
 
        
         
		fait  preruke  les  armes  aux  efclaves.  MuiftmiuS  j  
 nouveau  conful,  marcha  contre  lui.  Les  Achéens  
 furent  taillés  en  pièces.  Diéus  ,  défefpéré  de  fa  
 •défaite,  s’enfuit  avec  précipitation à  Mégalopolis.,  
 fa  patrie  ,  8c  fa  femme  met  le  feu  à fa maifon ,  8c  
 s’empoifonne  elle-même.  Les Achéens >  fans  chef,  
 fe  difperfent 8c  cherchent un afyle ;  les habitans de  
 Corinthe  profitent  de  Pobfetirlté  de  la  nuit  pour  
 fortir  de  leur  ville  qui  eft  livrée  au  pillage.  Le  
 farouche Mummius  fait  palier  au  fil  de  l’épée tout  
 ce qui y  relie.  Ce général,  qui  avoit l’auflérité  des  
 premiers  Romains,  étoit  fans  goût pour  les  arts;  
 &  tous  les monumefts,  qui embelliflbient cette  ville  
 fuperbe,  furent  enfévelis  fous  les  débris  avec  la  
 liberté  de  la Grece. Toutes les villes  ,  qui  s’étoietit  
 liguées  avec  elle  ,  furent  démantelées.  Le  gouvernement  
 populaire  fut  aboli  ;  chaque  peuple  conserva  
 fes  loix  &   fon  gouvernement.  Mais  ce  fut  
 Rome qui  le  réferva le droit de  nommer  les  magif-  
 trats. Toute la Grece  , devenue province Romaine,  
 Tut  gouvernée par un  prêteur  annuel.  Elle porta  le  
 nom de  province d’Achaie,  parce  que  les  Achéens  
 furent les  derniers  défenfeurs  de  fa  liberté  mourante. 
   ( T— N. ) 
 A CH ALALACTLI,  f. m. ( Hiß. nat. Omttkolog. )  
 oifeau du Mexique,  qu’Eufebe Niéremberg appelle  
 avis torquata,  liv. X ,  chap.  47 à   48  de-fon Hifioire  
 naturelle.  Fernandez  le  défigne  fous  le  nom  d’acha-  
 lalactli feu  avis  pifcium  vibratix  ( Hiß.  nov.  Hifp.  
 chap. 3,pag. / 3.'). Les Mexiquains l’appellent encore  
 michalalaclli,  félon- ces. auteurs,  &   M.  Brifl'on  en  
 donne  une  defcription 8c une  bonne  figure,  fous le  
 nom'de  martin-pêcheur  hupé  du  Mexique  :  Ifpida  
 crißata, fupernè  cinereo ceerulefcens,  inferne caßanea ,  
 terque albo versus dorfum  in acumen pro du cio ,* gut cure  
 &   macula  utrinque  roßrum  inter &  oculum  candi dis ;  
 remigibus minoribus & reclricibus nigricantibus ,  macu-  
 lis  tmnfverßs  albis  notatis,  exteriùs  cinereo  coerulef-  
 cente marginatis. . . .   ifpida Mexicana crißata. ( Ornithologie  
 ,  vol. I V 9 pag. 5/8 , planch. X L l , fig. 1.) 
 Cet oifeau  a  à-peu-près  la  grandeur  8c la forme  
 du pigeon ,  quinze pouces  &   demi  de  longueur du  
 bout  du  bec  à  celui  de  la  queue,  treize  pouces  
 jufqu’au bout des ongles, &  deux pouces trois quarts’  
 de  largeur  aux épaules. Son  bec efl grand à proportion  
 de  fon  corps,  ayant  une  forme  pyramidale  à  
 quatre angles ,  trois pouces deux tiers de  longueur,  
 &  neuf lignes de diamètre. Sa queue a quatre pouces  
 8c demi de longueur; elle  efl arrondie, &  compofée  
 de douze  plumes ,  dont les deux extérieures  font  à  
 peine d’un travers de doigt plus courtes que celles de  
 fon  milieu.  La  longueur  de  fes  ailes ,  prifes  des  
 épaules  jufqu’à leur  extrémité,  efl  de  fept pouces ;  
 leur envergeure ou  leur  vol  efl de  deux  pieds  deux  
 pouces; &lorfqu’elles font pliées pendant leur repos,  
 elles s’étendent jufqu’au milieu de  la longueur de  la  
 queue.  Sa tête efl couverte de  plumes étroites, plus  
 longues que  les  autres,  pendantes  pour  l’ordinaire  
 fur le cou ,  mais qui fe  relevent à  volonté en  forme  
 de hupe ou  de boffe hémifphérique. 
 La  hupe  de  la  tê te ,  le' dos  &   le  croupion,  font  
 d’une  couleur  cendré-bleu.  La  partie  inférieure  du  
 cou ,  la poitrine•& le ventre ,  font d’un rouge brun  
 ou châtain-clair, qui tire fur l’aufore, au-deffous du  
 cou.  Les plumes  qui  recouvrent  le  deffus  des  ailes  
 font cendré-bleu, avec une tache noire à leur milieu :  
 celles  qui  approchent  plus des épaules ,  font outre  
 cela bordées de jaune ;  au lieu que celles qui avoifi-  
 nent  le bout de l’aile ont  ce même bord blanchâtre.  
 Le bec efl brun  ,  excepté à  fon  origine en-deffous  ,  
 qui efl rougeâtre.  Les côtés de la tête ont une petite  
 ligne  blanche  au  devant  des  yeux.  Le  cou ,  à  fon  
 origine, a  un  collier blanc,  qui,  commençant  à  la  
 gorge au-deffous du menton, va fe terminer en pointe 
 au-deîTous delà hupe.Les deux grandes plumes extérieures  
 de  la queue &  des ailes font noires ,  pendant  
 que  les  intermédiaires  &   fupérieures  font  cendré-  
 bleu,  traverlées  de  quatre, à  cinq bandes  blanches.  
 Les  plumes  qui  recouvrent  le  deffous  de  la  queue  
 font d’un fauve clair,  traverfé de  raies noires ; celles  
 du  deffous des  ailes  font  châtain-brun,ou d’un  beau  
 marron.  Les  pieds  font  rouges  &   les ongles noirs.  
 La prunelle des yeux efl noire, &  leur iris blanchâtre. 
 ldachalalaclli efl un oifeau de padage, qui n’arrive  
 qu’en  certain temps  au Mexique,  oh ilfreqnente les  
 étangs ,  les  marais &  les  rivières  bordées  d’arbres,  
 du haut defquelsil peut plonger fur les petits poifforts ,   
 dont  il fait  fa  feule  nourriture. Suivant Hernandez,  
 cet oifeau fe mange,  mais fa chair a  le mauvais goût  
 huileux de  la  plupart des  oifeaux  aquatiques ,  qui,  
 comme lui, ne vivent que de poiffons. Les voyageurs  
 nous  apprennent qu’il  fe trouve à  là Martinique ;  Sc  
 je puis ajouter qu’il fe trouve aufîi,  mais affez rarement, 
   au  Sénégal',  dans  les  Marigots,  voifins  de  
 l’embouchure du Niger. 
 Remarque.  Niéremberg  &   Fernandez  difent  que  
 Ÿachalalaclli a  le  bec  noir,  la  hupe  d’un bleu-noir,  
 8c  le  ventre  blanc,  ainfi  que  le  deffous  des  ailes.  
 Ne  pourroit-on  pas1  foupçonner  que  l’ôifeau  que  
 M. Briffon a  décrit,  8c qu’il dit avoir été  envoyé de  
 la Martinique à M. l’abbé Aubry, venoit du Sénégal j   
 8c que  le  vrai  achalalaclli du Mexique,  efl  différent  
 de celui qu’il donne fous ce nom ?  ( M. A d a n s o n . ) 
 *  §   ACHAM  ou  Asem  ,  ( Géogr. )  royaume  
 d’Afie,  &c.  8c Asem ,  royaume de  l’Inde au-delà du  
 Gange, dont on fait un autre article dans le Dict. raif.  
 des  Sciences y 8cc.  font  le  même.  Voyei  la  carte  des  
 Indes  orientales,  par  M.  de  Lille,  le  Dictionnaire  
 géogr.  de  la  Martiniere ,  &c.  Lettres fur  VEncycl. 
 ACHARNA,  ( Géogr. ) ville d’Attique, à foixante  
 Rades  ou  près  de Huit milles  d’Athenes  vers  l’occident, 
   du  côté d’Eleufis.  Les  habitans  de  cette  ville  
 gagnoient  leur  vie  à  vendre  du  charbon;  ce  qui  
 donna lieu au poète  Arifiophane de les railler,  dans  
 la  comédie  intitulée  de leur  nom ,  Acharnenfes.  On  
 remarquoit auffi que les ânes des environs d’ Acharna  
 étoient  de  la  plus  belle  taille,  8c  que  les habitans  
 étoiènt fort grofliers de leur naturel.  (C . A .') 
 ACHASSE  ou  Achassia,  (Géogr.)  rivierë  de  
 France en Vivarais. Elle  a. fâ'fource dans les montagnes  
 voifines  de  Viviers,  paffe. à gauche  du  village  
 de T e i l,  &  va fe jetter à  quelques milles  de-là dans  
 le Rhône*, ( C .A .) 
 ACHATBALUC  ou  Achbaluch,  ou  A chba-  
 luch-M an gi ,<iwrrc/7ze/2f Ville-Blanche, (Géogr.)  
 petite  ville  du  royaume, de  Catay ,  dans, la  grande  
 Tartarie. Elle donne fon nom au petit pays qui l’environne. 
  ( C .A . ) 
 ACHATES,  (Géogr.  anc.)  riviere de Sicile,  qui  
 coule dans la vallée de Noto, &  fe jette dans la m e r ,  
 entre Terra-N'ova 8c Camarana.  Les anciens, ont cru  
 que  cette  rivière  produifoit des  pierres  précieufes.  
 Pline  parle  de  celle  qu’on  y   trou va,  &   dont  on  
 fit préfent à Pyrrhus ,  roi des Epirotes.  On y  vôyoit  
 gravées naturellement les neuf Mufes avec Apollon ,   
 qui tenoit fa lyre à la main. Les lithologiftes de notre,  
 fiecle  auroient  bien  de  la  peine  à  croire  une  telle  
 merveille. Cette riviere fe nomme aujourd’hui Drillo  
 8c  Cantara.  C’eft la même  que  Fazèl  place  fous  le  
 nom d'Acefines,  au nord du Mont-Etna,  (C .A .') 
 A CH A Z ,  ( Hifoire facrée. )  roi  de  Juda,-  fils  &   
 fucceffeur  de  Joatham,  porta  la  barbarie  8c  la  
 fuperRition jufqu’à immoler fori  propre fils aux faux  
 dieux.  Il  fit  lever  le  fiege  de  Jerufalem  à  Phacée,  
 roi  d’Ifraël,  &  à Rafin,  roi de Syrie,  qui s’étoient  
 ligués- contre  lui.  Il  fut  vaincu  en-fuite  par  ce  
 même Phacée  dans un combat,  oh  il perdit  un  fils,  
 deux  généraux,  8i  cent vingt mille hommes.  Après 
 ce  défaffre j  il  implora  le  feeours  de  Theglath-  
 Phalafar ,   roi  d’Affyrie,  qui  le  délivra  de  tous  fes  
 ennemis.  Acha1 ,   pour  reconnoître  ce  bienfait,  lui  
 donna les richeffesimmenfes q ue renfermoitle temple  
 de Jerufalem ; ferma ce temple, &  en éleva un autre  
 aux  idoles  du  roi  d’Affyrie,  fon  libérateur;  8c  fe  
 fournit  de  plus  à  payer  un  tribut  à  ce  monarque.  
 A  chai mourut  aprèi  un  régné de  feize  ans,  l’an  du  
 monde .3 278. 
 ACHAZIA  ou Ochosias , f. m.  (Hifl.facr.) nom  
 propre , qui lignifie, celui que £Eternel a pris. C ’eft le  
 •nom  du fils &  fucceffeur d’A chah,  roi d’Ifraël, dont  
 il efl parlé au IV e liv. des Rois ,7 .2. II. Ckrort.xxxJ^S,  
 Imitateur de fon pere 8c de fa mere, il rendit un culte  
 à Baal,  8c  s’attira, l’indignation  de  Dieu.  Il  voulut  
 entreprendre  une  affociation  de  commerce  &   de  
 navigation  avec  Jofaphat,  roi  de  Juda;  mais  le  
 prophète  Eliéfer  dénonça  à  ce lu i-ci  que  l’entre-  
 prife n’auroit  aucun  fuccès  à  caufe  de  la malice  de  
 ion  affocié.  Dans  le  tems  qu’Achafia  étoit  occupé  
 des moyens de foumettre les Moabites,  q u i,  après  
 avoir été réunis au royaume d’Ifraël, s’étoient révoltés  
 contre lui,  un accident fatal,  joint  à fon  imprudence  
 ,  vinrent déconcerter fes projets.  Le reffenti-  
 ■ ment d’une  chute  qu’il  fit d’un  endroit  élevé  de  fon  
 palais,  lui  rappella  l’idée  de  la  mort;  idée  qui  le  
 remplit  de  crainte.  Pouf  calmer  fes  frayeurs,  il  
 envoya des meffagers à Hekron,  chargés de conful-  
 ter  Beelfebul,  8c  de  s’informer  fi  cet  accident  ne  
 feroit. point mortel.  Elie' eut ordre  d’aller au devant  
 de  ces meffagers,  de  leur  reprocher  leur  crime  à  
 l’égard du Dieu d’Ifraël,  &  de leur annoncer la mort  
 de leur maître.  Tout  ayant été fidèlement rapporté  
 à Achana,  il comprit que celui qui leur avoit parlé  
 étoit Elie,  8c il envoya un détachement de cinquante  
 hommes, avec un capitaine,  pour le faifir 8c l’emmener. 
   L’a&ion  étoit  trop  injufle - 8c  cruelle  ,  pour  
 11’être pas punie d’une maniéré éclatante,   telle  que  
 l ’exigeoit l’endurciffement d’Achana.  Elie fit tomber  
 le feu du ciel fur deux troupes de foldats qu'Achana  
 avoit envoyées fucceflivement ; 8c il en eût fait autant  
 envers la troifieme ,  fans l’humiliation du capitaine  ,  
 &  la révélation de l’ange de l’Eternel,  qui lui ordonna  
 de defeendre avec  cet officier,  pour aller parler  
 lui-même  au  roi.  Il  répéta à  celui-ci  ce  qu’il  avoit  
 déjà  dit de la part de Dieu aux meffagers  envoyés  à  
 Hekron  ;  &   Acharja  mourut  effeélivement  après  
 deux  années  de  régné,  laiffant  le  royaume  à  fon  
 frere  Joram.  Foyei Flav. Jof, liv, IX , des Antiquités  
 Judaïques, 
 Il efl fait mention d’un autre Achana, fils de Joram,  
 roi  de Juda &  d’Athalie ,  IV. Rois,  viij.  24.  ix.  iG. 
 II.  Çhron.  xxij.  1.  qui  efl  auffi  appellé  Jehoachai,  
 J II,  Chron.  x x j,  i j . 8c Haiaria ,  y .   6.  Conduit par  
 les  mauvais confeils de  fa' mere,  8c  de  ceux  de  la  
 maifon  d’Achab,  qui  furent fes  confeillers après  la  
 mort  de  fon: pere,  il  s’abandonna  à  l’idolâtrie  &   à  
 toutes  fortes  d’excès.  Il  eut  auffi  l’imprudence  de  
 s’affocier  avec  Joram,  roi  d’Ifraël,  pour  faire  la  
 guerre a Hazaël,  roi de Syrie, à  l’occafion de la ville  
 de Ramoth,  que Joram  prétendoit  recouvrer  après  
 •la  mort de  Benhadad,  félon le rapport de  Jofephe.  
 Bleffé par les Syriens,  Joram  vint fe faire  traiter de  
 fes  Me dur es  à  Jifréel;  8c  là  il  reçut  la  vifite  de  
 Achafia  ou  Hazaria  ,  qui  coûta  cher  à  celui-ci;  
 puifqu’elle  fut  la  caufe  de  fa  ruine  entière,  dont  
 Dieu lui-même avoit préparé les v oies,  en punition  
 de  fes  crimes.  Achafia  en  effet  partit  avec Joram,  
 pour  aller  au  devant  de  Jehu,  que  l’Eternel  avoit  
 çhoifi pour exterminer la maifon d’Achab , IV. Rois,  
 ,2/.:  27-  8c  l’ayant  trouvé  au  champ  de  Naboth  
 j  1 J66!1*-6 ’  f||  Mi  demandèrent  s’il  venoit  dans  des  
 diipofïtions pacifiques ; mais Jéhu leur apprit bientôt  
 quelles  étoiônt- Jes  intentions,-  puifqu’il  tua  Joram 
 1  de  fa  main,  &  fit frapper Achafia fur  fon chariot j  
 lorfqu’il s’enfuyoit vers une métairie dans la montée  
 de  G u r ,  qui  efl  auprès  de  Jibleham.  Il  mourut  à  
 Meggiddo de fes bleffures.  Il efl dit,  II.  Chron. xxijk  
 ƒ• .9 '  Jehu,  après avoir tué ceux qui étoient à la 
 fuite  d Achafia,  fit  chercher  celui-ci,  qui  s’étoit  
 caché  à  Samarie;  8c  après  l’avoir  trouvé ,  le  fit  
 périr. Il n y  a rien dans ce récit qui ne puiffe fe concilier  
 avec^ le  précédent,  fiJ.’on  fuppoie  qu'Achana>  
 après  s’être  féparé  de  Joram,  fe  retira  d’abord  à  
 Samarie,  d’où ayant découvert qu’on l’y  cherchoit,  
 il prit le  parti  de fe  réfugier dans un endroit  écarté ,  
 à la montée de Gur ;  que là  étant faifi ,  il fut amené  
 à Jehu, qui ordonna de le  frapper fur fon char,  d’où  
 il fut tranfporté à Meggiddo,  où il mourut.  ( Ç .C . ) 
 §  A CH E , ( Matk méd. ) Il efl utile d’ajouter  à  cet  
 article  du  Dictionnaire  des  Sciences,  8cc.  que  lest  
 femences  de  cette  plante  en  font  la  partie  la  plus  
 ufitéë  en médecine.  Elles  font  petites,  cannelée^ k  
 d’une  couleur  obfcure,  tirant  fur  le  jaune ;  leur  
 odeur efl v iv e , &  leur goût âcre 8c aromatique. On  
 en tire,  par l’analyfe  chymique,  une huile  en partie  
 effentielle ou éthérée,  en partie graffe ou onélueufe,  
 quelque peu de fubftance  réfineufe,  8c encore moins  
 de fubftance gommeufe. Cettederniere fubflance pa-  
 roît la moins médicamenteufe ; elle n’a point d’odeur,  
 8c ne retient qu’une amertume plus ou moins piquante* 
 La  femence  d’ache  efl  l’une  des  quatre  femences  
 chaudes  des  pharmacopées.  Elle,  efl  carminative,  
 apéritive ,  diurétique. On s’en fert dans les  obftrue-  
 tions des vifceres,  dans les flatuofités, l’afthme pitui*  
 teux  ou iereux, l’hydropifie afcite,  dans  le poil des  
 mammelles,  &c.  On  la  donne  le  plus  fouvent  en  
 infufion  dans  du  vin  ,  8c  quelquefois  en  poudre,   
 depuis trois grains jufqu’à un fcrupule.  ( Cet  article e f   
 de M, l a  Fo s s e . ) 
 ACHÉLOUS,  ( MythoL )  fils  de  l’Océan  &   de  
 Thétis, combattit contre Hercule  pour la  poffeffion  
 de  Déjanire  qui  lui  avoit été promife  en  mariage ;  
 8c  voyant  que  fon  rival  étoit  le  plus  fo r t ,  il  eut  
 recours àlarufe : d’abord il fe transforma enferpent,  
 croyant épouvanter fon ennemi par d’horribles fiffle-  
 mens ; mais le vainqueur de l’hydre à cent têtes n’en  
 fit que rire,  8c lui  ferra  la  gorge  avec tant  de roi.  
 deur qu’il  alloit l’étouffer,  lor{qu’Achetons fe méta-  
 morphofa: en taureau : mais en vain; Hercule le prit  
 par les cornes,  le  renverfa,  &  ne  quitta prife qu’a ,  
 près  en avoir arraché une.  Les  Nayades la  ramaffe-  
 rent ;  8c l’ayant remplie  de fleurs &  de  fruits,  elle  
 devint la.corne  d’abondance.  Cet  Açhéloüs étoit  un  
 fleuve de Grece, qui couloit entre l’Etolie &  l’Acar-  
 nanie,  dont  les  inondations  fréquentes  défoloient  
 les campagnes  de Calydon,  8c portant de  la  confù-  
 fion  dans  les  limites,  obligeoient fouvent  les  Eto-  
 liens  8c les  Acarnaniens  de  fe  faire  la  guerre.. Hercule, 
   avec  le  feeours  de  fes  troupes,  fit  faire des  
 digues.,.&   tendit  le  cours  du  fleuve  fi  uniforme,  
 que les deux peuples n’eurent plus dans  la  fuite  aucun  
 fujet de  difpiite fur les bornes de leur territoire*  
 Voila le combat d’Hercüle  contre-Açhéloüs,  Sa mé-  
 tamorphofe en ferpent marquoit fon cours tortueux,  
 8c celle  en taureau  exprimoit  fes  débordemens  furieux  
 ,  8c  les  ravagés  qu’il  caufoit dans les campa*  
 gnes.  Hercule,  après  l’avoir  vaincu  ,  lui  arracha  
 une  corne,  c’eft.à-dire  qu’il  remit  dans  un  feul  lit  
 les deux bras de ce fleuve ; 8c cette corne devint une  
 corne d’abondance,  parce qu’en  effet  il porta  dans  •  
 la fuite  l’abondance dans les campagnes.  (-}-) 
 §   ACHEM  ou ACHEN  ,  (Géogr.)  ville  capitale  
 d’un royaume  de même nom, aux Indes orientales,  
 dans l’ifle de Sumatra.  Cette v ille , firuée à  la pointe  
 feptentrionale  de  l’ifle,  dans  une  vafte plaine,  au  
 bord d’une  riviere ,  efl la  réfidence du roi du pa ys,  
 dont  le palais  même  efl une  citadelle,  &   dont  les