Méditerranée ,  qui s’étend du fud-eft  
 au nord-oueft depuis  le  quarantième  degré  de  latitude  
 jufqu’au quarante-cinquieme  degré  cinquante-  
 cinq minutes.  La bouche de ce golfe entre la Canina  
 8c  Otrante  peut  a.voir  quatorze  lieues  communes  
 d’ouverture. 
 TABLE  DE  LA  MER  A D R I A T I Q U E . 
 L’Albanie, 
 La D almatie,  
 La Croatie  , 
 Pays qui confinent à la y L’Iftrie  
 mer Adriatiquer,.   |~ L a ~Camiole, 
 j  dans la Turquie en Europe.  J 
 ]   l’Etat de Venife.  _  \ D e   l’eft  au  fud;  par  le 
 ]  en Allemagne,  .dans le  cercle d’Autriche. /   nord. 
 £  L a Seigneurie d eVenife,'i  
 B  L’Etat de l’Eglife,   S e  V L e  Royaume de Naples, J 
 Principales  îles  de  ce  
 golfe. 
 j  à  l’entrée. 
 ] vers  le  milieu. 
 )  dans la mer de Dalmatie.  )D e  l’ eft au fud par le nord. 
 ƒ 
 Fanu  , 
 Merlere, 
 Pélagofa, 
 Méleda, 
 Agufta, 
 Curzola, 
 Cazzola, 
 Ca zza, 
 Saint-André, 
 Lifta , 
 Le fma, 
 <  Brada, 
 B u a , 
 S o lta, 
 Groffa,‘ 
 Mélade, 
 Scardo,  . 
 P ago, 
 Arbe ,  
 lO f le r o , ’ 
 Cherfo y 
 V e g lia ,  J 
 Grado  ,   ]  au fond du golfe.  ■ 
 Les foixante-douze  îles ouVenife eft bâtie.  
 Les îles de T remiti. 
 1dans  le golfe  de Quarner. g 
 Petits  golfes  particü- J  
 liers qui s’y  trouvent. Les  golfes de 
 Plufieurs  •  mers  qui £ 
 prennent  leur  nom/Les mers  
 des pays  voifins.  i 
 Venife ;  
 Chiofa t  
 P ola, 
 Spalatô t  
 C u r zo la, 
 Z ara, 
 Antivari  
 Budua,  
 Cattaro,  .  
 iTrâu , 
 ,  . ..   gSebenico l 
 Principales  -villes  8c ƒ  Caftel-Nuovo  
 fortereffes  de  ce^Ragufe,  
 r**  Dociano 
 (  Drin.  
 «Catta ro . 
 J  Narenza. 
 '   Quarner. 
 T  riefte.  
 Manfredonia. 
 r  d’Albanie. 
 I  de Dalmatie.  
 r  de Q uarner.  
 I  d’Iftrie. 
 ( d e  Puglia. 
 D e  l’eft au fud par le nord. 
 > D e  l’eft au  fud par le nord. 
 V § 7 
 golfe. D o c ig n o ,  .  1 
 Caûelli  del Porto d if   
 .  Malamocco,  
 Segna, 
 Liéfina ou Leftna,  
 Ancôn e, 
 Fano ou F anu,  
 Marano, 
 Sinigaglia, 
 Caftel  del  Porto  di  
 San-Nicoloy  -  
 ^Rayenne, 
 au fond du golfe.  . 
 dans l’Etat.'de Venife ,  dans une petite île près des Lagunes: 
 dans riftrie. 
 dans l’Etat de V enife. 
 dans l’ile  de ce nom. 
 en Dalmatie ,   fujette aux Vénitiens." 
 entre  les golfes de Drin &  de Cattaro.’ 
 en Dalmatie, fujette aux Vénitiens. 
 au  fond du  golfe de*ce  nom. 
 ien Dalmatie  ,  fil jette aux Vehitieris. 
 en Dalmatie,   fujette aux Vénitiens. 
 en Dalmatie y fur le  golfe de Cattaro, fujette aux Vénitiens. 
 dans lés  Etats  de la République de  ce nom. 
 dans l ’Albanie. 
 en l’ile de même nom  , dans l’Etat de V enife , au Dogat« 
 dans la Morlaquie ,   en Croatie.  1 
 dans  l’ile dé  ce nom. 
 dans la Marche d’Ancone.  : 
 dans l’ile du même nom. 
 dans l’Etat de Venife i  dans le Frioul. 
 dans l’Etat de V enife ,  au Dogat. • 
 dans l’île de ce nom. 
 vdans l’Etat de l’Eglife. 
 ADRIEN,' 
 A D R 
 ADRIEN (C E l i u s )  , Hifk roin. fils a d o p t i f , &  fué-  
 teffeur dé Trajan,  fortoit d’une famille illuftre., qui  
 s’étant anciennement  tranfplàntée  en E fp a g n e   ,  étoit  
 rctournée en Italie du tems des Scipionsi Ses flatteurs  
 prétendoient  que  fes  ancêtres  avoiertt  donné  leur  
 nom  à la mer Adriatique. 11 naquit  à Lyon ;  &   fon  
 pere ,  en  mourant, le  mit  fous  la  tutelle  de  T r a ja n   
 ^ui,  dans  l à   fuite ,  lui fit  épôufer fa  petite  niece. Il  
 etoit à  la  tête des armées d’Oriënt,  lorfqu’à la mort  
 de  Trajan il  fut  proclamé  empereur  par  les  intrigues  
 de  l’impératrice Plotine ,  à qui  il  avoit  infpiré  
 un  amour  adultéré.  Trajan  avoit  long-tems  refufé  
 de  l’avoir pour fuefceffeur, 8c ce ne fut que par cOm-  
 plaifanee  pour fa  femme, qu’il Confentit à ce choix.  
 PlufieurS rivaux lui  difputerent l’empire ; mais  il  les  
 fit rentrer  dans  le  devoir;  Un d’eux s’étant  préfehté  
 pour obtenir fon  pardon : le  voilà  *  répondit-il,  en  
 1 embraflant. Quoiqu’il fe  propofât Trajan pour mod 
 è le,  il  étoit  en fecret envieux  de fa gloire.  Ce  fut  
 par  un  motif auffi  bas  ,  q u ’i l   rendit  aux  Parthes  
 1 Affyrie,  la Mefopotamie  8c l’Arménié,  qui étoxent  
 les  conquêtes  de  Trajan. Il  voulut  que  l’Euphrate  
 fut  les barrières  de  l’empire  :  il  fe  propofoit  au ffi  
 d’abandonner la Dacie ; mais  il n’exécuta point cette  
 féfolution  imprudente,  fur  les  remontrances qu’on  
 lui  fit que  ce  feroit  livrer les citoyens Romains à la  
 difcrétion des  barbares.  Trajan  avoit  peuplé  c e t te   
 grande  province  de  colonies  Romaihes ;  à  qui  il  
 avoit d o n n é   les  terrés  8c  les  villes.  A l’exemple  de  
 Trajan ,  il  parcourut toutes  les  provinces  , pour y   
 établir  l’ordre,  8c  en  réformer  lès  abus.  Tant qu’il  
 irelida dans Rome, fon palais  fut le  temple  des  fcien-  
 ces 8c  des arts.  Les  gens dé  lettrés perfeéHonnoient  
 leur  goût ayec  lu i,  8c  les favans  trouvoientà  s’in-  
 firuire dans  fa  convention.  Le philofophe Favorin  
 difputoît .fouvent  avec lui ; 8c quoiqu’il eût fouvent  
 raifon, il  a v o i t   la politique  de  lui  céder la viftoire.  
 Ses  amis lui  reprochèrent cette baffe complaifanee ;  
 le philofophe leur répondit :  ILeJÎ dangereux  d’avoir  
 raifon avec  un  homme  qui a trente  légions pour réfuter  
 vos  argumens.  La  perfécution  contre  les  chrétiens  
 né fut què paffagere. L’apologie de leur religion, par  
 Quadratus  &   A r i f t id e ,  lè  convainquit de  la pureté  
 de leurs dogmes,  8c  de l’innocence  de  leurs m oe u r s ;  
 On prétend qu il forma le deffein  de bâtir un temple  
 au Dieu des chrétiens, 8c de l’admettre parmi les autres  
 dieux.  Il conçut une  paffion  criminelle pour le jeune  
 Antinoiis  q u i,  l’ayant  accompagné  en  Egypte ,  fe  
 noya  dans  le  Nil .Ad rien  inconfolable  l’hdnora  de  
 l’apothéofe : ilbâtit  furie  bord, du  fleuve  une ville  
 qui porta  fon nom ;  il  eut  un  temple,  &   des  prêtres  
 qui rendirent des  oracles. Ce fut  fous  fon régné  
 que  le  Juif Barchochebas  fema  fa  d o û r in e ,   Sc  prétendit  
 être  le meffie. Les Juifs fe  rangèrent  en fouie  
 fous  fes  enfeignës.  Cette révolte fut  éteinte dans le  
 fang  dé  ces.  fanatiques.  Il  fut défendu  aux Juifs  de  
 mettre le  pied dans  Jérufalem ;  8c pour leur  en ôter  
 la  tentation ,  on mit. un pourceau  de  marbre  fur  la  
 Çorte qui regardoit Bethléem.  Cette ville fainte étoit  
 egalement refpe&ée  des chrétiens.  Adrien., pour  les  "  
 en  eloigoer,  fit placer une  ftatue  de  Jupiter  dans le  
 lieu  ou  J  Ç. étoit reffufcité ;  une  de Vénus,  dans le  
 Leu  ou  il  étoit n.é.  Le  calvaire  fut  planté  d’un bois  I  
 qui  fut confacré  à Adonis ;  8c  cé fut dans la caverne  
 P   ie.Sauveur.étoit  né,  qu’on, célébra  fes mÿfteres  
 licentieux. Les fatigues de  fes longs voyages le firent  
 tomber  dans  le,  dépériffement.  Les  fouffrances  lai  
 rendirent  la vie .importune ; il s’en feroit débarraffé,  
 lMesdomefliques  ,  qui  veilloient  auprès , d e. lui  ,  
 neuiient empêché qu’il  n’attentât  fur  lui-même. Les  
 Vers.qiul  fit.  dans  les  derniers  momens  dé  fa vie 
 prouvent quxf vit  fans émotion  fa  fin  prochaine.  Sa 
 viyemeht  foupçonnée  d’adulrere, 
 l o m e * !^  ^^voir.hâté  fa mort par  le   poifon.- 
 Æ  G  I 
 |  Adrien mourut à Bay eS, I’àn  13 8 de J. C . , à  l’âge dé  
 1  foixante-deux  ans.  (  T—n .  ) 
 I  tt  ADR-Ij SÎ J  ( ^ V O .  Petite  ville de  la Tràtffylvanie  
 rlöngröife ; lur la riviere  de  S e b e s k e r e s ,  &  au pied  
 des  montagnes  de  Vedra.  Elle  eft  au  nord-eft  du  
 grand Vàradm.  Cette  ville &  fes envirdns  n’ont rien  
 de  remarquable. Long-.  -4S , 26 , lac. 4 7 /  0  (  r   A   \ 
 .  ADVENTICE A ^ u r m c   <U  L % ’J f  c 'e  
 .  n ett  pas  naturellement  dans une  çhofe,  ce  qui  y   
 furvient de dehors. Quelques philofophes ayant con-  
 fidéré tdutes nos idées, relativement  à leur origine -  
 les ont  divifées  en  idées  innées,  idées  adventices  *  
 idées  faftices.  Ils  entendent  par  idées  adventices^,  
 celles qui viennent desfens,  de  façon  que,  fans  les  
 impreflions  faites fur nos organes, nous ne  fäurioris  
 les avoir dans l’état  préfent  des  chofes : telles font  
 toutes celles qui entrent dans notre  efprit par la vue •  
 parfl’ouïe , par le goût, par  l’odorat, par l’àttouche-  .  
 ment.  Elles  font  adventices en  ce qu’elles  font prd-  
 duites  ,  du  dccafîonnées  en  nous  par.  les  objets  
 extérieurs,  (-f ) 
 Adventice , terme de Jardinier.  Les  plantes ad^  
 Ventices font celles qui croiffent fans avoir été feméeS :  
 telles font  les mauvaifes herbes, &   les bonnes qui  
 viennent  de  Dieu  grâce  ,  comme  on dit vulgairement. 
   Les  racines  adventices font -celles  qui  fe forment  
 après  coup aux arbres, dont les jardiniers maladroits  
 ont inhumainement coupé les racines primordiales  
 qu’ils  auroient dû  tefpeâer.  Ces  racines  adventices  
 ne font  jamais auffi franches que les autres ;  1  
 c’eft pourquoi oh ne fàuroit trop ménager  celles-ci.-' 
 * ADVERSITÉ^ f. ï. (Gramm.)  Ce mot , au fingu-  
 lie r , fignifie un état d’infortune  ou de malheur qu’éprouve  
 l’homme  par  un  ou  plufieurs  accidens  fâcheux. 
   les  adv&rfités  font des accidens malheureux $  
 l’adverfité une continuité  de malheurs. 
 * Aéversité , ( Morale. )  «  La  raifon  veut  qué  
 l’on  fupporte  patiemment  l’adverfité  ,  qu’on  n’ert  
 aggrave  pas le  poids par des plaintes  inutiles ; qu’on  
 n’eftime  pas  les  chofes  humaines  au-delà  de  leur  
 prix ;  qu’on  n’épuife  pas  à  pleurer  fes  maux  ,  les  
 forces  qu’on  a  pour  les  adoucir ;  &   qu’enfin  l’on  
 fonge quelquefois  qu’il eft impoffible  à  l’homme de  
 prévoir l’avenir * &  de  fe  connoître  affez lui - même  
 pour  favoir fi  ce  qui  lui  arrive  eft  un  bien  ou  un  
 mal pour lui.  C ’eft ainfî que fe comportera l’homme  
 judicieux  oc  tempérant $  en  proie  à  la  mauvaife  
 fortune.  Il  tâchera  de  mettre  à  profit  fes  revers  
 même,  comme  un  joueur  prudent  cherche  à  tirer  
 pqrti  d’un  mauvais  point  que  le  hafard  lui  amene ; 
 &c  fans  fe  lamenter  tomme  un  enfant  qui  tombe  
 &  pleuré auprès  de Ja .pierre qui l’a frappe , il faurâ  
 porter,  s’il le  faut, un  fer falutaire  à  fa bleffure, 61  
 la  faire  faigner  pour  la.  guérir ».  Voyeq_  ci-après  
 Affliction. 
 AD U LA ,  (  Géogr.  )   nom  d’une  contrée  des  
 Alpes ;  qui  eft  entre  les Grifons,  les  Suiffes  &   les  
 Valéfiens.  Elle comprênd  le Crifport &  le  Vogelf-  
 berg ,  oii font les  fpurces  du Rhin &  du  Ruffi. Elle  
 renferme  le mont  S.  Gothard,  &   celui  de  la Fourche  
 , d’oii fortent  le Rhône ,  le Magia Sc  le Teffin; 
 &  elle  contiènt  lé  mont  Adula  qui  lui  donne  fön  
 nom  Sc  d’o'îi  fort  la  fource  méridionale du Rhin.  
 Toutes ces  fources montrent que c’eft un pays très*  
 élevé  ^  &   peut-être  le  plus  élevé  de  l’Europe»  •  
 { c . A . y 
 AË 
 Æ G 1BOL1ÜM,  ( Biß. des Relig.)  i’Ægiioiium^  
 le laufobolium,  le  Criobolium  étôient  des  facrifices  
 expiatoires dont il  n’eft pas  fait mention avant le fécond  
 fiecle. Les cérémonies  qui fe  pratiquoient  dans  
 ces expiations,  nous ont été tranfinifes par le  poëte  
 Prudence. G’eft lui qui nous apprend que les prêtres  
 Z